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Qui évaluera les enseignants demain ?


André Jorge

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Du coup, ils ont prévu de supprimer les IEN inutiles ?

Je suis aussi réservée par rapport à la notation par le directeur. J'en ai eu de très fair play, mais j'ai aussi eu une directrice bipolaire qui m'avait prise en grippe. Je n'aurais pas aimé qu'elle me note.

Quand le directeur notera ses collègues, ce sera vraiment difficile de refuser de faire MHM quand il aura décidé que toute l'école devra s'y lancer. 

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On peut tourner la question dans tous les sens, on en viendra toujours selon moi au problème qui est qu'il n'y a aucune culture de l'évaluation chez les enseignants. Bizarre d'ailleurs dans un métier qui passe son temps à évaluer les autres (les élèves en l'occurrence).

Un directeur aujourd'hui qui se retrouverait à évaluer les enseignants de l'école serait en bien mauvaise posture. L'évaluation professionnelle, dans le cadre de l'entretien annuel, ne pose pas autant de questions dans d'autres corps de métier parce que la hiérarchie est posée et que le cadre en exerce toutes les composantes. Or un directeur d'école n'est pas cadre. Évaluer un agent, cela suppose qu'on a (au moins sur le papier ce qui n'est déjà pas le cas dans l'enseignement) la main sur le plan de formation, sur des variables type rémunération, organisation du travail, évolutions professionnelles et sanctions s'il le faut. C'est le cadre qui fixe les objectifs de l'année pour que l'agent progresse et il doit lui en donner les moyens.

On est loin de tout ça dans l'EN. Même les IEN ne font pas ce job là.

Je pense que les enseignants s'opposeront toujours à l'évaluation professionnelle quelque soit la personne qui s'en charge tant que celle-ci relèvera d'une mascarade. Je ne connais pas bcp d'enseignants qui approuvent l'évaluation par les IEN non plus (loin du terrain, coupé des élèves, àla botte du dasen...).

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Pour être passer de directeur à principal adjoint de collège, la différence est nette ; je suis personnel d'encadrement et les profs attendent de moi un comportement de cadre.

L'évaluation est posée et respectée ; contrairement à un IEN, je suis présent tous les jours dans le collège et je connais les profs au quotidien.

L’évaluation croisée IA IPR principal est une bonne chose.

Il pourra y avoir une évaluation annuelle par le chef d'établissement et pluri-annuelle par un IA IPR.

Aussi l'évaluation est un geste professionnelle et j'ai eu des formations pour cela.

D'ailleurs en 2 années (hors formation initiale) j'ai eu 6 jours de formation continue sur des thèmes que j'ai choisis alors qu'en 5 années de directeur totalement déchargé je n'ai aucune formation.... Le principal est cadre mais pas le directeur....

 

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Il y a 9 heures, André Jorge a dit :

Je l'ai déjà dit ailleurs, mais pour moi, la personne la mieux placée pour évaluer c'est bien le directeur, certes pas sur tous les points (notamment la pédagogie), mais c'est bien lui qui voit :

- l'enseignant.e qui arrive en retard tous les jours,

- l'enseignant.e qui ne travaille pas en classe, 

- l'enseignant.e qui ne s'investit pas dans les projets habituels (Noël, Carnaval, photo de classe,...) ou s'oppose systématiquement aux actions éducatives (genre "y a que ma classe qui compte !"),

- l'enseignant.e qui ne fait pas la surveillance des récréations,

- l'enseignant.e qui hurle en concertation pour imposer ses points de vue,

- celle ou celui qui passe son temps à se moquer des autres ou à les insulter,

- celle dont les parents passent leur temps à se plaindre parce qu'elle ne fait pas de réunions avec les parents, ne fait pas de livrets scolaires,...

Etc. Etc. Etc. Etc.

Je ne pense pas qu'on puisse être évalué sur le refus de partir en voyage scolaire, ni tout autre projet qui demande un surinvestissement personnel...

Dans d'autres écoles, où j'ai travaillé, j'ai pu voir effectivement des copinages et comportements du genre "mon copain ne vient pas en concertation et il est excusé d'autant plus que ça ne vous regarde pas", "celle-là je la trouve trop belle et je lui donne raison pour tout", "je prends l'argent de la coopérative et j'achète une cafetière Senseo et vous avez intérêt à ne rien cafter",...

Mais un directeur qui fonctionne ainsi, ne se verrait-il pas exposé à une enquête et à des sanctions ?

Dans la mesure où les directeurs font remonter les problématiques de l'école à l'IEN, il y a déjà bien des choses qu'il connaît déjà. Ensuite, j'ai toujours vu les IEN aller voir les directeurs pour les questionner sur les enseignants qu'ils viennent inspecter...

Et quand c'est le directeur qui hurle sur les élèves et trouve cela justifié ? Et quand c'est le directeur qui se moque des élèves, les rabaisse ? Et quand c'est le directeur qui s'imagine exceptionnel alors qu'il est incapable de se remettre en cause, on fait quoi ? Comment peut-il juger ?

Et dans cette situation vécue, que devient le collègue qui ose s'opposer pour protéger les enfants ? Comment sera-t-il évalué ?

 

 

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Et j'ajoute que l'ambiance dans les équipes risque de se refroidir lorsqu'il faudra se côtoyer quotidiennement après que madame machin n'ai obtenu que 15 (ou mention passable ou que sais-je) sur avis du collègue directeur...

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Il y a 5 heures, borneo a dit :

Quand le directeur notera ses collègues, ce sera vraiment difficile de refuser de faire MHM quand il aura décidé que toute l'école devra s'y lancer. 

Exactement... 

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Il y a 11 heures, borneo a dit :

Quand le directeur notera ses collègues, ce sera vraiment difficile de refuser de faire MHM quand il aura décidé que toute l'école devra s'y lancer. 

Imposer une méthode à l'école ? Je ne crois pas qu'une telle chose pourra se faire...

Il y a 7 heures, ratatouille a dit :

Et quand c'est le directeur qui hurle sur les élèves et trouve cela justifié ? Et quand c'est le directeur qui se moque des élèves, les rabaisse ? Et quand c'est le directeur qui s'imagine exceptionnel alors qu'il est incapable de se remettre en cause, on fait quoi ? Comment peut-il juger ?

Je ne pense pas que ce genre de personnage pourrait rester directeur très longtemps...

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Il y a 23 heures, chableu a dit :

Je me demande quelle est déjà leur part réelle dans nos évaluations. 

Lorsque j'étais directrice, l'IEN passait toujours par mon bureau avant d'aller dans la classe du collègue, et "badinait" mine de rien.

Je pense que certains dirlos en profitaient par dire carrément ce qu'ils pensaient.

Il y a 19 heures, André Jorge a dit :

Je l'ai déjà dit ailleurs, mais pour moi, la personne la mieux placée pour évaluer c'est bien le directeur, certes pas sur tous les points (notamment la pédagogie), mais c'est bien lui qui voit :

...

- l'enseignant.e qui ne travaille pas en classe, 

Comment le directeur peut-il bien le savoir ?

Qu'il ne travaille pas comme lui le ferait, peut-être, mais qu'il ne travaille pas ?

Il y a 19 heures, André Jorge a dit :

- l'enseignant.e qui ne s'investit pas dans les projets habituels (Noël, Carnaval, photo de classe,...) ou s'oppose systématiquement aux actions éducatives (genre "y a que ma classe qui compte !"),

Là aussi, ça me choquerait d'être mal notée par le directeur car je refuse de faire du bénévolat pour animer l'école et passer des heures à répéter une chorégraphie uniquement pour cette fête, au détriment de mes propres véritables projets de classe !

Il y a 19 heures, André Jorge a dit :

Je ne pense pas qu'on puisse être évalué sur le refus de partir en voyage scolaire, ni tout autre projet qui demande un surinvestissement personnel...

Rien qu'évaluer sur un "simple" investissement personnel non consenti (loto le soir, sortie sur le temps de midi, fête d'école le samedi, ...) !

Or c'est très vraisemblablement ce qui se passerait !

Il y a 19 heures, André Jorge a dit :

Dans d'autres écoles, où j'ai travaillé, j'ai pu voir effectivement des copinages et comportements du genre "mon copain ne vient pas en concertation et il est excusé d'autant plus que ça ne vous regarde pas", "celle-là je la trouve trop belle et je lui donne raison pour tout", "je prends l'argent de la coopérative et j'achète une cafetière Senseo et vous avez intérêt à ne rien cafter",...

Ca, c'est du droit coutumier, et c'est légalement répréhensible.

Rien à voir avec l'évaluation, que ce soit par l'IEN ou le directeur.

Par contre, la pression, les crasses par derrière, les "associations de malfaiteurs" pour obliger un collègue à participer à un projet parce qu'il craint de ne pas être bien noter, c'est insidieux, le collègue aura du mal à prouver qu'il a été saqué à cause de ça !

 

Il y a 19 heures, André Jorge a dit :

Dans la mesure où les directeurs font remonter les problématiques de l'école à l'IEN, il y a déjà bien des choses qu'il connaît déjà. Ensuite, j'ai toujours vu les IEN aller voir les directeurs pour les questionner sur les enseignants qu'ils viennent inspecter...

Quelles problématiques un directeur fait-il remonter à l'IEN ?

Que Mme X refuse de faire une danse pour la fête de l'école ? Qu'elle préfère travailler sur l'année sur un projet fédérateur avec ses élèves plutôt que de bachoter une macarena ?

Il y a 13 heures, borneo a dit :

Du coup, ils ont prévu de supprimer les IEN inutiles ?

😁

C'est dans les papiers depuis bien longtemps !

Il y a 13 heures, borneo a dit :

Quand le directeur notera ses collègues, ce sera vraiment difficile de refuser de faire MHM quand il aura décidé que toute l'école devra s'y lancer. 

L'horreur suprême !

Il y a 13 heures, prune2007 a dit :

Évaluer un agent, cela suppose qu'on a (au moins sur le papier ce qui n'est déjà pas le cas dans l'enseignement) la main sur le plan de formation, sur des variables type rémunération, organisation du travail, évolutions professionnelles et sanctions s'il le faut. C'est le cadre qui fixe les objectifs de l'année pour que l'agent progresse et il doit lui en donner les moyens.

J'ai une petite vue sur les employés de la mairie de ma ville et ... c'est loin d'être les plus performants qui sont les mieux notés et montent dans la hiérarchie !

 

Le principal risque de cette évaluation par le directeur est, à mon avis, que c'est la première étape de la casse du statut des enseignants !

Les directeurs qui voient là une valorisation de leur rôle voire une solution à leurs problèmes (ce que je peux comprendre), se trompent lourdement !

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Il y a 2 heures, André Jorge a dit :

 

Je ne pense pas que ce genre de personnage pourrait rester directeur très longtemps...

Tu serais étonné. J'ai trois exemples en tête. L'un a fait toute sa carrière dans la même école de village. Grande gueule et physique à l'avenant. Au bout d'un moment, il avait en classe les enfants voir les petits enfants de ses premiers élèves.  Personne n'osait dire quoi que ce soit (et surtout pas moi, alors toute jeune débutante). Il était souvent très dur verbalement avec les enfants qu'ils n'aimaient pas. A la limite de la correction. Deuxième exemple, une collègue passée à la direction qui a par la suite visé plus haut (administratif dans le secondaire). Cassante, méprisante avec tous; collègues, enfants, parents. Le dernier est celui que je décris dans mon premier message. Croyant être apprécié et efficace, et dans la réalité,  faisant de flagrantes différences entre les élèves,  ne gérant pas les conflits autrement que par la dictature ou l'humiliation, et refusant les remises en causes.

J'ai côtoyé les trois. Ce sont des témoignages directs.

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Il y a 13 heures, Gribouillette a dit :

Le directeur voit aussi certains adjoints partir tous les soirs en même temps que les élèves, et d'autres rester jusqu'à 18h30... Que peut-il en conclure, surtout si lui-même fait partie du 2eme groupe? Que les premiers ne fichent rien? Alors que nous avons le droit d'organiser nos temps de préparation comme bon nous semble.

Certains, hyperconnectés, répondent aux mails et autres messages Tchap dans la minute, d'autres non, que va-t-il en conclure? Que les premiers sont investis, et les autres non?

Etc...

 

J'ai déjà eu la remarque de ma directrice. Effectivement, je pars juste après les élèves mais après avoir passé toute la journée à l'école, je suis plus efficace pour travailler chez moi le soir. Et je bosse beaucoup sur la pause méridienne , elle, préfère faire une longue pause, chacun ses choix.

Je ne pense pas que ça doive être pris en compte. Surtout que j'arrive un quart d'heure avant elle tous les matins (et moi je ne lui ai jamais fait remarqué)

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il y a 1 minute, ptitninouche a dit :

J'ai déjà eu la remarque de ma directrice. Effectivement, je pars juste après les élèves mais après avoir passé toute la journée à l'école, je suis plus efficace pour travailler chez moi le soir. Et je bosse beaucoup sur la pause méridienne , elle, préfère faire une longue pause, chacun ses choix.

Je ne pense pas que ça doive être pris en compte. Surtout que j'arrive un quart d'heure avant elle tous les matins (et moi je ne lui ai jamais fait remarqué)

C'est dingue quelle t'ait fait la remarque, et tu n'as pas à te justifier ! Le propre de ce boulot, c'est justement d'organiser comme on veut son temps de prep.

Moi aussi je pars en même temps que les enfants, tous les jours sauf le vendredi. 

Par contre je suis à l'école tous les jours à 7h30/7h45 sauf le mercredi, c'est mon choix, mon organisation. Sauf que je suis seule dans l'école au moins jusqu'à 8h30, personne ne me voit...

C'est pareil pour le temps de prep à la maison effectivement.

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Il y a 19 heures, André Jorge a dit :

Je l'ai déjà dit ailleurs, mais pour moi, la personne la mieux placée pour évaluer c'est bien le directeur, certes pas sur tous les points (notamment la pédagogie), mais c'est bien lui qui voit :

- l'enseignant.e qui arrive en retard tous les jours,  - l'enseignant.e qui ne travaille pas en classe, 

- l'enseignant.e qui ne s'investit pas dans les projets habituels (Noël, Carnaval, photo de classe,...) ou s'oppose systématiquement aux actions éducatives (genre "y a que ma classe qui compte !"),

 

Parce que pour toi Noël, carnaval, photo de classe sont des " projets " qui permettent de juger de la valeur d'un enseignant et de noter un enseignant. 

C'est inquiétant ...

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