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Posté(e)

Cette année, il y a dans mon école un élève  qui présente de graves troubles du comportement dus à des névroses psychotiques... après plusieurs incidents (au moins un par jour depuis la rentrée, de quoi devoir suspendre les cours pour une heure au minimum dans toutes les classes ou presque) et deux enseignants blessés (pour le ceinturer) j'ai du appeler le 15 pour qu'il soit embarqué aux urgences psychiatriques... Les médecins ont parlé de début de schizophrénie à la mère et vont le garder quelques jours pour faire des tests... le seul soucis de notre IEN : "surtout, vous me prévenez quand il reviendra à l'école, car il faut absolument qu'il soit scolarisé"... Tous les élèves de l'école sont terrifiés à l'idée qu'il revienne mais non, il faut qu'il soit scolarisé en milieu ordinaire... j'appréhende vraiment son retour... (pour le moment, il est hospitalisé encore).

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Posté(e)

Dans ces cas-là , extrêmes, où il y a mise en danger, si l'administration ne fait rien, appeler les syndicats pour un signalement au CHSCT voire invoquer l'article 11 (il me semble) de protection du fonctionnaire. Bref dans tous les cas, un syndicat efficace😉 te renseignera. 

Posté(e)

J'ai effectivement pris les devants et envoyé 2 fiches de signalement au chstc... À suivre, j'attends aussi l'avis des médecins... Ils s'opposeront peut-être aussi à une re scolarisation. 

Posté(e)
Il y a 4 heures, ronin a dit :

Est-ce-que c'est ce que  j'ai dit ? je dis qu'un certain nombre d'enfants ont besoin de soins, et que ces soins se font en hôpitaux de jour. Or, ceci ont de moins en moins de place. L'école inclusive c'est bien gentil mais c'est supprimer des soins et du personnel et laisser se démerder les collègues avec, parfois, mais pas toujours des AVS sans formation.

 

Si un enfant a besoin de trois dialyses par semaine sous peine de mourir, on ne l'envoie pas à l'hôpital pour qu'il puisse aller en classe et on le laisse mourir ? J'ai des élèves psychotiques, anorexiques, gravement dépressifs voire suicidaires ou des borderlines avec des troubles de la personnalité très importants et des troubles du comportement associés à forme d'agitation et de violence. Je t'assure que même seulement trois demi-journées à l'école avec les AVS les collègues ramassent. Alors les envoyer à temps plein à l'école, rassure toi, pour des raisons budgétaires c'est ce qui se dessine. Mais je te parie (et les soignants partagent mon avis) que les collègues ne vont pas tenir et que ces enfants vont être en souffrance.

 

Mais Bercy est content, c'est bien tout ce qui compte. Si tu ne me crois pas, lis donc ceci avant de venir me parler d'inclusion pour tous :

 

https://www.senat.fr/rap/r16-494/r16-494.html

 

Par ailleurs, parler d'exclusion pour le boulot qui est fait par tous les collègues dans les structures spécialisés, les soignants, éducateurs et rééducateurs est particulièrement faux et insultant. Car il va de soi que l'objectif de tous les gens qui bossent en IME, dans les hôpitaux ou les ITEP est de faire souffrir les gamins, qu'ils ne sortent jamais et qu'ils soient malheureux toute leur vie. Je te signale que le soin, l'hôpital ce n'est qu'un passage, un temps avant de pouvoir reprendre la scolarité mais après avoir guéri, au moins partiellement. C'est sûr que si, comme une organisation syndicale dont je tais le nom par pitié, on parle d'apartheid pour parler de la segpa, en réunion officielle, ce n'est pas la peine que l'on échange.

OMG 😵 où ai-je écrit de toutes ces choses dont tu parles?  Je ne te permets pas de m'attribuer de tels propos. Les messages précédents portaient sur les enfants qui ont des problématiques psychiatriques. Je parlais donc d'hôpital de jour psychiatrique, adossée à un HP, pas d'IME ou de SEGPA. Certains enfants sont dangereux pour les autres, au moins en l'absence de traitement stabilisé, comme l'élève évoqué par Rififihype. Ils n'ont pas leur place à l'école tant que tout n'est pas médicalement sous contrôle. Par contre, les anorexiques, les dépressifs, les autistes, les dysphasiques, etc, bref, ceux qui se retrouvent fréquemment dans les hôpitaux de jour psychiatriques, je ne vois pas en quoi les scolariser avec d'autres est impossible avec un accompagnement adéquat. Pas forcément une scolarisation à temps plein, mais pas en hôpital de jour. Avec tout l'accompagnement nécessaire (AVS, orthophoniste, psy...) prévu et organisé.  Parce que concrètement, avec les meilleurs soignants du monde, un autiste, qui apprend en regardant les autres, n'évoluera pas autant s'il est avec d'autres autistes que s'il est scolarisé avec des non autistes. Son avenir à long terme sera au mieux une place en CAT, en foyer occupationnel, pour finir dans la rue ou en HP au bout de quelques années. C'est une réalité, c'est pour cela que je parle l'exclusion de la société. Et l'hôpital de jour ne "guérit" ce qui relève de dysfonctionnement ou fonctionnement différent du cerveau.

Il y a une inadéquation entre les besoins et les crédits alloués : les classes sont surchargées ou à 4-5 niveaux dans les petites écoles, le budgets attribués à la santé diminuent où sont mal employés, ceux à l'accompagnement par des AVS aussi, etc Tout ça va à l'encontre des besoins de l'école inclusive et une telle perspective est vouée à l'échec. Je n'en suis pas responsable et je ne le défends pas.

  • J'aime 2
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Tu ne parles donc que de l'autisme. Et les psychotiques ? Les anorexiques ? On met les infirmiers, les medecins et les psychologues dans les classes ? 

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Il y a 13 heures, DD2013 a dit :

Dans ces cas-là , extrêmes, où il y a mise en danger, si l'administration ne fait rien, appeler les syndicats pour un signalement au CHSCT voire invoquer l'article 11 (il me semble) de protection du fonctionnaire. Bref dans tous les cas, un syndicat efficace😉 te renseignera. 

Le CHSCT ...Notre Dasen pour le même problème a botté en touche et a demandé de faire un signalement...La seule chose qui fasse bouger les lignes c'est la presse! Le CHSCT peut être aussi saisi par les parents...

Quant aux autres enfants qui subissent cette violence, je vais vous dire, ils partent dans le privé car eux n'acceptent pas les élèves qui "dysfonctionnent".

Et ils ont bien raison, je serais le premier à le faire si mes enfants allaient à l'école avec la boule au ventre!

  • Merci 1
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Il y a 9 heures, ronin a dit :

Tu ne parles donc que de l'autisme. Et les psychotiques ? Les anorexiques ? On met les infirmiers, les medecins et les psychologues dans les classes ? 

Les psychoses sont dues à des déséquilibres de certaines substances dans le cerveau. Il existe des traitements. Les neurosciences évoluent énormément en ce moment. Et l'anorexie, pour avoir eu des élèves anorexiques en classe, je ne comprends pas ce qui empêche la scolarisation en dehors des hospitalisations.

il y a 18 minutes, nonau a dit :

Quant aux autres enfants qui subissent cette violence, je vais vous dire, ils partent dans le privé car eux n'acceptent pas les élèves qui "dysfonctionnent".

Et ils ont bien raison, je serais le premier à le faire si mes enfants allaient à l'école avec la boule au ventre!

Quelle est la limite entre le "dysfonctionnement" et le "non dysfonctionnement" ? 

 

Posté(e)

Ah bien sûr, tout est seulement neurologique. Je vais m'arrêter là, ce n'est pas un échange c'est une profession de foi. 

Posté(e)
Il y a 4 heures, ronin a dit :

Ah bien sûr, tout est seulement neurologique. Je vais m'arrêter là, ce n'est pas un échange c'est une profession de foi. 

Une fois encore tu déformes mes propos. Il est prouvé des choses grâce à l'évolution des neurosciences, aux technologies qui rendent possible une étude plus fine du cerveau. C'est une réalité, ça s'appelle le progrès. Que tu ne l'accepte pas te regarde, mais ne te pose pas en victime que j'essaye de faire taire au nom d'une croyance obscure qui voudrait faire envahir l'Ecole de la République par tous les enfants qui n'ont pas leur place à l'école à cause de leurs différences, dans l'unique but de... De quoi d'ailleurs ? Les choses ne sont  pas soit blanches soit noires, il y a des nuances de couleurs. Mais tes écrits laissent voir que pour toi, les nuances n'existent pas. Alors, dans l'extrême :  pour persécuter les enfants "normaux" et les pousser vers le privé, pour pourrir la vie des enseignants, pour réduire à néant le travail des collègues du spécialisé ? C'est digne d'un scénario de science-fiction !  En tant qu'enseignante, lire des choses qui reflètent des idées des années 30-40 me fait bondir. Où sont les valeurs que nous devons apprendre à nos élèves ? En tant que mère, ça me fait froid dans le dos d'imaginer qu'un jour mes enfants pourraient avoir des enseignants qui revendiquent de telles pensées. En tant que mère d'une enfant handicapé, je réalise l'ampleur de la tâche pour ceux qui veulent faire évoluer les mentalités.

  • J'aime 2
Posté(e)
Il y a 9 heures, Tess19340 a dit :

Les psychoses sont dues à des déséquilibres de certaines substances dans le cerveau. Il existe des traitements. Les neurosciences évoluent énormément en ce moment. Et l'anorexie, pour avoir eu des élèves anorexiques en classe, je ne comprends pas ce qui empêche la scolarisation en dehors des hospitalisations.

Quelle est la limite entre le "dysfonctionnement" et le "non dysfonctionnement" ? 

 

La limite?? T'inquiète dans le privé à côté de chez moi ils savent...

Notification MDPH, troubles divers constatés dont les parents ne veulent aucune solution proposée, aucune place quand les parents acceptent + tous les élèves dys...

 

  • J'adhère 1
Posté(e)

Nous allons avoir une animation pédagogique obligatoire "neurosciences" ... 😺

Posté(e)

Qu'est ce que tu entends par "dys" ? Il y a des dys légers, des dys lourds. C'est le cas pour la dyslexie. 

Il y a les dyspraxies, les dysorthographies...Pour la très grande majorité ils peuvent rester dans l'ordinaire.

Il y a aussi des autistes qui réussissent aussi dans l'ordinaire.

J'ai eu un élève très compliqué en PS : il hurlait, fuyait de la classe, ne supportait pas la présence d'une enfant près de lui, hurlait au moindre bruit. Pareil en MS et en début de GS. Puis il a changé : il a  commencé à se poser et a entrer dans les apprentissages. En fin de GS il avait un niveau normal en numération mais des difficultés dans le langage. Il refait une année de GS car avec l'enseignante référente, les médecins et spécialistes de l'hôpital de jour qui le suivent nous pensons qu'il peut y arriver dans l'ordinaire.

 

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