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La méthode Freinet peut-elle sauver les ZEP ?


olivier34

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Sur un forum, j'ai beaucoup de doutes sur le sujet, vu comment les débats tournent court (ou du moins ceux que j'ai vus). J'ai déjà assisté à une discussion sur le sujet avec des personnes qui étaient dans l'école en question et même de vive voix, c'était pas facile de tout saisir donc sur le forum...

Je me doute.

Et les personnes de l'école en questions étaient "des deux bords" ou bien n'étaient-ce que des enseignants d'origine ?

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Des enseignants d'origine, mais impartiaux.

En gros, sans se mêler du truc : quand on lance une expérimentation sur toute une école, qui nécessité l'adhésion de tous, il est important à mon sens de faire en sorte que les personnes qui arrivent dans cette école le fassent en connaissance de cause (le reproche a également été fait à un moment avec les écoles bilingues). Si ce n'est pas le cas (la faute à l'institution parce qu'elle n'informe pas en amont ou la faute aux collègues parce qu'ils ne s'informent pas avant de demander le poste), ça peut effectivement tout mettre en l'air, quel que soit le projet d'origine.

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Des enseignants d'origine, mais impartiaux.

Comment en être sûr sans avoir interrogé les autres et la hiérarchie ?

Je me répète, je suis très séduite par cette pédagogie.

J'ai vu des applications très intéressantes mais hélas aussi des fumistes qui se retranchaient derrière pour en faire le moins possible.

Il y a aussi des idéalistes sincères mains incapables de tenir le cap et qui ne se rendent pas compte que leurs élèves ne sont jamais réellement au travail.

Ce qui m'interpelle c'est pourquoi, puisque c'est si chouette sur le papier et a priori dans les faits dans certains endroits, les nouveaux collègues ne sont pas tentés de poursuivre ...

C'est que tout n'est peut-être pas parfait ou qu'il y a également de gros désavantages.

Bien sûr que les postes à profils pourraient être une solution mais ... si les postes ne sont pas pourvus, quid des collègues nommés d'office ?

Il faut bien que les collègues en place réfléchissent à comment intégrer et respecter ces collègues qui, tout en n'étant pas forcément adeptes du Freinet, n'en sont pas pour autant des incapables et méritent qu'on leur laisse leur liberté pédagogique. Non ?

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Des enseignants d'origine, mais impartiaux.

Comment en être sûr sans avoir interrogé les autres et la hiérarchie ?

Disons que je les connais assez pour savoir qu'ils savent reconnaître leurs torts mais effectivement, c'est mieux d'avoir tous les points de vue par les personnes en question.

Je me répète, je suis très séduite par cette pédagogie.

J'ai vu des applications très intéressantes mais hélas aussi des fumistes qui se retranchaient derrière pour en faire le moins possible.

Une collègue appelle ça la démagogie Freinet ;) (bon, un peu sectaire...).

Ce qui m'interpelle c'est pourquoi, puisque c'est si chouette sur le papier et a priori dans les faits dans certains endroits, les nouveaux collègues ne sont pas tentés de poursuivre ...

C'est que tout n'est peut-être pas parfait ou qu'il y a également de gros désavantages.

C'est à mon avis une histoire de posture, de caractère, de "se le sentir". C'est pas facile de lâcher prise sur pas mal de choses dans la classe, de rebondir sur des événements de la classe, de se baser sur le vécu des élèves, de ne pas suivre une progression, etc.

Il faut bien que les collègues en place réfléchissent à comment intégrer et respecter ces collègues qui, tout en n'étant pas forcément adeptes du Freinet, n'en sont pas pour autant des incapables et méritent qu'on leur laisse leur liberté pédagogique. Non ?

Tout à fait, mais on ne peut pas mener une expérimentation à l'échelle d'une école (car c'est de ça qu'il s'agissait, on peut très bien le faire chacun de son côté sans souci) si l'ensemble de l'école ne rentre pas dedans, les résultats seraient faussés.

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Peut-être aussi que le côté pédagogique a des limites... On peut adhérer à qq idées, mais si elles deviennent idéologie ou dogme, les collègues peuvent péter les plombs, se révolter ou tout foutre en l'air...Je pense que c'est ce qui a dû se produire. Je ne veux pas être médisant, mais j'ai déjà connu des collègues comme ça; c'était invivable, à la limite du pathologique (pour ne pas dire complètement fou !)

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Le problème, c'est qu'ils ont peut-être trop rejeté la faute sur les nouveaux sans s'interroger sur leur rôle dans le fait que ces collègues, pas forcément tous inaptes, n'adhéraient pas ou le faisaient à contre-cœur et sur comment faire pour faire persister ce fonctionnement ou alors comment le faire persister dans certaines classes et pas d'autres.

A l'inverse, j'ai un exemple en tête d'une école en REP dont le fonctionnement général est très inspiré de Freinet, où certains collègues pratiquent PIDAPI ou approché dans leur classe sans chercher à l'imposer aux autres (qui parfois deviennent adeptes car réellement séduits par la réalité de la classe de leurs collègues et non le blabla), où il y a un turnover important du fait de la difficulté de l'école et l'éloignement du secteur attractif du département, mais où le fonctionnement général de l'école n'est pas remis en question et est même un facteur de cohésion de l'équipe.

Le projet avait été créé globalement sur l'école puiqu'il s'agissait de créer des classes multi-âges. Ca ne marche que si tous les collègues adhèrent. Si un collègue arrive et dit : "Je veux un niveau simple", ca déséquilibre les autres classes et ça l'exclue d'office du travail d'équipe, puisque les autres ont tous du multi-âge. Et si un 2e arrive sans adhérer au projet et demande aussi son niveau simple...

Sur une ville comme Montpellier, je suis sûre qu'il y aurait assez de candidats volontaires si ces postes était passés en "postes à profil".

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Il faut bien que les collègues en place réfléchissent à comment intégrer et respecter ces collègues qui, tout en n'étant pas forcément adeptes du Freinet, n'en sont pas pour autant des incapables et méritent qu'on leur laisse leur liberté pédagogique. Non ?

Tout à fait, mais on ne peut pas mener une expérimentation à l'échelle d'une école (car c'est de ça qu'il s'agissait, on peut très bien le faire chacun de son côté sans souci) si l'ensemble de l'école ne rentre pas dedans, les résultats seraient faussés.

Je suis d'accord pour l'idée de départ.

Mais à un moment donné, quand des collègues partent (Pourquoi les premiers sont-ils partis ? Retraite, ... ?), tu dois composer avec les nouvelles personnes, comme dans toutes les écoles. Tu ne peux pas tout imposer et ces dernières ont sûrement de bonnes idées elles aussi.

Un système ne peut pas rester figé.

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Le problème, c'est qu'ils ont peut-être trop rejeté la faute sur les nouveaux sans s'interroger sur leur rôle dans le fait que ces collègues, pas forcément tous inaptes, n'adhéraient pas ou le faisaient à contre-cœur et sur comment faire pour faire persister ce fonctionnement ou alors comment le faire persister dans certaines classes et pas d'autres.

A l'inverse, j'ai un exemple en tête d'une école en REP dont le fonctionnement général est très inspiré de Freinet, où certains collègues pratiquent PIDAPI ou approché dans leur classe sans chercher à l'imposer aux autres (qui parfois deviennent adeptes car réellement séduits par la réalité de la classe de leurs collègues et non le blabla), où il y a un turnover important du fait de la difficulté de l'école et l'éloignement du secteur attractif du département, mais où le fonctionnement général de l'école n'est pas remis en question et est même un facteur de cohésion de l'équipe.

Le projet avait été créé globalement sur l'école puiqu'il s'agissait de créer des classes multi-âges. Ca ne marche que si tous les collègues adhèrent. Si un collègue arrive et dit : "Je veux un niveau simple", ca déséquilibre les autres classes et ça l'exclue d'office du travail d'équipe, puisque les autres ont tous du multi-âge. Et si un 2e arrive sans adhérer au projet et demande aussi son niveau simple...

Sur une ville comme Montpellier, je suis sûre qu'il y aurait assez de candidats volontaires si ces postes était passés en "postes à profil".

La pédagogie Freinet ne fonctionne qu'en classes multi âges ?

Et en quoi le fait qu'il y ait des classes multi âges et d'autres non empêchent le travail d'équipe ? Il y a des tas d'écoles dans ce cas.

Même sans postes à profil, pourquoi les collègues intéressés n'ont pas demandé l'école pour faire persister le fonctionnement ?

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Visiblement pas, sinon ça aurait continué. On parle un peu dans le vide là, sur le projet (dont on ne connaît pas les modalités), sur les collègues (dont on ne connaît pas les motivations pour avoir arrêté), etc. :(

Pour répondre à ta première question, c'est mieux en classe multi-âge mais on peut faire autrement. Je pense que ça n'a pas dû coincer que sur ça mais là aussi, on parle dans le vide.

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Pas forcément dans le vide.

Ça permet de se poser des questions en rapport avec le sujet initial.

Quant aux raisons de l'arrêt de l'expérimentation, je me doute bien qu'il n'y a eu que la question des classes multi âge.

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Peut-être qu'il y a eu un nouvel IEN pas forcément "chaud" pour ce projet, peut-être que réclamer des postes à profil alors même que l'on fait partie d'un syndicat qui n'en veut pas (à raison), c'est compliqué; peut-être qu'assurer une direction collégiale (car je crois que ça fait partie du fonctionnement anarcho-libertaire de Freinet) ne colle plus à un certain moment; peut-être que cette école s'est ouvertement déclarée "anti-Darcos" , rejoignant le mouvement des désobéisseurs de l'époque; peut-être qu'il y a eu des prises de têtes et de becs avec ceux qui n'étaient pas "frénétiquement Freinet" :) ...Je dis "peut-être" mais c'est "probablement" ... :secret:

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