Aller au contenu

Marianne : L'école en échec scolaire


Zarko

Messages recommandés

j'aurais dû ajouter "restituer le sens" et là encore il y a le paramètre production à prendre en compte...

Je suis d'accord avec toi sur les tâches complexes mais avec mon expérience, quelques lectures et formations anglophones sur l'autoévaluation, les dossiers d'apprentissages et donc les compétences, j'ai un fonctionnement qui me convient et qui couvre 90% des élèves.

...la note en couvre 100%. :sort:

quand on sait qu'une même copie de maths au bac peut être notée du simple au double,je me dis que tu es super fort de pouvoir noter ainsi en toute objectivité!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

j'aurais dû ajouter "restituer le sens" et là encore il y a le paramètre production à prendre en compte...

Je suis d'accord avec toi sur les tâches complexes mais avec mon expérience, quelques lectures et formations anglophones sur l'autoévaluation, les dossiers d'apprentissages et donc les compétences, j'ai un fonctionnement qui me convient et qui couvre 90% des élèves.

...la note en couvre 100%. :sort:

quand on sait qu'une même copie de maths au bac peut être notée du simple au double,je me dis que tu es super fort de pouvoir noter ainsi en toute objectivité!

Du simple au double sûrement pas ! La marge d'erreur est d'environ 2 points...Quant au nombre de compétences réellement acquises, là j'ai un gros doute... :closedeyes:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La note ne veut pas dire grand chose, d'une part.

D'autre part, choisir la note, c'est :

- choisir la facilité,

- choisir de ne pas tenir compte des élèves et de ne pas explorer leurs difficultés.

Voici un article intéressant :

L’utilisation des notes chiffrées engendre des effets négatifs non négligeables. La note qu’elle soit bonne ou mauvaise est toujours plus importante que sa signification. Plutôt que d’insister sur ce qu’il sait ou ne sait pas et de comprendre l’origine de ses difficultés quand il est en échec, on dira d’un élève qu’il est bon ou mauvais : le jugement de valeur est inévitable.

on dira d'une compétence qu'elle est acquise ou pas. S'il y a bcp de points rouges ou de NA, quel sera le jugement ?

En dépit de ce que souhaiteraient nombre d’enseignants, la note reste un « salaire » et n’a pas pour fonction d’estimer un niveau de compétences. Qu’advient-il en ce cas quand elle est mauvaise et de manière récurrente ?

Peut-être que cela signifie que les compétences fondamentales ne sont pas acquises ?

L’élève confronté à l’échec le ressent d’autant plus douloureusement qu’il est associé à une note basse que l’on comparera inévitablement aux autres notes dans un esprit de compétition inhérent au fonctionnement de l’Éducation nationale.

Il comprendra très vite ce que signifie NA ou un point rouge...

Car la notation chiffrée permet d’abord cela, même si l’enseignant se refuse à y recourir : la hiérarchisation des élèves entre eux.

De fait, réduire l’évaluation du travail à un chiffre, c’est réduire la complexité de l’opération intellectuelle qui a présidé à ce travail et donc la nier (quoiqu’on fasse à côté pour faire comprendre la note).

C’est aussi refuser de dire à l’élève que son travail a quelque valeur, même s’il n’entre pas dans le cadre de nos attentes.

Ah....donc si ça ne veut rien dire, que c'est incompréhensible ou illisible, que c'est faux ou qu'il n'y a rien, il faut trouver quelque valeur...

Et c’est en définitive atteindre la personne tant il est difficile, quand on est un enfant ou un adolescent, de faire la part des choses. Ainsi moins l’élève se sent valorisé, plus il échouera : « Y’a rien à faire, de toute façon je suis nul ! »

Il m'est arrivé de prendre des 2 puis des 18 ou des 20 dans une même discipline, selon la notion et le travail fourni....cette affirmation est totalement fausse...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une bonne idée pour évaluer

141211-les-notes-a-l-ecole-education-chi

  • J'adhère 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Au contraire c'est très clair, lucide et rationnel ! (et même visionnaire !)

Faut pas exagérer. Ce texte n'est rien de tout cela.

Personnellement, ce qui me dérange beaucoup, c'est que souvent, son auteur ne démontre rien : il ne fait qu’affirmer.

Il affirme par exemple que les items proposés pour évaluer les enfants ne sont pas pertinents... mais il ne le démontre pas.

Il affirme qu’un enfant peut comprendre un texte sans savoir quel est son genre... Mais c'est quoi comprendre alors ?

Je crois au contraire qu'un enfant ne peut pas avoir une bonne compréhension d'un texte s’il n’est pas capable d'identifier le genre de ce texte (et le différencier d'un autre), car pour cela il doit pouvoir en reconnaître les principales caractéristiques et en comprendre le fonctionnement.

Ce qui est sûr, c'est qu'il met en évidence les limites de la pédagogie par compétences. Mais prétexter le fait que l’on peut arriver à une situation où les compétences seraient démultipliées au point de rendre les choses ingérables ne permet pas d’affirmer que travailler par compétences est mauvais. On peut tout au plus dire qu'il s'agit là d'un écueil qu'il faut éviter.

La pédagogie par compétences permet d'organiser son enseignement, de mettre en place des évaluations formatives qui mettront en évidence les points sur lesquels l'enseignant devra particulièrement insister pour faire avancer les élèves et permettre à ceux qui sont en difficulté de s'en sortir.

Autre chose : la pédagogie par compétences est dans tous les cas plus fine, plus précise qu’une simple note.

Exemple concret : "Opérations : 17/20" et "Maîtriser la technique opératoire de l’addition avec retenue : Acquis".

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Exemple concret : "Opérations : 17/20" et "Maîtriser la technique opératoire de l’addition avec retenue : Acquis".

Moi je trouve assez difficile de déterminer le "acquis". Quand l'enfant commet une erreur sur cinq opérations, est-ce acquis ? Est-ce la nature de l'erreur qui donne le degré acquisition ?

C'est finalement un critère assez subjectif. Et le "en cours d'acquisition" regroupe un panel exagérément large de possibles.

Ces termes ont donné lieu à de nombreux débats en salle des maîtres car chaque collègue les interprète à se manière. On en arrive finalement à mettre en place un pourcentage de réussite pour définir un degré d'acquisition.

Pour répondre à ta remarque, on pourrait très bien mettre "Maîtriser la technique opératoire de l’addition avec retenue : 17/20"

J'ajoute que le "acquis" pose problème car il a un caractère définitif. Or un élève qui maîtrise la technique opératoire de l’addition en CE1 peut très bien ne plus savoir le faire en CE2 car les opérations sont plus complexes. Dans ce cas-là, on en revient à détailler la compétence au maximum pour éviter le contre-sens mais on perd en efficacité car les parents ne lisent plus jusqu'au bout de la ligne : "Maîtrise la technique opératoire de l'addition avec les nombres décimaux à quatre chiffres..."

La définition même de la compétence évaluée est dans mon école source de discussions à cause de ce paradoxe.

Bref, je teste un peu tout mais j'avoue ne pas être convaincue par un système plus qu'un autre à ce jour.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

dameoiselle, moi non plus je n'aime pas ce terme "acquis", et je ne l'utilise plus. Je mets "réussites régulières" à la place.

Un des avantages à ne pas mettre de notes je trouve c'est pour la correction! ça va beaucoup plus vite de choisir entre 4 couleurs que de calculer la note sur 20.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

dameoiselle, moi non plus je n'aime pas ce terme "acquis", et je ne l'utilise plus. Je mets "réussites régulières" à la place.

Un des avantages à ne pas mettre de notes je trouve c'est pour la correction! ça va beaucoup plus vite de choisir entre 4 couleurs que de calculer la note sur 20.

Pas sûr ça... tu mets 10 questions ou 5 petits problèmes ou tu fais un barème facile, tu ne te casses pas la tête pour savoir si c'est un vert "orangé" ou un orange "rougi" ... :angel_not:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Moi je trouve assez difficile de déterminer le "acquis". Quand l'enfant commet une erreur sur cinq opérations, est-ce acquis ? Est-ce la nature de l'erreur qui donne le degré acquisition ?

C'est finalement un critère assez subjectif. Et le "en cours d'acquisition" regroupe un panel exagérément large de possibles.

Ces termes ont donné lieu à de nombreux débats en salle des maîtres car chaque collègue les interprète à se manière. On en arrive finalement à mettre en place un pourcentage de réussite pour définir un degré d'acquisition.

Je ne comprends pas ce que tu veux dire...

Si l'enfant fait une erreur, c'est bien la nature de cette erreur qui donne le degré d'acquisition. Mais ça n'a rien de subjectif : l'évaluation se fait sur la base de critères ou d'indicateurs et l'enseignant va forcément élaborer et tenir compte d'une grille qui est la même pour tous les élèves. Les items pourraient être les suivants :

- L'alignement des unités est-il respecté ?

- Les principes de la numération (base 10) sont-ils maîtrisés ?

- La retenue est-elle correctement utilisée ?

- Les calculs sont-ils corrects ?

- Le résultat est-il juste ?

Tu peux donner des points par items, faire des pourcentages, mais tu dois le faire de façon à ce que la somme de ces points ne permette pas une validation non justifiée.

Le "En cours d'acquisition" regroupe effectivement un large panel de possibles... qui ont bien été repérés et notés quelque part, que ce soit dans un tableur ou même sur une simple feuille volante... Ensuite, il est possible d'organiser son enseignement et de proposer une individualisation des apprentissages (ce qui n'exclut donc pas le travail en groupes de besoins) et de travailler sur ce que les enfants n’ont pas acquis.

J'ajoute que le "acquis" pose problème car il a un caractère définitif. Or un élève qui maîtrise la technique opératoire de l’addition en CE1 peut très bien ne plus savoir le faire en CE2 car les opérations sont plus complexes.

Un caractère définitif... pour le CE1, et ce n'est pas un problème : n'est-il pas normal d'écrire qu'un élève qui est au CE1 maîtrise une compétence de niveau de CE1 ? Quand on lit, dans le livret de CE1, que la maîtrise de la technique opératoire de l'addition est acquise, on comprend bien qu'il s'agit des attendus du CE1 et pas de ceux du CE2.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Un caractère définitif... pour le CE1, et ce n'est pas un problème : n'est-il pas normal d'écrire qu'un élève qui est au CE1 maîtrise une compétence de niveau de CE1 ? Quand on lit, dans le livret de CE1, que la maîtrise de la technique opératoire de l'addition est acquise, on comprend bien qu'il s'agit des attendus du CE1 et pas de ceux du CE2.

Hélas, non ! C'est le justement l'un des pb de l'évaluation par compétences, du point de vue pédago-administratif. Pour eux, une compétence est définitivement acquise ou devrait l'être après chaque séquence...ce qui va bien entendu à l'encontre de toute logique pédagogique, et ce que n'importe quel enseignant sait pertinemment... Il suffit d'ailleurs qu'un élève ne lise pas pendant deux mois pour qu'il ait perdu de nombreuses "compétences"...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...