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Numérique : Comment réduire l'écart entre la société et l'Ecole ?


ColdTurkey

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Un article du Café Pédagogique assez édifiant : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/09/14092015Article635777991983666555.aspx

Notre ministre peut faire toute la communication qu'elle souhaite sur cette rentrée réussie.
Certains syndicats peuvent continuer à aller dans le même sens qu'elle.
L'informatique est un des éléments dans la masse des problèmes de l'Education Nationale. Mais il montre tout : le manque de moyens, le manque de formation, le décalage entre discours et réalité, la surcharge des programmes,... Et rien de ce qui se fait ne va changer un seul des éléments de cette problématique. Et comme d'ordinaire, notre hiérarchie aveugle et sourde continuera de dire que tout va bien.

Il n'empêche que les réalités sont là.
Et qu'il faudra plus que la méthode Coué pour redresser la barre !
(Dans la mesure où c'est ce qu'ils cherchent à faire, ce dont nous pouvons vivement douter !)

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Absolument d'accord avec toi. Oser parler de l'école du numérique et laisser les écoles dans un dénuement quasi total c'est se f****e du monde.

Il serait intéressant de voir comment vos écoles sont équipées.

Chez nous, pour 13 classes (avec environ 23 élèves par classe en moyenne), nous avons 12 PC (assez vieux, encore sous XP) placés dans une sorte de couloir dans la BCD.

Sur ces 12 ordis,au moins 6 plantent régulièrement.

Ils ne sont pas mis en réseau, il n'y a pas de wifi et pas de maintenance.

Je n'ose même plus mettre une clé USB dedans tant ils sont vérolés.

La mairie, qui doit gérer l'équipement de plusieurs école , est un peu exsangue financièrement avec les rythmes scolaires qui coûtent la peau.

Encore une fois, on le lit dans l'article du café, c'est l'école qui est sous équipée, sous formée.

Mais dans les médias, pas un mot la-dessus. Des beaux discours ça oui.

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Je me souviens de mon désarroi durant ma PES quand j'ai découvert dans les livrets scolaires toute une partie sur les TICE et que je constatais qu'on n'avait aucune salle informatique dans l'école et un seul ordinateur utilisable en classe... avec 24 élèves. Mais oui... Cette partie des livrets est restée page blanche.

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Question naïve: pourquoi serait-il absolument indispensable de "réduire l'écart entre l'école et la société" sur le numérique?

Par exemple, à budget constant, vaut-il mieux des tablettes ou des classes beaucoup moins chargées, surtout en maternelle et en cycle2 ?

Qu'est-ce qui fait le plus progresser un élève, la tablette ou des échanges plus réguliers avec un adulte et des pairs dans un environnement plus apaisé?

Je n'ai pas la réponse et je crains fort que le ministère ne l'ai pas non plus...

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Parce que le marché des tablettes et ordinateurs est énorme et que de grands industriels (euh copains...) sont sur les rangs...Rappelez vous de l'expérience des années 80 et le marché attribué à une entreprise française...Vu le non impact de ces outils sur les résultats scolaires (enquête OCDE) et les conséquences désastreuses sur la vue et le comportement, je crois que l'on va encore dépenser 1 milliard (comme les rythmes d'ailleurs) pour RIEN!! Ces politiques sont des visionnaires!

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Question naïve: pourquoi serait-il absolument indispensable de "réduire l'écart entre l'école et la société" sur le numérique?

Par exemple, à budget constant, vaut-il mieux des tablettes ou des classes beaucoup moins chargées, surtout en maternelle et en cycle2 ?

Qu'est-ce qui fait le plus progresser un élève, la tablette ou des échanges plus réguliers avec un adulte et des pairs dans un environnement plus apaisé?

Je n'ai pas la réponse et je crains fort que le ministère ne l'ai pas non plus...

La réponse est claire : l'informatique n'est qu'un outil.

Elle ne règle absolument rien et demande, en plus, une formation conséquente pour être utilisée correctement.

Elle demande aussi des investissements importants et réguliers.

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Parce que le marché des tablettes et ordinateurs est énorme et que de grands industriels (euh copains...) sont sur les rangs...Rappelez vous de l'expérience des années 80 et le marché attribué à une entreprise française...Vu le non impact de ces outils sur les résultats scolaires (enquête OCDE) et les conséquences désastreuses sur la vue et le comportement, je crois que l'on va encore dépenser 1 milliard (comme les rythmes d'ailleurs) pour RIEN!! Ces politiques sont des visionnaires!

Et qu'on va contribuer au saccage de la planète ! Les profs de Valence participant au collège connecté nous alertent ici :

"Enfin, à l’heure du réchauffement climatique, des désastres environnementaux et de

l’augmentation des inégalités sociales la généralisation du numérique nous heurte.

Rappelons que la construction du matériel informatique nécessite des matières premières, des

minerais. En amont ce sont des enfants qui sont exploités dans les mines de coltan de la République

Démocratique du Congo. En aval ce sont des porte-conteneurs entiers de poubelles électroniques qui

sont déversées au Bangladesh, en Inde ou au Ghana.

Les personnes les plus fragiles, femmes, enfants,

vieillards, désossent le matériel usagé et bourré de produits chimiques, résultat de l’obsolescence

programmée. Et que dire enfin des conditions de travail dans les usines d’assemblage du Sud-Est

asiatique ? Foxconn, filiale d’Apple, s’est fait tristement connaître pour s’en être moqué. Et tout ce

la pour que nos élèves puissent apprendre de façon ludique... Le contraste est saisissant ! "

http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/No-TICE_pour_le_college.pdf

A propos des terres rares :

http://ecoinfo.cnrs.fr/rubrique57.html

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  • 3 weeks later...

http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/021383756845-ecole-30-millions-deuros-pour-developper-les-nouvelles-methodes-numeriques-1162814.php#

Ecole : 30 millions d’euros pour développer les nouvelles méthodes numériques

La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, lance ce mardi, un appel à projets dans le cadre du plan numérique pour l’école.

Apprendre à jouer du piano sur une tablette tactile. C’est le genre de propositions que Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale, recherche dans le cadre du plan numérique pour l’école. Elle lance donc, ce mardi, un appel à projets de 30 millions d’euros destiné à financer de nouvelles méthodes numériques au service de l’apprentissage et de la réduction de l’échec scolaire.

Baptisé E-Fran (Formation, recherche et animation du numérique), l’appel à projets doit accélérer la transition numérique dans les écoles et les collèges. Il s’adresse aux entreprises et aux établissements avec le concours, au niveau territorial, des rectorats et des collectivités. L’enveloppe, elle, s’inscrit dans celle, plus large (192 millions d’euros prévus dans le budget 2016) dévolue au plan numérique pour l’éducation, rappelle la ministre.

Un appel à projets qui vient compléter le projet du président François Hollande d’une grande école du numérique , lancé lors de la dernière rentrée.

500 établissements déjà connectés

Ce programme d’investissement comprend notamment la formation des professeurs, la création de nouvelles ressources numériques et l’achat d’équipements (ordinateurs, tablettes). Déjà mis en oeuvre dans 500 établissements en septembre, il doit se généraliser entre les rentrées 2016 et 2018. « Le plan numérique pour l’école ne peut marcher que si l’État, les collectivités et les professeurs marchent main dans la main », a soutenu Najat Vallaud-Belkacem, lors d’une visite d’un collège connecté, ce mardi, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne).

Cours de piano sur tablettes, exercices de modélisation en 3D du collège, analyse en réalité augmentée d’un tableau représentant la signature du Traité de Versailles : déambulant de classe en classe, la ministre a pu découvrir plusieurs méthodes d’enseignement innovantes


Le but de l’appel à projets est de « faire remonter du terrain toutes les inventions et les pratiques nouvelles » pour les tester et regarder celles qui sont « le plus efficaces pour la réduction de l’échec scolaire et l’amélioration des apprentissages », a détaillé le recteur Jean-Marc Monteil, chargé de mission par le gouvernement.

«  La France a accusé un certain retard dans [le domaine du numérique] par rapport à certains pays d’Europe du Nord », a concédé Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique. L’appel à projets vise à « faire confiance à nos start-up innovantes dans le secteur éducatif », a-t-elle ajouté.

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