nonau Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Les médias aux ordres relaient la scolarisation des moins de 3 ans et l'histoire du "parent 1 et parent 2" c'est tout... Alors que les articles les plus importants qui vont modifier notre système éducatif en profondeur sont mis sous silence. Cela fait maintenant plus de 6 mois que je m'intéresse à cette loi et que j'alerte les collègues qui, pour la plupart sont désabusés et ne manifestent aucune réaction! "Ah oui t'as vu on ne pourra plus parler librement maintenant...c'est top la scolarisation obligatoire des moins de 3 ans..." et tout ce petit rentre en classe en ayant oublié dans la minute qui suit ce qui les attend! C'est absolument désespérant. Nous rentrons dans une zone de transition, où des établissements vont pouvoir s'affranchir du code de l'éducation, devenir complètement autonomes, être financés par des grandes entreprises, pilotés par les petits barons locaux...et ça n'émeut personne. Quand je vois l'Unsa ou le Sgen criaient au loup alors que depuis des années ils souhaitent cette fusion premier et second degré (ils ont accompagné le passage de la 6ème dans le cycle 3) "bac +3" BAC -3", un statut pour le directeur, qu'ils ont voté PPCR, la loi Notre, les rythmes, la modification de nos ORS, tout un système de lois et de décrets qui préparent le terrain depuis des années! L'arsenal judiciaire est désormais prêt, Blanquer ne fait que finir le job. 1
Goëllette Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 C'est ça, l'origine de tout ça est dans le quinquennat précédent, quand l'UNSA et la FSU faisaient tout pour étouffer nos craintes et nos révoltes. Il y a beaucoup de ça dans le dégoût syndical des collègues ! Il y a 6 heures, ronin a dit : Mais merde à la fin sur les syndicats ! il y a un communiqué commun Snuipp-CGT-Unsa- Sgen- Snalc qui vient de sortir contre la loi Blanquer et que nous relayons partout. Mais nous sommes une minuscule minorité à nous bouger le cul, si au lieu de taper sur vos collègues et défenseurs vous veniez grossir les rangs et nous apporter vos excellentes idées ? non ? on attend que les autres fassent le boulot à notre place ? c'est les stylos rouges qui vont nous sauver ? C'est bien ce que j'écris : tu ne portes la responsabilité que sur les collègues, le chemin à faire que pour eux. Je ne pense pas que ce soit comme ça que ça les fera revenir vers vous. Les collègues dont je parlais plus haut m'ont dit que s'ils avaient eu un peu d'écoute, ou seulement une écoute pour certains syndicats, ils auraient pris leur carte sans problème et se seraient battus à la fois pour leur cause et celles des autres, mais ils se sont sentis méprisés, parce que les OS se fichaient comme d'une guigne que quelques TR soient lésés pour le passage à la Hors Classe ou n'avaient pas envie de se bouger pour eux. Et il y a sans doute beaucoup d'autres "anecdotes" de ce type.
sub13 Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Bonjour Dans directeurs directrices est-ce que les tâches administratives , les relations mairies et parents seront gérées par le collège ? Mobilisation des parents, ils vont aimer ? À suivre
Picasso59 Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Il faudra toujours quelqu'un au sein de l'école, face aux parents pour représenter l'institution...
ronin Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Il y a 3 heures, Goëllette a dit : C'est ça, l'origine de tout ça est dans le quinquennat précédent, quand l'UNSA et la FSU faisaient tout pour étouffer nos craintes et nos révoltes. Il y a beaucoup de ça dans le dégoût syndical des collègues ! C'est bien ce que j'écris : tu ne portes la responsabilité que sur les collègues, le chemin à faire que pour eux. Je ne pense pas que ce soit comme ça que ça les fera revenir vers vous. Les collègues dont je parlais plus haut m'ont dit que s'ils avaient eu un peu d'écoute, ou seulement une écoute pour certains syndicats, ils auraient pris leur carte sans problème et se seraient battus à la fois pour leur cause et celles des autres, mais ils se sont sentis méprisés, parce que les OS se fichaient comme d'une guigne que quelques TR soient lésés pour le passage à la Hors Classe ou n'avaient pas envie de se bouger pour eux. Et il y a sans doute beaucoup d'autres "anecdotes" de ce type. Non. C'est toi qui accuse les syndicats de tout. Ils ont tous été auditionnés et ont bien sûr fait le maximum pour s'opposer à ce texte. Mais ce ne sont pas les syndicats qui rédigent les textes. Ce ne sont pas les syndicats l'opposition. Mais passons, j'ai l'exemple avec mes collègues à qui je donne les informations au plus tôt et qui s'en fichent totalement. Et après râlent. Marre.
dada Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Et moi j'en ai quand même un peu marre de lire des PE qui ralent à qui mieux mieux sur nos syndicats. Commençons par nous syndiquer pour qu'ils se sentent puissants et soutenus, et puis investissons-nous avec eux, ils ont besoin de bras comme tout le tissu associatif qui petit à petit se meurt faute de bénévoles.... 2 1 1
Orphelie71 Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Je ne voulais pas blâmer les syndicats, je suis syndiquée moi-même... mais effectivement on entend parler de cette loi Blanquer depuis un bon moment déjà, lorsqu'on prend la peine de se tenir informé et, même si certains syndicats contestent maintenant cette loi, peu l'ont fait avant qu'elle ne passe. Je voulais simplement exprimer mon incompréhension face à ce manque de contestation en amont! Et pareil, tous les collègues avec qui j'en parlais et avec qui j'en parle encore ont tous l'air de s'en f.... royalement! Alors ok, je conteste, je râle, j'apporte d'autres idées pourquoi pas... mais qui va les relayer, si tout le monde prend le parti de rester passif et d'attendre de voir ... J'ai 3 enfants, un compagnon absent la semaine et travaille à temps plein, j'aimerais avoir plus de temps pour agir contre tout ça, mais c'est compliqué! Alors oui j'avais un peu espoir que les syndicats râlent un peu plus fort avant, car c'est aussi ce qu'on attend d'eux, porter notre parole. Car oui ce ne sont pas les syndicats l'opposition, mais ce sont eux qui relaient nos idées et notre mécontentement et sur ce coup là, je m'interroge? Comme le dit Ronin: "il y a un communiqué qui vient de sortir" ... il est bien là le problème: il "vient de sortir"! Un peu tard non? Maintenant je trouve dommage qu'on en arrive à se prendre la tête sur ce forum concernant ce sujet, car au fond ici, on est tous d'accord pour dire que cette loi pose problème. 1 1 2
ronin Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Pour ce qui concerne mon syndicat. Déjà l'avant-projet de loi et le fameux article 1 nous avait horrifié. Donc débat en interne, contacts avec tous les médias avec qui nous avons des contacts, relais avec les politiques avec qui nous avons des contacts, etc. Je vous parle de novembre dernier. Souci et serpent qui se mord la queue. Nous sommes peu nombreux, avec peu de moyens (en comparaison évidemment des partis politiques, de l'assemblée, etc). L'image des enseignants et des fonctionnaires est très dégradée dans l'opinion. Blanquer est ce qu'il est (j'essaye de ne pas me faire virer par la modération) mais c'est tout sauf un idiot, de même que les gens qui l'entourent (je rappelle que c'est un juriste). Il a donc réussi à noyer le poisson entre la première version du texte, les analyses des rapporteurs, l'avis du conseil d'Etat, etc. De plus, vous n'êtes pas sans ignorer que l'Assemblée de godillots vote comme un seul homme, que la droite l'adore donc il peut faire tout ce qu'il veut. Le Sénat est, normalement, un contre-pouvoir mais le sénateur LREM que nous avons vu nous a clairement fait comprendre qu'il se moquait de tout ça et ferait ce qu'on lui dirait. Un sénateur communiste nous a assuré de son soutien mais nous demande de rédiger des amendements pour lui car il ne sait pas quoi y mettre (et ils seront retoqués à l'Assemblée de toute façon). Voilà pour faire bref. Donc après avoir essayé de faire du mieux possible en coulisses pendant quatre mois, nous sommes au bout de que les directions peuvent faire seules. Et pour mesurer le rapport de force c'est bien le pot de terre contre le pot de fer. Le gouvernement a une très large majorité acquise à sa cause et en plus le ministre a le soutien de la droite. Potentiellement il a près de 400 députés avec lui. Les médias approuvent Macron et son gouvernement, réformes, réformes, modernisation, innovation, blabla. Donc, oui, nous sommes à la limite. Ceci étant, et même en tenant compte de la nullité des syndicats, j'ai toujours eu autour de moi des collègues, très sympas et bon pédagogues par ailleurs, qui ne se souciaient que très peu de politique au sens large. Que ce soit sous Chirac, Sarko ou Hollande. Nous cherchons tous depuis longtemps comment toucher et impliquer les gens. Mais je crois qu'à un moment ça ne peut venir que des collègues eux-mêmes (et d'ailleurs sinon on nous accuse de manipuler la base ou de voler la parole des collègues, faudrait savoir) c'est pour ça que je trouve le mouvement des GJ très prometteur. Enfin des gens (je me souviens très bien de la première affichette sur FB avant le 17 novembre "arrêtons d'en parler sur nos canapés, agissons !") qui essayent, même si c'est désordonné, de faire quelque chose. De manière plus générale, au-delà de l'Ecole, c'est toute la vision de l'Etat, des protections qui est attaquée, beaucoup plus vite que sous les gouvernements précédents. Mais il y a une suite avec des transferts de souveraineté depuis 92, 99 et 2005. La conversion au libéralisme anglo-saxon accélère et ce ne sont pas quelques centaines de militants convaincus qui peuvent arrêter ça seuls. Il n'aura échappé à personne que l'objectif est de contractualiser rapidement toute la FP, ce n'est pas un secret ni une vision complotiste ou Poutinienne, c'est dans le programme du candidat Macron, dans les demandes de Bruxelles, dans le rapport Cap 2022, dans les rapports de l'Institut Montaigne (boîte à idées des libéraux comme Terra Nova est celle du PS) dans les propos de Darmanin et Dussopt. Le problème n'est même plus les directeurs, les TR ou l'inclusion. Il est l'application à toute la FP du sort réservé à France Telecom. Ils ont commencé avec la SNCF avec le soutien muet d'une majorité de la population, le reste de la FP suit. Pour ceux qui fantasment sur les décharges des syndicats, l'ensemble des décharges pour tout le ministère de l'Education Nationale c'est 1900 équivalents temps plein pour défendre les 1,2 million d'agents, localement et nationalement. Si vous faites un rapide calcul, ça fait 1 décharge temps plein pour 631 fonctionnaires. Même en rajoutant les militants bénévoles sans décharges on doit être à 1 militant pour 200 ou 300 fonctionnaires. Donc, en réalité, c'est très peu. Quant aux budgets des syndicats, les plus gros sont des quelques millions (peut-être 20 ou 30 millions pour les très grosses fédérations ou confédérations) ce qui est dérisoire face à la puissance des médias nationaux, des gros partis ou du fonctionnement de l'exécutif ou de l'Assemblée. Ce qui fait que même (et je suis d'accord que nous en sommes loin) si les syndicats étaient parfaitement organisés, vertueux, et compétents, on reste dans un rapport de un à cent. La seule chose qui puisse inverser ce rapport ce serait le vote (mais les partis de gouvernement, PS en tête, ont tout fait pour faire monter le FN pour le classique deuxième tour du bon candidat face aux zheureslesplussombresdelhistoire avec le soutien des médias qui défendent les intérêts des mêmes catégories) ou une masse dans la rue. Et là, avec les GJ on a eu enfin une opportunité exceptionnelle. Et qu'ont fait les grosses directions ? elles se sont plantées. Parce qu'il y avait quelques centaines de fachos dans le tas elles ont refusé de s'y associer. Plutôt que de tendre la main aux GJ, de les aider et de les structurer, bref, de faire le (difficile il faut le reconnaître) travail d'organisation et de structuration du mouvement elles ont joué la même carte morale que les partis face au FN : bouh, affreux, il y a des fachos. Ouais, quelques centaines de fachos ou de débiles donc, on occulte les dizaines de milliers de gens sincères et fréquentables. Et maintenant c'est trop tard. Il faut reconnaître que les GJ ont mal joué aussi en rejetant tout et tout le monde, y compris ceux dans les syndicats qui poussaient leurs directions pour justement les rejoindre. Échec total pour tout le monde. Notre bien aimé prince du nouveau monde peut souffler, encore une fois, plutôt que d'essayer de s'unir et d'agir, chacun critique, râle, dénonce les fachos (ça mange pas de pain et puis ça leur laisse en réalité la main libre pour instrumentaliser les naïf,s mais nous on reste entre gens moralement purs) et ces soutiens, minoritaires en nombre mais majoritaires en moyens économiques et en accès aux médias peuvent reprendre la main et poursuivre leur programme d'adaptation du pays aux normes anglo-saxonnes et fédérales européennes. Et ça peut encore marcher en 2022, pour l'Elysée comme pour l'Assemblée. Quant à l'Europe, quand bien même il y aurait un parlement euro-sceptique, la commission, non élue, continue son petit bonhomme de chemin tranquillement. Les américains, par leurs nomes juridiques continuent à imposer leur domination et les chinois et les russes se préparent eux, à prendre la relève. Tout baigne. 1 1 1
machin-pichou Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Il y a 6 heures, Picasso59 a dit : Il faudra toujours quelqu'un au sein de l'école, face aux parents pour représenter l'institution... Un AVS ? Allez , soyons fous ! 1
montagny Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 https://www.marianne.net/debattons/forum/la-responsabilite-des-syndicats-opposes-au-statut-du-directeur-d-ecole
*Random* Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 La tête des parents quand on leur dira que s'ils veulent râler auprès du directeur, il faut qu'ils aillent prendre un ticket au collège ou attendre vendredi parce que c'est le seul jour où il est sur place dans l'école. Non, en fait, c'est pas drôle, parce que dans les faits, ce sont les adjoints qui vont se taper tout un tas de petites tâches administratives. Comment ça va se passer quand il faudra remplir une déclaration d'accident en 48h ? Et faire signer une autorisation de sortie, ou une demande d'absence ? On fera le livreur de paperasse au collège ? Et c'est encore moins drôle parce que finalement, on aura probablement un directeur adjoint présent à temps complet dans chaque école, mais ça voudra dire que toutes les petites écoles auront fermé au profit des grosses écoles usines dont on parle ici depuis un bon moment. Ça m'a tout l'air d'être l'objectif ultime de cette nouvelle organisation. 2
Goëllette Posté(e) 22 février 2019 Posté(e) 22 février 2019 Tiens, trouvé au hasard d'un surf, voilà un exemple de l'action d'un syndicat qui me choque un peu (beaucoup) : https://e-metropolitain.fr/2019/02/21/ecole-primaire-de-montpellier-sud-education-34-denonce-methodes-violentes/ Pour ça, il trouve sans problème la voie des médias pour faire le buzz ... Citation École primaire de Montpellier : Sud Éducation 34 dénonce des méthodes violentes Jean-Marc AubertIl y a 15 heures Le syndicat Sud Éducation 34 révèle des méthodes violentes de la directrice d’une école primaire de Montpellier sur des élèves et le personnel. « Récemment, nous avons été informés de dysfonctionnements importants au sein d’une école primaire, à Montpellier. Des dizaines de témoignages font état de méthodes de management brutales et autoritaires de la part de la directrice à l’encontre des personnels », écrit Sud Éducation 34. Le syndicat ajoute que, « Ces témoignages font également état de violences psychiques et physiques qui auraient été commises par cette même directrice, à l’encontre de plusieurs élèves. Nous savons que, depuis plusieurs années, des personnels ont tenté d’alerter la hiérarchie sur cette situation. Ces alertes n’ont, semble t-il, pas été entendues. Pire : il semblerait que les personnels qui ont tenté de parler aient été victimes de menaces de représailles et d’intimidations ». Le CHSCT saisi « Il est inacceptable qu’une telle situation dans cette école ait pu perdurer pendant tant de temps. Il n’est pas plus acceptable que des personnels reçoivent des menaces institutionnelles pour avoir dénoncé des conditions de travail dégradées et de possibles violences contre des enfants », accuse Sud Éducation 34, qui annonce ce jeudi, « avoir d’ores et déjà saisi le Comité Hygiène Santé et Conditions de Travail -CHSCT- du Département de l’Hérault, afin de demander une enquête au sein de cette école primaire ». On ignore ce soir si le procureur de la République de Montpellier et/ou les services de police ont été destinataires d’un signalement ou de plaintes. Une cellule de crise On apprend que la directrice visée par ces accusations présumées est en arrêt-maladie depuis un mois et qu’un directeur remplaçant est en place jusqu’à nouvel ordre. Il n’est pas exclu que la directrice puisse reprendre son poste. Par ailleurs, une cellule de crise est en place depuis lundi pour les élèves et les parents de cette école. >> Message de la rédaction : comme pour la récente affaire dans laquelle est mise en cause la directrice d’une école privée internationale « hors contrat » de Montpellier, qui conteste les faits et qui n’est même pas mise en examen pour l’heure, Métropolitain a décidé de ne pas donner le nom de cette école primaire et donc ne pas mettre en cause la directrice. Le principe de la présomption d’innocence doit leur profiter dans ces procédures très sensibles. Que la presse apprenne cette histoire par les parents, d'accord, mais que ce soit par un syndicat ...
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