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Mobilisation des gilets jaunes : pour ou contre ?  

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Il y a 13 heures, Torque a dit :

Pas sûr. Voir la reprise économique au Portugal après augmentation du smic...

https://information.tv5monde.com/info/portugal-un-redressement-economique-et-social-qui-prend-bruxelles-contre-pied-190588

Le Portugal a augmenté le smic mais a surtout investi dans l'industrie. Je cite ton document :

"Le ministre de l'économie du Portugal, Caldeira Cabral, explique cette reprise économique par plusieurs facteurs. Le premier est celui d'un renouveau d'industries orientées à l'export telles que l'automobile,"

La clé de la réussite d'un état est l'industrie : il faut produire et exporter pour enrichir le pays. Le Portugal a choisi entre autres le secteur de l'automobile. Avec un smic à 550 euros quel est le risque pour la France qui va monter le smic à 1300 euros ? Voir ses grandes entreprises délocaliser...au Portugal (au même plus au sud)

L'Allemagne a été très habile dans les investissements dans l'industrie : elle a choisi des secteurs où elle a très peu de concurrents (outillage). Facile dans ce cas de faire rentrer beaucoup d'argent en Allemagne. 

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Bon bah alors on fait comme l'Islande, on force le gouvernement à démissionner, on refuse de rembourser la dette et on met les banquiers en prison et on s'organise avec des citoyens tirés au sort pour gérer le pays. De toute façon il faudra bien un jour ou l'autre se débarrasser des contraintes imposées par l'UE si on veut se réapproprier notre futur.

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D'après l'économiste Jacques Sapir: 
"Si le SMIC avait suivi le rythme des gains de productivité depuis 1982, il serait aujourd'hui à...2250 euros" (vu passer sur Tw ce soir).

Si le SMIC est à 1188 net pour 35 h c'est que la compétition entre pays pousse les salaires le plus bas possible.. Faut pas rêver améliorer les salaires, les services sociaux, ... tant qu'on reste dans une économie mondialisée de libre circulation des capitaux, des marchandises et des travailleurs.

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il y a 2 minutes, lecavalier a dit :

. Faut pas rêver améliorer les salaires, les services sociaux, ... tant qu'on reste dans une économie mondialisée de libre circulation des capitaux, des marchandises et des travailleurs.

On est bien d'accord, mais vouloir sortir de cette économie mondialisée ça s'appelle le souverainisme, ce que le pouvoir et les médias associent à fascisme et hop, les HLPSDNH, toussa toussa, et bref on change rien on continue comme ça. :idontno:

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à l’instant, lecavalier a dit :

Les HLPSDNH ! Les obsessionnelles années 30.

Dont l'évocation systématique est bien pratique pour tuer dans l'oeuf toute tentative de réaction. Castaner n'a pas évoqué au hasard la fameuse peste brune qui aurait été à l'origine des GJ... :heat:

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Il y a 11 heures, Torque a dit :

Dont l'évocation systématique est bien pratique pour tuer dans l'oeuf toute tentative de réaction. Castaner n'a pas évoqué au hasard la fameuse peste brune qui aurait été à l'origine des GJ... :heat:

Je crois que les gens sont de moins en moins naïfs...Normal ils ont eu des enseignants qui développaient en eux un esprit critique fort!😂

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https://www.liberation.fr/debats/2018/12/06/on-voudrait-une-colere-mais-polie-bien-elevee_1696462?fbclid=IwAR0gLdjdh41HcPoz-N7504PgGpudvxtxdmH9xiVBcePXI-yFoePqi-gnWpI

«On voudrait une colère, mais polie, bien élevée»

Par Sonya Faure  6 décembre 2018 à 20:16
A Paris, le 1er décembre. A Paris, le 1er décembre. Photo Alain Jocard. AFP
 

Pour le philosophe Frédéric Gros, les élites sont sidérées par le caractère hétéroclite et inédit de la mobilisation des gilets jaunes. Selon lui, il faut admettre l’existence d’un certain registre de violence.

  •  
     
     «On voudrait une colère, mais polie, bien élevée»

Dans son dernier livre, Désobéir (Albin Michel, 2017), il cherchait les raisons de notre passivité face à un monde toujours plus inégalitaire. Aujourd’hui, une partie de la population s’insurge et Frédéric Gros, philosophe et professeur à Sciences-Po, analyse l’expression inédite de la colère des gilets jaunes.

Salariés ou retraités, les gilets jaunes font parfois preuve de violence dans leurs propos ou dans leurs gestes. Comment l’expliquez-vous ?

Déjà, il y a la part de violences émanant d’une minorité de casseurs ou de groupuscules venant pour «en découdre». Elle est incontestable, mais il faut comprendre à quel point, en même temps, elle suscite un effroi émotionnel et un soulagement intellectuel. On demeure en terrain connu. Le vrai problème, c’est qu’elle est minoritaire. Elle est l’écume sombre d’une vague de colère transversale, immense et populaire. On ne cesse d’entendre de la part des «responsables» politiques le même discours : «La colère est légitime, nous l’entendons ; mais rien ne peut justifier la violence.» On voudrait une colère, mais polie, bien élevée, qui remette une liste des doléances, en remerciant bien bas que le monde politique veuille bien prendre le temps de la consulter. On voudrait une colère détachée de son expression. Il faut admettre l’existence d’un certain registre de violences qui ne procède plus d’un choix ni d’un calcul, auquel il est impossible même d’appliquer le critère légitime vs. illégitime parce qu’il est l’expression pure d’une exaspération. Cette révolte-là est celle du «trop, c’est trop», du ras-le-bol. Tout gouvernement a la violence qu’il mérite.

Ce qui semble violent, n’est-ce pas aussi le fait que ce mouvement ne suive pas les formes de contestations habituelles ?

Le caractère hétéroclite, disparate de la mobilisation produit un malaise : il rend impossible la stigmatisation d’un groupe et le confort d’un discours manichéen. Il a produit une sidération de la part des «élites» intellectuelles ou politiques. Non seulement elles n’y comprennent rien mais, surtout, elles se trouvent contestées dans leur capacité de représentation, dans la certitude confortable de leur légitimité. Leur seule porte de sortie, au lieu d’interroger leur responsabilité, consiste pour le moment à diaboliser ce mouvement, à dénoncer son crypto-fascisme. Cela leur permet de prendre la posture de défenseur de la démocratie en péril, de rempart contre la barbarie et de s’héroïser une nouvelle fois.

Cette forme de désobéissance, cette violente remise en cause des corps intermédiaires et de la démocratie représentative constituent-elles un danger ?

Les risques sont grands et ce spontanéisme représente un réel danger social et politique. Mais on ne va quand même pas rendre responsables de la crise de la représentation démocratique les perdants de politiques orientées toutes dans le même sens depuis trente ans. Nous payons la destruction systématique du commun durant ces «Trente Calamiteuses» : violence des plans sociaux, absence d’avenir pour les nouvelles générations, poursuite folle d’une «modernisation» qui s’est traduite par le déclassement des classes moyennes. La seule chose dont on puisse être malheureusement certain, c’est du fait que les victimes des débordements ou des retours de bâton seront les plus fragiles.

Vous avez travaillé sur la notion de sécurité (1), que pensez-vous de la réponse de l’Etat après les manifestations et les dégradations ?

De la part, cette fois, des forces de l’ordre, on entend le même discours : «Cette violence est totalement inédite, on n’avait jamais vu ça, un tel déferlement, une telle brutalité.» Il ne faudrait pas que cette mise en avant de la «nouveauté» ne serve d’écran à une augmentation de la répression.

Dans votre récent livre, Désobéir, vous analysiez les racines de notre «passivité». Que s’est-il passé pour que les gilets jaunes sortent du «confort» du conformisme ?

Notre obéissance politique se nourrit pour l’essentiel de la conviction de l’inutilité d’une révolte : «à quoi bon ?» Et puis vient le moment, imprévisible, incalculable, de la taxe «de trop», de la mesure inacceptable. Ces moments de sursaut sont trop profondément historiques pour pouvoir être prévisibles. Ce sont des moments de renversement des peurs. S’y inventent de nouvelles solidarités, s’y expérimentent des joies politiques dont on avait perdu le goût et la découverte qu’on peut désobéir ensemble. C’est une promesse fragile qui peut se retourner en son contraire. Mais on ne fait pas la leçon à celui qui, avec son corps, avec son temps, avec ses cris, proclame qu’une autre politique est possible.

Sommes-nous dans un grand moment de désobéissance collective ?

Oui, une désobéissance qui a comme repère sûr sa propre exaspération. On a tout fait depuis trente ans pour dépolitiser les masses, pour acheter les corps intermédiaires, pour décourager la réflexion critique, et on s’étonne aujourd’hui d’avoir un mouvement sans direction politique nette et qui refuse tout leadership. Cette désobéissance témoigne profondément de notre époque. Il faut en priorité en interroger les acteurs.

(1) Le Principe sécurité, Gallimard, 2012.

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Il y a 2 heures, nonau a dit :

Je crois que les gens sont de moins en moins naïfs...Normal ils ont eu des enseignants qui développaient en eux un esprit critique fort!😂

Euh, c'est de moins en moins le cas quand même, puisque les parents sont désormais tout puissants !

Qu'il est loin le temps où on pouvait faire faire des cadeaux de fête des mères aux petits témoins de jéhovah (et faire apprendre les leçons de Préhistoire), par exemple !

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Visiblement peu de GJ arrivent à franchir les barrages de police à Paris pour aller manifester.

ça permettra à BFM ce soir de dire que la mobilisation s'essouffle .

Enfin moi je vois bien ça comme ça ...

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