Goëllette Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Ce n'est pas tout à fait l'impression qu'en ont les adjoints ex dirlos qui en sont partis. Et puis cette association a connu un virage récent un peu "jusque boutiste" qui me convient moins. Tes propos et ta façon de les exprimer me semblent l'illustrer. Je ne lisais pas ce type d'arguments autrefois. Je ne parle qu'en mon nom et mon côté ironique et provocateur est purement personnel. Je ne suis qu'un adhérent du GDID et le fait que cette association soit reçue avant les syndicats montre bien que les responsables sont sur le bon chemin. Il n'y a qu'à lire le projet de statut pour se faire une idée : http://www.dirlo.fr/perso/oneclick/statut.html C'est comme pour tout, il vaut mieux lire l'original plutôt que les opposants qui le déforme... NB : ma manière de m'exprimer est toujours en relation avec le ton d'un autre... Mais bien sûr ... Décret n°91-70 du 37 janvier 2091 Oui, ils sont plein d'espoir !
Polythene Pam Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 ... notre si bienveillante hiérarchie nous demande peu ou prou de piloter nos écoles, nos équipes, comme n'importe quel responsable de quelque chose. Nos responsabilités sont croissantes, nos mains liées, et en cas de problème, contrairement aux principaux ou proviseurs, nous ne pouvons pas nous appuyer sur un principal adjoint, un CPE ou un COP à demeure..... Ce point est particulièrement intéressant. Pourquoi le directeur devrait-il piloter ses équipes? Et dans quelles mesures? Si on se réfère au collège, les profs font leur travail. Après les piloter pour qu'ils travaillent tous dans le même sens, je crois que peu de directeurs de collège s'y essaient. Il suffit de regarder le nombre de professeurs de collège lors de rencontres ou l'harmonisation des devoirs et évaluations. Ils gèrent la boîte et laissent faire leurs profs dans leurs classes. Au niveau de l'école, la hiérarchie souhaite des personnels malléables qui font tout ce qu'elle demande. Et dans l'ensemble, elle réussit : projet d'école, livret de compétences et paperasse dans tous les sens. Elle réussit même à faire faire à des enseignants des enseignements qu'ils ne savent pas faire (anglais, informatique ou autres), le tout sans formation (ou presque). Les Professeurs des écoles sont de gentils petits exécutants dociles (oui, je sais, c'est provocateur!). Et nos directeurs sont dans la droite ligne de ce phénomène. Aussi bien professeurs des écoles que directeurs, nous acceptons toutes les dérives et les justifions car c'est notre bienveillante hiérarchie qui nous le demande. C'est donc notre mission ultime, un devoir sacré que de répondre positivement. L'erreur n'est-elle pas là : avoir accepté toutes les demandes de notre bienveillante hiérarchie sans réagir et continuer dans le même sens en allant vers une politique d'entreprise? L'école n'est pas une entreprise, elle ne doit pas se piloter comme telle, l'enfant n'est pas un produit et l'enseignant ne produit pas du savoir. Nous dérivons petit à petit dangereusement et nous l'acceptons. En ce sens, nous sommes totalement responsables de ce qu'est devenue notre Ecole. Nous sommes de bons moutons dociles, je partage ce point de vue. A la question : Pourquoi le directeur devrait-il piloter ses équipes? Et dans quelles mesures? et bien justement : parce qu'on nous le demande.... dans la mesure du possible, c'est à dire que ce n'est pas possible, puisqu'il n'y a aucune marge de manoeuvre... C'est en ce sens que je parle de boulot ubuesque. Quant aux chefs d'établissement censés en faire de même, c'est effectivement un peu pareil dans la mesure où personne n'est vraiment obligé, contraint ou forcé. Tout ça, c'est du flan. Il n’empêche : le pilotage, c'est le maître mot de nos IEN, ils nous le sortent à toutes les sauces. Mais effectivement, concrètement, rien n'est faisable, si ce n'est par le truchement du projet d'école, et encore. De toutes manières, ce genre de choses ne se décrètent pas, il en va aussi de la culture scolaire, le travail en équipe n'est pas toujours évident, j'en conviens. Il y a fort à faire en la matière, et la refondation de l'Ecole pourrait aussi passer par là, si un jour elle a lieu (ce dont je doute pour les années à venir...) Quant à ceci Cette année, j'ai expérimenté (pas à temps plein heureusement) une directrice qui se prenait pour la supérieure des autres et c'était l'horreur!!! Ambiance de m... Tous les enseignants étaient soudés contre elle. Elle n'hésitait pas à critiquer le travail des autres, à nous reclaquer et nous rabaisser devant les autres collègues ou les élèves. Je pense même qu'elle critiquait les enseignants lorsqu'elle voyait les parents!!! C'était elle qui savait tout, faisait tout bien!!!!!!!! En conclusion, 5 collègues sur 8 ont obtenu leur changement. Les 2 collègues restants car n'ayant eu aucun de leurs voeux n'étaient pas ravis du tout!!! je ne comprends pas comment on peut laisser faire toute une année scolaire, surtout s'il y avait unanimité ! Bon, ok, je suis une vieille bique avec de l'expérience, mais tout de même : nous avons un libre-arbitre, un droit d'expression... Et puis, si tout ceci ne fonctionne pas, il est toujours temps de rappeler aux IEN qu'ils sont aussi là pour gérer les équipes en crise et trouver des solutions pour apaiser.... Si cette directrice se prenait pour la supérieure, c'est que, et là encore, pardon si j'offusque, on l'a laissée faire et dire. Il est nécessaire de rappeler que, débiner des collègues devant des parents est une faute professionnelle, et puis la diffamation et le harcèlement sont aujourd'hui des actes répréhensibles, il faut rappeler ce genre de choses à ces gens-là.....
carrie62 Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Pour info, cette directrice est connue comme le loup blanc mais, apparemment, comme on manque de directeur/directrice, on la laisse faire!!!!
Jolimie Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Et pourquoi manque-t-on de directeurs ? En voilà d'une bonne question à se poser.
Frédo45 Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Et pourquoi manque-t-on de directeurs ? En voilà d'une bonne question à se poser. On manque aussi de remplaçants, de maîtres E et G, de psychologues scolaires... Ah oui ! Et de PE de manière générale...
ColdTurkey Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Et pourquoi manque-t-on de directeurs ? En voilà d'une bonne question à se poser. Parce que c'est un travail pourri et mal payé. Je suis en parfait accord avec Polythene Pam sur les symptômes et, en particulier, sur le rôle détestable de la hiérarchie (même si je suis en désaccord sur la nécessité d'un statut auquel je préfèrerais largement une remise en place du rôle de la hiérarchie). Ensuite pourquoi des directeurs peuvent déraper? Simplement parce que les IEN l'acceptent, parfois même ils collaborent : il est toujours plus facile de gérer des enseignants déstabilisés. Nous en sommes là dans certaines écoles et certains collègues souffrent en silence, car ils se sentent responsables de cette violence qui leur est faite. Dois-je rappeler que nous n'avons aucun suivi psychologique car aucune réelle médecine du travail ? Oui, notre métier est en train de s'enfoncer dangereusement et prend l'eau de tous côtés.
Goëllette Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Ensuite pourquoi des directeurs peuvent déraper? Simplement parce que les IEN l'acceptent, parfois même ils collaborent : il est toujours plus facile de gérer des enseignants déstabilisés. Nous en sommes là dans certaines écoles et certains collègues souffrent en silence, car ils se sentent responsables de cette violence qui leur est faite. Dois-je rappeler que nous n'avons aucun suivi psychologique car aucune réelle médecine du travail ? Oui, notre métier est en train de s'enfoncer dangereusement et prend l'eau de tous côtés. Non, ils peuvent déraper parce que justement, il n'y a pas de cadre assez précis donnant à chacun ses prérogatives. Et les IEN veulent surtout le "pas de vagues", c'est tout, donc ils ferment les yeux, tant qu'ils n'ont pas de retour, que ce soit en cas de directeur autoritaire que d'équipes qui harcèlent leur directeur, ce qui est aussi courant et encore plus étouffé.
Zarko Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Pour les mêmes raisons qui font qu'il manque d'enseignants et même de candidats au concours. On s'est laissé bouffer , le salaire est devenu ridicule ...
katarinabellachichi Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Ensuite pourquoi des directeurs peuvent déraper? Simplement parce que les IEN l'acceptent, parfois même ils collaborent : il est toujours plus facile de gérer des enseignants déstabilisés. Nous en sommes là dans certaines écoles et certains collègues souffrent en silence, car ils se sentent responsables de cette violence qui leur est faite. Dois-je rappeler que nous n'avons aucun suivi psychologique car aucune réelle médecine du travail ? Oui, notre métier est en train de s'enfoncer dangereusement et prend l'eau de tous côtés. Non, ils peuvent déraper parce que justement, il n'y a pas de cadre assez précis donnant à chacun ses prérogatives. Et les IEN veulent surtout le "pas de vagues", c'est tout, donc ils ferment les yeux, tant qu'ils n'ont pas de retour, que ce soit en cas de directeur autoritaire que d'équipes qui harcèlent leur directeur, ce qui est aussi courant et encore plus étouffé. Tellement vrai!
ColdTurkey Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Ensuite pourquoi des directeurs peuvent déraper? Simplement parce que les IEN l'acceptent, parfois même ils collaborent : il est toujours plus facile de gérer des enseignants déstabilisés. Nous en sommes là dans certaines écoles et certains collègues souffrent en silence, car ils se sentent responsables de cette violence qui leur est faite. Dois-je rappeler que nous n'avons aucun suivi psychologique car aucune réelle médecine du travail ? Oui, notre métier est en train de s'enfoncer dangereusement et prend l'eau de tous côtés. Non, ils peuvent déraper parce que justement, il n'y a pas de cadre assez précis donnant à chacun ses prérogatives. Et les IEN veulent surtout le "pas de vagues", c'est tout, donc ils ferment les yeux, tant qu'ils n'ont pas de retour, que ce soit en cas de directeur autoritaire que d'équipes qui harcèlent leur directeur, ce qui est aussi courant et encore plus étouffé. Tellement vrai! Dans un cas comme dans l'autre, ce sont des situations anormales. Ce sont des dysfonctionnements de notre hiérarchie qui autorisent ces situations. Cela reste des points qui montrent que notre Ecole va mal et qu'il n'existe que peu de garde-fous.
abel27 Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Donc, au lieu d'un statut, si nos iens faisaient vraiment leur boulot, ça marcherait...
Goëllette Posté(e) 22 août 2014 Posté(e) 22 août 2014 Ils ne font pas leur boulot correctement car ... il n'y a pas de statut de directeur pour bien clarifier les tâches et les rôles de chacun.
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