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Posté(e)
Il y a 9 heures, montagny a dit :

Tout à fait d'accord. Dans mon coin on recherche surtout des dirlo cafipemf sur les grosses directions.

Depuis je suis passé Perdir en collège et le fait d'être un "pédago" est un gros atout pour le concours de personnel de direction dans le secondaire. On rabâche à chaque réunion que nous sommes les premiers pédagogues de l'établissement.

Ce serait dommage que ce qui pointe dans le secondaire disparaisse dans le primaire.

Tu n'es plus face à des élèves mais tu es le premier pédagogue ? Il n'y a pas une très légère contradiction ? 

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Posté(e)
Il y a 4 heures, André Jorge a dit :

Je ne pense pas qu'un directeur supérieur hiérarchique pourrait améliorer les choses et en cas de problème de toutes façons, je fais remonter à l'IEN. Mais il faut quand même donner aux directeurs des moyens d'agir dans l'intérêt de l'école.

Sans aller jusqu'à être supérieur hiérarchique, il y en a, des domaines, dans lesquels une clarification des rôles est urgente !

Ceux qui prônent la direction collégiale n'ont, bien souvent, pas idée de toutes les tâches et responsabilités, tracas quotidiens, du directeur. Ils souhaiteraient juste avoir un égal pouvoir de décision, en général.

Posté(e)

Bah je ne sais pas qui sont "ceux" dont tu parles.

Ici en tout cas, dans ce que nous avons expérimenté en tant qu'équipe, il n'était justement pas question de "pouvoir individuel". Je pense que pour envisager cette histoire de collégialité, ne serait-ce que de façon conceptuelle, il faut de décentrer de cette notion de pouvoir et plus avoir à l'esprit la notion de "charge" à partager.

Ce qui est assez révélateur c'est que la personne la plus emmerd... par cette exigence de direction collégiale c'était l'IEN. Au début, on nous a refusé par principe ce monde de fonctionnement. L'inspection voulait 1 nom, 1 responsable... bref, 1 personne sur qui faire porter toutes les responsabilités, toute la pression.

Nous avons refusé, proposé un organigramme explicitant la répartition des tâches (à cette époque: la porte, donner quotidiennement les chiffres des élèves accueillis (vous vous souvenez de ça? lol), rappel des parents, inscriptions pS, inscriptions CP, travaux et affaires courantes, etc.), expliquant que pour tels jours la personne contact pour l'inspection c'était Bidule (Tel: 06......), suppléé de Machin  et tels autres jours ce serait Truc suppléé de Chose.

Après avoir tenté d'appeler 2 fois la collègue dont le nom apparaissait dans les papiers et l'entendre répondre: "Non, ajd c'est Truc et Chose que vous devez appeler. Comme indiqué sur le document"...Ben c'est passé.

Et je pense sérieusement qu'aucun.e d'entre nous ne regrette d'avoir choisi de fonctionner ainsi. Certes, ça n'a duré (que) trois mois, mais quels 3 mois...

Envisager les choses en mettant en jeu une notion de "pouvoir" ce n'est pas ainsi que je vois les choses. Nous avons, a priori, un même objectif: que l'école tourne bien.

Pour la coop, c'est pareil: ici, la personne responsable est tirée au sort (sauf s'il y a un.e volontaire, ce qui n'a pas été le cas ces dernières années...): tout le monde a donc bien conscience que ça aussi, gérer la Coop, c'est une charge et non un pouvoir.

 

Du reste je ne réclame pas la direction collégiale comme mode de fonctionnement dans toutes les écoles hein. Je défends le concept car nous l'avons expérimenté et que je le trouve intéressant, utile et constructif et trop souvent critiqué sur le mode "Oui mais c'est le monde des Bisounours"etc. Je pense même que les directions devraient pouvoir, parfois, dans certaines situations difficiles, s'en emparer afin d'avoir la capacité de "faire corps" avec l'équipe. Pour se protéger, pour se battre ensemble contre la hiérarchie.

Posté(e)

Tu omets quand même le paramètre "responsabilités" !

Et TOI prendrais-tu la responsabilité d'avoir le titre de directeur (donc de tout prendre en cas de problème) et que tes collègues veuillent avoir le droit de tout discuter et trancher, y compris ce qui risque de te valoir des ennuis A TOI.

Parce qu'il est là, le véritable nœud du problème.

Posté(e)
Il y a 2 heures, ronin a dit :

Tu n'es plus face à des élèves mais tu es le premier pédagogue ? Il n'y a pas une très légère contradiction ? 

Penser que la pédagogie se restreint à l'acte d'enseigner est très réducteur et justement connaître l'acte d'enseigner pour assister les enseignants et piloter les différents dispositifs au service des élèves est primordial.

C'est typiquement franchouillard de penser qu'il faut faire pour savoir....

(le terme n'est pas de moi mais des textes officiels ; d'ailleurs dans le secondaire cette appellation est reconnue et appréciée....si le chef d'établissement fait ses preuves...)

Posté(e)

Ah. Donc la réponse c'est que je suis franchouillard. C'est typique des chefs d'établissement l'arrogance et le mépris ? Et oui il faut savoir faire pour être competent. Dans tous les métiers sauf l'éducation nationale. 

 

Regarde les médecins, les militaires, les artisans, les agriculteurs. Mais dans l'en des gens qui n'ont jamais enseigné explique à ceux qui sont sur le terrain, qui font, ce qu'ils doivent faire. C'est justement de ça dont on crève dans l'en. 

 

Mais tu as raison, j'ai lu trois bouquins sur la médecine, je vais aller leur apprendre leur boulot. 

Posté(e)
il y a une heure, Goëllette a dit :

Tu omets quand même le paramètre "responsabilités" !

Et TOI prendrais-tu la responsabilité d'avoir le titre de directeur (donc de tout prendre en cas de problème) et que tes collègues veuillent avoir le droit de tout discuter et trancher, y compris ce qui risque de te valoir des ennuis A TOI.

Parce qu'il est là, le véritable nœud du problème.

Il ne me semble pas, dans mes explications, que le concept de "responsabilité" ait été omis. Au contraire. C'est bien à ce concept de "responsabilité personnelle" que la direction collégiale pallie et a pallié. La collègue qui, en théorie, sur le papier, était nommée comme directrice suppléante, vu le contexte, était effrayée de la responsabilité qu'elle devait endosser. Nous aussi. C'est pour cela que nous avons refusé ce que la théorie nous enjoignait d'appliquer. Nous discutions tout, ensemble. Votions à chaque fois que les divergences semblaient majeures afin d'être tou.te.s responsables des décisions que nous prenions.

Posté(e)

Sauf que, s'il y avait eu un problème, c'est elle qui aurait tout pris.

Donc je répète : Est-ce que TU prendrais LE poste de directeur pour fonctionner de la façon idyllique que tu décris ?

Dans tous les exemples que je connais (et je ne généralise pas, je fais part de mon expérience), c'est toujours "l'autre" qui a officiellement la fonction, pas ceux qui sont pour la direction collégiale.

Et le collègue qui m'a le plus "gonflée" avec la direction collégiale, qui était hyper pénible comme adjoint quand j'étais directrice, car il remettait tout en cause ... n'a jamais appliqué ce fonctionnement quand il a pris une direction et, très vite, il a postulé pour avoir une décharge totale. Je sais, en plus, qu'il n'a aucun créneau hebdomadaire fixe où il prend un groupe d'élèves.

Posté(e)
il y a 34 minutes, HYPO a dit :

Il ne me semble pas, dans mes explications, que le concept de "responsabilité" ait été omis. Au contraire. C'est bien à ce concept de "responsabilité personnelle" que la direction collégiale pallie et a pallié. La collègue qui, en théorie, sur le papier, était nommée comme directrice suppléante, vu le contexte, était effrayée de la responsabilité qu'elle devait endosser. Nous aussi. C'est pour cela que nous avons refusé ce que la théorie nous enjoignait d'appliquer. Nous discutions tout, ensemble. Votions à chaque fois que les divergences semblaient majeures afin d'être tou.te.s responsables des décisions que nous prenions.

Mais si un problème survenait, est-ce que ce serait possible juridiquement de mettre la responsabilité sur toute une équipe ou faut-il un nom obligatoirement ?

Posté(e)
il y a 51 minutes, ronin a dit :

Ah. Donc la réponse c'est que je suis franchouillard. C'est typique des chefs d'établissement l'arrogance et le mépris ? Et oui il faut savoir faire pour être competent. Dans tous les métiers sauf l'éducation nationale. 

 

Regarde les médecins, les militaires, les artisans, les agriculteurs. Mais dans l'en des gens qui n'ont jamais enseigné explique à ceux qui sont sur le terrain, qui font, ce qu'ils doivent faire. C'est justement de ça dont on crève dans l'en. 

 

Mais tu as raison, j'ai lu trois bouquins sur la médecine, je vais aller leur apprendre leur boulot. 

Le mot en gras est en trop et change totalement ce que dit Montagny. Quitte à le contredire autant ne pas déformer son propos qui était : "C'est typiquement franchouillard de penser qu'il faut faire pour savoir...."

 

Posté(e)
il y a 23 minutes, maolecha a dit :

Mais si un problème survenait, est-ce que ce serait possible juridiquement de mettre la responsabilité sur toute une équipe ou faut-il un nom obligatoirement ?

Honnêtement, du strict point de vue du droit, je ne sais pas. Cependant, vue l'insistance de l'inspection, au début, à n'avoir qu'un seul nom en référent, j'imagine que oui. C'est d'ailleurs le cas lorsqu'il y a une direction. Mais là, la situation était bien particulière (condition de déconfinement, pas de direction, interim refusé par la titulaire théorique et proposition alternative soumise) et toute l'équipe a "fait corps".

Des problèmes, il y en a eu. À chaque fois (registre RSST ou autre), tout le monde signait.

Posté(e)
Il y a 6 heures, maolecha a dit :

Mais si un problème survenait, est-ce que ce serait possible juridiquement de mettre la responsabilité sur toute une équipe ou faut-il un nom obligatoirement ?

La question ne se pose pas tout à fait en ces termes. 

Avant le problème, c'est le statut juridique de la structure qui détermine les responsabilités a priori.  Un service administratif a un chef de service (le DASEN, en l'occurrence) ; une association a un Président ; une entreprise a un gérant ou un directeur, etc. Celui-ci peut déléguer une partie de ses pouvoirs mais, par défaut, c'est lui le responsable.

Après le problème, c'est plutôt un tribunal qui fera le tri. Ce dernier examinera une plainte, qui engagera en général les responsables déjà cités ou leurs délégataires, mais pas forcément eux seuls : elle peut aussi désigner nommément tel ou tel du fait d'une faute personnelle, etc.  Par ailleurs, d'autres parties intéressées — en l'occurrence les collègues revendiquant une responsabilité collégiale — peuvent aussi se manifester spontanément ; le Tribunal évaluera alors la pertinence de leur demande, et pourrait en principe décider d'engager des poursuites contre  eux.  (mais comme je le suggérais précédemment, c'est un cas de figure assez rare : quand on en arrive là, la plupart des gens sont plutôt contents de ne pas être mis en cause, et ne se précipitent pas pour partager les éventuelles sanctions...  d'autant que rien ne dit qu'elles seront réduites d'autant pour le premier mis en cause !)

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