Notre prime enfin alignée !

[Nao]

Il y a 1 heure, montagny a dit :

C'est celle qui tient l'habitat urbain ?

A qui ?

 

 

Bon, je sors et je ferme derrière moi.....

[laurence93]

Il y a 8 heures, nola a dit :

A l'échelon national, Antoine Prost, agrégé et normalien retraité octogénaire, est, quoique respectable, très représentatif de ces universitaires dont l'influence sur le public et donc nos futurs collègues est inversement proportionnelle à leur connaissance de l'école du XXIème siècle (pour causer comme eux).

Sur quoi te bases-tu pour dire qu'il ne connaît pas l'école du XXIème siècle ? Sur le simple fait qu'il n'est pas  PE ?

M'enfin c'est un universitaire, un historien spécialisé (entre autres) dans les questions d'éducation : alors je veux bien qu'il n'ait pas l'expertise du terrain que nous avons en tant que praticiens-dans-les-écoles, m'enfin il en a une autre, d'expertise sur l'école, et qui est largement aussi légitime que la nôtre.

[nola]

il y a 15 minutes, laurence93 a dit :

Sur quoi te bases-tu pour dire qu'il ne connaît pas l'école du XXIème siècle ? Sur le simple fait qu'il n'est pas  PE ?

M'enfin c'est un universitaire, un historien spécialisé (entre autres) dans les questions d'éducation : alors je veux bien qu'il n'ait pas l'expertise du terrain que nous avons en tant que praticiens-dans-les-écoles, m'enfin il en a une autre, d'expertise sur l'école, et qui est largement aussi légitime que la nôtre.

 Dirais-tu qu'un ancien instit ou IEN octogénaire connait l'école d'aujourd'hui?

[nonau]

Il y a 11 heures, laurence93 a dit :

Sur quoi te bases-tu pour dire qu'il ne connaît pas l'école du XXIème siècle ? Sur le simple fait qu'il n'est pas  PE ?

M'enfin c'est un universitaire, un historien spécialisé (entre autres) dans les questions d'éducation : alors je veux bien qu'il n'ait pas l'expertise du terrain que nous avons en tant que praticiens-dans-les-écoles, m'enfin il en a une autre, d'expertise sur l'école, et qui est largement aussi légitime que la nôtre.

Ce n'est pas son savoir que je remets en cause mais l'image des enseignants qu'il véhicule!

https://blogs.mediapart.fr/amelie-hart-hutasse/blog/060516/propos-dune-sortie-de-piste-dantoine-prost

".... quelques instants plus tard, il s’étonne que les enseignants ne soient pas appelés à signer la Charte de la laïcité au même titre qu'élèves et parents, ce qui conduit à ce jugement aussi suspicieux que surprenant « Si les professeurs sont au-dessus des lois, il faut le dire ! ». Les applaudissements de la salle nous laissent atterrés. Les obligations attachées statutairement à la fonction d'enseignant.e ne seraient-elles pas une garantie suffisante ? Nous faudrait-il prêter serment solennellement ?

« La façon dont les professeurs enseignent n’est pas républicaine ! »

Que serait un.e enseignant.e de la République qui n’enseignerait pas de manière républicaine, sinon un dangereux imposteur, un incompétent notoire ? Et comment enseignerait-on si on ne le faisait pas de manière républicaine ? On croit comprendre où M. Prost veut en venir en l'entendant, plus tard, affirmer « Vous avez des pédagogues archi-classiques qui réussissent très bien, mais ils respectent leurs élèves, ils n'ont pas un comportement autoritaire » Comment ne pas être d'accord avec ce postulat du respect et du refus de l'autoritarisme ? Comment ne pas être révoltés quand le fil rouge des interventions d'Antoine Prost semble être de vouloir prouver que les enseignant.e.s dans leur majorité ne portent pas ces valeurs, surtout parce qu'ils ne veulent pas travailler « ensemble ».

Affirmer de manière péremptoire « L'organisation du travail [des enseignant.e.s] ne peut être que collective » est une injonction qui nie les conditions de l'exercice du métier, et la manière dont notre travail est prescrit, rendu possible – ou empêché ! - par l'institution, par nos hiérarchies administratives et pédagogiques."

(Journées de la Refondation)

 

[Piscadori]

Ca veut dire quoi être républicain ? Appliquer comme un petit chien tout ce qui vient d'en haut ?

C'est le mot à la mode en ce moment, post attentat, pour s'éloigner de tout débat.

[nonau]

La République  en ce moment c'est l'état d'urgence, la propagande, la censure, la désinformation, la culpabilisation, les copinages, le harcèlement sexuel... C'est l'affichage et non la mise en oeuvre de ces valeurs!

 

[nola]

Je pense que le texte posté par nonau répond à la question de Laurence: tout historien qu'il est, Prost est aussi un dangereux démagogue intolérant quand il sort de son domaine. Quel est le dernier régime en France qui a demandé aux fonctionnaires de lui prêter une allégeance inconditionnelle?

Bref, son avis sur l'école et les "enseignants" (il nous connait tous?) a la même valeur que celui du café du commerce à l'heure de l'apéro. Quant à ses capacités de prospective, on ne voit pas bien en quoi le fait d'avoir fait des études historiques le rendrait plus compétent dans ce domaine que le parent d'élève ou le prof de base. Nous au moins, on a une connaissance directe de l'enseignement obligatoire en 2016 et non dans les années 40.

C'est bien triste de la part de quelqu'un qui a fait partie de l'élite universitaire de s'abaisser au niveau d'un vulgaire éditorialiste du Figaro.

Quant à l'invocation aux mânes d'une république jamais clairement définie dont il serait un des gardiens, c'est une astuce éventée. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux et il serait temps que lui et ses copains des satellites du PS le comprennent avant qu'ils ne soient définitivement balayés par la montée des réactionnaires, à laquelle ils contribuent largement.

[Zarko]

Citation

 

Antoine Prost est un historien de la société française au xx^e siècle à travers notamment l'étude des groupes sociaux, des institutions et des mentalités.

Spécialiste des questions d'éducation, il collabore à plusieurs reprises à la définition des politiques d'éducation depuis 1964. Méthodologiquement, il a contribué de manière décisive à l'évolution de l'histoire politique contemporaine, notamment par sa réflexion sur les mots et le langage en politique^{[réf. nécessaire]}.

Il contribue régulièrement aux débats sur l'éducation, notamment à travers des tribunes publiées dans les quotidiens. Il a notamment dénoncé le passage à la semaine de 4 jours dans le primaire et soutenu le retour à une semaine de 4 jours et demi¹.

En 1981, il remit au Président François Mitterrand le rapport Prost sur les lycées.

En 2013, Antoine Prost remet un rapport au ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, concernant les conditions de réhabilitation des soldats fusillés pour l'exemple. Le chef de l'État François Hollande doit s'appuyer sur ce document afin de prendre une décision².

En 2015, conformément à ses engagements politiques il se joint à la minorité de Français soutenant la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem³. Il s'insurge notamment contre ce qui serait la « nostalgie élitiste » des opposants à la réforme⁴.

 

Bref, quand on voit ce qu'est devenue l'école, le bilan est plus que négatif...

[montagny]

Il y a 6 heures, nonau a dit :

Comment ne pas être révoltés quand le fil rouge des interventions d'Antoine Prost semble être de vouloir prouver que les enseignant.e.s dans leur majorité ne portent pas ces valeurs, surtout parce qu'ils ne veulent pas travailler « ensemble ».

 

(Journées de la Refondation)

 

Il est vrai que toutes les réformes faites depuis des années (cycles, projet d'école, nouveaux programmes successifs, livret scolaires, livrets de compétences...et j'en passe) se sont faits et se font sans aucune remise à plat du fonctionnement de l'école, que ce soit au niveau vertical (MEN, Rectorat, Académie, Circonscription, école) ou au niveau de chaque entité (qui décide de quoi et avec quels outils pour les appliquer). Faire des réformes tout en gardant la même chaine décisionnaire et les mêmes outils qu'il y a 50 ans ne mènent à rien. Si l'on veut que les choses avancent il faudrait faire évoluer la structure et le contenu.

[nonau]

Vers une école libérale, où le directeur, chef d'établissement recruterait ses enseignants sur compétences et non plus sur diplôme. Une école territoriale où les donneurs d'ordre seraient les responsables des grandes Métropoles ou des agglos avec les pressions nouvelles qui s'exerceraient puisque comme la Loi Travail nous serions bien plus vulnérables! Nous serions à la merci des parents qui votent, à la merci d'un nouveau clientélisme! PLus de commission paritaires pour contrôler et veiller à la transparence du système, plus de CT non plus...

Individualiser pour mieux compresser!

Je ne suis pas contre le travail en équipe, je le pratique! Mais en faire un dogme pour organiser un véritable management horizontal où tout le monde épie tout le monde, avec des petits coups de pression si un collègue ne souhaite pas entrer dans telle ou telle méthode ou faire telle ou telle sortie sur temps personnel...

Et puis mettre en place des mégas structures scolaires avec 75 classes, à l'image des fermes des 1000 vaches! Ah la bienveillance!

Tout ça pour quoi?? Parce qu'on décroche aux tests bidons PISA? Parce que les inégalités augmentent du fait des politiques publiques de la ville, de la paupérisation de la société et de son infantilisation! 

Pourtant c'est simple! Il y a 3 leviers qui fonctionnent et que l'on n'actionne pas!!!!:

- Une formation, une vraie initiale et continue délivrées par des enseignants ayant prouvé leurs compétences sur le terrain!

- Des classes à effectif limité! Pas plus de 25 dans le banal et 20 en REP

- Une rémunération largement au dessus pour motiver et attirer des candidats brillants...

 

[montagny]

il y a 18 minutes, nonau a dit :

Vers une école libérale, où le directeur, chef d'établissement recruterait ses enseignants sur compétences et non plus sur diplôme. Une école territoriale où les donneurs d'ordre seraient les responsables des grandes Métropoles ou des agglos avec les pressions nouvelles qui s'exerceraient puisque comme la Loi Travail nous serions bien plus vulnérables! Nous serions à la merci des parents qui votent, à la merci d'un nouveau clientélisme! PLus de commission paritaires pour contrôler et veiller à la transparence du système, plus de CT non plus...

Individualiser pour mieux compresser!

Je ne suis pas contre le travail en équipe, je le pratique! Mais en faire un dogme pour organiser un véritable management horizontal où tout le monde épie tout le monde, avec des petits coups de pression si un collègue ne souhaite pas entrer dans telle ou telle méthode ou faire telle ou telle sortie sur temps personnel...

Et puis mettre en place des mégas structures scolaires avec 75 classes, à l'image des fermes des 1000 vaches! Ah la bienveillance!

Tout ça pour quoi?? Parce qu'on décroche aux tests bidons PISA? Parce que les inégalités augmentent du fait des politiques publiques de la ville, de la paupérisation de la société et de son infantilisation! 

Pourtant c'est simple! Il y a 3 leviers qui fonctionnent et que l'on n'actionne pas!!!!:

- Une formation, une vraie initiale et continue délivrées par des enseignants ayant prouvé leurs compétences sur le terrain!

- Des classes à effectif limité! Pas plus de 25 dans le banal et 20 en REP

- Une rémunération largement au dessus pour motiver et attirer des candidats brillants...

 

Nonau, tout de suite la caricature...

Je dis avoir simplement les moyens institutionnels de travailler ensemble avec la possibilité de répartir le travail en équipe comme on l'entend dans une école en distribuant les heures (concertation réunion, apc...) en fonction des réels besoins de l'école.

Est-ce que tu as vu les dérives que tu donnes dans les collèges ou les lycées, est-ce les enseignants du secondaire sont à la merci du conseil départemental ou régional, est-ce que les parents imposent ce qu'ils veulent??? Au contraire, les enseignants du secondaire sont bien plus tranquilles que nous !

Pour autant, est-ce que le collège va mieux que l'école pour les élèves ? Non, donc c'est bien l'organisation interne de l'établissement qui nuit à son fonctionnement. Si les rôles de chacun et les outils qui vont avec étaient bien définis et efficients ce serait bien mieux. Je l'ai vécu à l'étranger et dans d'autres systèmes : heures d'enseignement + heures de concertation et de préparation sur place = temps de travail, si 2 classes par niveau : même manuels et supports pour les deux et progression commune (un peu réticent au départ, j'ai bien vu les avantages pour les enseignants en temps et en efficacité), un vrai projet d'école où les modalités d'enseignements (supports, échanges de services, décloisonnement) sont clairement énoncées et chaque enseignant se doit de les respecter.

Pourtant au départ, j'ai eu du mal (préjugés, mon modèle national qu'on croit supérieur, appréhensions...) et puis finalement positif

[nonau]

Le problème du collège c'est la Loi Haby de 1975 (collège unique)!

Ensuite la possibilité de pouvoir recruter son équipe est dans les cartons depuis longtemps. Avec l'autonomie prévue par la "réforme" du collège (20% pour le moment...)  nous allons droit dans cette direction.

Je campe sur ma position seuls les 3 leviers évoqués plus haut feront progresser notre système. Ah j'oubliais un 4ème leviers celui de l'ASH, des Rased et du concept d'école inclusive! Il faut absolument développer les classes spécialisées et non pas inclure les enfants handicapés dans nos classes. Les laisser sans soins ni cours spécifiques délivrés par enseignants spécialisés est scandaleux.