Devenir professeur des écoles... votre expérience de reconversion?

[tiniouu]

Ben, moi, si j'étais ingénieur agronome, ....je resterais où je suis....

Pareil que les autres...

J'ai la chance d'être pas très loin de chez moi, dans une école tranquille, avec le même niveau depuis 5 ans, et un ien pas chiant, qui ne demande pas de paperasse. Bref, je mesure ma chance.

Mais commencer maintenant, avoir un poste pourri, fractionné, à des bornes de chez moi, avec des petits à la maison, tout ça pour un salaire de misère....même pas en rêve!!!!!

[meltou]

Pareil que les derniers commentaires... PE est une reconversion et je ne referai pas pour les raisons déjà citées. Je suis à nouveau en cours de reconversion....

[Amelie375]

La différence entre Vixine et toi, et qui va beaucoup changer la donne, c'est avoir 1 enfant de 8 ans qui peut s'occuper seul et deux enfants de moins de 4 ans...

Il fallait le souligner !

Faut reconnaître que ça change tout ^^ ..... dit une maman de 2 jeunes lionceaux, en présence de qui je n'ai jamais réussi à me concentrer sur mon boulot d'école ^^ !!

Ben, moi, si j'étais ingénieur agronome, ....je resterais où je suis....

Pareil que les autres...

J'ai la chance d'être pas très loin de chez moi, dans une école tranquille, avec le même niveau depuis 5 ans, et un ien pas chiant, qui ne demande pas de paperasse. Bref, je mesure ma chance.

Mais commencer maintenant, avoir un poste pourri, fractionné, à des bornes de chez moi, avec des petits à la maison, tout ça pour un salaire de misère....même pas en rêve!!!!!

C'est franc, c'est cru, je plussoie

[marikikou]

J'ai travaillé 5 ans dans le privé. J'ai passé le concours en candidat libre que j'ai eu du premier coup (il y a 7 ans).
Aujourd'hui j'ai deux enfants 1an et 3ans. J'ai souhaité devenir directement enseignante spécialisée et enseigne actuellement en CLIS.

Ce que je préfère:

- la "liberté" d'action,

- la créativité,

- enseigner des matières variées qui permettent de côtoyer des domaines appréciés (arts visuels par ex.),

- le fait de côtoyer différents professionnels (plus marqué en travaillant en institut),

- le rythme et forcément j'apprécie les vacances avec mes loulous,

- ne plus avoir l'impression d'être sur un siège éjectable,

- ne plus avoir de pression de chiffres ou autre,

Ce qui me déplait :

- parfois l'esprit un peu fermé de certains collègues (mais bon ça peut être partout hein!),

- le système de gestion un peu lourd parfois,

quand au salaire… certes plus faible mais en même temps je ne suis pas sûre qu'en restant dans le privé mon salaire aurait été mieux...

Bref aucun regret!

[Charlotka78]

J'ai été consultant en logistique et à la naissance de mon fils j'ai passé le crpe.

J'ai eu la chance d'avoir un poste de zil près de chez moi des la première année, et j'adore mon métier. Ce que je préfère ce sont les remplacements longs alors j'attends avec impatience d'avoir un poste classe à côté (j'ai maintenant deux enfants et je les gère seule de 7h à 19h30 tous les jours)

Aucun regret. Bien sur, le salaire est plus petit, les réunions souvent improductives, les parents pénibles....

Mais pour rien au monde je ne reviendrais en arrière, j'adore ce que je fais, et il y a quand même de nombreux points positifs (j'ai quasi les mêmes horaires que les enfants, je prépare ma classe quand je veux, j'ai toutes les vacances, pas de chef sur le dos toute la journée...)

[chableu]

C'est ma cinquième année de PE.Avant j'étais travailleur social.

Il faut penser d'abord à l'année du concours qui est très prenante mais aussi un bon entrainement pour savoir si on sait bosser chez soi le soir après s'être occupé des enfants,de la maison et garder une vie sociale.

L'année de préparation j'étais AVSI et ce fut une super expérience pour toucher du doigt le boulot de PE (bruit,classe surchargée,relation d'équipe,hiérarchie...)

Le boulot de PE:

-j'apprécie de bosser avec des enfants avec la polyvalence des disciplines

-j'aime la grande autonomie dans le boulot

- le salaire est très frustrant et n'est pas compensé par les vacances

-pour avoir un poste fixe qui nous plaise il faut attendre beaucoup d'années dans la plupart des départements et je sens que je suis en train de me démotiver sur un poste qui me correspond de moins en moins

-il n'y a pas d'évolution de carrière (IEN,CPC...pour moi n'en sont pas...)

-la charge de travail est lourde et quand on commence à se démotiver toute la partie boulot à la maison est difficile..et je trouve que je ne coupe jamais vraiment même en vacances car tout fait penser au boulot...

-il n'y a aucune gestion et écoute des PE par l'EN

-la relation avec les parents peut être très lourde

-les relations avec les mairies aussi..

-le regard de la société sur ce métier est pénible à supporter

Et pourtant,je n'ai aucun regret d'être PE .......mais je ne suis pas certaine de le rester si je n'ai pas rapidement un poste convenable.

[Amelie375]

Je vais plomber l'ambiance un peu : PE, c'est surtout un salaire pourri au regard du boulot, une reconnaissance proche du zéro absolu, une hiérarchie tatillonne et à côté de la plaque les 3/4 du temps, des parents de plus en plus ch....., des élèves de plus en plus fracassés par la vie, un périscolaire envahissant, des perspectives de carrière pas très joyeuses. Des soirées passées à bosser, des préparations, des corrections... des week-ends aussi...

Alors oui, il y la joie de la transmission, les yeux des mouflets.

Des vacances (et encore, il y a tellement de boulot, surtout au début.....).

Et parfois la chance de travailler avec une équipe soudée, ce qui est mon cas.

Mais après 20 ans de carrière (et une autre vie professionnelle avant), j'en ai marre. Je ne recommande ce métier à personne, en l'état actuel des choses. Je fais tout pour me tirer, faire autre chose, qui ne sera pas mieux, mais différent, et sans IEN, et ça, ça n'a pas prix pour moi.

J'ai croisé une collègue qui pense à une reconversion... dans le médical, devenir infirmière, histoire de continuer à aider autrui.

Tu ne plombes pas l'ambiance Polythene, et ton intervention, je l'attendais un peu.

Comme je ne dirai pas mieux, là encore je me permets d'appuyer tes propos, je les approuver totalement

En 17 ans d'exercice, j'ai assisté aussi à la chute libre ..... au marasme quotidien de l'Ecole.

Je suis dans une école du 93 de presque 500 élèves.

Pas de personnel, de moyens pour gérer tout ce monde.

Tout ce que les adjoints et les dirlos doivent endurer au quotidien me scandalise, me rend malade au point que j'enchaîne les dépressions .... je vais au boulot certes, en titubant, mais je sais que je peux basculer dans l'arrêt de travail du jour au lendemain .....

Je sais aussi que je suis en secteur très difficile et on ne peut pas transposer ma situation aux autres .....

Scandalisée par ma paye également . Rappelons aux aspirants le niveau d'études exigé pour une paye pareille..... et ce n'est pas rien, surtout quand on a des enfants à élever.

Alors comme toi Polythene, je cherche dès que possible à foutre le camp.

Et surtout, courage, FUYEZ !!!!!!!!!!!!!!

Et jamais je ne conseillerais ce métier à quiconque.

[natoo]

Avec 10 ans de recul, reconvertie à 32 ans avec 2 enfants : 1 petite de 4 ans et en cours de fabrication pour le n°2 au moment de l'obtention du concours. J'ai trouvé les 3 / 4 premières années difficiles mais aujourd'hui ça bien. Les collègues ont raisons les points négatifs existent. Ce que j'apprécie pour ma part, c'est de pouvoir organiser mon boulot à la maison comme ça me chante, et de travailler au même rythme que mes enfants. Si c'était à refaire, franchement je le referais. Mais être PE n'est pas une fin en soi, je crois qu'il faut s'autoriser à changer à nouveau quand ça ne nous convient plus.

[tiniouu]

Disons qu'avec 2 enfants en bas âge (enfin, pas capables de passer seuls une demie journée à la maison), l'avantage incontesté est d'avoir les vacances, et, malgré tout, les mercredis après-midis...

[Lena]

Après avoir pris tous les renseignements possibles, si toujours tu souhaites te reconvertir dans ce métier, lance-toi .

Chaque métier, chaque poste, a ses avantages et ses contraintes. Le tout est de s'y retrouver.

J'étais ingénieur dans les TP, j'ai eu le concours lorsque mes aînées avaient presque 4 ans, le petit presque 1 an (préparation en congé parental) .

Pour pouvoir les voir grandir, j'ai fait (nous avons fait, le père est partie prenante) le choix d'être à mi temps.

Lorsqu'ils étaient en 1aire, les jours où je travaillais, leur père les déposait au début de la classe (et finissait sa journée d'autant + tard), et je les récupérais à 18h29 et 30 secondes: un reste de ma vie d'avant, je voulais rentrer sans travail de correction à faire le soir.

J'aime faire progresser mes élèves, et leur regard qui brille lorsqu'ils s'en rendent compte.

J'aime préparer certaines matières.

J'aime échanger avec mes collègues sur nos pratiques, sur nos regards sur nos élèves.

Je n'aime pas ma paie (je vais même toucher la GIPA cet été, en ayant passé un échelon).

Je n'aime pas ne jamais avoir vraiment terminé mon travail (tout est toujours perfectible).

Je n'aime pas enchainer les paperasses (PPRE, PPRE passerelle, B2i, A1 d'anglais, livret de compétence, dossier segpa, projetS classe de découverte; ça se voit que j'ai des CM2? )

Je n'aime pas me coltiner les enfants-rois et les parents des-dits enfants-rois.

Je n'aime pas être abandonnée lorsque m'arrive un élève très spécial, et encore je n'ai jamais eu d'ultra-violents.

J'ai refait un CV, en reformulant les compétences mises en jeu dans mon travail actuel pour les rendre compréhensibles hors EN.

Parfois, il me prend d'aller voir les offres d'emploi de mon 1er métier. Rares en ce moment. Il me semble qu'il en est de même dans le secteur agro (une amie souhaite changer de job dans ce secteur depuis 2 ans).

Si vraiment je saute le pas, j'envisage de passer plutôt côté FPTerritoriale, dans des postes d'administration, idéalement avec un lien avec mon 1er métier (me former pour des concours ne m'est pas difficile) . Le secteur privé ne voudra sans doute plus de moi.

Les débutants, dans mon département, passent actuellement au moins 5 ans à plus de 1h30 de route de la préfecture. Quelques soient le nombre et l'âge des enfants, et la disponibilité de leur père. Le rêve. Et sans le mercredi pour couper, le rêve absolu.

Et les stagiaires, cette année, ont un programme de formation absolument monstrueux: mi-temps en classe, cours à l'espé l'autre 1/2 temps et des masses de rapports à pondre selon un timing incompatible avec + de 5h de sommeil par nuit en fin de trimestre. Quasi 15% de démissionnaires au coup de bourre du 1er trimestre, combien cette fois-ci?

[borneo]

Bonjour à toutes et à tous !

J'ai 34 ans et deux petits garçons de 1 et 4 ans.

Je suis ingénieur agronome et j'ai travaillé 9 ans dans le privé.

J'aspire à un retour à l'essentiel, à un métier qui ait du sens et soit utile.

L'idée de devenir professeur des écoles a commencé à germer dans mon esprit l'été dernier à l'occasion d'un bilan de compétences.

Depuis je me suis bien renseignée, j'ai toutes les informations pratiques.

J'hésite encore un peu avant de me lancer...

Si vous-même avez franchi le pas il y a plusieurs années, pouvez-vous me faire partager votre expérience de reconversion?

Qu'est-ce qui vous plait, vous motive, dans l'exercice de ce métier?

Qu'est-ce qui vous déplait ou vous a déçu?

Et LA question : si c'était à refaire?...

Merci beaucoup pour votre aide !

J'ai franchi le pas il y a 15 ans, après 20 ans dans le privé. J'ai passe le concours de PE en candidat libre et je l'ai eu du premier coup. Je ne l'ai pas regretté, malgré la grosse baisse de salaire. Il y a 15 ans, c'était de vraies vacances, l'enseignement. Aujourd'hui, avec le mercredi qui a sauté, et toute la paperasse obligatoire, c'est devenu le bagne.

Tu bosseras plus comme PE que comme ingénieur, et tu seras moins disponible pour tes enfants. Je te déconseille de sauter le pas.

[Nouméa123]

Bonjour,

J'ai réussi le concours l'an dernier, à 47 ans, et suis PES dans le privé. J'ai eu d'autant moins de mal à franchir le cap que je traversais une période de contrats précaires après des dizaines d'années de stabilité dans le juridique.

Ce qui me plaît :

- travailler dans l'humain

- la fameuse étincelle dans le regard...

- le niveau de responsabilité : enseignement, éducation, sécurité, initiatives

- la transmission du savoir

- l'absence de "petit chef" à proximité immédiate

- me remettre en question pour la bonne cause

- la liberté pédagogique

- travailler chez moi

- les vacances

Toutes choses qui compensent largement, à mes yeux, le niveau du salaire.

Ce qui me déplaît :

- l'absence de moyens

- l'absence d'informations fiables

- le gouffre entre le politique/le médiatique et la réalité quotidienne

- le système EN en général

- et le niveau sonore des récréations

Bien sûr, je n'en suis qu'à mes débuts et il est possible que la balance entre les pour et les contre s'inverse progressivement au fil des ans. Mais, pour l'instant, je savoure mon bonheur.

De toutes façons, on ne peut pas généraliser. L'épanouissement ou la frustration dans ce métier, comme tous les autres, dépend de nombreux facteurs, variables d'une année à l'autre, d'une classe à l'autre, d'un groupe de collègues à l'autre...