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Numérique : Comment réduire l'écart entre la société et l'Ecole ?


ColdTurkey

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De notre côté, nous avons aussi un ENT. Mais peu de classes continuent réellement à l'utiliser. Mes collègues n'ont pas trouvé d'éléments suffisants et positifs pour inclure l'ENT dans leur enseignement.

Remplaçons "ENT" par "téléviseur" dans cette phrase...

"De notre côté, nous avons aussi un téléviseur. Mais peu de classes continuent réellement à l'utiliser. Mes collègues n'ont pas trouvé d'éléments suffisants et positifs pour inclure le téléviseur dans leur enseignement."

... eh bien, la proposition tient toujours.

A un moment donné pas si lointain, la télé a dû être présentée comme un fantastique support de connaissances, et on voit ce qu'il en reste à l'école :

- appareil inaccessible relégué dans une salle-réserve-bcd-tap avec 20 chaises ("Et elle est où, la clé du meuble, b*$@l !?!")

- télécommande ne fonctionne pas ("Pas la bonne ! Mais quelle idée de garder celle de la télé d'avant, hein ???") ou est confondue avec celle du vieux magnétoscope VHS.

- pauvreté des supports vidéo proposés par les éditeurs et l'EN (bon, il reste le "C'est pas sorcier" sur les chevaliers ; ouf !)

- pour ce qui est de la fracture société/école, c'est réglé, tout le monde possède chez soi en deux ou trois exemplaires cet appareil accusé entre temps de décerveler les gens... utiliser ce truc-là serait presque devenu "suspect" à l'école.

Le "numérique" suivra-t-il le même chemin ?

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Pour ma part, j'apprécie d'avoir un TBI, de pouvoir présenter les cours sur le tableau, de pouvoir disposer de toutes les images, de tous les sons, de toutes les vidéos, de pouvoir présenter un livre de façon à ce que tous les élèves voient bien, de pouvoir montrer sur le tableau le dessin, l'insecte ou la fleur qu'un élève à apporté. Mais aussi de pouvoir m'en passer pour utiliser un crayon à papier, un livre, un cahier, des pinceaux, de l'encre, du fil de fer ou autres.

Pour moi, c'est un réel outil de travail utile à tous les élèves.

C'est déjà une excellente utilisation qui justifie sa présence en classe.

Il est d'ailleurs fort à parier que c'est l'utilisation presque exclusive faite de ce matériel dans les classes qui en possèdent...

Mais les distributeurs de ce type de matériel nous vantent une "interactivité" dont on peut douter qu'elle soit effective, et la vendent d'ailleurs fort chère...

Modifié par prof désécol
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La remarque est intéressante.

Effectivement, notre téléviseur est mort, seul et abandonné, au fond d'un placard.

Mais, concernant les TBI, nos classes d'élémentaire ont toutes été équipées depuis cette année et l'utilisation de cet outil est quotidienne. Les collègues ont commandé les supports numériques des ouvrages utilisés en classe et disposent d'un visualiseur permettant de présenter tous les autres documents. Tout ce matériel est en réseau et relié à internet, ce qui a des côtés fort pratiques. L'ordinateur et le TBI remplacent ainsi le téléviseur, mais aussi le lecteur de CD ou de DVD. Je crois que les collègues sont satisfaits de pouvoir bénéficier de cela et dans tous les domaines d'enseignement.

[Pour l'histoire, aucun n'était convaincu il y a 10 ans lorsque deux classes ont été équipées par la directrice de l'époque. Ce n'est qu'après l'installation dans une troisième classe d'un matériel utilisant un vidéoprojecteur associé à un tableau blanc classique qu'ils ont commencé à regarder cela de plus près. Quelques présentations ont suffi à les convaincre des possibilités de ces outils pour l'enseignement. Après l'arrivée d'une nouvelle maire adjointe chargée des écoles, le pas a été franchi par la mairie. Maintenant, ce sont les enseignants des classes de maternelle qui aimeraient pouvoir bénéficier de ces outils : elles ont plein d'idées d'application en classe.]

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Pour ma part, j'apprécie d'avoir un TBI, de pouvoir présenter les cours sur le tableau, de pouvoir disposer de toutes les images, de tous les sons, de toutes les vidéos, de pouvoir présenter un livre de façon à ce que tous les élèves voient bien, de pouvoir montrer sur le tableau le dessin, l'insecte ou la fleur qu'un élève à apporté. Mais aussi de pouvoir m'en passer pour utiliser un crayon à papier, un livre, un cahier, des pinceaux, de l'encre, du fil de fer ou autres.

Pour moi, c'est un réel outil de travail utile à tous les élèves.

C'est déjà une excellente utilisation qui justifie sa présence en classe.

Il est d'ailleurs fort à parier que c'est l'utilisation presque exclusive faite de ce matériel dans les classes qui en possèdent...

Mais les distributeurs de ce type de matériel nous vantent une "interactivité" dont on peut douter qu'elle soit effective, et la vendent d'ailleurs fort chère...

Nous sommes effectivement loin d'utiliser toutes les fonctions du TBI souvent parce que nos outils de travail ne sont pas réellement prévus pour les TBI et aussi parce que nous n'avons pas reçu de formation (nous devrions en avoir une de 3 heures, mais je pense que cela va être insuffisant). Cependant, l'utilisation des stylets électroniques permet de faire du travail au tableau mémorisable. C'est donc pratique d'une séance sur l'autre de pouvoir repartir sur les mêmes bases avec les anotations des élèves qui n'ont pas été effacées. Le fait aussi de pouvoir zoomer sur des parties est appréciable tant pendant les leçons que pendant le travail.

Et puis, pas d'encre et pas de craie, ce n'est pas mal non plus.

Mais cela reste un outil avec ses qualités et ses défauts.

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Les collègues ont commandé les supports numériques des ouvrages utilisés en classe et disposent d'un visualiseur permettant de présenter tous les autres documents.

Je ne connais pas ce matériel ; est-ce une sorte de "caméra"/scanner qui permet de s'en servir comme d'un rétroprojecteur ?

Pour l'histoire, aucun n'était convaincu il y a 10 ans lorsque deux classes ont été équipées par la directrice de l'époque. Ce n'est qu'après l'installation dans une troisième classe d'un matériel utilisant un vidéoprojecteur associé à un tableau blanc classique qu'ils ont commencé à regarder cela de plus près

Cela rejoint ma conviction : les possibilités de l"interactivité" vantées par les fabricants laissent dubitatives et suscitent même la méfiance, parce qu'elles laissent entendre qu'elles vont révolutionner l'acte d'apprendre...

En revanche, une image de manuel projetée au tableau, ça parle à tous les enseignants : finis les agrandissements hasardeux photocopiés en noir et blanc sur du papier A3, ou le bouquin tenu à bout de bras pour expliquer aux élèves de regarder là, en haut à droite l'image n°2...

Mais il me semble que la plus-value de tout cela est éminemment liée à ses aspects pratiques :

- quasi-immédiateté de l'utilisation : appareil en classe, fixé, rien à déplacer (y compris [et surtout] les élèves !) et à brancher

- supports immédiatement accessibles : rien à scanner / numériser préalablement

- matériel fiable et compatible dont le SAV est garanti au moindre soucis (Pas gagné lorsqu'on songe aux soucis rencontrés dans les salles informatiques)

Modifié par prof désécol
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Nous sommes effectivement loin d'utiliser toutes les fonctions du TBI souvent parce que nos outils de travail ne sont pas réellement prévus pour les TBI et aussi parce que nous n'avons pas reçu de formation

Oui, problèmes de compatibilité des logiciels, indigence des supports interactifs proposés par les éditeurs de manuels qui se contentent de numériser les pages.

Mais bon, si les fonctionnalités "révolutionnaires" ne sont pas au rendez-vous, il me semble que cela ne disqualifie pas pour autant ce type de matériel.

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C'est tout à fait cela : cela doit être simple, pratique et sur place.

D'ailleurs lors de l'échange avec la mairie pour une installation en maternelle, la simple évocation d'un système mobile a reçu un accueil très froid. L'exemple du téléviseur est d'ailleurs ressorti.

Quant au visualiseur c'est effectivement une petite caméra sur pied. Elle permet aussi de faire des photos de ce qui passe dessous : nous pouvons montrer un document d'élèves et l'avoir toujours à l'écran alors qu'eux l'ont sous le nez vu que nous leur avons rendu. C'est assez sympa.

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