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Posté(e)
Il y a 8 heures, Mirobolande a dit :

Contre un enfant de cet âge, c'est recevable?

Non.

Il y a 8 heures, nonau a dit :

Cette petite fille n'a que 5 ans mais le refus de la mère de lui faire suivre une thérapie adaptée est irresponsable.

Oui et non. Elle ne rend clairement pas service à sa fille mais, au sens légal du terme, elle n'a aucune sorte de responsabilité à l'égard de ce qui peut se passer en classe.  (A la limite, si on cherche un responsable légal, c'est l'enseignant... pas une piste que je conseillerais de suivre !)

Posté(e)
Il y a 9 heures, Mirobolande a dit :

Pervers narcissique: cela ne s'arrête jamais...On le reste adulte... Et ce sont des gens incapables de changer... Qui peuvent comme tu le décris être dans la séduction aussi. Bon courage. 

Je crois aussi que c'est "incurable" , il faut apprendre à s"en protéger et à en protéger les autres ...

Posté(e)

Merci à toutes et tous pour vos propositions, vos témoignages, etc.

Pour préciser un peu la situation, nous avons déjà envisagé de réunir tout le monde, sauf que nous pensons que c'est une solution morte dans l’œuf. En effet, la communauté éducative est vraiment petite et dès que les parents ont commencé à parler de potentiels soucis avec cette élève, la mère en a eu vent et a fait le tour des familles pour aller leur expliquer pourquoi ce n'était pas possible que sa fille soit concernée. De plus, nous en avons aussi parlé avec elle et elle a écarté toute implication de sa fille, tout en disant qu'elle entendait bien qu'il pouvait y avoir un problème.
Bref, elle a un comportement ambiguë, ce qui doit conforter sa fille dans son attitude.

La solution de donner des outils aux élèves concernés me plaît beaucoup. Ceci pourrait leur permettre de regagner la confiance perdue et aider aussi cette élève à comprendre que son comportement est inapproprié. Pendant les APC, ce serait effectivement une bonne idée.
En revanche, je préfère écarter celle de lui indiquer directement que nous savons quel jeu elle joue, car l'ATSEM l'a fait sans nous en parler avant, et elle a eu droit à un appel téléphonique de la mère. Pas que je la craigne, loin de là, mais je ne veux pas installer un rapport de force qui fermerait alors tout dialogue. De plus, la mère est tellement dans le déni que, si je punis sa fille, la petite va en parler à sa mère, et là encore, il n'y aura plus de dialogue possible.

Je vais regarder les vidéos de TEDx. Et je vais voir avec mon binôme et les partenaires, comment mettre en place les meilleurs outils pour contrer cette attitude.
J'espère que ça suffira à ramener cette élève vers des dispositions plus empathiques. Mais, comme dis plus haut, si en plus rien ne change du côté de la mère (le père ne semble pas avoir son mot à dire), et si c'est dans son caractère, elle pourrait devenir pire en grandissant. Je préfère me dire que nous pouvons encore les aider toutes.

Enfin, merci d'avoir précisé que c'est du harcèlement. J'ai utilisé ce mot en pensant harcèlement moral, comme chez les adultes. Mais c'est du harcèlement tout court, moral ou pas. Je ne m'attendais tellement pas à en trouver en maternelle dans une petite ville tranquille, que même en l'écrivant, je n'avais pas relevé la gravité de la situation.
Soit, il faut des preuves, et elles sont dures à avoir, mais dès lors que le mot est prononcé, on sait à quoi on a à faire. Et c'est déjà un grand pas vers une éventuelle solution. Rappeler aux intéressées les conséquences pénales de tels agissements, pourrait alors avoir plus de poids, même si le déni reste de mise.

Je vous dirai ce qu'il en est. Merci encore.

Posté(e)

Dans ma proposition tu ne punis pas , Juste tu permets aux enfants de vivre sans le harcèlement de leur camarade. Ce sont les enfants qui vont vers ta peste qui seront punis pas elle ....

Posté(e)
Il y a 12 heures, Pepettebond a dit :

Dans ma proposition tu ne punis pas , Juste tu permets aux enfants de vivre sans le harcèlement de leur camarade. Ce sont les enfants qui vont vers ta peste qui seront punis pas elle ....

Je suis bien d'accord avec ça, je ne juge pas cette proposition comme inefficace, bien au contraire, et à une autre époque, elle aurait pu être mise en place, mais de nos jours, je me vois mal punir cette élève alors que tout ce que nous avons ce sont de forts soupçons, une intime conviction voire une certitude, mais aucun fait tangible.

Quand les instit' étaient seuls responsables de l'éducation des enfants à l'école, j'aurais pu envisager cette solution, au moins de façon préventive, car l'idée est d'aider tous les élèves, et cette solution aurait au moins préservé les victimes, et aurait peut-être permis à l'agresseuse de prendre conscience de son comportement inapproprié.
Mais aujourd'hui, avec la coéducation, qui n'est pas un mal je pense, mais qui fixe un autre cadre, je vois difficilement comment justifier cela.
De plus, comme indiqué par @delffff, il est plus intéressant, je crois en tous cas, de permettre aux victimes de se défendre en leur fournissant les outils adéquats, plutôt que les isoler temporairement de l'agresseuse, qui reviendra à un autre moment, dès qu'on aura le dos tourné.

Mais encore une fois, je peux me tromper dans mon analyse de la situation. L'avenir nous le dira. Une chose est sûre, je vais tout faire pour essayer de trouver une solution.

Posté(e)

Cette enfant n'a pas  d'empathie envers les autres, a minima on ne lui a jamais donné ces mots ,elle n'a peut être pas l'espace chez elle pour vivre ces émotions et poser des mots.

Une solitude relative d'une ou deux journées peut lui permettre de vivre cette émotion à l'école.

La discussion en classe avec tous les enfants sur cette situation de solitude, de rejet peut permettre de donner ces mots qui manquent tant. C'est une enfant ,et ce n'est peut être qu'une situation éducative dont les mots sont la clé. Partir d'une expérience  vécue en classe ne met pas les famille en défaut puisque que c'est à l'école que cela se joue.

Dans une discussion faisant intervenir tous les enfants avec l'adulte comme garant et donnant la parole à chacun , donnant les mots qui manquent cela peut être très riche pour tous.

Apprendre aux autres à se défendre c'est très bien et prendre aussi en compte  cette enfant peut être important,en maternelle nous avons dans les programmes tous les outils pour travailler.

(Si la réaction de cette enfant est non pas liée à l'éducation mais une pathologie particulière cela ne dépend pas de nous, mais nous n'avons pas à poser de diagnostique , surtout aussi lourd que celui là, nous pouvons par contre travailler sur l'éducatif et c'est notre travail à part entière)

3.2. Se construire comme personne singulière au sein d’un groupe Se construire comme personne singulière, c'est découvrir le rôle du groupe dans ses propres cheminements, participer à la réalisation de projets communs, apprendre à coopérer. C'est progressivement partager des tâches et prendre des initiatives et des responsabilités au sein du groupe. Par sa participation, l'enfant acquiert le goût des activités collectives, prend du plaisir à échanger et à confronter son point de vue à celui des autres. Il apprend les règles de la communication et de l’échange. L’enseignant a le souci de guider la réflexion collective pour que chacun puisse élargir sa propre manière de voir ou de penser. Ainsi, l’enfant trouve sa place dans le groupe, se fait reconnaître comme une personne à part entière et éprouve le rôle des autres dans la construction des apprentissages. Dans un premier temps, les règles collectives sont données et justifiées par l'enseignant qui signifie à l'enfant les droits (s’exprimer, jouer, apprendre, faire des erreurs, être aidé et protégé…) et les obligations dans la collectivité scolaire (attendre son tour, partager les objets, ranger, respecter le matériel...). Leur appropriation passe par la répétition d'activités rituelles et une première réflexion sur leur application. Progressivement, les enfants sont conduits à participer à une élaboration collective de règles de vie adaptées à l’environnement local. À travers les situations concrètes de la vie de la classe, une première sensibilité aux expériences morales (sentiment d’empathie, expression du juste et de l’injuste, questionnement des stéréotypes…) se construit. Les histoires lues, contes et saynètes y contribuent ; la mise en scène de personnages fictifs suscite des possibilités diversifiées d’identification et assure en même temps une mise à distance suffisante. Au fil du cycle, l’enseignant développe la capacité des enfants à identifier, exprimer verbalement leurs émotions et leurs sentiments. Il est attentif à ce que tous puissent développer leur estime de soi, s’entraider et partager avec les autres.

.....

 

( la démarche d'Emmanuelle Piquet est remarquable est fonctionne bien .....

Un vieil adage de maitresses de maternelle, il faut savoir laisser les enfants se débrouiller entre eux, en jetant un oeil vigilant....)

  • 5 mois plus tard...
Posté(e)

bonjour @JoCool ,

pourrais-tu dire comment s'est terminée ton année vis-à-vis du problème que tu soulevais dans ce post, STP? Quelles solutions as-tu pu expérimenter et avec quels résultats?

Je suis en attente de livraison du livre d'Emmanuelle Piquet, mais la vidéo mentionnée ci-dessus m'avait déjà bien éclairée en tant que mère d'élève confrontée au harcèlement cette année. Le jeune âge des élèves impliqués me semble compliquer la situation dans ton cas de figure, sans parler de l'attitude de la mère.

Et pour finir en HS: à quoi va ressembler ton année de T1?

  • J'adhère 1
Posté(e)

Bonjour @batmarie,

Mon sentiment est que la situation s'est améliorée, mais je me demande si ce n'est qu'une amélioration de façade, un nuage du fumée qui cache la réalité, ou une réelle amélioration.
J'ai regardé aussi cette vidéo et je l'ai trouvée très intéressante. Si le livre que tu as commandé te paraît donner de vraies pistes dans ce domaine, ce serait sympa de le mentionner ci, car ça m'intéresse :)

Vis-à-vis des autres élèves, sans stigmatiser qui que ce soit, j'ai essayé d'appliquer la méthode proposée dans cette vidéo, à savoir donner des outils de défense à chacun. J'ai tenté de faire comprendre à celle qui manipulait ses camarades que ce n'est pas le comportement attendu d'une camarade, en lui expliquant que ce comportement blessait les autres et créait des conflits, ce qui allait l'isoler des autres. D'autre part, j'ai dit clairement devant tous les élèves concernés, quand un conflit se manifestait, qu'on n'est pas obligé d'être amis les uns avec les autres, mais qu'on doit se respecter. En gros, si elle ne veut pas jouer avec toi, va demander à d'autres, tu verras qu'ils/elles seront d'accord pour jouer avec toi.

De son côté, mon binôme a essayé de faire des groupes de parole en utilisant Prodas, mais ça n'a pas changé grand chose.

Mais je sais d'autre part que la maman d'une élève de la classe a demandé que sa fille ne soit plus dans la même classe que sa camarade à la rentrée prochaine. Sauf qu'apparemment, la directrice d'élémentaire en a parlé à la mère de l'élève "manipulatrice" (bonjour le professionnalisme). Cette dernière étant très amie avec la maman de la première élève... catastrophe au village et règlement de comptes à OK Corral.

Donc, même s'il y a eu des progrès, ils me semblent minimes, et sans le concours des parents qui dans ce cas font l'exact contraire de ce qu'il faudrait, la situation semble mal engagée.

Pour ce qui est de mon année en T1, malgré un barème pas trop pourri en raison de ma situation familiale, je n'ai pas pu avoir de poste définitif car ma ville est très demandée et mon île aussi... Du coup, je ne me plains pas car j'aurai quand même peu de route, mais je vais être sur 3 décharges, donc 3 tiers-temps dans 3 écoles avec 3 niveaux différents : début et fin de cycle 2 et début de cycle 3. Pas de maternelle à mon grand regret. Mais cette année sera sûrement très instructive et intéressante avec des matières plus approfondies qu'en maternelle, je pense surtout à Histoire/Géo/EMC, mais aussi Sciences, etc. C'est ce qui me plaît dans ce métier : les années se suivent, mais ne se ressemblent pas, si tant est qu'on se donne la peine de s'adapter aux élèves (ou qu'on ait l'énergie suffisante).

Et toi, qu'est-il prévu pour ton année de T1 ?

Posté(e)

Je reviendrai avec plaisir faire un bilan de ma lecture. Mais étant insulaire également, le temps est à l'attente de la livraison!

Même si tu sembles sceptique sur la profondeur des changements opérés, je doute que tu puisses espérer davantage sans l'adhésion parentale. C'est la limite de notre métier et j'ai eu à m'y confronter également dans un autre registre (assiduité). Si déjà tu as amélioré ton ambiance de classe, c'est énorme! Pour ce qui est de l'avenir, il faut accepter de ne pas pouvoir tout résoudre et je pense qu'il y a un vrai travail sur soi à faire quant à l'acceptation de nos limites. Mais ce n'est pas satisfaisant quand la situation génère de l'angoisse chez certains élèves! On ne peut pas juste dire que c'est comme ça et qu'il faut faire avec!

De mon côté le mouvement intra départemental a créé un nouvel intitulé de poste pour cette année: titulaire départemental. La notice prévoit que ces PE soient affectés en priorité sur des postes entiers à l'année, donc des postes qui se retrouveraient vacants à la rentrée. Si les besoins sont comblés et qu'il reste des TD à affecter, nous auront des missions de complément de temps fractionné à l'année ou des remplacements, courts ou longs, en temps plein ou non. Bref, c'est un poste fourre tout pour les criconscriptions, ce qui permet d'ajuster les moyens aux besoins. Ma chance est double: d'abord l'intitulé de ce nouveau poste a dû effrayer (en laissant penser qu'on pouvait être envoyé sur tout le département) et ensuite le nombre de postes créés permet un maillage étroit du territoire. Bilan: je suis TD à 10mn de chez moi, sur une circo très convoitée, et ce à titre définitif. C'est inespéré. J'attends maintenant la rentrée pour connaitre les besoins de ladite circonscription et savoir ce que je ferai concrètement. Je rêve d'avoir un mi temps à l'année en C1 et de faire des remplacements de tous niveaux sur les 2 autres jours de la semaine pour aller voir d'autres équipes, d'autres niveaux, d'autres façons de faire. Mais il y a aussi une possibilité qu'un poste de mon école de stage se libère durant les congés, et je rêve aussi secrètement d'y être rappelée. Ce serait à nouveau de l'élémentaire donc moins formateur que d'aller en cycle 1, mais quel confort que d'être à côté de chez soi dans une équipe sympa qu'on connait déjà!

En tout cas comme toi je suis ravie de ma reconversion et de mon entrée dans le métier!

Posté(e)

Oui, tu as raison, mais c'est tellement frustrant de voir que la solution est à portée de main et qu'à cause de la bêtise de certains parents, leur enfant et ceux des autres vont devoir vivre des situations anxiogènes et parfois violentes. Comme tu le dis, on ne peut pas tout, même avec la meilleure volonté du monde. Tant que j'essayerai malgré tout de faire de mon mieux pour trouver des solutions, ce sera que le "feu sacré" est encore là  😂

C'est bien cette histoire de TD. Je te souhaite d'avoir des maternelles. Pour moi, c'est là que tout se joue. Bien entendu, ça ne veut pas dire que tout est joué, mais que c'est un vrai cycle d'enseignement qui amorce le reste. Aux suivants d'entretenir la curiosité et la vivacité d'esprit de nos élèves, ce que j'essayerai de faire de mon mieux cette année puisque je vais avoir 2 classes de C2 et 1 de C3.

Je te comprends pour ton école de l'année passée. J'avais aussi une équipe très sympa avec un directeur au top et une ATSEM en or. Et les collègues aussi étaient très bien (à part une, mais bon...). J'ai eu de bons échos pour une des écoles où je fais la décharge de direction. Et une autre me paraît pas mal non plus.
Je crois que notre attitude joue aussi pas mal. Lorsqu'on évite de colporter les ragots, que l'on fait son boulot et que l'on essaye d'être sympa avec tout le monde, mine de rien ça aide, surtout quand on est nouveau.

Moi aussi, ma reconversion est une véritable satisfaction à tous points de vue.

Posté(e)

Je partage entièrement tes différents points de vue!

Et c'est justement à cause du caractère essentiel de ce qui se joue en maternelle que je suis là à vrai dire, pour forger la société de demain (à mon échelle locale bien sûr). D'ailleurs, dans l'attente de mes affectations concrètes, j'écoute des conférences sur le site de canopé Lyon: http://www.crdp-lyon.fr/podcast/podcasts-conferences.php

J'y ai écouté l'intervention d'Emmanuelle Piquet sur le harcèlement, une autre sur la bienveillance active et celle de Pierre Péroz à propos de la pédagogie de l'écoute en maternelle. La question de la parole de l'enseignant en classe m'interpelle, et elle est d'autant plus aiguë en maternelle qu'on est censé y apprendre à parler! La construction du nombre au cycle 1 me parait également constituer un véritable point névralgique dans la scolarité de tout un chacun, et je me documente à ce sujet en attendant les nouvelles du front. Pour finir, non seulement la maternelle est essentielle à la réussite des élèves, mais je crois aussi qu'elle est extrêmement formatrice pour les enseignants de tous niveaux. J'aimerais avoir la chance d'y faire un tour!

Bonnes vacances à toi, et bon voyage en C2/C3!

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