Frédo45 Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 alors comment expliquer la chute de 60 à 40% de votants chez les profs depuis le vote alors que les autres fonctionnaires restent dans les mêmes taux? Certes, le vote électronique a un impact. On ne peut pas le nier. Quand il y avait vote manuel, il y avait un effet d'entraînement qu'il n'y a plus aujourd'hui. Les directeurs installaient le bureau de vote et il y avait une forme de solennité qui incitait davantage à voter... Aujourd'hui, ce n'est plus le cas car même s'il y a toujours obligation de réserver un ordinateur disponible dans les écoles (voir davantage pour les grosses écoles), il faut avouer que cette obligation ait moins contraignante. Cependant, si tu as vraiment l'intention de voter, tu votes. Les syndicats en amont ont expliqué comment voter, par des publications, des mails, des RIS, des visites dans les écoles... Mais je peux t'affirmer que beaucoup de collègues s'en contrefichent ! Et ce n'est pas qu'une question de désintérêt vis-à-vis des syndicats ! De manière générale, les enseignants s'intéressent moins à la politique. Pour avoir fait campagne, je peux te dire que tu tombes de haut parfois. "Les élections ? Et c'est jusqu'à quand ?" Je l'ai entendu ! Véridique.
ColdTurkey Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 J'ai proposé à tous mes collègues que le système de vote repoussait de les aider à se connecter. Aucun n'est venu me voir moi une plusieurs ont ostensiblement refusé de voter car "ça ne sert à rien"...; C'est un point intéressant. Pourquoi pensent-ils cela? Et peut-on leur donner tort de le penser? D'un autre côté, si l'on prend simplement les résultats : majoritairement les votants sont satisfaits de la situation puisqu'ils reconduisent ceux qui nous ont amenés jusque là. Il serait assez intéressant d'avoir une analyse fine et objective. Mais est-ce possible?
laurence93 Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Et parmi ceux qui ne votent pas (car "ça ne sert à rien") combien iront appeler un syndicat ou un autre pour connaître les résultats de leur demande de mutation, ou d'affectation ? Et en toute bonne foi, en plus !
ablette Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Que penser, que dire après de tels résultats ? Ceux qui n'ont pas voté sont tellement laminés qu'ils ne croient plus en rien et certainement pas en des délégués syndicaux si éloignés d'eux. Alors continuons à faire seuls, toujours plus, avec des élèves épuisés donc énervés par des rythmes invraisemblables, les parents, la hiérarchie, l'anglais, l'informatique, l'histoire de l'art, l'aide personnalisée, les enfants handicapées, l'échec scolaire (dont bien sûr, nous sommes les seuls responsables) ... la sécurité routière, la morale, les notes (ou pas), les projets, les PPRE ... les réunions ... Peut-être que certains sauvent leur vie personnelle comme ils peuvent en se repliant sur eux-mêmes. N.B. J'aimerais bien connaître le pourcentage des électeurs directeurs, parmi les 40% de votants. Depuis des années, les syndicats ne parlent que d'eux. Les adjoints, bof, z'ont qu'à devenir directeur.
montagny Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Que penser, que dire après de tels résultats ? Ceux qui n'ont pas voté sont tellement laminés qu'ils ne croient plus en rien et certainement pas en des délégués syndicaux si éloignés d'eux. Alors continuons à faire seuls, toujours plus, avec des élèves épuisés donc énervés par des rythmes invraisemblables, les parents, la hiérarchie, l'anglais, l'informatique, l'histoire de l'art, l'aide personnalisée, les enfants handicapées, l'échec scolaire (dont bien sûr, nous sommes les seuls responsables) ... la sécurité routière, la morale, les notes (ou pas), les projets, les PPRE ... les réunions ... Peut-être que certains sauvent leur vie personnelle comme ils peuvent en se repliant sur eux-mêmes. N.B. J'aimerais bien connaître le pourcentage des électeurs directeurs, parmi les 40% de votants. Depuis des années, les syndicats ne parlent que d'eux. Les adjoints, bof, z'ont qu'à devenir directeur. C'est peut-être que les directeurs se bougent, créent des associations (gdid), rencontrent des syndicats pour faire remonter leurs désirata. En tant que directeur, je me suis fait invité dans des conseils syndicaux différents et j'ai expliqué ce que les directeurs vivaient et voulaient. Après, suivant les syndicats, ceci est suivi de résultats ou non mais après on est libre d'aller vers celui qui revendique ce que les dirlos veulent. Actuellement, plutôt SE UNSA et SGEN. A chacun de se faire entendre. Sous entendre que les directeurs sont favorisés par les syndicats c'est un peu léger voire dérangeant et ma réponse pourrait être bouge-toi le .... et va militer et dépenser sur ton temps personnel pour faire triompher tes idées !
ablette Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Je cherche simplement les causes de cette abstention qui à mon avis ne sont pas seulement à chercher dans les difficultés posées par un vote par internet. Je ne méprise pas les 60 % d'électeurs qui n'ont pas voté. Je voudrais les comprendre. J'espère que les syndicats feront de même. Mais à te lire, j'ai compris combien il était bénéfique pour certains que beaucoup ne se bougent pas.
Zarko Posté(e) 6 décembre 2014 Auteur Posté(e) 6 décembre 2014 Que penser, que dire après de tels résultats ? Ceux qui n'ont pas voté sont tellement laminés qu'ils ne croient plus en rien et certainement pas en des délégués syndicaux si éloignés d'eux. Alors continuons à faire seuls, toujours plus, avec des élèves épuisés donc énervés par des rythmes invraisemblables, les parents, la hiérarchie, l'anglais, l'informatique, l'histoire de l'art, l'aide personnalisée, les enfants handicapées, l'échec scolaire (dont bien sûr, nous sommes les seuls responsables) ... la sécurité routière, la morale, les notes (ou pas), les projets, les PPRE ... les réunions ... Peut-être que certains sauvent leur vie personnelle comme ils peuvent en se repliant sur eux-mêmes. N.B. J'aimerais bien connaître le pourcentage des électeurs directeurs, parmi les 40% de votants. Depuis des années, les syndicats ne parlent que d'eux. Les adjoints, bof, z'ont qu'à devenir directeur. C'est peut-être que les directeurs se bougent, créent des associations (gdid), rencontrent des syndicats pour faire remonter leurs désirata. En tant que directeur, je me suis fait invité dans des conseils syndicaux différents et j'ai expliqué ce que les directeurs vivaient et voulaient. Après, suivant les syndicats, ceci est suivi de résultats ou non mais après on est libre d'aller vers celui qui revendique ce que les dirlos veulent. Actuellement, plutôt SE UNSA et SGEN. A chacun de se faire entendre. Sous entendre que les directeurs sont favorisés par les syndicats c'est un peu léger voire dérangeant et ma réponse pourrait être bouge-toi le .... et va militer et dépenser sur ton temps personnel pour faire triompher tes idées ! Et encore, c'est bien plus compliqué...Le SE ne revendique pas un statut de directeurs (d'ailleurs l'unsa est aussi le chouchou des IEN..). Paradoxalement, ce serait plutôt le SNE (snalc du primaire) qui défendrait et militerait le plus pour ce statut....tu vois, rien n'est simple...
Zarko Posté(e) 6 décembre 2014 Auteur Posté(e) 6 décembre 2014 Je cherche simplement les causes de cette abstention qui à mon avis ne sont pas seulement à chercher dans les difficultés posées par un vote par internet. Je ne méprise pas les 60 % d'électeurs qui n'ont pas voté. Je voudrais les comprendre. J'espère que les syndicats feront de même. Mais à te lire, j'ai compris combien il était bénéfique pour certains que beaucoup ne se bougent pas. L'abstention est moins importante qu'en 2011...
nola Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 C'est une constante des libéraux: l'abstention ne commence à les inquiéter que quand ils sentent qu'elle profite à l'extrême droite. Le reste du temps, faute de pouvoir rétablir un suffrage censitaire, la dépolitisation qui mène à l'abstention les arrangerait plutôt.
leene Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 je pense , et ça c'est tout à fait personnel et pas du tout une pensée de mon syndicat, juste un ressenti personnel, que nous, collègues PE sommes seuls et isolés et que nous nous replions sur nous même pour nous protéger et se préserver... Notre métier ou devrais je dire nos métiers si différents nous isolent de nos propres collègues... il y a un monde entre les collègues de maternelle et d'élémentaire, encore plus avec les collègues de spécialisé. Les directeurs, les TRS, les ZIl, les brigades, les PES, les T1, les habilités .... autant de catégories qui nous isolent et nous empêchent d'avancer collectivement ... Les directeurs ont réussi à s'unir, à se regrouper mais il faudrait le faire pour toutes les catégories et puis réussir à se retrouver autour de valeurs communes ... mais rien n'est fait dans cette direction au contraire, les dernières réformes accentuent ce phénomène, on travaille 5 jours par semaine, on a la tête dans le guidon tout le temps, on a obtenu un prime qui en exclu un bon nombre d'entre nous etc.... et pourtant en allant dans les écoles ces dernières semaines on a bien vu mes collègues et moi que beaucoup de collègues voulaient juste parler, échanger, vider leur sac, partager et... et que beaucoup de sujets revenaient comme le manque de formation, le manque d'écoute, la hiérarchie trop présente et infantilisante, les rythmes certes mais dans mon département il y a 2 courants ceux qui sont globalement satisfaits avec des rythmes réguliers, des journées raccourcies etc... et d'autres qui sont en souffrance avec des jours courts et des jours longs, des horaires bizarres, des pauses méridiennes à rallonge , des classes occupées.... ces réformes divisent encore plus et il faudrait absolument trouver la clef pour rassembler, fédérer les collègues .... bref du vrai travail de fond, du syndicalisme de terrain je dirais .... 1
nola Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 je pense , et ça c'est tout à fait personnel et pas du tout une pensée de mon syndicat, juste un ressenti personnel, que nous, collègues PE sommes seuls et isolés et que nous nous replions sur nous même pour nous protéger et se préserver... Notre métier ou devrais je dire nos métiers si différents nous isolent de nos propres collègues... il y a un monde entre les collègues de maternelle et d'élémentaire, encore plus avec les collègues de spécialisé. Les directeurs, les TRS, les ZIl, les brigades, les PES, les T1, les habilités .... autant de catégories qui nous isolent et nous empêchent d'avancer collectivement ... Les directeurs ont réussi à s'unir, à se regrouper mais il faudrait le faire pour toutes les catégories et puis réussir à se retrouver autour de valeurs communes ... mais rien n'est fait dans cette direction au contraire, les dernières réformes accentuent ce phénomène, on travaille 5 jours par semaine, on a la tête dans le guidon tout le temps, on a obtenu un prime qui en exclu un bon nombre d'entre nous etc.... et pourtant en allant dans les écoles ces dernières semaines on a bien vu mes collègues et moi que beaucoup de collègues voulaient juste parler, échanger, vider leur sac, partager et... et que beaucoup de sujets revenaient comme le manque de formation, le manque d'écoute, la hiérarchie trop présente et infantilisante, les rythmes certes mais dans mon département il y a 2 courants ceux qui sont globalement satisfaits avec des rythmes réguliers, des journées raccourcies etc... et d'autres qui sont en souffrance avec des jours courts et des jours longs, des horaires bizarres, des pauses méridiennes à rallonge , des classes occupées.... ces réformes divisent encore plus et il faudrait absolument trouver la clef pour rassembler, fédérer les collègues .... bref du vrai travail de fond, du syndicalisme de terrain je dirais .... +1 C'est une constante des réformes conduites depuis des années (création du corps des PE, projet d'école,formation, primes), elles avaient toutes comme point commun de nous diviser, volontairement ou pas, le débat n'est pas encore tranché...
montagny Posté(e) 6 décembre 2014 Posté(e) 6 décembre 2014 Je cherche simplement les causes de cette abstention qui à mon avis ne sont pas seulement à chercher dans les difficultés posées par un vote par internet. Je ne méprise pas les 60 % d'électeurs qui n'ont pas voté. Je voudrais les comprendre. J'espère que les syndicats feront de même. Mais à te lire, j'ai compris combien il était bénéfique pour certains que beaucoup ne se bougent pas. Alors critiquer ceux qui ne se bougent pas sera plus logique que critiquer ceux qui le font !
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