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La méthode Freinet peut-elle sauver les ZEP ?


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Posté(e)

Elle se pratique dans les écoles associatives en langue régionale, parce que c'est le projet de ces écoles et que les parents inscrivent leurs enfants à cet endroit en adhérant à ce projet, même si la volonté première est parfois plutôt d'échapper à la carte scolaire.

pas dans toutes; je ne crois pa squ'i y ait un texte qui impose la PF dans ces écoles; c'est, au moins pour celle que je connais un choix de chacun-e des collègues.

Leur institut de formation intègre cette pédagogie, ça aide à se plonger dedans je pense... :)

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C'est un éditorial de F. Jarraud du "café pédagogique" de 2010.

Balard peut-il s'arrêter ?

Phare des classes coopératives, l'école Balard de Montpellier connaît une crise grave avec le départ de 8 enseignants sur 9. C'est la fin d'une aventure. Mais ses enseignements peuvent-ils disparaître ?

ecolebien.jpgUne école qui sort de l'ordinaire. C'est un communiqué de l'ICEM de l'Hérault qui annonce "la fin du projet de l'école coopérative Antoine Balard". Installée dans un quartier populaire de Montpellier et dans un Réseau ambition réussite, l'école Balard s'est fait connaître par son projet pédagogique original développé depuis 1997 par une équipe soudée et dont la figure principale était Sylvain Connac. L'école avait mis en place des classes uniques. C'est justement la différence d'âge des élèves qui permettait de les responsabiliser et de leur faire découvrir la coopération et l'entraide. L'école appliquait la pédagogie Freinet avec ses fichiers et ses ceintures. Cette pédagogie a été présentée par Sylvain Connac dans un ouvrage (Apprendre avec les pédagogies coopératives, ESF, 2009) qui, pour le Café, est un ouvrage important. Le projet de l'école a été lauréat du premier Forum des enseignants innovants de Rennes en 2008. Il a également fait l’objet d’une importante médiatisation sur une chaîne de télévision nationale en 2005 à travers l’émission « Ecole(s) en France». Dans ce quartier populaire l'école Balard avait su faire disparaître la violence scolaire et faire remonter les résultats scolaires.

Balard a-t-il été assassiné ? Dans son communiqué, l'Icem 34 "déplore que la hiérarchie de l’école, alors qu’elle a pu compter à maintes reprises sur ses ressources, ait pu s’appuyer sur les difficultés de l’équipe pour dénigrer le long et patient travail accompli durant toutes ces années, remettre en cause la réalisation du projet et ses résultats, entretenir un climat de défiance envers les enseignants au lieu de les soutenir". Interrogée par le Café, la toute nouvelle présidente de l'Icem 34, Olivia Almazan, évoque "une année douloureuse" : le départ d'anciens de l'équipe à la rentrée et leur remplacement par des enseignants qui ignoraient tout des méthodes Freinet, un mauvais climat interne et une certaine méfiance de l'institution, qui semble, d'après les témoignages d'enseignants et de parents, très présente. Les enseignants ne se seraient pas sentis soutenus mais au contraire critiqués voire rabaissés. Tout cela a fait exploser l'équipe car "travailler comme à Balard, ça demande trop d'investissement", nous dit O Almazan. L'inspectrice du secteur, Mme Orriols, a préféré réserver ses explications et se borne à démentir les accusations portées par le communiqué.

Des parents orphelins. Pourtant les parents avaient senti que "l'inspectrice n'était pas favorable au projet de l'école", nous dit Mme Crimet, déléguée des parents d'élèves. "Cela a découragé l'équipe". Mme Crimet se dit "pleinement satisfaite" de l'école. "J'ai rarement vu une école aussi apaisée", souligne-t-elle. L'école a permis à son fils de retrouver confiance en lui en avançant à son rythme, grâce au système de travail coopératif et autonome mis en place. " Les plus anciens qui ont vu tous leurs enfants défiler à Balard disent que "les enseignants ici , ils font du bon travail!", nous confie-t-elle. "Au début quand on nous a parlé des classes uniques , on était pas d'accord parce qu'on avait peur de l'inconnu mais finalement on s'est aperçu que pour nos enfants ça se passait bien ! La plupart des enfants que j'ai interrogés disent qu'ils préfèrent travailler avec les ceintures plutôt que de faire des contrôles!" Les parents s'inquiètent de la rentrée et ils ont préparé une lettre aux futurs professeurs de l'école pour leur demander de garder le travail coopératif mis en place.

Un gâchis réparable. L'éparpillement de l'équipe sera certes source de diffusion. "On va continuer à semer dans nos écoles", promet O Almazan. Mais "cet arrêt brutal représente un fantastique gâchis" écrit à juste titre l'ICEM 34. Pourtant l'école Balard a montré des réalisations qui devraient intéresser le ministère. Elle a réussi en RAR à lutter efficacement contre la violence scolaire par l'éducation. Elle a réussi à élever les résultats et à motiver les élèves en créant un climat scolaire unique. L'expérience de l'école Balard mérite de continuer. Il y a sans doute la possibilité dans l"Hérault d'ouvrir une école Freinet et de faire fructifier ce capital de savoirs de l'école Balard. Et montrer ainsi que Balard n'a pas été assassiné.

Communiqué

L'institution aurait-elle cassé une initiative qui marche ou alors les résultats de cette école étaient peut-être surestimés par les tenants de la pédagogie Freinet, souvent très encartés à gauche et plutôt sectaires ?

C'est difficile de se faire une opinion.

Je me souviens très bien de ce reportage sur France 2 : "Ecole(s) en France". C'était il y a dix ans (déjà !). Il m'avait laissé très dubitatif ! Au tout début, le journaliste annonce qu'il va être très objectif, qu'il veux juste informer les gens sur les différentes écoles que l'on peut rencontrer en France. Donc il va filmer dans une école à la pédagogie traditionnelle (dans un village tranquille), une école Freinet (Balard à Montpellier), une école Montessori et une école Militaire (Autun, il me semble). Déjà, des écoles militaires, il y en a deux ou trois en France, et c'est souvent des enfants de militaires qui y vont.C'est dire si cela nous concerne ! Montessori, cela dépend de la volonté des parents d'adhérer au projet et aussi de leur compte en banque. Reste les deux écoles publiques. Alors, comme je le disais, le reportage s'ouvre sur la voix off du commentateur qui dit "on va rester objectif, et patati et patata" et les images vous montrent un gamin de l'école traditionnelle en train de pleurer car la maîtresse lui demande ce que c'est que l'extrait d'un livre et que lui il sait pas. Humillierait-on dans l'école l'école bourgeoise ? Il semblerait bien que oui ! Allons voir maintennant chez Freinet. Oh, que les enfants sont épanouïs, qu'il sont gentils et pas violents...Bon, il y juste un cas difficile. Le cas difficile de la classe. Vous savez ce qu'il fait ? Eh bien, il arrive des fois en retard et il n'apprend pas toujours ses leçons. Franchement, dans un quartier difficile de Montpellier, on aurait pu trouver pire ?

Ce n'est pas la pédagogie Freinet que je critique, mais la façon qu'a le reportage de traiter l'école. Tout au long de ce documentaire ce sera ça : la mise en parallèle de deux méthodes vues de manière caricaturale. De plus, quand l'école est vue par des militants politiques, on est forcément mal informés. Pour certains gauchistes, Freinet fait des miracles comme, pour les catholiques, Jésus est capable d'en faire. A la fin, on en sait pas plus.

Posté(e)

Pour Ballard, c'est terminé depuis un petit moment en effet.

Mais sait-on "la vérité vraie" du pourquoi ça s'est arrêté ?

Parce que l'article cité par Olivier34 me semble angélique et partisan.

Cela se passait-il réellement bien pour tout le monde, élèves comme enseignants ?

Les élèves sortant de cette école avaient-ils le même niveau que leurs camarades d'écoles de même type, à niveau de départ similaire ?

Qu'est-ce que ça veut dire "la hiérarchie de l'école" n'a pas soutenu les collègues ? Car c'est apparemment une école publique, ou je n'ai pas compris.

Ça me fait un peu penser à l'exemple que je citais plus haut. Sur le papier et dans l'idéal, c'était formidable, mais dans la réalité, ça ne l'était pas pour tout le monde, certains en souffraient.

Et la hiérarchie ... de l'inspection, quand elle ne soutient pas un tel projet si flatteur pour elle, c'est qu'elle a des raisons, à mon humble avis.

Posté(e)

Pour Ballard, c'est terminé depuis un petit moment en effet.

Mais sait-on "la vérité vraie" du pourquoi ça s'est arrêté ?

Parce que l'article cité par Olivier34 me semble angélique et partisan.

Cela se passait-il réellement bien pour tout le monde, élèves comme enseignants ?

Les élèves sortant de cette école avaient-ils le même niveau que leurs camarades d'écoles de même type, à niveau de départ similaire ?

Qu'est-ce que ça veut dire "la hiérarchie de l'école" n'a pas soutenu les collègues ? Car c'est apparemment une école publique, ou je n'ai pas compris.

Ça me fait un peu penser à l'exemple que je citais plus haut. Sur le papier et dans l'idéal, c'était formidable, mais dans la réalité, ça ne l'était pas pour tout le monde, certains en souffraient.

Et la hiérarchie ... de l'inspection, quand elle ne soutient pas un tel projet si flatteur pour elle, c'est qu'elle a des raisons, à mon humble avis.

C'est exactement ça. Je n'arrive pas à avoir d'avis objectifs, c'est le seul article que j'ai trouvé et il est partisan, comme le reportage dont j'ai parlé.

Posté(e)

Mais tu connais cette école "en vrai" ?

Posté(e)

Mais tu connais cette école "en vrai" ?

Justement, non. D'ailleurs, j'aurais aimé passer au moins une semaine en tant qu'observateur afin de voir s'il y a un décalage entre ce que montrent les médias et la réalité. Notamment, voir ce qui nous concerner tous : est-ce qu'il y a un réel changement sur le plan du comportement et des résultats scolaires.

Posté(e)

Contacte http://www.icem34.fr/, ils sont très actifs et tu pourras y trouver des collègues dont tu pourras visiter les classes.

Posté(e)

Tiens, quelles sont les différences et points communs entre Pidapi et Freinet ?

Posté(e)

PIDAPI, c'est de la pédagogie institutionnelle.

Posté(e)

PIDAPI, c'est de la pédagogie institutionnelle.

Et pas Freinet ?

Posté(e)

La PI date d'après, c'est en gros une adaptation du travail de Freinet par les frères Oury. Je crois me souvenir que quelqu'un m'a dit qu'en gros, c'était une adaptation pour les classes urbaines mais ça va un peu plus loin quand même.

Posté(e)

La PI date d'après, c'est en gros une adaptation du travail de Freinet par les frères Oury. Je crois me souvenir que quelqu'un m'a dit qu'en gros, c'était une adaptation pour les classes urbaines mais ça va un peu plus loin quand même.

C'est bien ce qui me semblait.

Mais tu as une idée des principales différences ?

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