Nadikaah Posté(e) 2 mars 2015 Posté(e) 2 mars 2015 Je ne sais pas si je pourrais qualifier ça de burn-out au vu de la définition proposée mais l'an passé, j'ai d'une part littéralement pété un câble et d'autre part, j'étais au 36ème dessous avec envie de rien et de tout envoyer bouler. Ce qui m'a aidée, je pense, c'est que j'ai commencé une psychothérapie (mais à la base c'était pas du tout pour ça) et surtout le soutien inconditionnel de mes collègues et de mon entourage car cela avait maheureusement des répercussions terribles sur ma santé fragile. J'ai très souvent été arrêtée mais sans culpabilisation de qui que ce soit. J'ai aussi mis les points sur les i avec mon conjoint concernant le taf à la maison car lui ne travaillait pas alors que moi je survivais, c'est vraiment le mot. Tout cela s'est terminé en juin quand j'ai su que je changeais de niveau, que j'aurais des élèves un peu moins terribles et que j'ai compris que le travail, c'était un gagne-pain. Je vous souhaite bien du courage et surtout le soutien nécessaire (pour moi c'est le plus important) pour traverser cette épreuve difficile.
del150409 Posté(e) 2 mars 2015 Auteur Posté(e) 2 mars 2015 Bonjour Tout comme Pomme d'Api, j'ai du mal à définir le burn out. Je pense avec le recul que c'est ce qu'il m'est arrivé en octobre 2013. Trop de pression, de perfectionnisme, trop de ras le bol d'être un pion dans l'EN, de me sentir débutante chaque année, dépendante d'un mouvement intra complètement bouché. J'ai fait une grosse dépression à ce moment là, arrêtée jusqu'à la fin de l'année. Puis en septembre, nommée sur un poste de remplaçante, le pire pour moi. "Heureusement" j'ai été arrêtée car j'étais enceinte. Je dois reprendre le 19 avril mais je n'ai jamais pu décrocher de mes pensées pour le boulot, cette angoisse qui me prend la nuit, ces insomnies qui s'enchainent (en plus du bébé qui me laisse peu de répit) J'aimerais contacter le médecin de l'IA mais ça m'apporterait quoi? Que lui dire? Je me sens seule avec tout ça, perdue et angoisée. Oh Sandrine! Tu fais bien de l'écrire Pourquoi ne pas aller consulter un psy? De mon côté, rien à voir avec un burn out, je vois une psy depuis 2 mois (4 séances d'1h pour le moment, j'y vais tous les 15 jours; c'est juste à côté de mon école; j'y vais entre midi et 2) et ça fait un bien fou de dire tout ce que je ressens/ai ressenti Avec le recul, j'ai fait une déprime voire dépression cet été: en + du décès soudain de ma mère pendant ma grossesse, de gros soucis de communication navec mon frère et ma c*nn*ss* de BS! N'attends pas et demande à ton médecin traitant ou à ton entourage le nom d'un psy Plein de en espérant que tu ailles vite mieux +1 000 Dans mon cas, le psy me fait un bien fou, ce sera long mais cela fait un bien fou. Franchement, le MP de l'IA, ce ne me semble pas encore le moment, non? Take care. <3
stf_school Posté(e) 2 mars 2015 Posté(e) 2 mars 2015 Je ne sais pas si ça peut vous aider, je mets quand même le lien :
Paul Getty Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 Salut, j'interviens sur ce fil pour savoir : - si vous avez pu, voulu, essayé de déclarer ces burn out en "accident de travail" ? - si selon-vous ces burn out sont liés à votre travail (à 100 %, en partie, pas du tout) ? - si vous aviez signalé auparavant des problèmes relevant de vos conditions de travail sur le RSST de votre école ? - si vous avez rencontré le médecin de prévention de votre département ? - si ce médecin vous a proposé un aménagement de poste ? - si vous êtes passé-e-s devant un commission de réforme ? - avez-vous fait ces démarches seul-e-s ou en étant accompagné-e-s (collègues, syndicalistes ?) Vous n'êtes bien sûr pas obligées de me répondre, mais on va dire que c'est une sorte de petite enquête personnelle sur la prise en compte de la souffrance au travail et les réponses apportées par notre belle administration. Merci d'avance et bon courage.
sandrine66 Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 Lapuce je vois une psychiatre J'ai vu une psychologue pendant deux ans mais j'ai laissé tomber...
HappyPomme Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 Salut, j'interviens sur ce fil pour savoir : - si vous avez pu, voulu, essayé de déclarer ces burn out en "accident de travail" ? Non - si selon-vous ces burn out sont liés à votre travail (à 100 %, en partie, pas du tout) ? en grande partie, mais terrain fragile déjà. - si vous aviez signalé auparavant des problèmes relevant de vos conditions de travail sur le RSST de votre école ? Non, je débute. Enfin, c'est quoi le RSST ? J'ai prévenu que j'étais en souffrance, je n'ai pas vu beaucoup d'écoute. - si vous avez rencontré le médecin de prévention de votre département ? Oui, sur conseil d'une secrétaire de circo. - si ce médecin vous a proposé un aménagement de poste ? Elle a demandé une réaffectation sur poste ordinaire (à l'origine cette année, je suis TRS ASH) - si vous êtes passé-e-s devant un commission de réforme ? Euh non, quoi qu'est-ce ? - avez-vous fait ces démarches seul-e-s ou en étant accompagné-e-s (collègues, syndicalistes ?) Soutenue par la famille, les amis, le médecin traitant et le psy. Vous n'êtes bien sûr pas obligées de me répondre, mais on va dire que c'est une sorte de petite enquête personnelle sur la prise en compte de la souffrance au travail et les réponses apportées par notre belle administration. Merci d'avance et bon courage.
Nadikaah Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 Salut, j'interviens sur ce fil pour savoir : - si vous avez pu, voulu, essayé de déclarer ces burn out en "accident de travail" ? non - si selon-vous ces burn out sont liés à votre travail (à 100 %, en partie, pas du tout) ? Je dirais à 90%. Et les 10% restants à cause de mon conjoint qui m'aidait très peu. Mais avant de tomber sur cette école, les 10% du conjoint ne me pesait pas du tout. - si vous aviez signalé auparavant des problèmes relevant de vos conditions de travail sur le RSST de votre école ? pas sur le RSST mais en conseil des maîtres oui, les nouvelles arrivantes sur l'école (dont je faisais partie) ont exprimé leur mal être et nous avons trouvé soutien auprès des collègues mais pas auprès de l'IEN qui ne voit pas le souci. - si vous avez rencontré le médecin de prévention de votre département ? pas pour cette raison mais indirectement ça a joué - si ce médecin vous a proposé un aménagement de poste ? j'ai demandé un temps partiel pour mieux tenir - si vous êtes passé-e-s devant un commission de réforme ? non - avez-vous fait ces démarches seul-e-s ou en étant accompagné-e-s (collègues, syndicalistes ?) seule mais mes collègues m'ont poussée à faire ce choix si j'en avais la possibilité. Vous n'êtes bien sûr pas obligées de me répondre, mais on va dire que c'est une sorte de petite enquête personnelle sur la prise en compte de la souffrance au travail et les réponses apportées par notre belle administration. Merci d'avance et bon courage.
Paul Getty Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 - si vous avez pu, voulu, essayé de déclarer ces burn out en "accident de travail" ? Non - si selon-vous ces burn out sont liés à votre travail (à 100 %, en partie, pas du tout) ? en grande partie, mais terrain fragile déjà. - si vous aviez signalé auparavant des problèmes relevant de vos conditions de travail sur le RSST de votre école ? Non, je débute. Enfin, c'est quoi le RSST ? J'ai prévenu que j'étais en souffrance, je n'ai pas vu beaucoup d'écoute. - si vous avez rencontré le médecin de prévention de votre département ? Oui, sur conseil d'une secrétaire de circo. - si ce médecin vous a proposé un aménagement de poste ? Elle a demandé une réaffectation sur poste ordinaire (à l'origine cette année, je suis TRS ASH) - si vous êtes passé-e-s devant un commission de réforme ? Euh non, quoi qu'est-ce ? - avez-vous fait ces démarches seul-e-s ou en étant accompagné-e-s (collègues, syndicalistes ?) Soutenue par la famille, les amis, le médecin traitant et le psy. - si vous avez pu, voulu, essayé de déclarer ces burn out en "accident de travail" ? non - si selon-vous ces burn out sont liés à votre travail (à 100 %, en partie, pas du tout) ? Je dirais à 90%. Et les 10% restants à cause de mon conjoint qui m'aidait très peu. Mais avant de tomber sur cette école, les 10% du conjoint ne me pesait pas du tout. - si vous aviez signalé auparavant des problèmes relevant de vos conditions de travail sur le RSST de votre école ? pas sur le RSST mais en conseil des maîtres oui, les nouvelles arrivantes sur l'école (dont je faisais partie) ont exprimé leur mal être et nous avons trouvé soutien auprès des collègues mais pas auprès de l'IEN qui ne voit pas le souci. - si vous avez rencontré le médecin de prévention de votre département ? pas pour cette raison mais indirectement ça a joué - si ce médecin vous a proposé un aménagement de poste ? j'ai demandé un temps partiel pour mieux tenir - si vous êtes passé-e-s devant un commission de réforme ? non - avez-vous fait ces démarches seul-e-s ou en étant accompagné-e-s (collègues, syndicalistes ?) seule mais mes collègues m'ont poussée à faire ce choix si j'en avais la possibilité. Merci pour les réponses. PommeD'Api, le RSST c'est le Registre Santé Sécurité au Travail. C'est un document officiel et obligatoire qui doit être présent dans chaque école et accessible à tout moment, dans lequel les personnels peuvent consigner tout ce qu'ils considèrent comme mettant en jeu leur santé ou leur sécurité au travail. C'est en quelque sorte une interrogation par écrit adressée à ton supérieur hiérarchique (IEN, puis DASEN, etc.) pour lui faire connaitre une situation particulière et lui demander ce qu'il compte faire pour remédier au problème et préserver ta santé ou ta sécurité au travail, puisque comme pour tout employé, notre santé et notre sécurité au travail sont de la responsabilité de notre employeur, donc le MEN et sa hiérarchie, recteur, DASEN puis IEN dans le premier degré. L'article de l'Express mis en lien par Guipée et vos témoignages et réponses me semblent complémentaires. Dans l'article, il est dit : "Ni comptabilisé ni véritablement étudié, le burn out des enseignants échappe aux radars de l'Education nationale." Ces atteintes à la santé des enseignant-e-s ne sont pas comptabilisées car elles ne passent pas, le plus souvent, en accident du travail, elles n'entrent pas dans des statistiques sous forme de maladie professionnelle, et l'EN peut continuer à sous-estimer la souffrance au travail des enseignants. Pas de recensement, du coup pas d'étude du phénomène (juste un thème qui revient régulièrement en haut de la page de cette partie du forum) et pas de prévention par l'employeur (Nadikaah, c'est même toi qui dois demander un temps partiel pour tenir, c'est toi qui fais ta propre prévention, et l'employeur s'en lave les mains). Je parle de souffrance au travail car vous répondez que ces burn out sont liés à votre travail "en grande partie" et à "90%", donc pour vous le lien est clair entre votre travail / vos conditions de travail, et la dégradation de votre santé. Là, ça relève de l'accident du travail (une dépression peut être -et a déjà été- considérée comme un accident du travail, c'est à un médecin d'en juger) ou de l'arrêt en lien avec les conditions de travail, ce qui peut apparaitre sur l'arrêt de travail que le médecin vous aura fait (et du coup, ça n'est plus votre mutuelle et qui vous prend en charge, mais l'assurance de l'employeur... D'où l'intérêt aussi pour lui que ces arrêts passent pour des arrêts maladie sans lien avec le travail, bien sûr). Et Nadikaah, l'attitude de ton IEN est "normale", "habituelle", ils ne veulent pas entendre parler de ça, pour eux ça n'existe pas, si les gens craquent c'est pour telle ou telle raison extérieure à l'école, mais il ne faut surtout pas questionner l'organisation du travail, car là, on questionne leur gestion de cette organisation du travail, et elle est... inexistante le plus souvent (voir l'exemple de la secrétaire de circo qui conseille de contacter le médecin de prévention : bon réflexe, mais que faisait l'IEN pendant ce temps ?). Alors que les IEN, DASEN et autres sont légalement responsable de notre santé au travail, donc si on craque à cause du boulot, c'est à eux de prendre leur responsabilité pour que 1- déjà on ne soit pas en situation de craquer 2- si on a craqué, cherché comment réorganiser le travail pour que ça ne se reproduise plus. Bon, la prévention et la prise en compte de la santé au travail pour les enseignant-e-s, on semble en être aux balbutiements, et j'ai peur que beaucoup de collègues continuent d'en baver dans les années qui viennent. J'espère que d'autres personnes témoigneront, et qu'on prendra rapidement tou-te-s l'habitude de demander des comptes à notre hiérarchie qui pour le moment fait la morte, laisse pourrir les situations, n'entend pas les appels à l'aide des collègues ou les ignore. J'espère aussi qu'on n'aura pas à connaitre des drames comme chez France Telecom avant que ça ne bouge pour de bon.
HappyPomme Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 Pour une touche d'optimisme quand même dans ce constat fort juste : Je viens d'obtenir l'accord de la hiérarchie (DASEN, IEN and co) pour retourner sur un poste en enseignement ordinaire, le tout normalement près de chez moi, avec précision sur le besoin d'être sur un poste stable jusqu'à la fin de l'année. Mais pour en arriver là, il a fallu que je me batte durant des mois. J'ai été arrêtée, je suis passée à mi-traitement récemment (du manque à gagner à cause d'un poste qui m'a fait couler). J'ai eu l'appui de mon médecin (arrêt + médicaments pour remonter la pente), de mon psy (courrier indiquant le pourquoi du comment il fallait absolument me changer de poste). J'ai dû en plus prendre rendez-vous avec le médecin du rectorat qui a elle aussi demandé une réaffectation. Il a fallu que je fasse malgré tout un courrier rappelant l'historique de l'enfer de ce début d'année et les conséquences psychologiques et sur ma santé en général, leu rappeler la dimension "humain" dans leurs affectations pour qu'enfin, on m'entende ! Bref, il faut savoir/pouvoir se battre pour obtenir de meilleures conditions de travail prenant en compte notre santé. On n'en a pas toujours l'énergie, c'est bien le problème. (là, on m'aurait opposé encore un refus, j'aurais baissé les bras et fini l'année en arrêt...). J'espère juste que je retrouverai vite mes réflexes d'enseignante et le plaisir de faire ce métier.
Titepoule Posté(e) 3 mars 2015 Posté(e) 3 mars 2015 Je te le souhaite ! Il est clair que dans un cas similaire au tien, on peut vite baisser les bras... Bon courage à toi pour la suite !
lapuce06 Posté(e) 4 mars 2015 Posté(e) 4 mars 2015 Bref, il faut savoir/pouvoir se battre pour obtenir de meilleures conditions de travail prenant en compte notre santé. On n'en a pas toujours l'énergie, c'est bien le problème. (là, on m'aurait opposé encore un refus, j'aurais baissé les bras et fini l'année en arrêt...). J'espère juste que je retrouverai vite mes réflexes d'enseignante et le plaisir de faire ce métier. Contente de savoir qu'on t'a "ENFIN" entendue! Mais ce n'est pas normal de devoir "se justifier" autant et que cela prenne tant de temps!!! Sais-tu quel niveau tu vas avoir? Maternelle/élémentaire? N'hésite pas à demander si tu as besoin
sandrine66 Posté(e) 4 mars 2015 Posté(e) 4 mars 2015 Justement pomme moi faudrait que j'arrive a prendre sur moi pour voir le médecin de prévention... ma psychiatre et mon médecin vont me faire un courrier . Il faut l'adresser au médecin de prévention ?
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