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Fusillade à Charlie Hebdo


André Jorge

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Il n'a pas tort sur certains chefs d'état qui ont bien fait rire (jaune) au pays quand ils se sont précipités pour défendre la liberté d'expression, une passion qu'on ne leur soupçonnait pas...

L'hypocrisie de ceux (Disiz, Médine) qui sont choqués par un dessin mais qui trouvent normal de chanter des appels aux meurtres, histoire de ne pas décevoir et de continuer à entretenir leur fond de commerce, n'est pas mal non plus

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A la décharge de Disiz, il semble ne pas avoir lui-même suggéré un autodafé, mais a "seulement" cosigné la chanson dans laquelle cette suggestion est faite.

Ceci dit, ce brave garçon si attristé par l'attentat du 7 janvier n'est pas à court d'idées...

http://www.telerama.fr/medias/charlie-hebdo-le-blaspheme-pour-religion,121364.php

Quelques semaines plus tard, les rappeurs Nekfeu et Disiz La Peste se paient Charlie Hebdo dans une chanson enregistrée pour le film La Marche. Le premier « réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo » quand le second récidive sur son compte Instagram : « Même si vous étiez muets, je vous couperai la parole, vous voulez savoir comment je ferai. Et bien je vous couperai les mains. Fuck Minute, Fuck Charlie Hebdo

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  • 1 mois plus tard...

Des faits plus qu'inquiétants pour lesquels une hypothèse terroriste ne semble pas invraisemblable -c'est le moins que l'on puisse dire- bien que cette hypothèse ne soit pas encore explicitement évoquée par la presse... en ce soir de Fête nationale*.

*et de célébration de l'Armée qui laisse à l'occasion des détonateurs et des pains de plastic s'échapper dans la nature.

Explosions sur le site pétrochimique de Berre-l’Etang : la piste criminelle privilégiée

http://tempsreel.nouvelobs.com/faits-divers/20150714.OBS2590/incendie-sur-le-site-petrochimique-de-berre-l-etang-la-piste-criminelle-privilegiee.html

Il est près de 3 heures du matin en ce jour de fête nationale lorsque deux explosions presque simultanées retentissent sur un site pétrochimique proche de l'étang de Berre, à quelques kilomètres de l'aéroport de Marseille-Marignane. Deux cuves sont touchées, entraînant des incendies.

#Pourquoi l'accident est a priori écarté

Dès la matinée, plusieurs sources proches du dossier indiquaient à l'AFP qu'un acte malveillant était "une hypothèse sérieuse".

Selon les premiers éléments de l'enquête, la probabilité que ces deux incendies de cuves distantes de 500 m puissent être accidentels est très faible. Les enquêteurs privilégient la thèse d'un acte volontaire."

Interrogé sur un éventuel rapprochement entre ces faits et le vol, le 7 juillet, de pains de plastic et de détonateurs sur un site militaire de Miramas, à une trentaine de kilomètres, le sous-préfet d'Istres, Jean-Marc Sénateur, a simplement estimé que les enquêteurs "pouvaient se poser la question", mais qu'il était trop tôt pour établir un tel rapprochement.

:getlost:

#Un nouveau site Seveso visé ?

Le site pétrochimique LyondellBasell de Berre-L'Etang est l'une des 1.171 installations comportant des risques d'accidents importants, qui sont classées "Seveso" en France. La directive Seveso impose aux États de l'Union européenne d'identifier les sites industriels pour lesquels un accident pourrait entraîner des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l'environnement et de prendre les mesures pour y faire face.

La directive distingue deux types d'établissements, classés en "seuil haut" ou "seuil bas", selon la quantité totale de matières dangereuses sur le site. Le site de LyondellBasell est classé en seuil haut, ce qui le place parmi les quelque 656 sites industriels hautement sensibles du territoire.

L'attaque du 26 juin dernier contre l'usine Air Products de Saint-Quentin Fallavier, en Isère, était la première contre un site classé Seveso en France. Le site d'Air Products est classé en "seuil bas" mais a dans son voisinage deux sites en "seuil haut", dont un établissement de Total. L'explosion n'avait alors blessé personne mais les dégâts considérables causés le 21 septembre 2001 par l'explosion de l'usine d'engrais AZF de Toulouse (31 morts et des centaines de blessés) donnent une idée du danger d'attaques ciblées contre de tels sites.

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les dégâts considérables causés le 21 septembre 2001 par l'explosion de l'usine d'engrais AZF de Toulouse (31 morts et des centaines de blessés) donnent une idée du danger d'attaques ciblées contre de tels sites.

Joli. Après AZF, ils nous avaient déjà fait le coup de l'attaque terroriste présumée, puis de la négligence criminelle du lampiste, avant que l'enquête ne démontre l'erreur de manipulation de personnels vacataires sous-formés. Mais c'est incontestable, des attaques terroristes ciblées pourraient aussi faire des dégâts...

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les dégâts considérables causés le 21 septembre 2001 par l'explosion de l'usine d'engrais AZF de Toulouse (31 morts et des centaines de blessés) donnent une idée du danger d'attaques ciblées contre de tels sites.

Joli. Après AZF, ils nous avaient déjà fait le coup de l'attaque terroriste présumée, puis de la négligence criminelle du lampiste, avant que l'enquête ne démontre l'erreur de manipulation de personnels vacataires sous-formés. Mais c'est incontestable, des attaques terroristes ciblées pourraient aussi faire des dégâts...

Qui ça, "ils" ? Pas le sommet de l'Etat, en tout cas, qui avait plutôt fait le coup inverse :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Explosion_de_l%27usine_AZF_de_Toulouse

Le déroulement et les résultats de l’enquête officielle sont critiqués par la plupart des auteurs de la littérature citée plus bas. D’autant que trois jours après la catastrophe, le

24 septembre 2001, Michel Bréard, le Procureur de la République de Toulouse, avait annoncé être sûr que les causes de la catastrophe étaient accidentelles à plus de 90 %26 tout en excluant l’hypothèse d’un attentat. Dès l’après-midi du drame, le Président de la République et le Premier Ministre de l’époque, Jacques Chirac et Lionel Jospin, avaient également privilégié la thèse de l’accident, certes en termes plus mesurés, mais sans disposer eux non plus d’indices ou d’éléments probants.

Et puis, en l'occurrence, l'hypothèse de la responsabilité de vacataires sous-formés arrangerait bien l' "audacieux" du 14 juillet 2015...

...cela éviterait de se poser la question des mesures prises -ou pas- pour sécuriser les sites Seveso depuis l'attentat du 26 juin.

Modifié par prof désécol
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Qui ça, "ils" ?

En l'occurrence, je pensais à Total. Mais ça vaut aussi bien pour les médias, qui avaient complaisamment relayé la thèse de l'attentat , et pour le maire de Toulouse de l'époque — Moudenc, déjà ?

Et puis, en l'occurrence, l'hypothèse de la responsabilité de vacataires sous-formés arrangerait bien l' "audacieux" du 14 juillet 2015...

...cela éviterait de se poser la question des mesures prises -ou pas- pour sécuriser les sites Seveso depuis l'attentat du 26 juin.

Pas faux — à ceci près que la sécurisation et le contrôle indépendant des sites Seveso (et des centrales nucléaires, et des dépôts de munitions, et...) devraient être maximaux en permanence, pas seulement en période vigimachin écarlate et de turbulences médiatiques post-attentats, et sans exception ni dérogation.

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http://www.laprovence.com/article/edition-marseille/3496996/berre-ils-voulaient-tout-faire-sauter.html

Berre : ils voulaient tout faire sauter

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Si la thèse de l'accident industriel semblait improbable dès les premières heures du sinistre, survenu mardi, à 3 heures du matin, elle a été définitivement balayée alors que des gendarmes de la Section de recherches de Marseille mettaient la main - non loin de la plus petite des deux cuves qui ont été touchées par ces spectaculaires incendies - sur des débris de ce qui ressemble fort à un système de mise à feu.

Hier, la procureure d'Aix, Dominique Moyal, a donc acté avoir écarté cette piste, ajoutant même qu'un "autre système de mise à feu a été découvert sur une troisième cuve contenant elle aussi des hydrocarbures". Lequel aurait fait long feu. Peut-être à cause de sa construction "artisanale", "un peu amateur", comme l'a décrite la magistrate. Les spécialistes en explosifs étudient toujours la façon avec laquelle le récupérer. "Pour autant, si ce matériel ne paraît pas professionnel, je ne dis pas que l'auteur ou les auteurs des faits ne le sont pas", ajoutait-elle, répondant au passage à la question lancinante d'un lien avec le vol de 170 détonateurs, 10 pains de plastique et 40 grenades survenu sur le site militaire de Miramas, une semaine plus tôt. "Pour l'heure, on ne fait aucun lien."

L'attaque était minutieusement préparée et même calée sur une minuterie

Reste aux enquêteurs à comprendre comment et pourquoi cette attaque a été perpétrée contre la société américaine de pétrochimie, LyondellBasell, pour parvenir à déterminer qui se cache derrière cette entreprise de destruction qui aurait pu avoir des conséquences plus graves encore. Si des trous de diverses tailles ont été découverts dans un grillage de clôture situé proche d'une cuve, "pour l'heure, nous n'avons pas détecté de traces d'une intrusion à cet endroit", assurait hier Dominique Moyal. Alors l'analyse des images de la vidéosurveillance qui balaye les zones autour de deux des cuves ciblées permettra peut-être d'y observer des silhouettes monter les escaliers qui longent ces bacs pour y déposer les engins explosifs. Ou alors les enquêteurs y verront-ils la présence d'un drone les déposant au sommet des cuves.

Si rien n'est écarté, une chose est sûre : l'attaque était minutieusement préparée et même calée sur une minuterie qui a provoqué la première explosion à 3 heures pile, et la deuxième 3 secondes plus tard. Lesquelles ont provoqué deux incendies d'une rare violence - 120 pompiers ont mis huit heures à les éteindre - engendrant un panache de fumée de 200 mètres de haut visible depuis Marseille. Le ou les malfaiteurs espéraient-ils plus ? Un embrasement généralisé ? Une puissante réaction en chaîne ?

Pour l'heure, la piste terroriste, si elle est étudiée de près, n'est nourrie par aucun élément concret selon le parquet, notamment en l'absence de revendications. La piste d'un acte de malveillance interne est aussi activement travaillée. Tous les personnels sont auditionnés. Les gendarmes ratissent également tous les problèmes que la société aurait pu rencontrer avec des salariés. "S'il y a eu un conflit social sur ce site, il n'est plus d'actualité", a pourtant précisé Dominique Moyal.

Une trentaine d'enquêteurs de la "SR" sont sur le pont, avec de lourdes contraintes de sécurité, ainsi que des experts en traces ADN, en traces papillaires, en explosifs, mais aussi des spécialistes en analyse criminelle. "Peu importe les moyens qu'il faudra y consacrer, nous devons résoudre cette affaire préoccupante", pilonnait la magistrate.

Selon un ancien employé de LyondellBasell, qui a requis l'anonymat, "il est très simple d'entrer sur ce site, ne serait-ce que par la garrigue. Pour le sécuriser correctement, il faudrait un système de flicage suréquipé". Quant aux dégâts qu'auraient pu engendrer ces incendies, ce spécialiste affirme que "bien que les bacs soient équipés de bassins de rétention qui permettent de faire basculer le contenu d'une cuve vers une autre, le vrai risque qui était encouru était une réaction en chaîne d'incendies, se propageant à la trentaine de bacs".

"Concrètement, si la grande cuve de 48 000 m³ s'était fendue, ce sont près de 48 millions de litres de naphta, ce dérivé d'hydrocarbure, qui se seraient déversés, lesquels auraient sans doute blessé voire tué des secouristes et auraient sans doute mis le feu à toute la société et peut-être même jusqu'aux habitations dont les premières sont situées à 3 kilomètres environ", détaillait un secouriste membre du protocole d'entraide de l'étang de Berre, présent lors du sinistre. "Évidemment, les dégâts auraient pu être bien plus importants encore, mais franchement, si j'étais un terroriste, j'aurais plutôt fait péter les cuves, beaucoup moins excentrées, certes, mais qui contiennent du gaz dont la société se sert sur place. Là, il y aurait eu une véritable explosion", concluait l'ex-employé. [...]

"la piste terroriste, si elle est étudiée de près, n'est nourrie par aucun élément concret selon le parquet"

:sleeping:

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"la piste terroriste, si elle est étudiée de près, n'est nourrie par aucun élément concret selon le parquet"

C'est la novlangue actuelle. Un "stationnement gênant", ce n'est pas celui qui gêne quelqu'un, mais un stationnement sur un emplacement décrété tel. Un acte terroriste, ce n'est pas celui qui vise à inspirer la terreur, c'est celui qui est pris en charge par les magistrats "anti-terroristes", sur décision du parquet et instructions ministérielles, parce qu'il suggère des liens avec les ennemis du régime. Ce que dit le Parquet en l'occurrence, c'est que les criminels n'étaient a priori ni des musulmans intégristes, ni des militants d'extrême gauche...

Cela dit, à titre personnel, même s''il est évident qu'il faut les sanctionner durement, je suis plus "terrorisé" par le manque de sérieux de la sécurité passive de ce type d'installation que par l'attentat essentiellement raté par des bras-cassés, aussi impressionnant soit le panache de fumée...

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Cela dit, à titre personnel, même s''il est évident qu'il faut les sanctionner durement, je suis plus "terrorisé" par le manque de sérieux de la sécurité passive de ce type d'installation que par l'attentat essentiellement raté par des bras-cassés, aussi impressionnant soit le panache de fumée...

A voir à ce sujet l'excellent documentaire sur lcp :

http://www.lcp.fr/emissions/l-echo-des-lois/vod/141258-risques-industriels-une-bombe-a-retardement

L’Écho des Lois : Risques industriels : une bombe à retardement

En 2003, encore traumatisée par la catastrophe de l’usine AZF, la France adoptait la loi Bachelot sur les risques industriels. Cette loi prévoit notamment la mise en place de Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) appliqués autour des sites industriels à risques.

Mais cette loi pavée de bonnes intentions se révèle être une véritable usine à gaz : certains riverains doivent être expropriés, d’autres doivent faire des travaux de sécurisation de leurs logements …

Résultat : 11 ans après la catastrophe toulousaine, la loi est encore peu appliquée, la majorité des PPRT n’a toujours pas été approuvée par les préfectures, et les riverains ne sont pas mieux protégés d’un nouvel accident industriel.

D’une usine Butagaz à Bollène dans le Vaucluse, à la raffinerie Total de l’étang de Berre et de Donges, Jérémie Hartmann mène l’enquête.

("PPRT"... ça fait penser à un sigle de l'éducation nationale à l'efficacité incontestable ; voilà au moins un point rassurant ! :happy: )

Dans le documentaire, notamment, des riverains qui, s'ils ont la chance -la malchance ?- de ne pas être expropriés, doivent effectuer des travaux de "sécurisation" ; mais payés par qui ? Quels travaux, d'ailleurs ?

Et quand bien même les volets adéquats ou le "sas de confinement" sont installés, on fait quoi des enfants qui jouent dans le jardin ?

A noter la notion d' "économiquement acceptable" : un industriel est tenu de mettre la main au portefeuille... dans une limite de l'"économiquement acceptable".

Quant à ceux qui seront expropriés : eh bien, beaucoup n'ont aucune certitude, ils seront peut-être expropriés, et restent suspendus à une décision ultérieure. Et ils se retrouvent coincés dans une maison invendable, sans pouvoir engager des travaux coûteux (de sécurisation ou pas, d'ailleurs) potentiellement inutiles.

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http://www.20minutes.fr/societe/1652019-20150715-video-projet-attentat-dejoue-contre-base-militaire-suspects-voulaient-decapiter-grade

VIDEO. Projet d'attentat déjoué contre une base militaire: Les suspects voulaient décapiter un gradé

Tout a commencé par une annonce du président de la République. En marge d’un déplacement à Marseille avec le président mexicain Enrique Pena Nieto, François Hollande a déclaré que « des actes terroristes » avaient été déjoués « cette semaine » en France. Dans la soirée, les détails glaçants du projet d'attentat sont venus de la bouche de Bernard Cazeneuve et par des informations obtenues par l'AFP

Alors qu'il était interrogé sur les explosions sur le site pétrochimique proche de l’étang de Berre [bouches-du-Rhône, le chef de l’Etat a déclaré mercredi après-midi : « Cette semaine, nous avons également prévenu des actes terroristes qui auraient pu être produits. »

Des installations militaires visées

Puis vers 21h30, c’est le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui s’est exprimé et a donné plus de reliefs aux premières déclarations de François Hollande : « Lundi 13 juillet à l’aube, quatre individus de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire réformé de la marine, ont été interpellés aux quatre coins du territoire. Ces individus projetaient des attaques terroristes contre des installations militaires françaises ». Ils ont été placés en garde à vue à la DGSI, a précisé le ministre. Selon l'AFP, les mis en cause projetaient aussi de décapiter un militaire gradé et de filmer la scène. Trois d'entre eux auraient reconnu leurs intentions, et la garde à vue du mineur de 16 ans aurait été levée mercredi soir, affirme Le Monde.

Le principal instigateur dans ce projet d’attentat avait été, selon le locataire de la Place Beauvau ,« repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de jihadistes français aujourd’hui incarcérés ». Il avait aussi manifesté des « velléités de départ en Syrie» ce qui lui avait valu à l'époque «un entretien administratif» avec les services français. [...]

http://www.20minutes.fr/societe/1652559-20150716-projet-attentat-dejoue-policiers-irrites-communication-precipitee-executif

Projet d'attentat : Les policiers irrités par la communication du gouvernement

Les policiers antiterroristes se sont-ils fait doubler par François Hollande ? Au lendemain de l’annonce du complot terroriste du Fort Béar, les services de renseignement ont la désagréable impression que leur travail a été au mieux précipité, au pire, récupéré politiquement. « Dans ce dossier, quelques semaines d’enquête en plus n’auraient pas été inutiles », grince un agent de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) contacté par 20 Minutes.

Une nouvelle fois, l’éternel dilemme des espions français se pose. Entre nécessité d’intervention pour empêcher l’attentat et surveillance discrète impérative pour judiciariser l’affaire. Explications.

Les prémices d’un projet d’attentat

A première vue, rien ne permettait d’envisager l’imminence d’un passage à l’acte pouvant justifier le « top » des interpellations. Le projet d’attentat tel que les policiers en ont eu connaissance, via des messages cryptés sur des forums et au cours d’écoutes téléphoniques, ne devait pas se concrétiser avant la fin de l’année.

Selon nos informations, le passage à l’acte était prévu pour la fin d’année, voire début janvier, date symbolique de l’attentat à Charlie Hebdo. « Quelle urgence y avait-il à aller interpeller lundi les suspects, juste avant le 14-Juillet ?, s’interroge cet enquêteur. Au service de qui sommes-nous ? La sécurité des Français ou les points de sondage de François Hollande ? »

Pas d’arme, pas d’explosif

Au cours des perquisitions menées aux domiciles des suspects, aucune arme ni explosif n’ont été, à notre connaissance, retrouvés. Tout juste un billet de train, permettant de suspecter que certains des protagonistes avaient peut-être prévu de se voir. « La difficulté va être de matérialiser leur projet. Pour l’instant, on n’a que des mots et des écrits », fait remarquer cette source.

Autre raison de la frustration des policiers de la DGSI, la difficulté croissante qu’ils ont pour présenter à la justice des dossiers solides. Surtout dans ce type d’affaire où un projet de décapitation ne nécessite que peu de moyens logistiques. Face à ce « terrorisme rudimentaire », les enquêteurs antiterroristes sont amenés de plus en plus à se reposer sur « leur intime conviction et sur des détails opérationnels », plutôt que sur « l’acquisition de matériel », note Jean-Charles Brisard, expert en terrorisme islamiste.

Le spécialiste estime toutefois que ce projet d’attentat était « bien avancé ». « La victime envisagée, un militaire, est précise. C’est d’ailleurs un ciblage recommandé par l’Etat islamique », nuance-t-il.

Devoir de transparence

« Même si François Hollande a raison de communiquer, il l’a fait de manière précipitée », résume un policier syndicaliste. En clair, il aurait dû, selon lui, dévoiler l’attentat déjoué à la fin des gardes à vue, prévues ce vendredi.

Du côté de la Place Beauvau, on assure que la décision de communication a été prise de concert, entre le chef de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, dès mercredi matin, à l’issue du Conseil des ministres. « Lorsqu’il y a des faits graves, il est du rôle du gouvernement d’en informer les Français. On ne peut pas cacher la vérité aux Français. […] Il est normal que le ministre de l’Intérieur rende compte de l’activité des services de renseignements », a répondu Bernard Cazeneuve, en déplacement à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), face aux accusations des Républicains de récupération politique.

Sept attentats déjoués

Depuis 2012, 126 individus ont été écroués pour leur implication dans des filières djihadistes. « Autant de terroristes et d'attentat possibles », appuie auprès de 20 Minutes un proche conseiller de Bernard Cazeneuve. Mais alors pourquoi avoir décidé de communiquer sur ce projet d’attentat, précisément, alors que six autres (dont celui de Villejuif) ont été déjoués ? « Si on ne l’avait pas fait, on nous aurait accusés de vouloir dissimuler aux Français l’imminence d’un attentat », répond-il, justifiant la communication de son ministre sur le fait qu'une base militaire ait été visé ainsi que l'âge, jugé « très jeune », des suspects.

« Rien n’a été précipité. Face au terrorisme, il faut l’unité nationale et hausser le débat, coupe-t-il. Et si on en est à polémiquer sur la communication, quand, où et comment, très bien... L'important est qu'un attentat a été déjoué. »

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http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/23/03004-20150723ARTFIG00137-salman-rushdie-charlie-hebdo-n-est-pas-un-journal-raciste.php

Salman Rushdie: «Charlie Hebdo n'est pas un journal raciste»

Dans un entretien accordé à L'Express, l'essayiste et romancier britannique d'origine indienne revient sur la polémique liée au prix donné à l'hebdomadaire satirique par la prestigieuse association littéraire PEN. Selon lui, il ne faut pas cesser le combat pour la liberté d'expression.

On le sait, Salman Rushdie ne mâche pas ses mots. C'est ce qu'il a de nouveau prouvé hier dans une interview accordée à l'Express. Le romancier, visé en 1989 par une fatwa à la suite de la publication des Versets sataniques, déplore aujourd'hui les mauvaises leçons tirées de cette histoire. «Au lieu d'en déduire qu'il faut s'opposer à ces attaques contre la liberté de s'exprimer, on a cru qu'il fallait les calmer par des compromis et des renoncements», regrette-t-il.

L'auteur des Enfants de minuit s'est dit profondément choqué notamment par la réaction en mai dernier de plus de deux cents écrivains lors de la cérémonie de la prestigieuse association littéraire PEN. Ceux-ci s'étaient opposés à la remise du prix Courage et liberté d'expression à deux journalistes de Charlie Hebdo.

Refusant d'endosser une ligne critique face à l'islam, ces auteurs voyaient dans l'hebdomadaire français un journal islamophobe et intolérant. «J'ai eu alors la sensation que, si les attaques contre Les Versets sataniques avaient lieu aujourd'hui, ces gens ne prendraient pas ma défense et useraient de ces mêmes arguments contre moi, en m'accusant d'insulter une minorité ethnique et culturelle.», déclare Salman Rushdie.

L'auteur britannique se bat contre l'idée que Charlie Hebdo soit «un journal raciste». Il insiste sur la prise de position radicale de l'hebdomadaire face au Front national. Récusant toute accusation quant à la prétendue obsession du journal satirique à insulter l'islam, il affirme: «Le Monde a pu observer que sept seulement de ses Unes, sur 523 en dix ans, étaient consacrées à l'islam. Le reste traitait du pape, d'Israël, du Front national ou - que sais-je? - de Sarkozy, du racisme français et de l'élite au pouvoir».

En finir avec le tabou de «l'islamophobie»

Salman Rushdie se montre également très critique quant à l'amalgame entre islamisme et islam. Il explique que l'extrémisme constitue une double agression. D'une part, contre le monde occidental, mais également contre les musulmans eux-mêmes. L'écrivain rappelle qu'«attaquer les extrémistes ne signifie pas attaquer la communauté musulmane».

Convaincu que «garder le silence ne rend pas service aux musulmans», il affirme qu'il «faut en finir avec ce tabou de la prétendue ''islamophobie''. Pourquoi ne pourrait-on débattre de l'islam? Il est possible de respecter des individus, de les préserver de l'intolérance, tout en affichant son scepticisme envers leurs idées, voire en les critiquant farouchement.» «Combattre l'extrémisme, je le répète, n'est pas combattre l'islam. Au contraire. C'est le défendre», conclut-il.

Au-delà des polémiques, Salman Rushdie continue d'écrire. Son prochain livre, Two years, eight months and twenty-eight nights, sortira en France au premier trimestre 2016. Il sera publié par Actes Sud qui annonce un ouvrage «extrêmement combatif».

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  • 4 semaines plus tard...

http://www.ouest-france.fr/charlie-hebdo-le-rescape-de-limprimerie-porte-plainte-contre-3-medias-3627566

Charlie Hebdo. Le rescapé de l'imprimerie porte plainte contre 3 médias

le-rescape-de-limprimerie-porte-plainte-

Lilian Lepère, l'employé de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële et rescapé de l'assaut des frères Kouachi va porter plainte contre France 2, TF1 et RMC pour mise en danger.

Il avait passé près de 8 heures, caché sous un évier du deuxième étage de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële où il exerçait la fonction de graphiste. Lilian Lepère, 26 ans, est un rescapé des frères Kouachi. Après avoir tué des membres de la rédaction de Charlie Hebdo, à Paris, les deux frères avaient mis un terme à leur périple sanglant en prenant d'assaut l'imprimerie, implantée en Seine-et-Marne.

Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que pendant qu'ils investissaient les lieux, Lilian Lepère était également présent dans les locaux. Mais, aidé par son employeur, le jeune homme avait eu le temps de se dissimuler sous un évier au deuxième étage. Une information dont les médias, qui suivaient les événements minute par minute, avaient eu connaissance. Et que certains ne se sont pas privés d'indiquer à l'antenne, alors que les policiers du Raid n'étaient pas encore intervenus.

France 2, TF1, RMC

La soeur de Lilian Lepère, interviewée en direct au journal de 13 h sur France 2, avait indiqué qu'elle n'avait plus de nouvelle de son frère et laissait entendre qu'elle le soupçonnait d'être encore présent dans l'usine : « On a arrêté d'appeler parce que si jamais il est caché ou quoi que ce soit, ça perturbe. »

Sur RMC, c'est le député de Seine-et-Marne Yves Albarello qui avait fait part de la présence du graphiste dans l'imprimerie. Et sur TF1, c'est un journaliste présent sur place qui a évoqué, à l'antenne, cette possibilité.

Selon le Parisien, le 9 juillet dernier, soit sept mois après les faits, Lilian Lepère a porté plainte contre les trois médias, pour mise en danger de la vie d'autrui. Selon le jeune homme, qui a depuis démissionné de son emploi de graphiste dans l'imprimerie de Dammartin, ces médias ont relayé l'information de sa présence dans les locaux, alors qu'il était en présence de terroristes prêts-à-tout et armés.

Une plainte contre BFMTV

L'avocat du plaignant a justifié cette plainte par le fait que les deux frères étaient en possession d'une radio et connectés au monde extérieur par leurs téléphones portables. Des appareils qui auraient pu les tenir informés de la présence de Lilian Lepère. « La divulgation de ces informations en temps réel, alors même que les frères Kouachi, armés et déterminés, étaient susceptibles de suivre le déroulé des opérations, a fait courir un risque certain à Lilian », a expliqué Me Antoine Casubolo Ferro dans les pages du Parisien. Le parquet de Paris a ouvert une enquête le 13 août dernier.

En avril dernier, d'autres otages, qui s'étaient eux cachés au sous-sol de l'Hypercasher de Vincennes, lorsque Amedy Coulibaly avait pris d'assaut les lieux, ont également déposé plainte contre BMFTV, pour le même motif.

Modifié par prof désécol
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