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Réforme du collège


philpelpet

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Najat Vallaud-Belkacem, sur France-Inter, à propos de la réforme du collège et les classes bi-langues :

Ce que j'en retiens :

- Il faut rendre les programmes (actuellement trop lourds) moins prescriptifs. On fait davantage confiance aux enseignants.

- Concernant le contenu facultatif et obligatoire : c'est un travail en évolution et on aboutira certainement à quelque chose de différent de ce qui est proposé.

- Classes bi-langues : c'est la possibilité offerte à certains élèves de sixième (15%) d'apprendre deux langues en même temps, alors que les autres élèves commencent une deuxième langue en 4ème. Aujourd'hui, la réforme prévoit que tous les élèves commenceront l'apprentissage d'une deuxième langue en 5ème.

=> Pour assurer plus d'égalité, démocratiser la réussite, on doit offrir à chaque élève le meilleur et ne pas le réserver à un petit nombre.

En diminuant la densité? 2h par semaine, pour apprendre une langue, comment dire... :sleeping:

Le latin commence en douceur (civilisation surtout) à 2h hebdo en 5ème, mais le cœur de l'affaire utilise bien 3h ensuite; alors une langue qu'il faut vraiment parler! :fear:

=> Les classes bi-langues sont des classes de niveau masquées.

D'une part les effectifs sont le + souvent étalés sur 2 classes ou plus

D'autre part, les qualités intellectuelles, c'est c@c@ c'est tabou, on en viendra tous à bout?

=> Les classes de niveau enferment les enfants en difficulté dans l'idée que la réussite n'est pas faite pour eux.

le bilangue, c'est du bonus.

L'unilangue au contraire n'est pas un malus, c'est le standard.

Maintenant, si on le présente mal, forcément! De plus, il faut arrêter de se cacher derrière notre petit doigt: les gamins qui rament depuis le CE1, ils le savent bien, ils ne le découvrent pas en fin de CM2 en remplissant les papiers d'affelnet.

=> Les classes de niveau séparent les enfants : on a plus à gagner à la mixité scolaire.

C'est clair que avoir l'équivalent de 7 niveaux d'écart dans une classe, c'est super, entre le "refusé en segpa" scotché à son niveau de CE2 et le "très en réussite" qui pourrait déjà suivre la 3ème, alors qu'ils se font tous les 2 ièch en 5ème.

Maintenant, si on parle mixité sociale, c'est autre chose.

(dans mon coin, le bilangue a longtemps été concentré dans les collèges à recrutement très mixte, pour justement maintenir les "pavillons" sur place, et il est au contraire refusé dans un collège public très recherché parce que les élèves n'ont pas besoin d'y avoir ce privilège-là; quoi que soit la réalité du recrutement non dérogatoire...)

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Voilà, par exemple, une recommandation de l'OCDE, qui reste quand même une organisation economique:

Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse,
recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique.
Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des
investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne
comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement,
il faut veiller à ne pas diminuer la
quantité
de service, quitte à ce que la
qualité
baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles
ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou
d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs
enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école
peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles,
ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non
dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population.

Page 30 du rapport suivant: http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf (certes, cela date de 1996, mais quand même...)

Mais nous sommes d'accord, Pisa est clairement instrumentalisé et interprété de façon à justifier bien des choses injustifiables et à comparer bien des choses incomparables...

L'OCDE dit cela aussi :

http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2014/09/09/en-france-un-professeur-est-mieux-paye-au-lycee-qu-a-l-ecole_4484274_1473688.html

Mais ça, on en parle moins. D'ailleurs, j'ai lu cette semaine un article dans le même journal avec des chiffres complètement différents. Selon le Monde, un PE en début de carrière touche 20000 $ par an, il en touche 49000 après 15 ans de carrière. Ils arrivent même à se contredire sur deux articles. Et 49000 $, j'en suis très très très loin... Je ne pense pas être le seul.

Pour en revenir à la réforme du collège, je regrette qu'on entende uniquement les conservateurs sur la question. En effet, le problème des programmes en histoire n'est pas qu'on privilégie la culture arabo-musulmane à la culture judéo-chrétienne - ce qui en plus est faux - mais bel et bien qu'on établisse des programmes à la carte. Le problème de cette réforme n'est pas l'interdisciplinarité - nous PE la pratiquons sans souci et le travail en équipe n'a jamais fait de mal à personne - mais bel et bien que ces 3 heures sont un fourre-tout où chaque élève recevra un enseignement différent.

En gros, le principal problème de cette réforme, c'est qu'elle est une première étape vers la mise en péril du collège unique.

Juste comme ça, si notre ministre voulait donner un caractère plus pratique aux enseignements, elle n'avait qu'à généraliser des cours d'atelier pour TOUS les élèves du collège. 2 heures de travaux pratiques par exemple. Mais non, les travaux pratiques, c'est sale, c'est pour les bouseux. Il ne faudrait pas que les fils de bourgeois apprennent à se servir d'un marteau ou d'une aiguille.

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Question au gouvernement à l'Assemblée nationale :

Echange Najat Vallaud-Belkacem / Franck Reynier :

Echange Manuel Valls / Bruno Le Maire :

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La parole à des collégiens et à des professeurs sur France Culture :

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5034831

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"Quatre mensonges et un enterrement" :

Un collectif de parents et d'enseignants dénonce la menace que représente la réforme du collège pour l'allemand et le latin, et livre un plaidoyer pour des parcours scolaires individualisés.

A lire à cette adresse :

http://www.lexpress.fr/actualite/reforme-des-langues-au-college-quatre-mensonges-et-un-enterrement_1679031.html

Mais peut-on mettre en place des parcours scolaires individualisés ?...

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Voilà, par exemple, une recommandation de l'OCDE, qui reste quand même une organisation economique:

Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse,
recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique.
Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des
investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne
comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement,
il faut veiller à ne pas diminuer la
quantité
de service, quitte à ce que la
qualité
baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles
ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou
d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs
enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école
peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles,
ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non
dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population.

Page 30 du rapport suivant: http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf (certes, cela date de 1996, mais quand même...)

Mais nous sommes d'accord, Pisa est clairement instrumentalisé et interprété de façon à justifier bien des choses injustifiables et à comparer bien des choses incomparables...

L'OCDE dit cela aussi :

http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2014/09/09/en-france-un-professeur-est-mieux-paye-au-lycee-qu-a-l-ecole_4484274_1473688.html

Mais ça, on en parle moins. D'ailleurs, j'ai lu cette semaine un article dans le même journal avec des chiffres complètement différents. Selon le Monde, un PE en début de carrière touche 20000 $ par an, il en touche 49000 après 15 ans de carrière. Ils arrivent même à se contredire sur deux articles. Et 49000 $, j'en suis très très très loin... Je ne pense pas être le seul.

Pour en revenir à la réforme du collège, je regrette qu'on entende uniquement les conservateurs sur la question. En effet, le problème des programmes en histoire n'est pas qu'on privilégie la culture arabo-musulmane à la culture judéo-chrétienne - ce qui en plus est faux - mais bel et bien qu'on établisse des programmes à la carte. Le problème de cette réforme n'est pas l'interdisciplinarité - nous PE la pratiquons sans souci et le travail en équipe n'a jamais fait de mal à personne - mais bel et bien que ces 3 heures sont un fourre-tout où chaque élève recevra un enseignement différent.

En gros, le principal problème de cette réforme, c'est qu'elle est une première étape vers la mise en péril du collège unique.

Juste comme ça, si notre ministre voulait donner un caractère plus pratique aux enseignements, elle n'avait qu'à généraliser des cours d'atelier pour TOUS les élèves du collège. 2 heures de travaux pratiques par exemple. Mais non, les travaux pratiques, c'est sale, c'est pour les bouseux. Il ne faudrait pas que les fils de bourgeois apprennent à se servir d'un marteau ou d'une aiguille.

Pourtant, ça ne ferait pas de mal.

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Voilà, par exemple, une recommandation de l'OCDE, qui reste quand même une organisation economique:

Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse,
recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique.
Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des
investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne
comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement,
il faut veiller à ne pas diminuer la
quantité
de service, quitte à ce que la
qualité
baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles
ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou
d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs
enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école
peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles,
ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non
dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population.

Page 30 du rapport suivant: http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf (certes, cela date de 1996, mais quand même...)

Mais nous sommes d'accord, Pisa est clairement instrumentalisé et interprété de façon à justifier bien des choses injustifiables et à comparer bien des choses incomparables...

L'OCDE dit cela aussi :

http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2014/09/09/en-france-un-professeur-est-mieux-paye-au-lycee-qu-a-l-ecole_4484274_1473688.html

Mais ça, on en parle moins. D'ailleurs, j'ai lu cette semaine un article dans le même journal avec des chiffres complètement différents. Selon le Monde, un PE en début de carrière touche 20000 $ par an, il en touche 49000 après 15 ans de carrière. Ils arrivent même à se contredire sur deux articles. Et 49000 $, j'en suis très très très loin... Je ne pense pas être le seul.

Pour en revenir à la réforme du collège, je regrette qu'on entende uniquement les conservateurs sur la question. En effet, le problème des programmes en histoire n'est pas qu'on privilégie la culture arabo-musulmane à la culture judéo-chrétienne - ce qui en plus est faux - mais bel et bien qu'on établisse des programmes à la carte. Le problème de cette réforme n'est pas l'interdisciplinarité - nous PE la pratiquons sans souci et le travail en équipe n'a jamais fait de mal à personne - mais bel et bien que ces 3 heures sont un fourre-tout où chaque élève recevra un enseignement différent.

En gros, le principal problème de cette réforme, c'est qu'elle est une première étape vers la mise en péril du collège unique.

Juste comme ça, si notre ministre voulait donner un caractère plus pratique aux enseignements, elle n'avait qu'à généraliser des cours d'atelier pour TOUS les élèves du collège. 2 heures de travaux pratiques par exemple. Mais non, les travaux pratiques, c'est sale, c'est pour les bouseux. Il ne faudrait pas que les fils de bourgeois apprennent à se servir d'un marteau ou d'une aiguille.

Oh si, le dernier rapport de l'OCDE sur l’éducation, je l'ai lu (600 pages :heat: ), mais il est vrai que les medias n'en n'ont pas parlé. Tu cites le Monde qui rappelle l’écart de traitement avec nos homologues étrangers, je me rappelle aussi d'un édito assassin envers nous, PE, à l’époque de la réforme des rythmes dans ce même journal, alors que justement était mis en avant cet écart de salaire...

Pour ce qui est de la réforme des collèges, je ne suis pas au point la-dessus, mais j'observe la même mécanique mise en place que lors de celle des rythmes: ceux qui sont contre (dont, à priori de nombreux profs) qualifiés de "pseudo-intellectuels" par NVB (qui avait montré le même dédain envers les PE chez Ruquier, un samedi soir) n'ont rien compris, sont les "méchants", la sortie de nombreuses études en faveur de la réforme, des spécialistes sortis d'on ne sait où, une mise à l'index de la profession et un glissement sur le terrain droite/gauche.....

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Concernant les "pseudo-intellectuels", je ne pense pas qu'elle visait les enseignants mais plutôt des personnalités comme A. Finkielkraut.

A la place de pseudo-intellectuels, il aurait été plus juste de parler de pseudo-spécialistes de l'éducation. Dans C'est dans l'air, cette semaine, quatre invités :

- R. Cayrol et Y. Thréard qui ne me semblent pas être les plus éminents spécialistes de l'éducation,

- F. Robine, membre du cabinet de N. Vallaud-Belkacem,

- un prof de lettres classique en classe prépa au lycée Chaptal.

Et Y. Thréard de balancer des poncifs mille fois entendus comme "le par coeur n'existe plus".

Encore une fois, on squeeze les enseignants. On parle de la réforme du collège mais pas un seul prof de collège pour en parler. Est-ce normal ?

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il aurait été plus juste de parler de pseudo-spécialistes de l'éducation. Dans C'est dans l'air, cette semaine, quatre invités :

- R. Cayrol et Y. Thréard qui ne me semble pas être les plus éminents spécialistes de l'éducation,

Ce sont des spécialistes confirmés.

La preuve : "C dans l'air" les invite à un sujet de société sur trois en moyenne...

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Sur des sujets traitant de politique, je n'en doute pas. Mais concernant l'éducation, je ne trouve pas que le plateau accueillait des personnes aptes à parler de la réforme des collèges de façon pertinente.

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Je crois que c'était ironique, Frédo :closedeyes:

Des spécialistes multi-cartes, ou omni-spécialistes, au choix!

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Concernant les "pseudo-intellectuels", je ne pense pas qu'elle visait les enseignants mais plutôt des personnalités comme A. Finkielkraut.

A la place de pseudo-intellectuels, il aurait été plus juste de parler de pseudo-spécialistes de l'éducation. Dans C'est dans l'air, cette semaine, quatre invités :

- R. Cayrol et Y. Thréard qui ne me semblent pas être les plus éminents spécialistes de l'éducation,

- F. Robine, membre du cabinet de N. Vallaud-Belkacem,

- un prof de lettres classique en classe prépa au lycée Chaptal.

Et Y. Thréard de balancer des poncifs mille fois entendus comme "le par coeur n'existe plus".

Encore une fois, on squeeze les enseignants. On parle de la réforme du collège mais pas un seul prof de collège pour en parler. Est-ce normal ?

Finirions-nous par être d'accord? :wink:

Il ne manque plus que François de Closet, auto proclamé spécialiste en tout...

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