temoignages d'arret en PE2

[celine]

J'ai failli démissionner 20 fois depuis ma pe2 (ça fait 3 ans), mais je crois que cette année j'ai enfin trouvé ma voie: je fais fonction de maitre E (je suppose que tu sais que c'est l'aide aux enfants en difficulté); et le boulot est différent tout en étant le même: plus la pression de gestion d'un grand groupe, la possibilité de se concentrer et d'aider réellement les enfants, plus de liberté...

J'ai toujours su que j'étais faite pour bosser avec des enfants, mais comme beaucoup j'avais du mal à supporter la pression, la vie privée qui saute etc.

Après tout dépend des raisons qui te font envisager de démissionner; mais prends bien le temps d'y réfléchir quand même!!

[del-leeloo261]

De toute facon je ne vais pas tout abandonner sur un coup de tete... Mais je vais me poser quelques questions essentielles pendant un petit bout de temps je pense...

En tout cas je vois que je ne suis pas le seul. Mais dans ce genre de metier, il est clair qu'on doit aussi prendre en compte qu'on bosse avec des enfants. Et c'est la qu'il ne faut pas se planter...

A suivre...

N'hesitez pas a poster d'autres reponses.

Merci a ceux qui ont deja participe.

[syssie]

Pour ma part, je n'ai connu personne qui envisageait de tout arrêter au cours de ma pe2 (à part moi, biensur... _bl_sh_ ).

En ce qui me concerne, c'est constamment "j'y vais-t-y, j'y vais-t-y pas ?".

En règle générale, je commence la journée en essayant de me booster (autant que peut), je passe une matinée correcte où je me dis: "bah finallement, ça va, ça commence à rouler".

Vient ensuite le début d'après-midi où je commence à fatiguer, jusqu'à 16h30 où je me dis:"pas possible, me ditent pas qu'il faut que j'y retourne ???!!!... :o ).

Etc, etc...

Enfin, dis-toi que si je connais autant de fluctuations au cours d'une seule journée, tu auras le temps de changer d'avis un million de fois en pe2.

Comme tu le disais, profite de cette année pour prendre le temps de réfléchir.

[Poupi]

Etonnant comme post, mais je comprends tout à fait tes inquiétudes. Pour ma part, avant de réussir le concours, j'étais sur le terrain en tant qu'AVS et depuis ma rentrée, c'est fou ce que les gamins et l'ambiance de l'école me manquent.

En fait, il y a un monde entre la formation et le terrain.

Je crois que tu ne pourras vraiment te rendre compte si tu es fait ou pas pour le métier que le jour où tu auras des gamins devant toi, c'est à dire en stage pour commencer !

Je n'ai qu'une hâte pour ma part, c'est aller en stage ! Vivement !

Mais je reconnais que la PE2 est un passage obligé, sans formation, on se sent tellement démuni pour débuter (je pense aux LC).

En tout cas, réfléchis encore et je suis sûre que tu auras des raisons de penser que le métier d'instit est fabuleux !

Bonne réflexion et j'espère que tes stages se dérouleront super bien.

[lorenza]

salut a tous!

moi aussi je me remets beaucoup en question ces temps ci. je suis en pe2. moi j'ai, ou plutot j'avais vraiment envi de ce metier, mais les prof nous mettent tellement la pression que je me sens perdue. chaque prof a sa façon de voir l'enseignement, donc pas facile de s'y retrouver. je me sens davantage jugée que formée et c'est frustrant...

moi je te conseillerai aussi de faire au moins un stage avant, car la théorie et le terrain c'est different. les enfants t'apportent quelque chose que les prof ne peuvent pas "t'apprendre"..

bon courage a tous

[Keating]

pas facile de s'y retrouver. je me sens davantage jugée que formée et c'est frustrant...

Alors ça, c'est pas près de changer, c'est encore pire à la sortie de l'IUFM, parce qu'en PE2, ça te passe au-dessus, mais une fois que c'est l'inspecteur, c'est + lourd de conséquences ....

[noun]

en tout cas il fait vmt du bien ce post, parce que moi aussi la PE2 me remplit de doutes et je suis soulagée de voir que je ne suis pas la seule... Ce ne sont pas vraiment des doutes d'ailleurs, mais disons que je me sens mal à l'aise...je ne me sens pas en formation, mais plutôt observée, jugée et presque "handicapée" car je n'ai pas fait de PE1(presque de l'appitoiement genre oh la pauvre elle ne sait enseigner:)...alors que je suis loin d'être la seule ds ce cas, y compris ds mon groupe! Je ne m'attendais pas à ça, et j'ai hâte d'être en stage car on emmaganise trop de choses à l'iufm...tellement de cours sur comment va se dérouler l'année, sur les bouquins à se procurer, sur le choix du sujet de mémoire, sur les choses administratives et j'en passe, le tout noyé dans un jargon que je ne maîtrise pas bien...mais bon, je ne veux pas généraliser car on a aussi des profs qui donnent le meilleur d'eux même, mais c'est vrai qu'ils ont tous leur personnalité, et on a la nôtre aussi et c'est ça qui est dur à gérer...je pense que dans qq années j'aimerais aussi me tourner vers une formation Maitre E ou psy scolaire...La PE2 est une étape, il faut nous motiver et essayer de garder du recul et de la personnalité aussi, sinon je crois qu'il est facile de déprimer..il y a encore malgré tout beaucoup de rivalités...alors vivement les stages pour apprivoiser le métier concrétement... Courage à tous, c'est quand même l'un des plus beaux métiers...

[brownie]

moi non plus je n'avais pas fait de PE1 mais je suis allée directement sur le terrain en tant que LC puis la PE2 .... c'était horrible cette année de PE2 cryin , rien à voir avec la super année de LC que je venais de passer et c'est vrai comme certains d'entre vous, j'ai pensé à tout arrêter mais je me suis remotivée en me disant que sur le terrain ce serait mieux

mais comme ça été dit, l'ambiance de l'école, la classe que tu as, les collègues, les parents.... tout ça joue beaucoup (cf mon année de LC)

et n'avez-vous jamais vu des collègues, amis collègues qui ne bossent pas tant que ça, qui ne s'usent pas la santé ??? et qui pourtant ont de très bons résultats avec leurs élèves ? à méditer

[del-leeloo261]

J'ai vraiment l'impression, si je ne m'abuse, et pas forcement dans ce forum, mais plutot par rapport aux temoignages que j'ai pu recevoir de collegues, que certains, sous pretexte qu'ils ont reussi le concours, ne pensent pas a arreter.

J'ai bosse dans deux ecoles primaires, pendant 5 ans, et deja a l'epoque, alors que je ne pensais absolument pas faire ce metier, je me disais qu'il fallait etre capable de dire stop, quand l'envie n'est plus la. Maintenant que je suis dans le truc, ca consolide encore plus cette pensee.

Je me rappelle d'une instit qui venait simplement pour gagner sa vie, sans faire le moindre effort, avec arrivee a 8h30 et depart a 16h30. Et je me disais que si j'etais a sa place, je ne viendrais pas un jour de plus.

Malgre tout, je me dis que je decevrais tout mon entourage, mes amis, ma famille, et que ca c'est vraiment pesant.

Je suis dans une grosse periode de doute, et a la limite, je suis content que ca se passe des maintenant, plutot qu'apres quelques annees.

Je me dis que j'ai reussi un simple entretien en reussissant le concours et que rien ne m'oblige a rester. J'ai toujours accorde plus de place a mon bien-etre et celui de mon entourage, et la je me dis que pour quelque temps ca ne va pas etre le cas.

Alors, faut-il rester dans une situation qui nous "gache" la vie et celle de nos proches (parce que moins manger, moins dormir et ne plus rire ca se voit!) mais qui nous permet de gagner notre vie ou faut-il accepter de dire stop et passer a autre chose en vivant pleinement nos journees.

Pour l'instant, il est hors de question d'arreter, mais je m'autorise a me poser des questions, en esperant que ca m'ouvre les yeux...

Continuez a alimenter ce post. N'hesitez a partager vos impressions.

[celine]

"Alors, faut-il rester dans une situation qui nous "gache" la vie et celle de nos proches (parce que moins manger, moins dormir et ne plus rire ca se voit!) mais qui nous permet de gagner notre vie ou faut-il accepter de dire stop et passer a autre chose en vivant pleinement nos journees."

diddo quelles sont exactement les raisons qui te font douter? Si ça concerne uniquement la charge de travail, essaie de relativiser en te disant que:

- avec l'expérience on bosse plus vite

- on accumule très vite des tas de docs tous niveaux!

-il y a d'excellents fichiers et livres du maitre qui t'allègent le travail

- il y a plein de maitres qui font de l'excellent boulot en n'étant pas usés (j'en connais!)

Comme je disais plus haut je ne supportais plus de ne plus avoir de vie, et le hasard a voulu que cette année j'aie un poste plus simple, moins prenant (pour l'instant!), moins stressant, et peut être plus gratifiant (à voir )

Maintenant si ça concerne globalement ton envie d'enseigner c'est un autre problème...

[noun]

Diddoo, est ce que ce que tu décris est directement lié à la formation et au métier de PE, ou est ce une sorte de mal de vivre général qui existerait aussi dans une autre situation? (je sais de quoi je parle cryin Il y a des jours très positifs et d'autres où je me sens très vulnérable, sans véritable raison...Je crois que le doute est nécessaire, et tu as raison de t'occuper aussi de ton bien être intérieur et de celui de tes proches, c important...mais le temps est notre cure à tous, et tu as aussi raison de continuer...

[del-leeloo261]

Pour le moment, je suis en pleine reflexion sur mon avenir et mon role d'enseignant... Je sais parfaitement que plein d'instits ne depriment pas et sont plus qu'heureux dans leur boulot. Mais tout le monde est different.

Je n'ai pas encore reussi a determiner reellement ce qui me mettait dans un tel etat de stress. Je commence a me calmer, j'arrive a prendre un peu de recul, j'analyse beaucoup. Je ne veux pas regretter mon choix, c'est ecore trop tot. Mais il est clair que si tous mes week-ends sont gaches et mes moments chez moi completement tristes et moroses, alors je deciderai certainement d'aller voir ailleurs si la vie est plus belle... Je tiens beaucoup trop a mon bien etre perso et celui de ma famille... Certains parviennent a mettre ca de cote, d'autres pas du tout, je suis de la seconde categorie.

N'hesitez a temoigner ceux pour qui c'est pas tres facile que ce soit en PE2 ou en tant que titulaire.

Merci aux autres pour leur participation.