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Priorité médicale dans l'attribution des classes


capuchette

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Au vu de certaines réponses, il ne fait vraiment pas bon d'être handicapé même dans l'EN où on est quand même sensé avoir un minimum d'ouverture d'esprit, de bienveillance (non, ce n'est pas un gros mot).

En fait, certains n'ont aucune idée des difficultés que peuvent engendrer un handicap. Et oui, ça peut poser problème un double niveau.

Vous voulez les points de bonif au mouvement, prenez le handicap qui va avec et on en reparle.

Désolée, c'est un peu rude mais chaque fois que ce sujet revient, il y a des réflexions qui me font bondir !

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Et certains ont une très grande idée de ce que peut engendrer un handicap ... sans pour autant penser que celui-ci doit être compensé au détriment des collègues, ni cautionner n'importe quoi.

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J'ai relu tes posts, Goélette et non, tu n'as qu'une idée très vague du handicap.

Il suffit juste de regarder ce qui a été dit sur ces 2 pages pour voir que non, le handicap n'est pas compris. Et je n'ai pas parlé de cautionner n'importe quoi au détriment des collègues, merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit !

Alors oui peut-être qu'il y en a qui abusent, peut-être aussi qu'il y en a qui subissent sans rien dire, peut-être qu'il y en a qui n'ont pas envie de raconter toutes les difficultés quotidiennes dues à leur handicap à leurs collègues de travail... et c'est leur droit.

Enfin, bref, éternel sujet à chaque mouvement/répartition qui montre que si on était mieux dans notre métier, si on avait de meilleurs conditions de travail, on serait peut-être prêt à accepter les gens qui ont besoin d'adaptations.

 

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Il y a 2 heures, abel27 a dit :

J'ai relu tes posts, Goélette et non, tu n'as qu'une idée très vague du handicap.

Je suis suffisamment concernée pour savoir bien au contraire de quoi je parle !

Citation

Il suffit juste de regarder ce qui a été dit sur ces 2 pages pour voir que non, le handicap n'est pas compris. Et je n'ai pas parlé de cautionner n'importe quoi au détriment des collègues, merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit !

Tu interviens sur un sujet précis, et je réponds sur ce sujet précis.

Un cours double est, potentiellement, plus fatigant qu'un cours simple, qu'on soit handicapé ou non, d'où l'importance de lui ajouter de la facilité pour le rendre plus acceptable pour tout le monde.

Ainsi, le collègue handicapé pour qui le médecin de prévention indiquerait qu'il doit absolument avoir un cours simple (pour un niveau simple en particulier, j'ai du mal à croire qu'il le fasse) ne compense pas son handicap en aggravant les conditions de travail des autres.

Personnellement, handicapée reconnue moi-même, je suis fière d'avoir toujours réussi, jusqu'ici, à enseigner, sans jamais avoir fait subir à mes collègues les conséquences de l'adaptation de mon poste. 

A mes débuts dans le métier, il n'y avait pas d'adaptation de poste du tout, et je n'en suis pas morte pour autant. C'était l'ancienneté qui primait, nous savions que nous serions tous anciens un jour, donc nous attendions notre tour. C'est la surenchère à la bonification qui a fait capoter cette sérénité.

Mais cela n'empêchait pas que nous faisions attention les uns aux autres. J'ai eu une collègue avec une sclérose en plaques et, bien évidemment, et sans attendre qu'elle ait un quelconque dossier ni soit obligée d'être en fauteuil, un des enseignants du rez-de-chaussée lui a échangé sa salle, et elle ne faisait plus de services de récréation.

 

Citation

Alors oui peut-être qu'il y en a qui abusent, peut-être aussi qu'il y en a qui subissent sans rien dire, peut-être qu'il y en a qui n'ont pas envie de raconter toutes les difficultés quotidiennes dues à leur handicap à leurs collègues de travail... et c'est leur droit.

Il y a en effet beaucoup de collègues qui abusent de leur situation de RQTH, soyons honnêtes, notamment pour muter ou "mouver" plus facilement, sans réel nécessité due à leur handicap.

La Loi de 2005, au lieu de permettre simplement, comme c'était son but affiché, aux personnes handicapées d'avoir une vie la plus normale possible, a fait glisser de nombreuses pathologies dans le champ du handicap, multipliant le nombre de bénéficiaires (malade, conjoint, parents).

Du coup, nous sommes en 2020 et il y a encore des tas d'endroits inaccessibles à des personnes en fauteuil roulant ou malvoyantes, des personnes malentendantes (pas de vieillesse) qui ne peuvent pas se payer des appareils efficaces, ni obtenir de poste adapté pour pouvoir continuer à travailler !

Mais on a ... des milliers de personnes, dans la Fonction Publique, qui obtiennent facilement des mutations dans les départements attractifs en raison de leur handicap ou celui d'un membre de leur famille alors que, là où ils vivent, ils seraient aussi bien soignés ou compensés ! Et maintenant, des enseignants qui, non contents d’être arrivés dans un département de rêve, d'avoir grillé sur le poteau des collègues ayant 25 ans d'ancienneté de plus qu'eux pour obtenir la meilleure école de la ville la plus chouette ... se serviraient de leur RQTH pour exiger un niveau précis. (Cf sujet en question. Pourquoi le CM1 précisément, quelle pathologie peut justifier cette demande ?)

Donc ça me fiche en rogne, oui ! 

S'il y avait autant de pourcentages d'enseignants en fauteuils roulants, malvoyants, malentendants, dans nos écoles qu'il y en a dans la société, s'il y avait autant de demandes de mutation pour le 93 que pour le 13 ou le 33 (c'est un exemple parlant), si un collègue demandant à "mouver" (participer au mouvement intra) dans une ville demandée n'obtenait de priorité que pour l'école la plus en rapport avec la demande, même si c'est une école très difficile, seule l'ancienneté lui permettant d'avoir LA pépite, ..., alors oui, je croirais en la sincérité du système. Mais nous en sommes loin ! 

Citation

Enfin, bref, éternel sujet à chaque mouvement/répartition qui montre que si on était mieux dans notre métier, si on avait de meilleurs conditions de travail, on serait peut-être prêt à accepter les gens qui ont besoin d'adaptations.

Je pense que tu prends le problème à l'envers.

Si on était mieux dans notre métier, si on avait, tous, de meilleures conditions de travail, nous n'aurions pas besoin de sortir de dossier handicap. Et tout le monde se contenterait de ce qu'il a, parce que ce serait acceptable. Et la surenchère au dossier handicap participe beaucoup à la dégradation des conditions de travail de tous ceux qui ne peuvent pas en bénéficier.

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Tu peux bien enrober et faire de grands discours. Mais si je remonte un peu dans les posts, je lis des trucs comme "jackpot" pour ceux qui ont un handicap ! Waouh, trop bien effectivement ! C'est même mieux que le loto, dis donc !

Je ne prends pas le problème à l'envers bien au contraire, quand je vois que c'est haro sur les handicapés plutôt que de remettre en cause nos conditions de travail.

Et dans certains endroits, il devient quasiment impossible de faire un double niveau avec effectif et gamins corrects ou alors le simple niveau est à 28 avec la moitié de gamins en difficulté/handicap/primo-arrivants. Parce qu'à côté, il n'y a plus de rased, de place en clis, de cmp...

Et puis aussi, il faudrait pouvoir permettre aux enseignants avec un handicap qui souhaitent se reconvertir de le faire. Au lieu de ça, on les culpabilise.

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A mes débuts , il y a plus de 2O ans , il y avait beaucoup moins de bonification et de priorités médicales , je m'interroge sur le pourquoi .

Avant on utilisait ces bonifications pour avoir un département particulier , une école particulière , maintenant un niveau particulier et ensuite c'est quoi on choisit les élèves sur priorité médicale ? 

Alors certes c'est pas politiquement correct de dire ça mais comme Goëlette ( tout arrive) je pense aussi qu'il y a beaucoup d'abus . 

 

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Il y a 3 heures, abel27 a dit :

Tu peux bien enrober et faire de grands discours. Mais si je remonte un peu dans les posts, je lis des trucs comme "jackpot" pour ceux qui ont un handicap ! Waouh, trop bien effectivement ! C'est même mieux que le loto, dis donc !

Dans certains cas, oui, c'est certain !

Citation

Je ne prends pas le problème à l'envers bien au contraire, quand je vois que c'est haro sur les handicapés plutôt que de remettre en cause nos conditions de travail.

Je ne crois pas que tous les collègues avec une certaine ancienneté, qui se voient doublés plusieurs années de suite voire qui n'arrivent jamais à muter ou "mouver" (ça me plait, mon nouveau terme ...) et ne peuvent rejoindre leur département natal ou doivent rester dans leur école difficile, trouvent qu'il y a un haro sur les handicapés !

Citation

Et dans certains endroits, il devient quasiment impossible de faire un double niveau avec effectif et gamins corrects ou alors le simple niveau est à 28 avec la moitié de gamins en difficulté/handicap/primo-arrivants. Parce qu'à côté, il n'y a plus de rased, de place en clis, de cmp...

Donc tu proposes qu'on laisse le cours simple sans tous les cas, limité à 25, à la collègue RQTH et que les autres se tapent des cours multiples avec autant de cas qu'elle ?

Quelle pathologie peut justifier un tel déséquilibre ?

Citation

Et puis aussi, il faudrait pouvoir permettre aux enseignants avec un handicap qui souhaitent se reconvertir de le faire. Au lieu de ça, on les culpabilise.

Il faudrait en effet qu'il y ait des passerelles possibles vers des postes compatibles, notamment pour les collègues en fin de carrière.

Mais il faudrait que ce soit en rapport direct avec le handicap en question, et non que le dit-handicap soit le "sésame" pour accéder à tout. Car c'est cela qui est irritant.

il y a 45 minutes, karja a dit :

Alors certes c'est pas politiquement correct de dire ça mais comme Goëlette ( tout arrive) je pense aussi qu'il y a beaucoup d'abus . 

C'est bien pour cela que Goëllette, elle-même handicapée, n'ayant jamais bénéficié de passe-droit depuis le début de sa carrière mais ayant survécu, preuve que c'est possible dans beaucoup de cas, se permet de pousser ce coup de gueule.

C'est le système qui a permis les abus, avec la complicité des "politiquement corrects", qui en sous-estiment sciemment l'importance.

Je me souviens d'une collègue T1 ou T2, lorsque j'étais directrice, qui n'était pas contente d'avoir à traverser le département chaque matin et multipliait les arrêts. Un jour, au moment du mouvement,  elle vient dans mon bureau me demander de l'aide pour effectuer ses vœux, et ... elle n'avait choisi que les meilleures écoles maternelles du meilleur coin du département (à l'opposé du mien et pas le plus proche de chez elle) !

Comme je lui fais remarquer qu'elle risque de se retrouver nommée d'office, pas forcément près de chez elle, donc qu'après les "vœux caviar", il est raisonnable de terminer par des vœux raisonnables, elle me rétorque que, non-non, comme sa fille est dyslexique, elle aura une bonification et sera prioritaire sur ces postes !

En discutant, sa fille était suivie deux soirs par semaine par une orthophoniste, donc s'il était vrai que les trajets  maison-école à rallonge rendaient sa vie compliquée, cela ne justifiait pas qu'elle ait une priorité absolue sur TOUS les postes, y compris ceux pas immédiatement à côté de son domicile ou de son domicile 

Eh bien elle a eu son premier vœu, l'école maternelle de la ville hyper bourgeoise du meilleur coin de mon département, à 20 minutes de chez elle, et alors qu'il y avait plein d'écoles dans sa ville, moins bien réputée ! J'en suis restée baba !

C'était les débuts de la Loi de 2005. Je me souviens, certains syndicats relayaient des propos sur les quotas d'handicapés insuffisants dans l'EN. Mais sans revendiquer une meilleure intégration  des personnes handicapées (moteur, visuel, auditif ...) dans notre métier.

Depuis, tout ce coin du département est complètement bouché, y compris les écoles difficiles, car c'est la surenchère ! Et les collègues victimes de fermetures de poste dans une bonne école ou un bon coin, qu'ils ont mis 20 ans à obtenir après des postes compliqués, se retrouvent sans affectation après le mouvement et nommés d'office parfois loin de chez eux car ils se font passer devant par les bonifiés MDPH ... Un scandale !

Il y a maintenant des collègues qui montent des dossiers de demande de 2 bonifications (eux-mêmes + un membre de leur famille ou deux membres de leur famille), pour être encore plus efficaces !

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Vous voyez les abus. Je pense que vous ne voyez pas tout ceux qui ne disent rien, subissent et y perdent leur santé.

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Il y a 2 heures, abel27 a dit :

Vous voyez les abus. Je pense que vous ne voyez pas tout ceux qui ne disent rien, subissent et y perdent leur santé.

Logiquement, ils ont la possibilité d'avoir des bonifications pour enseigner presque là où ils le veulent ...

Si ça ne va pas, c'est que leur santé ne va pas avec l'exercice de la profession. C'est ce que j'écrivais plus haut, ce qu'il leur faut, c'est une porte de sortie vers un poste hors la classe.

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Dans ma longue carrière, je n'ai jamais croisé un seul enseignant handicapé. Mais je ne suis pas dans un secteur très attractif.

J'ai subi à chaque changement d'école le CP/CE1 dont personne ne voulait, et je n'ai eu qu'une fois un groupe CP "trié". Je pense que l'attribution à l'ancienneté met tout le monde d'accord, et qu'en changeant brusquement la règle, les anciens sont lésés.

Ce que j'ai vu en revanche, c'est des collègues passant le cafipemf exiger et obtenir tel ou tel niveau. Je pense qu'ils l'ont fait au bluff, mais personne n'a osé s'y opposer. 

 

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il y a 51 minutes, borneo a dit :

Dans ma longue carrière, je n'ai jamais croisé un seul enseignant handicapé. Mais je ne suis pas dans un secteur très attractif.

Des collègues en fauteuil ou à mobilité réduite, des collègues malvoyants, des collègues sévèrement malentendants, non.

Des collègues dépressifs, ayant mal au dos, de mystérieuses maladies auto-immunes, ayant des enfants allergiques ou dyslexiques, beaucoup plus.

Moi non plus, je ne suis pas dans un secteur attractif, mais c'est là que sont envoyés d'office les jeunes collègues (dans le métier, pas forcément dans l'âge) les premières années, donc que beaucoup veulent absolument fuir pour rejoindre "le bon côté".

Citation

J'ai subi à chaque changement d'école le CP/CE1 dont personne ne voulait, et je n'ai eu qu'une fois un groupe CP "trié". Je pense que l'attribution à l'ancienneté met tout le monde d'accord, et qu'en changeant brusquement la règle, les anciens sont lésés.

Mais le recours à l'ancienneté ne va pas à l'encontre de la sélection des élèves des cours doubles, bien au contraire, celle-ci permet plus d'équité : tu acceptes la difficulté de devoir préparer deux niveaux, en échange, tu as deux groupes homogènes et si possible bons tous les deux, aucune arrivée en cours d'année ET aucun élève pénible.

Citation

Ce que j'ai vu en revanche, c'est des collègues passant le cafipemf exiger et obtenir tel ou tel niveau. Je pense qu'ils l'ont fait au bluff, mais personne n'a osé s'y opposer. 

Et une fois devenus maîtres formateurs, ils continuent d'exiger ?

Je souviens, quand j'étais encore élève-institutrice, il y avait une école d'application avec une réputation de génie pédagogique. Les maîtres formateurs ne juraient que par les classes de cycle, donc ils avaient imposé des GS-CP-CE1 et des CE2-CM1-CM2. Ils se partageaient les élèves équitablement et les suivaient sur 3 ans. Seulement, à la longue, certains sont partis, et des collègues "lambda" sont arrivés. Du coup, l'équité est partie aussi ! Les "sous profs" se tapaient les cas de MS puis CE2, et devaient aussi les suivre sur 3 ans, avec obligation de participer aux "merveilles pédagogiques". "Tu comprends, nous sommes des classes "vitrine" !". 

Quand ils ont été plus nombreux, ils ont fini par oser refuser les cours triples puis multiples !

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@ Capuchette : Je comprends l'impression que tu as d'être flouée par la collègue qui exige un niveau simple. 

Si le médecin de prévention a noté niveau simple c'est réglé. Quand à ceux qui se demandent quels handicaps nécessiteraient un niveau simple plutôt qu'un double et qu'il suffirait de rendre un niveau double attractif et pourrir le niveau simple.... :online2long: C'est désolée du terme à gerber.... 

Il y a un certain nombre de handicaps "invisibles" notamment des maladies psychiques et un niveau double même avec des élèves bisounours peut amener des retours de la maladie plus facilement qu'un niveau simple. 

Je rajouterai que ces handicaps invisibles sont nettement moins bien acceptés par la société même les PE. Les gens ont souvent plus de compassion et comprennent mieux le handicap physique ( le pauvre a des problèmes auditifs, la pauvre a une prothèse de jambe....) plutôt que le handicap psychique. Le nombre de collègues que j'ai pu croiser qui parlent de la dépression d'un collègue à la limite de la moquerie, évoquent l'hospitalisation psy d'une autre avec légèreté et sous entendent gaiement que le collègue malade est juste faible ou flemmard... 

Franchement on a encore des sacrés progrès à faire dans la prise en compte de ces handicaps ! 

 

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