André Jorge Posté(e) 15 mai 2015 Posté(e) 15 mai 2015 Je pense qu'on peut dire qu'il y a des problèmes à l'école primaire, sans être accusé de mépriser les PE.
Clodius Posté(e) 15 mai 2015 Posté(e) 15 mai 2015 Je pense qu'on peut dire qu'il y a des problèmes à l'école primaire, sans être accusé de mépriser les PE. Tout à fait.
nola Posté(e) 15 mai 2015 Posté(e) 15 mai 2015 Je trouve personnellement l'enseignement purement chronologique de l'Histoire ridicule et contre productif mais bon ce n'est que mon avis. MPL doit être ravie, c'est son cheval de bataille. Tu peux développer, stp? Je ne vois pas comment il peut y avoir un enseignement autre que chronologique de l'histoire, sauf à renoncer à faire comprendre (même à de jeunes enfants) qu'un événement historique ou une société à un moment donnée ne sont pas tombés du ciel tels quels. Je précise que l'histoire, ce n'est pas mon truc donc j'ai peut-être raté quelque chose. 1
André Jorge Posté(e) 16 mai 2015 Posté(e) 16 mai 2015 Eclairages et soutiens à la réforme du collège : http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/05/15/college2016-eclairages-et-soutiens-a-la-reforme-du-college/
prof désécol Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 "Voilà une étude qui vient à point nommé." En effet... http://www.leparisien.fr/societe/un-collegien-sur-cinq-est-nul-en-maths-17-05-2015-4777793.php Un collégien sur cinq est nul en maths ! Une vaste étude effectuée sur 8 000 collégiens de 3e et rendue publique aujourd'hui montre qu'en six ans le niveau des élèves en maths a reculé. Des résultats « préoccupants », selon le ministère. Voilà une étude qui vient à point nommé. En 2014, l'évaluation nationale des collégiens par discipline (Cedre*) s'est penchée sur les maths, et les résultats que nous vous dévoilons en exclusivité sont « préoccupants », de l'aveu même de Catherine Moisan, directrice de la Deep (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education). La mauvaise note est sans surprise. Elle confirme celle de l'étude internationale Pisa, réalisée en 2012 dans 65 pays de l'OCDE, qui établissait une baisse des performances des élèves de 15 ans en France, avec des écarts de plus en plus importants entre les meilleurs et les moins bons, et de piètres résultats pour les plus défavorisés. C'est en tout cas un argument supplémentaire pour réformer un collège que Najat Vallaud-Belkacem veut plus égalitaire. La ministre de l'Education, engagée dans la défense de ce projet attaqué de toutes parts, ne manquera pas de se saisir de ces derniers chiffres. 8 000 collégiens évalués. En mai 2014, le Cedre a évalué les acquis en mathématiques sur un échantillon représentatif d'environ 8 000 élèves de 3e, dans 323 collèges publics et privés sous contrat. Ce type d'exercice est réalisé tous les six ans pour chaque matière, ce qui permet de mesurer l'évolution du niveau des élèves. Ils ont été testés sur leur aptitude à résoudre des problèmes mathématiques, sur leur connaissance des définitions, sur leur aptitude à raisonner. Au menu : de la géométrie, des nombres et des calculs... De plus en plus d'élèves faibles. Les performances sont réparties sur 6 échelles de niveau, de ceux qui maîtrisent parfaitement les compétences attendues en fin de 3e, à ceux qui les maîtrisent très peu. En 2014, le score moyen est moins bon qu'en 2008 et cela est principalement dû aux mauvais résultats des deux derniers groupes : le pourcentage d'élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15 % à 19,5 %. Un élève sur 5 n'est capable de traiter que des exercices très simples, de niveau de CM 2 ou de début du collège. Les deux groupes de « moyens » restent à peu près identiques, mais celui des bons perd près de 3 points (15,3 % en 2014 contre 18,6 % en 2008). Quand aux super-matheux, pas de problème, le petit groupe reste à peu près stable (9,1 %). « Ce qui baisse vraiment, note Catherine Moisan, c'est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral...), dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne. » Les filles rattrapent les garçons. En maths, les filles ne sont pas les meilleures, mais dans cette baisse généralisée des performances, elles limitent les dégâts. Les résultats moyens des collégiens chutent de 9 points, ceux des collégiennes de 5 points seulement. Et, si elles sont moins fortes dans les QCM (questionnaires à choix multiples), elles font jeu égal dans les questions ouvertes. Les moins bons sont les plus défavorisés. A partir des professions de leurs parents, les élèves peuvent être caractérisés par un indice de position sociale moyen (IPS) et une moyenne a été calculée pour chaque établissement évalué, établissements classés en 4 groupes. Les meilleurs scores des élèves ont été obtenus dans le groupe 4, les collèges où l'indice social est le plus élevé. Et les résultats ont baissé dans les trois derniers groupes par rapport à 2008. « Ce qui montre que l'écart social se creuse, note Catherine Moisan. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés. Mais les résultats baissent pour les autres. Notre défi, c'est d'augmenter les compétences de tous les élèves, y compris ceux qui sont les plus éloignés du monde scolaire. »* Cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillons.
Silvestri Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 C'est la même mécanique que pour faire avaler la réforme des rythmes....
Polythene Pam Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 Donc, pour être moins mauvais en maths, il suffit de baisser le niveau des exigences... Que je suis médisante ! Ok, je sors. 1
Goëllette Posté(e) 17 mai 2015 Posté(e) 17 mai 2015 C'est ce qui se fait depuis un bout de temps déjà ... Mais là, je pensais qu'il était difficile de descendre davantage.
VirgR Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Najat Vallaud-Belkacem, sur France-Inter, à propos de la réforme du collège et les classes bi-langues : Ce que j'en retiens : - Il faut rendre les programmes (actuellement trop lourds) moins prescriptifs. On fait davantage confiance aux enseignants. - Concernant le contenu facultatif et obligatoire : c'est un travail en évolution et on aboutira certainement à quelque chose de différent de ce qui est proposé. - Classes bi-langues : c'est la possibilité offerte à certains élèves de sixième (15%) d'apprendre deux langues en même temps, alors que les autres élèves commencent une deuxième langue en 4ème. Aujourd'hui, la réforme prévoit que tous les élèves commenceront l'apprentissage d'une deuxième langue en 5ème. => Pour assurer plus d'égalité, démocratiser la réussite, on doit offrir à chaque élève le meilleur et ne pas le réserver à un petit nombre. En diminuant la densité? 2h par semaine, pour apprendre une langue, comment dire... Le latin commence en douceur (civilisation surtout) à 2h hebdo en 5ème, mais le cœur de l'affaire utilise bien 3h ensuite; alors une langue qu'il faut vraiment parler! => Les classes bi-langues sont des classes de niveau masquées. D'une part les effectifs sont le + souvent étalés sur 2 classes ou plus D'autre part, les qualités intellectuelles, c'est c@c@ c'est tabou, on en viendra tous à bout? => Les classes de niveau enferment les enfants en difficulté dans l'idée que la réussite n'est pas faite pour eux. le bilangue, c'est du bonus. L'unilangue au contraire n'est pas un malus, c'est le standard. Maintenant, si on le présente mal, forcément! De plus, il faut arrêter de se cacher derrière notre petit doigt: les gamins qui rament depuis le CE1, ils le savent bien, ils ne le découvrent pas en fin de CM2 en remplissant les papiers d'affelnet. => Les classes de niveau séparent les enfants : on a plus à gagner à la mixité scolaire. C'est clair que avoir l'équivalent de 7 niveaux d'écart dans une classe, c'est super, entre le "refusé en segpa" scotché à son niveau de CE2 et le "très en réussite" qui pourrait déjà suivre la 3ème, alors qu'ils se font tous les 2 ièch en 5ème. Maintenant, si on parle mixité sociale, c'est autre chose. (dans mon coin, le bilangue a longtemps été concentré dans les collèges à recrutement très mixte, pour justement maintenir les "pavillons" sur place, et il est au contraire refusé dans un collège public très recherché parce que les élèves n'ont pas besoin d'y avoir ce privilège-là; quoi que soit la réalité du recrutement non dérogatoire...) Je t'aime, tu veux m'épouser ? En vrai, c'est ce que je m'appretais à répondre. Et on n'a jamais refusé personne en bilangue, et je ne cesse d'ailleurs de m'étonner de la présence de certains élèves qui ont déjà du mal à gérer une langue et le travail d'un collégien sans option, m'enfin, c'est leur choix. Par ailleurs, quand on supprime la DP3 (découverte professionnelle 3h) et les langues régionales, c'est aussi parce que ces options sont élitistes ? Et quand on clame que désormais il y aura de l'AP alors que l'AP existe déjà EN PLUS des heures de cours, et qu'à partir de 2016 ces heures seront prises SUR les heures de cours, c'est aider les élèves en difficulté ? Et, soyons fou, imaginons que ces options soient effectivement élitistes (ce qu'elles ne sont pas, donc). En quoi enlever ces options aux élèves qui avancent apportent quelque chose à ceux qui ont du mal ? (sachant que les bilangues et classes euro sont répartis sur 2 à 3 classes et mixés avec d'autres élèves sans options, sachant que mes latinistes de 5e viennent de 3 5e différentes, sur 4 au total... Elle est où, la "classe CAMIF ?) Ce qui est étonnant dans cette affaire, c'est qu'à aucun moment on ne parle des moyens et notamment des classes surchargées. A aucun moment non plus, on ne parle de ces élèves pour qui les portes des classes spécialisées et des instituts se ferment faute de place et qu'on doit accueillir dans nos classes tout en continuant à maintenir un fort degré d'exigence pour tous les élèves. Ce qui est étonnant, c'est que personne ne s'offusque que les élèves auront désormais 5 à 8h d'étude par semaine, études surchargées, bruyantes, où il est impossible de travailler. Élèves coincés par l'heure du ramassage scolaire. Sûr, ils vont progresser comme des fous. Pour le débat sur Loys, tu ne le connais pas. Il n'est certainement pas méprisant et a lu en profondeur la réforme. Il est prof de lettres classiques, comme je suis prof de lettres modernes, ce sont nos appellations officielles. Et si, nous nous présentons ainsi, puisque c'est notre titre. Et si parfois nous disons prof de français ou français / latin, c'est comme quand tu te présentes instit' plutôt que PE, une "vulgarisation". Enfin, reconnaître qu'il y a un problème en primaire ne met pas forcément en cause les collègues mais le système. Idem pour le collège. Nous sommes nombreux à vouloir une réforme, mais pas une casse. Je suis pour les EPI ou les projets ou ce que vous voulez. Mais EN PLUS des horaires, pas sur eux. Oui, par exemple à une semaine de banalisation par trimestre ou année. Non à un horaire de 3e réduit à 2,5h (4h -1h d'AP - 0.5h d'EPI) Non à un écimage. Ok, certains élèves ont des capacités, des facilités. Ils n'auraient pas le droit de les exploiter ? Ils devraient en avoir honte, battre leur coulpe ? Leur parents devraient peut-être les abrutir de médoc et de télé-réalité pour qu'ils soient moins performants ? Comme ça ceux qui ont des difficultés sentiront moins l'écart ? Quel intérêt ? 2
Goëllette Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Le sujet de "C dans l'air" de ce soir (en ce moment) est la réforme du collège.
André Jorge Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Je l'ai regardée. Des choses intéressantes ont été dites. La tribune des Cahiers pédagogiques : "Le collège actuel n'est ni unique, ni juste et encore moins efficace". http://www.cahiers-pedagogiques.com/Le-college-actuel-n-est-ni-unique-ni-juste-et-encore-moins-efficace#.VVnmapkDKII.scoopit
Goëllette Posté(e) 19 mai 2015 Posté(e) 19 mai 2015 Oui, j'ai été agréablement surprise par les échanges. Dommage que l'enseignement primaire n'ait pas eu la chance qu'on s'intéresse de cette façon aux réformes que nous subissons et qui font tant de tort ... (Rythmes, REP, Hors Classe, ...) Par contre, ton article des "cahiers pédagogiques" est beaucoup trop partial et affirme des choses inexactes. Les classes bilingues ou européennes de mon coin permettent au contraire beaucoup plus de diversité dans les collèges difficiles car elles attirent des enfants des classes moyennes du secteur qui iraient dans le Privé ou un autre collège si elles n'existaient pas. Et ces classes permettent aux bons élèves issus de l'immigration ou de milieux sociaux défavorisés de faire de bonnes études, chose impossible si elles disparaissent. Un des collèges a cédé aux sirènes du "on répartit les bilingues" dans toutes les classes et ... pppfffttt, TOUS les enfants des classes moyennes sont partis. C'est désormais un ghetto. Inutile de dire que les joyeux partisans de cette catastrophe ont (ou ont eu) leurs propres enfants scolarisés dans le Privé, en dérogation dans un collège public sélect ou ... dans les classes bilingues des autres collèges ... CQFD.
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