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Numérique : Comment réduire l'écart entre la société et l'Ecole ?


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Posté(e)

Question naïve: pourquoi serait-il absolument indispensable de "réduire l'écart entre l'école et la société" sur le numérique?

Parce qu'avec le numérique, nous vivons un changement de civilisation, une révolution qui ne peut pas être ignorée par l'école alors même que tout autour de nous le monde évolue. Il nous appartient d'intégrer les apports du numérique à notre enseignement d'une manière intelligente et constructive.

Tant qu'on ne formera pas les profs au numérique, on ne s'en sortira pas.

Pour moi, c'est avant tout un problème de générations...

Les formations en informatique existent : il y en a tous les ans dans ma circonscription. Je dirais plutôt que si les professeurs ne ressentent pas d'intérêt pour le numérique dans leur vie quotidienne et s'ils ne font aucun effort pour l'intégrer à leurs pratiques pédagogiques, ça ne marchera pas.

Je connais trois enseignantes qui ont bénéficié d'une formation sur les usages pédagogiques des tablettes numériques à l'école. Elles ont appris beaucoup de choses mais n'ont rien ré-investi dans leurs pratiques pédagogiques !

Et que dire de ces deux enseignantes qui m'ont demandé d'installer un ordinateur dans leur classe et qui l'ont enlevé... une fois leur inspection passée ?

Même avec un parc informatique récent, il faut que quelqu'un s'en occupe presque tous les jours : faire les mises à jour, gérer l'antivirus, ranger le binz dans les arborescences de chaque PC, s'occuper du réseau s'il y en a un ou l'installer s'il n'y en a pas, gérer l'ENT (chez moi c'est l'horreur ce truc, on y passe des heures et des heures pour sa mise en route tous les ans).

C'est bien vrai. Je gérais la salle informatique de mon ancienne école (16 ordinateurs connectés) et 6 mois après mon départ, il ne restait plus que 3 ordinateurs en état de fonctionner.

Des tablettes ? Mais pourquoi faire ? Il y a déjà des écoles qui n'ont pas un seul PC !

Avec des tablettes on ne fait pas la même chose qu'avec des PC et je dirais également qu'on peut échanger, partager et réaliser certains projets pédagogiques bien plus facilement qu'avec un ordinateur : compte-rendu audio-visuel, réalisation de films, de livres numériques, échanges autour de la littérature, albums écho, films d'animation,...

Posté(e) (modifié)

Des tablettes ? Mais pourquoi faire ? Il y a déjà des écoles qui n'ont pas un seul PC !

Avec des tablettes on ne fait pas la même chose qu'avec des PC et je dirais également qu'on peut échanger, partager et réaliser certains projets pédagogiques bien plus facilement qu'avec un ordinateur : compte-rendu audio-visuel, réalisation de films, de livres numériques, échanges autour de la littérature, albums écho, films d'animation,...

Bah dis-donc, autant d'idées qui ne me sont jamais venues à l'esprit, à part peut-être un livre numérique (j'ai utilisé didapage à l'époque où une de ses versions étaient gratuite). Je passe à côté de pas mal de trucs, je pense, et mes élèves aussi...

Flûte, je viens de voir que j'ai saccagé mes citations....

Modifié par Nao
Posté(e)

Question naïve: pourquoi serait-il absolument indispensable de "réduire l'écart entre l'école et la société" sur le numérique?

Parce qu'avec le numérique, nous vivons un changement de civilisation, une révolution qui ne peut pas être ignorée par l'école alors même que tout autour de nous le monde évolue. Il nous appartient d'intégrer les apports du numérique à notre enseignement d'une manière intelligente et constructive.

Oui, bien sûr, mais pas plus qu'avec l'automobile ou le téléphone. Le tout numérique éducatif est déjà un remis en cause dans les écoles... de la Silicon Valley.

Je ne crois pas au problème de génération. J'ai appris seul à utiliser un ordinateur, des logiciels de bureautique, un TBI, didapage, internet, une caméra numérique etc...

Ce qui m'a été utile? Savoir lire, écrire et rester concentré suffisamment longtemps...

Posté(e)

« […] lorsqu’elles sont utilisées en classe, leur incidence sur la performance des élèves est mitigée, dans le meilleur des cas. En effet, selon les résultats de l’enquête PISA, les pays qui ont consenti d’importants investissements dans les TIC dans le domaine de l’éducation n’ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. » (p. 15)

« Students, Computers and Learning: Making the Connection » (2015), PISA, OCDE.

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Ces deux graphiques montrent que la lecture papier et l'apprentissage des mathématiques sur papier par les élèves donnent de meilleurs résultats que sur support numérique, et

qu'une faible utilisation du numérique permet aux élèves d'obtenir de meilleurs résultats qu'une forte utilisation.

Il est très amusant de constater, en se plongeant dans la lecture détaillée des statistiques pays par pays, que les plus performants dans PISA 2012 sont non seulement les pays les plus en pointe des technologies numériques mais également ceux qui intègrent le moins ces mêmes technologies numériques en classe. Un paradoxe que ne formule pas le rapport PISA.

Ainsi 10% des élèves de Shanghai (1er à PISA 2012) naviguent sur Internet à l’école (contre 42% en moyenne dans l’OCDE), 4% des élèves japonais (5e à PISA 2012) travaillent en groupe sur des ordinateurs (contre 23% dans l’OCDE) ou 2% des élèves japonais font leurs devoirs sur un ordinateur de l’école (contre 21% dans l’OCDE), 2% des élèves coréens (4e à PISA 2012) postent leur travail sur le site du collège (contre 12% dans l’OCDE).
Les pays qui obtiennent les meilleures performances sont également ceux où :
- les élèves n’allant jamais sur internet à l’école sont les plus nombreux (50 à 75% dans les cinq meilleurs pays de PISA 2012 contre 36% dans l’OCDE).
- le temps passé chaque jour sur Internet à l’école est le plus faible : « L’utilisation plus fréquente d’Internet chaque jour à l’école est aussi généralement associée à l’obtention de moins bons résultats. » (p. 37)
- les élèves utilisent le moins l’ordinateur à la maison pour le travail scolaire.
On voit même des pays comme la Corée faire machine arrière entre 2009 et 2012, avec une proportion d’élèves utilisant des ordinateurs à l’école – par ordinateur, on entend : ordinateur fixe, portable ou tablette – diminuer d’un tiers. De même pour l’accès à un ordinateur ou à Internet à l’école.
Une quasi déconnexion à l’école, en somme.
L'article complet est ici :
Posté(e)

Je ne crois pas au problème de génération. J'ai appris seul à utiliser un ordinateur, des logiciels de bureautique, un TBI, didapage, internet, une caméra numérique etc.

Et combien d'autres l'ont fait ?

Autour de moi, il y a ceux qui veulent mais n'y arrivent pas, qui n'ont pas le temps (vie de famille, problèmes divers), ceux que ça n'intéresse pas, ceux qui ne veulent pas changer leurs habitudes, etc.

Je suis en train de lire le rapport de l'OCDE dont parle LouisBarthas et je tombe justement sur cet extrait :

Pour la première fois, les parents et les enseignants d’aujourd’hui ont une expérience limitée, voire inexistante, des outils que les enfants seront amenés à utiliser chaque jour dans leur vie d’adultes.
Posté(e)

« […] lorsqu’elles sont utilisées en classe, leur incidence sur la performance des élèves est mitigée, dans le meilleur des cas. En effet, selon les résultats de l’enquête PISA, les pays qui ont consenti d’importants investissements dans les TIC dans le domaine de l’éducation n’ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. » (p. 15)

« Students, Computers and Learning: Making the Connection » (2015), PISA, OCDE.

Le rapport en question donne bien plus d'informations :

Si les élèves ne sont pas capables de naviguer dans un environnement numérique complexe, ils ne pourront plus participer pleinement à la vie économique, sociale et culturelle du monde qui les entoure.

[...]

Nous attendons de l’école qu’elle apprenne aux enfants à devenir des consommateurs réfléchis en matière de services Internet et de médias numériques, en les aidant à faire des choix éclairés et à éviter les comportements nocifs, tout en faisant un travail de sensibilisation sur les risques auxquels s’exposent les enfants sur Internet et les moyens de les éviter.

[...]

Une interprétation possible de ces résultats est que le développement d’une compréhension conceptuelle et d’une réflexion approfondies requiert des interactions intensives entre enseignants et élèves – un engagement humain précieux duquel la technologie peut parfois nous détourner. Une autre interprétation pourrait être que nous ne maîtrisons pas encore assez le type d’approches pédagogiques permettant de tirer pleinement profit des nouvelles technologies, et qu’en nous contentant d’ajouter les technologies du XXIe siècle aux pratiques pédagogiques du XXe siècle, nous ne faisons qu’amoindrir l’efficacité de l’enseignement.
[...]
Lorsque les élèves utilisent leurs smartphones pour copier‑coller des réponses toutes faites aux questions qui leur sont posées, il est peu probable que leurs capacités intellectuelles s’en trouvent renforcées. Si nous voulons que l’intelligence des élèves ne se résume pas à celle du moteur de recherche de leur smartphone, nous devons mener une réflexion plus approfondie sur les pratiques pédagogiques dont nous nous servons pour leur instruction. La technologie peut permettre d’optimiser un enseignement d’excellente qualité, mais elle ne pourra jamais, aussi avancée soit‑elle, pallier un enseignement de piètre qualité.

Ce rapport laisse de nombreuses questions en suspens. L’impact de la technologie sur l’offre éducative reste sous‑optimal, en raison de la possible surestimation des compétences numériques des enseignants comme des élèves, de la naïveté de la conception et de la mise en œuvre des stratégies dans ce domaine, de la mauvaise compréhension de la pédagogie, ou de la piètre qualité globale des logiciels et didacticiels éducatifs. Combien d’enfants choisiraient de jouer à un jeu vidéo s’il était de la même qualité que les logiciels que l’on trouve dans de nombreuses classes du monde entier ? Comme le mettent en évidence les résultats de ce rapport, les connexions entre élèves, nouvelles technologies et apprentissage ne sont ni simples ni données d’avance, et il reste encore à réaliser et exploiter pleinement les réelles contributions que les TIC sont susceptibles d’apporter à l’enseignement et l’apprentissage.

Il ne faut pourtant pas baisser les bras face à ces constats. Les systèmes d’éducation doivent trouver des solutions plus efficaces afin de fournir aux professionnels de l’éducation des environnements d’apprentissage qui permettent de développer les pédagogies du XXIe siècle et qui dotent les enfants des compétences du XXIe siècle dont ils auront besoin pour réussir dans le monde de demain. La technologie est le seul moyen d’élargir au maximum l’accès à la connaissance. Pourquoi les élèves devraient‑ils se contenter d’un manuel scolaire dont l’impression remonte déjà à deux ans, et la conception peut‑être à dix, alors qu’ils peuvent avoir accès aux manuels les meilleurs et les plus actualisés du monde ? Élément tout aussi important, les nouvelles technologies permettent aux enseignants et aux élèves d’accéder à des ressources spécialisées bien au‑delà de ce que peuvent leur offrir les manuels scolaires, sous de multiples formats et sans aucune contrainte d’espace et de temps ou presque. Les nouvelles technologies offrent d’excellentes plateformes de collaboration pour la création de connaissances, par le biais desquelles les enseignants peuvent partager et enrichir leurs ressources pédagogiques.

Et point le plus important peut‑être, la technologie peut être utilisée au service des nouvelles pédagogies plaçant les apprenants au cœur d’un apprentissage actif, en offrant des outils pour les méthodes d’apprentissage par investigation et des espaces de travail collaboratifs. La technologie peut ainsi renforcer l’apprentissage par l’expérience, favoriser les méthodes pédagogiques d’apprentissage par projet et par investigation, faciliter les activités pratiques et l’apprentissage collaboratif, permettre une évaluation formative en temps réel et soutenir les communautés d’apprentissage et d’enseignement, en offrant de nouveaux outils tels que les laboratoires virtuels et à distance, les didacticiels non linéaires très interactifs fondés sur une conception pédagogique de pointe, les logiciels sophistiqués d’expérimentation et de simulation, les médias sociaux et les jeux sérieux.
Posté(e)

« […] lorsqu’elles sont utilisées en classe, leur incidence sur la performance des élèves est mitigée, dans le meilleur des cas. En effet, selon les résultats de l’enquête PISA, les pays qui ont consenti d’importants investissements dans les TIC dans le domaine de l’éducation n’ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. » (p. 15)

« Students, Computers and Learning: Making the Connection » (2015), PISA, OCDE.

Le rapport en question donne bien plus d'informations :

Si les élèves ne sont pas capables de naviguer dans un environnement numérique complexe, ils ne pourront plus participer pleinement à la vie économique, sociale et culturelle du monde qui les entoure.

[...]

Nous attendons de l’école qu’elle apprenne aux enfants à devenir des consommateurs réfléchis en matière de services Internet et de médias numériques, en les aidant à faire des choix éclairés et à éviter les comportements nocifs, tout en faisant un travail de sensibilisation sur les risques auxquels s’exposent les enfants sur Internet et les moyens de les éviter.

[...]

Une interprétation possible de ces résultats est que le développement d’une compréhension conceptuelle et d’une réflexion approfondies requiert des interactions intensives entre enseignants et élèves – un engagement humain précieux duquel la technologie peut parfois nous détourner. Une autre interprétation pourrait être que nous ne maîtrisons pas encore assez le type d’approches pédagogiques permettant de tirer pleinement profit des nouvelles technologies, et qu’en nous contentant d’ajouter les technologies du XXIe siècle aux pratiques pédagogiques du XXe siècle, nous ne faisons qu’amoindrir l’efficacité de l’enseignement.
[...]
Lorsque les élèves utilisent leurs smartphones pour copier‑coller des réponses toutes faites aux questions qui leur sont posées, il est peu probable que leurs capacités intellectuelles s’en trouvent renforcées. Si nous voulons que l’intelligence des élèves ne se résume pas à celle du moteur de recherche de leur smartphone, nous devons mener une réflexion plus approfondie sur les pratiques pédagogiques dont nous nous servons pour leur instruction. La technologie peut permettre d’optimiser un enseignement d’excellente qualité, mais elle ne pourra jamais, aussi avancée soit‑elle, pallier un enseignement de piètre qualité.

Ce rapport laisse de nombreuses questions en suspens. L’impact de la technologie sur l’offre éducative reste sous‑optimal, en raison de la possible surestimation des compétences numériques des enseignants comme des élèves, de la naïveté de la conception et de la mise en œuvre des stratégies dans ce domaine, de la mauvaise compréhension de la pédagogie, ou de la piètre qualité globale des logiciels et didacticiels éducatifs. Combien d’enfants choisiraient de jouer à un jeu vidéo s’il était de la même qualité que les logiciels que l’on trouve dans de nombreuses classes du monde entier ? Comme le mettent en évidence les résultats de ce rapport, les connexions entre élèves, nouvelles technologies et apprentissage ne sont ni simples ni données d’avance, et il reste encore à réaliser et exploiter pleinement les réelles contributions que les TIC sont susceptibles d’apporter à l’enseignement et l’apprentissage.

Il ne faut pourtant pas baisser les bras face à ces constats. Les systèmes d’éducation doivent trouver des solutions plus efficaces afin de fournir aux professionnels de l’éducation des environnements d’apprentissage qui permettent de développer les pédagogies du XXIe siècle et qui dotent les enfants des compétences du XXIe siècle dont ils auront besoin pour réussir dans le monde de demain. La technologie est le seul moyen d’élargir au maximum l’accès à la connaissance. Pourquoi les élèves devraient‑ils se contenter d’un manuel scolaire dont l’impression remonte déjà à deux ans, et la conception peut‑être à dix, alors qu’ils peuvent avoir accès aux manuels les meilleurs et les plus actualisés du monde ? Élément tout aussi important, les nouvelles technologies permettent aux enseignants et aux élèves d’accéder à des ressources spécialisées bien au‑delà de ce que peuvent leur offrir les manuels scolaires, sous de multiples formats et sans aucune contrainte d’espace et de temps ou presque. Les nouvelles technologies offrent d’excellentes plateformes de collaboration pour la création de connaissances, par le biais desquelles les enseignants peuvent partager et enrichir leurs ressources pédagogiques.

Et point le plus important peut‑être, la technologie peut être utilisée au service des nouvelles pédagogies plaçant les apprenants au cœur d’un apprentissage actif, en offrant des outils pour les méthodes d’apprentissage par investigation et des espaces de travail collaboratifs. La technologie peut ainsi renforcer l’apprentissage par l’expérience, favoriser les méthodes pédagogiques d’apprentissage par projet et par investigation, faciliter les activités pratiques et l’apprentissage collaboratif, permettre une évaluation formative en temps réel et soutenir les communautés d’apprentissage et d’enseignement, en offrant de nouveaux outils tels que les laboratoires virtuels et à distance, les didacticiels non linéaires très interactifs fondés sur une conception pédagogique de pointe, les logiciels sophistiqués d’expérimentation et de simulation, les médias sociaux et les jeux sérieux.

Très intéressant, certes.

Mais cela implique un changement presque total sur notre manière d'enseigner comme sur les supports d'enseignement. Et pour changer à ce point il va nous falloir des années.

Posté(e)

Très intéressant, certes.

Mais cela implique un changement presque total sur notre manière d'enseigner comme sur les supports d'enseignement. Et pour changer à ce point il va nous falloir des années.

Ce qu'il faut au contraire retenir c'est que l'apprentissage numérique freine les apprentissages et diminue les performances des élèves, comme la propre étude de l'OCDE le montre. Donc, non seulement il faut freiner l'introduction du numérique à l'école, mais il est impératif de revenir aux formes traditionnelles d'apprentissage pratiquées jusqu'aux années 70.

« […] lorsqu’elles sont utilisées en classe, leur incidence sur la performance des élèves est mitigée, dans le meilleur des cas. En effet, selon les résultats de l’enquête PISA, les pays qui ont consenti d’importants investissements dans les TIC dans le domaine de l’éducation n’ont enregistré aucune amélioration notable des résultats de leurs élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. » (p. 15)

« Students, Computers and Learning: Making the Connection » (2015), PISA, OCDE.

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Posté(e)

Le numérique, c'est notre quotidien. Apprendre à s'en servir, c'est essentiel, surtout dans nos missions d'éducation. Le problème, c'est le discours institutionnel, qui présente le numérique comme LA solution à tous les problèmes de l'Ecole.

Qu'il faille adapter les postures pédagogiques face aux élèves, c'est une évidence. On peut le faire avec le numérique, ou sans.

Et puis, le numérique, c'est bien joli. Quid de la nécessaire maintenance ? C'est un serpent de mer, un marronnier, bref, cela fait depuis les MO5 et les TO7 (un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre) que le problème est soulevé. 30 ans plus tard, on en est au même point. On livre du beau matériel, et quand celui-ci tombe en rade, il n'y a personne pour réparer.

Bref : le numérique est un outil comme un autre. Certes, un outil très présent et prenant, dont il faut connaître les rouages, et surtout les limites.

Posté(e)

Ah oui ! J'ai connu les MO5 et les TO7.

Et la tortue sol.

Et les disquettes grandes comme un 45 tours (que j'ai bien connus aussi).

Posté(e)

Le numérique, c'est notre quotidien. Apprendre à s'en servir, c'est essentiel, surtout dans nos missions d'éducation. Le problème, c'est le discours institutionnel, qui présente le numérique comme LA solution à tous les problèmes de l'Ecole.

Tout à fait d'accord.C'est une posture "bêbête" je trouve: c'est "moderne" donc ça va révolutionner la pédagogie.

Et puis, le numérique, c'est bien joli. Quid de la nécessaire maintenance ?

Et voilà ! Ici, il y a une vraie fracture entre le primaire et le secondaire.

Pour reprendre une expression de J.Risso : "A l'école, c'est toi qui t'y colles".

Et pour peau de banane. Donc, tu t'y colles un peu, puis moins, puis plus du tout car tu n'as pas le temps et, disons-le tout net, plus trop l'envie non plus.

Au secondaire, il y a des profs qui sont payés pour ça (si, si, payés et même d'après mon perfide époux qui travaille au lycée, certains ne font r.i.e.n et encaissent gentiment. Pour être honnête, il semblerait que d'autres se décarcassent et travaillent plus pour pallier les manques de leurs collègues).

Bref : le numérique est un outil comme un autre. Certes, un outil très présent et prenant, dont il faut connaître les rouages, et surtout les limites.

C'est un outil que j'aimerais personnellement utiliser dans ma classe pour faire voir des images ou de courtes vidéos (il n'y a même pas un lecteur de CD ou de VHS qui fonctionne dans mon mon école, donc oublions !) à mes élèves sans avoir à les trimbaler dans le couloir et les installer à deux, ou trois voire quatre sur de vieux XP saturés et pas entretenus qui plantent sans arrêt.Il faut être jeune et plein d'énergie pour ce genre de truc.

Et avoir des nerfs d'acier.

En revanche, l'idée de la tablette ne me séduit pas du tout.

De toutes façons, je n'ai ni l'un ni l'autre.

Alors, quand j'ai envie de leur faire voir une oeuvre artistique par exemple je profite des promos à 75% sur "All Posters" et j'en achète avec mes deniers.

Sinon, j'ai l'option " imprimer à mes frais en couleur sur A4".

Mais pour une classe de 25 c'est pas top quand même.

C'est juste pitoyable.

Posté(e)

Si déjà, dans chaque classe de l'élémentaire (je fais exprès de ne pas écrire primaire), il y avait un vidéoprojecteur avec un ordi en état de marche...... Qu'on l'utilise quotidiennement, ou pas, mais il existe encore la liberté pédagogique, alors profitons-en et surtout, PE de France et de Navarre : demandez de quoi mettre en oeuvre CETTE liberté pédagogique !

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