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Burn out


del150409

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Bonjour,

15 ans de service avec des hauts et des bas mais surtout des hauts. Je suis depuis 5 ans dans mon école, une super équipe, des parents sympas dans l'ensemble mais cette année (CP) : une classe hyper dure.

Tout le monde m'a aidé : conseillère péda, équipe péda, équipe municipale (TAP et c°) pour réaménager l'organisation générale, le plan de la classe, tutorat de grands, accueil dans autre classe etc...

En novembre, c'était bien mieux. Seuls 8 élèves sortaient du lot donc : équipes éduc', MDPH, PPRE etc... J'étais épuisée mais les conditions s'amélioraient. Et puis, retour de vacances de Noêl : l'horreur. ces 8 élèves étaient ingérables. J'avaient l'impression de sentir une agression permanente, "au secours sortez moi de là!". Et j'ai craqué. je suis arrêtée depuis le 20 janvier 2015.

Mon médecin traitant n'est pas pour que je reprenne. La psychologue (CMP) pense que je dois. Perso, j'aimerais reprendre après Pâques pour finir quelque chose mais j'appréhende de revoir ces élèves.

Je vais participer au mouvement, c'est clair. Si je reste, je garde forcément une partie de ces élèves et en plus il y a les petits frères ou soeurs qui suivent.

Certains de vos témoignages me font flipper : je me dis que je ne me rends peut être pas compte à quel point je vais mal.

J'ai pris rendez-vous avec un médecin des personnels pour faire un point.

Voilà, un petit témoignage de plus.

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Moi je te conseillerais de t'écouter, te sens-tu capable d'affronter la classe et en particulier ces élèves-là de retour et sans craquer? Pourquoi tiens-tu à reprendre? Est-ce que c'est parce que le métier te manque ou parce que tu culpabilises?

Fais ce qui te semble être le meilleur pour toi, je sais c'est dur de le savoir. Après rien ne t'empêche non plus de tenter de reprendre et te remettre en arrêt si ça ne va vraiment pas! Le tout c'est que ça ne t'enfonce pas encore plus si ça arrive.

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Bonjour,

15 ans de service avec des hauts et des bas mais surtout des hauts. Je suis depuis 5 ans dans mon école, une super équipe, des parents sympas dans l'ensemble mais cette année (CP) : une classe hyper dure.

Tout le monde m'a aidé : conseillère péda, équipe péda, équipe municipale (TAP et c°) pour réaménager l'organisation générale, le plan de la classe, tutorat de grands, accueil dans autre classe etc...

En novembre, c'était bien mieux. Seuls 8 élèves sortaient du lot donc : équipes éduc', MDPH, PPRE etc... J'étais épuisée mais les conditions s'amélioraient. Et puis, retour de vacances de Noêl : l'horreur. ces 8 élèves étaient ingérables. J'avaient l'impression de sentir une agression permanente, "au secours sortez moi de là!". Et j'ai craqué. je suis arrêtée depuis le 20 janvier 2015.

Mon médecin traitant n'est pas pour que je reprenne. La psychologue (CMP) pense que je dois. Perso, j'aimerais reprendre après Pâques pour finir quelque chose mais j'appréhende de revoir ces élèves.

Je vais participer au mouvement, c'est clair. Si je reste, je garde forcément une partie de ces élèves et en plus il y a les petits frères ou soeurs qui suivent.

Certains de vos témoignages me font flipper : je me dis que je ne me rends peut être pas compte à quel point je vais mal.

J'ai pris rendez-vous avec un médecin des personnels pour faire un point.

Voilà, un petit témoignage de plus.

Comme je te comprends. .. J ai moi aussi tiré un trait sur mon poste actuel. Quant à y retourner après les vacances, c'est trop tôt pour le dire. J'ai décidé de prendre rdv avec mon directeur avant les vacances pour discuter des conditions de mon retour. Si il n'y a aucun aménagement possible je n'y retournerai pas.

Peut être peux tu faire de même avec ton IEN.

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Je veux reprendre pour 2 raisons : c'est vrai que les bons côtés me manquent, j'adore mon métier. Il y a aussi la peur d'attendre trop longtemps et que plus j'attends, plus ce soit dur.

Je ne culpabilise plus du tout : j'ai fait un travail là dessus. Je sais aussi que tous en bavent avec mes élèves (remplaçant y compris) et que donc ça ne vient pas de moi.

Est-ce que je suis capable d'affronter ces élèves : toute la question est là.

je viens de lire l'article de cette IMF, c'est en exactement ce que j'ai vécu : http://rechercheseducations.revues.org/264

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Je veux reprendre pour 2 raisons : c'est vrai que les bons côtés me manquent, j'adore mon métier. Il y a aussi la peur d'attendre trop longtemps et que plus j'attends, plus ce soit dur.

Je ne culpabilise plus du tout : j'ai fait un travail là dessus. Je sais aussi que tous en bavent avec mes élèves (remplaçant y compris) et que donc ça ne vient pas de moi.

Est-ce que je suis capable d'affronter ces élèves : toute la question est là.

je viens de lire l'article de cette IMF, c'est en exactement ce que j'ai vécu : http://rechercheseducations.revues.org/264

merci pour ce lien!

et bon courage! :clover:

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Moi aussi je frôle le burn out, je suis partie de l'école en pleurant aujourd'hui mais franchement, j'ai l'impression d'exagérer quand je lis certains témoignages comme ceux de Marylinc. Je n'ai qu'un élève violent/malpoli/insolent/perturbateur/bruyant/agité/provocateur... mais il pourrit mes journées et entraine la classe...

Mon collègue a un élève juste affreux, jamais vu ça. Donc pour le soulager (et soulager les autres élèves), il l'envoie dans les autres classes. Cette fin d'aprem, c'est Bibi qui l'avait. En 45 min, il a fait des bras d'honneur, insulté la moitié des élèves de ma classe, traité certains de mes élèves à propos de leurs origines et j'en passe. A midi, il a même mis un coup de tête à la femme de la cantine. Il n'a que 6 ans !!!

Donc oui, même un seul élève peut te rendre folle.

Une scolarisation à mi-temps (par exemple) n'est pas envisagée pour cet enfant?

Bien qu'il souffre, il ne peut pas "pourrir" la vie de ses camarades de classe, des adultes de l'école... continuellement

N'y a-t-il pas "danger" pour autrui avec cet enfant potentiellement "dangereux"?

On a proposé au papa de le mettre en classe relais : refus, on lui a demandé la permission pour qu'il voit la psy scolaire : refus.

On a alerté l'IEN, aucune nouvelle. On a donc refait un courrier en signalant que cet enfant était dangereux pour lui et les autres, toujours pas de nouvelle. La mairie ne veut pas faire de vague donc il ne vire pas de la cantine.

On en est venu à lui "suggérer" les cours du CNED à la maison (car le grand frère est aussi très problématique mais moins et le papa a dit que pour lui ce serait CNED l'an prochain) mais on ne sait pas trop s'il va l'accepter.

Quand tu parles d'une scolarisation à mi-temps, penses-tu que ce soit adapté dans ce cas ? Si oui, sais-tu comment procéder ?

Je ne sais pas vraiment; je sais que c'est ce qui avait eu lieu pour une élève de CM2 qui était IN-GE-RA-BLE (c'était quand je bossais en ZEP, en région parisienne) mais c'était il y a déjà quelques années

Avez-vous (l'équipe enseignante) demandé des avis/ de l'aide aux syndicats voire à l'autonome (enfin, s'ils peuvent faire qqch, pas sûre)?

Ils pourront, très certainement, vous conseiller :)

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Oui, j'en ai parlé à mon syndicat qui m'a dit que malheureusement, à part avertir l'IEN, il n'y avait pas grand chose à faire.

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Oui mais, je copie-colle : « si un agent a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé ou s’il constate une défectuosité dans les systèmes de protection, il en avise immédiatement les autorités administratives ; il exerce ainsi son droit d’alerte. », ce qui n'est pas le cas si un enfant de 6 ans nous tape.

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Oui mais, je copie-colle : « si un agent a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé ou s’il constate une défectuosité dans les systèmes de protection, il en avise immédiatement les autorités administratives ; il exerce ainsi son droit d’alerte. », ce qui n'est pas le cas si un enfant de 6 ans nous tape.

Oui mais si cet enfant est un danger potentiel pour les autres enfants de l'école...

Les parents ne disent rien?

Ils pourraient peut-être se manifester auprès de l'IEN...

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Oui mais, je copie-colle : « si un agent a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé ou s’il constate une défectuosité dans les systèmes de protection, il en avise immédiatement les autorités administratives ; il exerce ainsi son droit d’alerte. », ce qui n'est pas le cas si un enfant de 6 ans nous tape.

Oui mais si cet enfant est un danger potentiel pour les autres enfants de l'école...

Les parents ne disent rien?

Ils pourraient peut-être se manifester auprès de l'IEN...

Dans ce cas-là, le droit ne retrait n'est pas justifié, notre collègue n'est pas en danger imminent.

Effectivement, c'est par l'action éventuelle des autres familles que la situation pourrait évoluer.

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Les IEN ont la possibilité de faire intervenir le médecin scolaire de la DASEN en urgence pour des situations de crise. Ils ne le font jamais. J'ai eu un cas dantesque, l'année dernière, un élève de CE2, dans ma classe, qui terrorisait tout le monde, dans la classe et en dehors. Rapport, appel, aucune réponse. J'ai alerté la DASEN, par le biais de l'AS. Au bout d'un mois, l'IEN a enfin répondu... pour me proposer des solutions.... pédagogiques....mais parce que des parents d'élèves sont venus se plaindre du gamin en question !!!

De toutes manières, c'est hélas dans l'air du temps. Même les CLIS vont être amenées à évoluer, avec encore plus d'inclusions (on se demande pourquoi on se démène à monter des dossiers MDPH pour des mouflets qui n'ont rien à faire dans un circuit ordinaire, si c'est pour qu'ils y retournent derechef....). La loi de 2005 sur le handicap est complètement pervertie. Toute la misère du monde nous arrive à l'école et à nous d'assumer, sans soutien de la hiérarchie, parce que, "surtout, pas trop de vagues....". J'avais évoqué l'année dernière, le droit de retrait, mais notre sécurité, la sécurité de l'école, n'étaient pas engagée (quand bien même le mouflet menaçait régulièrement de venir mettre le feu à l'école, de la détruire...).

Au moins, dans le secondaire, il y a la mesure conservatoire, dans l'urgence. Et puis il y a du monde pour isoler un élève qui dégoupille.

Non, vraiment, l'EN me fait de plus en plus penser au dieu putride dans le voyage de Chihiro.

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