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La méthode Freinet peut-elle sauver les ZEP ?


olivier34

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On peut faire des hypothèses mais si on compare avec l'école de Marq en baroeil, qui elle a tenu, c'est que dans le Nord, l'équipe est restée stable.

Cela rejoint aussi ce que l'on dit depuis plusieurs années, il faut une équipe expériementée qui puisse travailler ensemble pour que cela tienne. Il ne faut pas oublier que l'on parle de quartiers très difficiles. Dans les milieux plus favorisés, on peut toujours faire appel à la liberté pédagoque, mais là, je crois qu'il faut avoir une véritable cohérence, sinon cela capote. Dans l'article sur Marq en Baroeil, un enseignant dit qu'ils autorisent les déplacements mais que le chuchotement est obligatoire. Si l'enseignant du CE2 décide de faire autrement, cela va beaucoup compliquer la tâche des collègues du CM1. Je crois qu'avec ce public là, une fois que l'on a imposé un cadre, il ne faut surtout pas en changer. C'est pour ça qu'il faut une grande cohérence du CP au CM2, et que les règles et la pédagogie soient la même. Ce sera ainsi plus facile pour l'élève qui arrive de GS, il n'aura qu'a se fondre dans le moule, les bonnes habitudes étant transmises par les anciens.

J'ai fait l'IUFM à Paris il y a 10 ans et l'école de la Goutte d'Or (18ème) était connue pour être un établissement tombé dans l'anarchie et relevé par une équipe d'enseignants expérimentés et motivés (je ne sais pas s'ils faisaient du Freinet).

Toujours est-il que le problème des écoles dans les quartiers défavorisés, cela fait 30 ans que ça dure. Il y aurait des pistes, des ficelles à tirer mais on sent toujours une inertie de l'institution. Certes, il faudrait revoir si notre "liberté pédagogique" est applicable partout. Moi, je serais pour envoyer dans certains quartiers uniquement les collègues volontaires, qui auraient suivi une formation spécifique, qui seraient mieux payés et qui s'engageraient a ce que les règles et la pédagogies soient communes pour toute l'école.

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J'aime beaucoup ton message :)

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Beaucoup de paramètres, bien au-delà des méthodes pédagogiques rentrent en jeu pour qu'une école très difficile "fonctionne". Déjà, la taille: à 15 classes, dans un quartier difficile, ça va compliquer bien des choses...Ensuite les locaux, la cour de récré (pour moi, critère aussi important que les rythmes !), les relations entre les personnes, l'IEN, la direction, le nombre de collègues (la multiplication des temps partiels complique aussi le fonctionnement), savoir qui est qui...

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Beaucoup de paramètres, bien au-delà des méthodes pédagogiques rentrent en jeu pour qu'une école très difficile "fonctionne". Déjà, la taille: à 15 classes, dans un quartier difficile, ça va compliquer bien des choses...Ensuite les locaux, la cour de récré (pour moi, critère aussi important que les rythmes !), les relations entre les personnes, l'IEN, la direction, le nombre de collègues (la multiplication des temps partiels complique aussi le fonctionnement), savoir qui est qui...

Exactement.

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Cela rejoint aussi ce que l'on dit depuis plusieurs années, il faut une équipe expériementée qui puisse travailler ensemble pour que cela tienne. Il ne faut pas oublier que l'on parle de quartiers très difficiles. Dans les milieux plus favorisés, on peut toujours faire appel à la liberté pédagoque, mais là, je crois qu'il faut avoir une véritable cohérence, sinon cela capote.

Entièrement Ok avec ton message :) et je dirais même plus : je pense que la cohésion est nécessaire dans toutes les écoles, favorisées ou non.

J'en ai marre des collègues qui crient haut et fort qu'ils font ce qu'ils veulent dans leur classe et dans l'école, sous prétexte de liberté pédagogique. Elle a bon dos cette liberté pédagogique. Il va falloir aussi que certains instit' apprennent à bosser ensemble et à accepter de s'impliquer dans un projet d'école, quel qu'il soit d'ailleurs. Au fond, peu importe que ce soit du Freinet, du Montessori, du "classique" ou je ne sais quoi. Mais les profs individualistes qui font leur popotte dans leur coin, qui réclament un niveau simple, qui font "cette sortie scolaire parce que j'aime bien", qui jamais ne se demandent s'il ne serait pas utile de regarder ce que fait le collègue d'à côté, pour moi, ce sont eux qui sclérosent en partie l'EN et qui font qu'on passe pour des idiots, incapables de la moindre unité et cohérence.

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Beaucoup de paramètres, bien au-delà des méthodes pédagogiques rentrent en jeu pour qu'une école très difficile "fonctionne". Déjà, la taille: à 15 classes, dans un quartier difficile, ça va compliquer bien des choses...Ensuite les locaux, la cour de récré (pour moi, critère aussi important que les rythmes !), les relations entre les personnes, l'IEN, la direction, le nombre de collègues (la multiplication des temps partiels complique aussi le fonctionnement), savoir qui est qui...

Je partage ce point de vue : tout cela compte également, mais une fois de plus, c'est vrai pour toutes les écoles.

Il y aussi des écoles au public moins difficile qui fonctionnent mal pour des raisons de ce genre.

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Cela rejoint aussi ce que l'on dit depuis plusieurs années, il faut une équipe expériementée qui puisse travailler ensemble pour que cela tienne. Il ne faut pas oublier que l'on parle de quartiers très difficiles. Dans les milieux plus favorisés, on peut toujours faire appel à la liberté pédagoque, mais là, je crois qu'il faut avoir une véritable cohérence, sinon cela capote.

Entièrement Ok avec ton message :) et je dirais même plus : je pense que la cohésion est nécessaire dans toutes les écoles, favorisées ou non.

J'en ai marre des collègues qui crient haut et fort qu'ils font ce qu'ils veulent dans leur classe et dans l'école, sous prétexte de liberté pédagogique. Elle a bon dos cette liberté pédagogique. Il va falloir aussi que certains instit' apprennent à bosser ensemble et à accepter de s'impliquer dans un projet d'école, quel qu'il soit d'ailleurs. Au fond, peu importe que ce soit du Freinet, du Montessori, du "classique" ou je ne sais quoi. Mais les profs individualistes qui font leur popotte dans leur coin, qui réclament un niveau simple, qui font "cette sortie scolaire parce que j'aime bien", qui jamais ne se demandent s'il ne serait pas utile de regarder ce que fait le collègue d'à côté, pour moi, ce sont eux qui sclérosent en partie l'EN et qui font qu'on passe pour des idiots, incapables de la moindre unité et cohérence.

Mais qui te dit que les enseignants qui arrivaient étaient individualistes ?

Peut-être apportaient-ils également des billes pédagogiques qui auraient pu être discutées. On n'en sait rien.

Parce que finalement, les enseignants en place étaient très certainement cramponnés à leur liberté pédagogique.

J'ai connu des collègues qui, parce qu'ils parlaient plus fort que les autres et tapaient du poing sur la table, imposaient des fonctionnements aux autres, soit parce que ces autres se taisaient, soient parce qu'ils étaient diabolisés comme étant individualistes, mais rarement parce que ces autres étaient convaincus.

Il faut savoir accepter la discussion dans les deux sens. Toute pédagogie est susceptible d'évoluer.

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Perso, accepter un projet pédagogique quel qu'il soit sous prétexte qu'il faut une cohésion de l'équipe, non merci ! Ça fera plaisir â l'inspecteur ou â quelques soumis ou ambitieux, mais enfin, comment peut-on adhérer à un projet ou à des méthodes contraires à sa personnalité ? Surtout lorsque rien ne prouve qu'elles soient plus efficaces ou même pire, quand elles s'avèrent finalement plus mauvaises ?

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Mais là on parlait d'écoles à projets particuliers! Donc c'est pas compliqué : soit on adhère et on y va, soit on n'adhère pas et on n'y va pas. Et si des personnes se retrouvent sur les postes sans les avoir demandés, pour moi ça veut dire que la hiérarchie ne soutient pas le projet, c'est à dire que la hiérarchie n'a pas bloqué les postes par exemple...

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Mais là on parlait d'écoles à projets particuliers! Donc c'est pas compliqué : soit on adhère et on y va, soit on n'adhère pas et on n'y va pas. Et si des personnes se retrouvent sur les postes sans les avoir demandés, pour moi ça veut dire que la hiérarchie ne soutient pas le projet, c'est à dire que la hiérarchie n'a pas bloqué les postes par exemple...

Attention, tout dépend dans que contexte ce "projet particulier" est créé et adoubé par la hiérarchie.

Sinon, ça voudrait dire que n'importe quelle équipe en place peut inventer n'importe quel projet pour l'imposer aux enseignants qui arrivent (ou permettre que seuls leurs copains demandent l'école).

Après, je suis d'accord, si le projet a été adoubé, le nécessaire devrait être fait pour que ce soit clair et qu'il perdure.

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Le vrai travail d'équipe sur un projet commun ne peut pas vraiment se mettre en place au regard des conditions de recrutement actuelles. Il suffit d'un collègue, nommé sur une école, qui n'adhère pas, et rien ne fonctionne correctement.

Le jeu des mouvements pervertit tout. On ne va pas dans telle école parce que le projet est plaisant, mais parce que c'est un quartier pas trop pourri, pas trop loin, ou tout simplement par barème, surtout pour ceux qui ne choisissent pas vraiment .....

Comment, dans les conditions de mutation actuelles, qui favorisent les gros barèmes, envisager de quelconques projets pédagogiques ne serait-ce qu'à moyen terme ? Et puis, qui pour insuffler quoi que ce soit ? Le directeur d'école, qui n'a aucun moyen, aucune légitimité ? Même dans le secondaire, il faut des chefs d'établissement avec une sacré personnalité et une équipe pérenne et soudée pour faire un peu avancer les choses.

La création des postes à profil fait hurler la quasi totalité des syndicats, ce n'est donc pas demain la veille que la situation évoluera. Par manque de courage politique, par crainte de modifier de fond en comble, tout le système, on fait capoter régulièrement des projets, portés essentiellement par des individus, et pas par le système justement.

Il n'y a que dans certains établissements hors-contrat que la pérennité d'un projet est vraiment possible..... et écrire ça, moi qui suis une ardente défenseuse de l’École Publique, me fait mal au cœur, mais c'est hélas, la triste réalité.

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En même temps, ce système de mutation au barème est le plus juste et il est vrai que la création des postes à profil a provoqué de grosses injustices et des situations inadmissibles, car curieusement, ils étaient surtout créés dans les bons quartiers et bonnes écoles, ce qui faisait passer devant tous les anciens des jeunes opportunistes dont la motivation pour la fonction n'était que la possibilité d'obtenir un poste avant d'en avoir l'ancienneté.

Donc oui, pour des postes à profil pour des écoles du type de celles évoquées dans le sujet, mais non aux postes de "catalan" ou "corse" dans les bonnes écoles de Seine-Saint-Denis (c'est un exemple).

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