Le ministère envisage d'abaisser le niveau de recrutement des professeurs des écoles

[prof désécol]

Il y a 2 heures, nonau a dit :

J'en ai marre que l'on nous en demande toujours plus pour moins...

 Entièrement d'accord, mais je pense que c'est voulu et qu'il y a là une forme de cohérence teintée de cynisme.

 Je m'explique : puisqu'il est acté qu'il n'y aura pas de revalorisation de notre profession, ou alors à la marge pour les nouveaux entrants, le moyen pour contenir les personnels est de les culpabiliser, de les mettre sous pression et de les diviser.

 La loi Rilhac ainsi que les évaluations d'école et d'établissement en sont le parfait exemple...

[Pimouss]

Il y a 3 heures, maolecha a dit :

Je le fais bien, c'est possible. Tu y perds sur les temps de décharge, en tout cas chez moi, mais tu as bien les primes de directeurs et de PEMF. Cependant je ne pense pas que cela te rende plus "légitime" dans ta mission de  directeur.

C est amené à disparaître (c est déjà le cas dans certaines académies). 

La mission de pilotage pédagogique est, c est mon avis, enrichie par le Cafipemf..

[HYPO]

Euh... Il semble que tu prennes le problème à l'envers @Tchervonenkis  😏

Après un verre d'eau tu conviendras que, compte tenu de (presque) tout ce que tu énonces, il est logique de conclure que nous "souffrons" d'un système ultra capitaliste dont l'objectif libéral est de réduire la part de l'Etat (ses ressources, ses dépenses = nos salaires, son investissement) à un minimum.

Minimum au delà duquel les services publics ne peuvent que dysfonctionner. Cela afin de laisser le secteur privé s'emparer de ces nouveaux marchés et ainsi de faire vivre le récit mythologique de la cRoiSaNce et du ruissellement.

(Quant à la notion de rémunération au "mérite"... bref...😶

[montagny]

il y a 35 minutes, Tchervonenkis a dit :

nous ne sommes pas payés pendant les vacances estivales

vieille légende ; nous sommes payées pour 1607H comme tous les autres fonctionnaires.

 

il y a 37 minutes, Tchervonenkis a dit :

nous ne sommes pas valorisés par nos compétences mais le seul critère d'évaluation du concours ;

et l'ancienneté ; le ppcr est vraiment anecdotique.

il y a 38 minutes, Tchervonenkis a dit :

comment se fait-il que les enseignants pleinement bilingues et ceux maîtrisant l'outil informatique (matériel, logiciel, programmation...) ne fassent pas l'objet d'une attention particulière de la hiérarchie ?

ici les postes sont fléchés (surtout dans les grosses écoles) ; d'ailleurs le fait de refuser des fusions d'école nuit à la reconnaissance professionnelle. On ne peut pas valoriser un directeur ou un adjoint de la même manière dans une école 12 classes et dans une école 4 classes.

[Pimouss]

Il y a 3 heures, montagny a dit :

vieille légende ; nous sommes payées pour 1607H comme tous les autres fonctionnaires.

 

et l'ancienneté ; le ppcr est vraiment anecdotique.

ici les postes sont fléchés (surtout dans les grosses écoles) ; d'ailleurs le fait de refuser des fusions d'école nuit à la reconnaissance professionnelle. On ne peut pas valoriser un directeur ou un adjoint de la même manière dans une école 12 classes et dans une école 4 classes.

Je suis intimement convaincue que d ici quelques années on reviendra sur ces idées d école version usine. 

Ça ne fonctionne pas. Ni au collège, ni dans le 1er degré. 

Au contraire, réduire les effectifs permet un pilotage bien plus humaniste. 

Enfin, le directeur de 4 classes gère une classe + la direction quand celui de 12/13 classes ne gèrent que la direction. 

La direction est difficile mais admettons quand même qu enseigner est devenu exténuant..

Qui a plus de mérite et de compétences: le directeur déchargé à 100% ou celui cumulant avec une classe ? 

Je ne prétends pas avoir la réponse. Cependant, l idée selon laquelle il est plus simple d être directeur de 4 que de 12 classes est à mon sens beaucoup trop simpliste. 

 

[montagny]

Il y a 2 heures, Pimouss a dit :

Je ne prétends pas avoir la réponse. Cependant, l idée selon laquelle il est plus simple d être directeur de 4 que de 12 classes est à mon sens beaucoup trop simpliste. 

Je n'ai jamais affirmé cela. Enseigner et diriger en même temps est très compliqué c'est même pour cela que beaucoup jette l'éponge.

Pour avoir fait les 2 (6 classes puis 15 classes), totalement déchargé le métier est autre et on peut plus facilement prendre du recul.

[maolecha]

Il y a 18 heures, Tchervonenkis a dit :

Compte tenu du fait que :

• nous ne sommes pas payés pendant les vacances estivales, ce qui est un scandale sans nom, prenant acte des nombreuses heures impayées pendant l'année scolaire et du travail effectué pendant les "vacances" pour préparer la rentrée ;
• les professeurs des écoles sont déconsidérés et marginalisés des autres corps d'enseignement ;
• le recrutement au rabais participe de la présence de collègues qui sont déjà bien contents de toucher leur maigre salaire, au regard de leurs faibles compétences ;
• la fonction publique nie les individus et considère les fonctionnaires comme une masse indivisble ;
• nous ne sommes pas valorisés par nos compétences mais le seul critère d'évaluation du concours ;

il est logique d'en conclure que nous souffrons d'un état communiste qui, comme dans tout régime soviétoïde, ne reconnaît aucunement le mérite des individus et s'enferme dans une utopie égalitariste qui n'a jamais et ne fonctionnera jamais.

Pour progresser en terme de salaire, il faut passer des concours ou accéder aux corps par voie de détachement.
Un fonctionnaire catégorie A vaut un fonctionnaire catégorie A. Répétez après moi. Un fonctionnaire de catégorie A...
Cette négation de l'individu m'est proprement insupportable.

Alors que, à titre d'exemples :

- l'informatique a fait son apparition à l'école ;
- l'anglais a une place d'importance ;

comment se fait-il que les enseignants pleinement bilingues et ceux maîtrisant l'outil informatique (matériel, logiciel, programmation...) ne fassent pas l'objet d'une attention particulière de la hiérarchie ?
Les compétences individuelles importent tellement peu, qu'un formateur anglais, informatique, musique, etc., ne réalisera même pas que certains participants ont un niveau qui lui est largement supérieur : autant être un gros nul, au moins le supérieur aura l'impression de briller.

Tant qu'à être dans ce système aliénant, épinglez mon NUMEN pour matricule et ne m'appelez plus par mon nom. De toute façon, on nous a bien fait comprendre qu'on avait plus le droit de penser, au moins publiquement (sauf à être dans la fausse subversion type France Inter).

C'est une légende cette histoire des 10 mois lissés sur 12.

[montagny]

Plus de 4 000 postes n’ont pas été pourvus lors des concours enseignants organisés en 2022, sur un total de 27 332 ouverts dans le public et le privé. Le taux de postes non pourvus dans le premier degré public est de 16,9 %, contre 5,3 % en 2021. Ce sont donc 1 747 postes qui restent vacants à l’issue du concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE). Pour les collèges et lycées, le taux de postes non pourvus, hors listes complémentaires, s’établit à 16,6 % pour l’année scolaire à venir, contre 5,9 % en 2021

https://www.la-croix.com/Famille/Education-nationale-rentree-delicate-nouveaux-enseignants-contractuels-2022-08-18-1201229269

 

 

[Grangibus]

Beaucoup de directeurs quittent la fonction à cause de l'augmentation, de la diversification et de la complexification de leurs tâches. Pour avoir goûté à la classe unique, la trois classes, la sept classes, la plus de dix classes sur plus de 20 ans, ce n'est que rarement le fait d'enseigner et de "diriger" simultanément qui aura constitué à mes yeux une difficulté. Ni le temps de décharge d'ailleurs (ma décharge totale actuelle est très vite dévorée par tout un tas de contraintes et d'imprévus quotidiens). En outre, la pression de l'IEN - quasi permanente - est trop forte. Je vais encore me faire huer par mes camarades du FSU (au risque d'être ici-bas reconnu), mais tant que le dirlo ne sera pas un chef d'établissement (mettant en oeuvre un projet d'établissement et rendant des comptes directement à un dasen ou à un recteur), ce problème demeurera irrésolu. Regroupons davantage les petites structures, et recentrons les IEN sur des responsabilités plus pédagogiques et formatrices.

[Grangibus]

Grangibus, espèce de dégénéré !, tu as omis quelque chose de primordial pour garder les dirlos en poste : une prime décente qui dépasse au minimum la prime que le MEN accorde aux collègues non directeurs en rep+. Ben ouais, Grangibus, l'argent demeure le nerf de la guerre.

[montagny]

Il y a 4 heures, Grangibus a dit :

Beaucoup de directeurs quittent la fonction à cause de l'augmentation, de la diversification et de la complexification de leurs tâches. Pour avoir goûté à la classe unique, la trois classes, la sept classes, la plus de dix classes sur plus de 20 ans, ce n'est que rarement le fait d'enseigner et de "diriger" simultanément qui aura constitué à mes yeux une difficulté. Ni le temps de décharge d'ailleurs (ma décharge totale actuelle est très vite dévorée par tout un tas de contraintes et d'imprévus quotidiens). En outre, la pression de l'IEN - quasi permanente - est trop forte. Je vais encore me faire huer par mes camarades du FSU (au risque d'être ici-bas reconnu), mais tant que le dirlo ne sera pas un chef d'établissement (mettant en oeuvre un projet d'établissement et rendant des comptes directement à un dasen ou à un recteur), ce problème demeurera irrésolu. Regroupons davantage les petites structures, et recentrons les IEN sur des responsabilités plus pédagogiques et formatrices.

C'est une des raisons pour laquelle je suis passé Perdir....

[Mirobolande]