barbotinne Posté(e) 5 août 2022 Posté(e) 5 août 2022 Ce que je vois aussi, si on repasse à bac +3 et que le capes ( qui était aussi à bac+3 avant ) reste à Bac+5 c'est qu'il en sera fini de la passerelle vers le second degré pour les PE
elpissou Posté(e) 5 août 2022 Posté(e) 5 août 2022 Il y a 7 heures, ptitloir a dit : Je pense qu'abaisser le niveau à la licence c'est pour justifier d'abord et surtout de ne pas nous payer comme les profs de collège qui eux seront toujours recrutés à bac + 5... (déjà que notre ISAE est inférieure à leur ISOE alors qu'on a les mêmes responsabilités qu'un prof principal de collège). Cela donne peu d'espoir pour la valorisation qui devrait être discutée à la rentrée et peu d'espoir pour un recrutement un tant soit peu qualitatif à l'avenir car comme disent les anglais "if you pay peanuts you get monkeys". Je le pense aussi, mais comment le justifier auprès des jeunes qui ont déjà été recrutés à Bac+5 ?
orime Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 C'est surtout hautement dévalorisant pour nous et ce n'est pas ce qui va redorer notre blason vis à vis du secondaire. Moralement ça serait rude. 3
prof désécol Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 Il y a 16 heures, Tchervonenkis a dit : Depuis longtemps, je rame pour faire comprendre aux syndicats que la réponse à cet affront est la grève longue et que pour cela il faut prévenir en amont les enseignants. Mais non, les syndicats majoritaires ont l'air plus intéressés par les FFP2 et l'écriture inclusive et ils ont tellement attendu que ce n'est pas aujourd'hui, avec l'inflation, qu'ils vont motiver les enseignants pour perdre des semaines de salaire. Les syndicats font ce qu'ils peuvent et ils ne t'ont sans doute pas attendu pour comprendre qu'une grève longue aurait un peu plus de chance d'être efficace qu'une action d'une journée, à l’Éducation nationale ou ailleurs. Encore faut-il avoir l'espoir d'être suivi par la base pour ne pas se lancer à l'avance dans un appel à un mouvement reconductible qui irait dans le mur faute de combattants... En salle des maîtres, on entend souvent dire qu'"une grève d'une journée ne sert à rien", mais quand on creuse un peu l'échange, on s'aperçoit que les collègues qui tiennent ce discours sont souvent ceux qui n'en feront sûrement pas une deuxième le lendemain ni la semaine suivante ; et pas seulement pour des raisons financières personnelles, mais parce que "ça commence à faire beaucoup de jours de classe en moins, et puis jeudi il y a piscine, de toute manière ils ne lâcheront rien, on fait économiser de l'argent au ministère, etc...". Et ce discours ne date pas d'aujourd'hui. 3
maryl Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 Il y a 11 heures, nonau a dit : Des cadres A dans d'autres services publics sont recrutés au niveau licence et beaucoup mieux rémunérés que nous. A titre d'exemple les AAE sont recrutés au niveau licence, si la grille est théoriquement la même, l'avancement est plus rapide sur les derniers échelons et ils ont des primes. Un magistrat (concours ENM) est recruté à bac+4 (M1) débute une fois titulaire à l'indice majoré de 461 mais avec les primes et indemnités de fonction, il touche environ 2600 euros net. Au bout d'un an, l'indice est supérieur à celui d'un PE échelon 6. (Bon OK il y a d'abord 31 mois payés en tant qu'auditeur de justice à 1300 euros.) https://www.enm.justice.fr/devenir-magistrat/foire-aux-questions Il y a 9 heures, barbotinne a dit : Ce que je vois aussi, si on repasse à bac +3 et que le capes ( qui était aussi à bac+3 avant ) reste à Bac+5 c'est qu'il en sera fini de la passerelle vers le second degré pour les PE Pour les détachements et concours interne une licence suffit.
borneo Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 Recruter à bac +3 et amener à bac plus 5 par une vraie formation, ce serait mieux que le master bidon actuel qui n'est que du bachotage en vue de passer le concours. Ce master n'a aucune valeur sur le marché du travail, autant dire qu'il est inutile. Un master où on travaille pour atteindre un niveau de fin de collège comme c'est le cas pour les maths, ça n'a de master que le nom. 9
prof désécol Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 Il y a 1 heure, Tchervonenkis a dit : Le retour est bien différent de mon côté : "Ca ne sert à rien de faire grève une journée. C'est de l'argent gagné plus l'employeur, perdu pour nous." Non, j'entends cela aussi, souvent des mêmes collègues que j'évoquais plus haut même si c'est incohérent... J'ignore d'ailleurs ce qui les motive lors de leur unique jour de grève de l'année. Il y a 1 heure, Tchervonenkis a dit : Dans les faits et pour suivre l'actualité syndicale, je persiste dans mes propos : les syndicats majoritaires ont des combats tout autre que celui de la valorisation du métier par le salaire Je te rejoins là-dessus et je déplore comme toi la dispersion de leurs revendications et de leurs indignations. Mais s'ils sont majoritaires... c'est parce que la profession vote majoritairement pour eux, et qu'elle a choisi depuis longtemps de mêler à des revendications "corporatistes" (mot que je ne considère pas comme négatif) légitimes des tas de choses qui permettent à une ministre de dire avec le sourire que "les enseignants ne font pas ce métier pour l'argent". Plutôt que de reprocher à ces syndicats de ne pas changer de ligne d'action, il vaut mieux, chacun à son échelle, essayer de convaincre les collègues de changer de crèmerie. Pourquoi ces syndicats majoritaires changeraient-ils de forme d'action alors que, malheureusement, les élections pros les confortent régulièrement ? Et pourquoi devraient-on attendre d'eux qu'ils prennent le risque de lancer une action longue pour les salaires alors que leurs électeurs reconduisent avec constance depuis tant d'année des syndicats qui dissolvent cette revendication dans des tas d'autres choses ?
montagny Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 Il y a 1 heure, Tchervonenkis a dit : les syndicats majoritaires ont des combats tout autre que celui de la valorisation du métier par le salaire ; ils brassent du vent et sont obsédés par leurs idéologies (souvent compatibles avec les gouvernements successifs). je suis passé de Pe à Perdir donc du SE au SNPDEN au sein de l'Unsa et je fus agréablement surpris de voir que les cadres sont bien plus incisifs et déterminés dans la défense des conditions de travail que les PE. D'un autre côté en tant que Perdir on a plus de cordes pour bloquer. Les dialogues avec le Recteur sont beaucoup plus équilibrés avec le SNPDEN et les représentants syndicaux sont bien plus mordants ; d'un autre côté quand on entend certains représentants de FO pour les PE en audience on tombe vite dans la caricature et il est facile pour l'administration de discréditer l'ensemble de la profession mais c'est un autre débat. Pour les Perdir, FO n'a rien à voir avec le FO des PE et les syndicats de Perdir vont dans le même sens très généralement.
prof désécol Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 il y a une heure, montagny a dit : quand on entend certains représentants de FO pour les PE en audience on tombe vite dans la caricature et il est facile pour l'administration de discréditer l'ensemble de la profession mais c'est un autre débat. Il me semble que le Snudi-FO est seulement 3e sur le plan national. J'ignore si certains de ses représentants sont effectivement "caricaturaux", mais si l'administration s'en sert pour discréditer toute la profession malgré cette position, il me semble qu'il faudrait s'insurger de cette manipulation de l'administration plutôt que de fustiger ces quelques collègues élus. Je précise que lorsque je parlais des syndicats majoritaires dans mon précédent message, c'est aux deux premiers que je pensais... 1
montagny Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 il y a 31 minutes, prof désécol a dit : Je précise que lorsque je parlais des syndicats majoritaires dans mon précédent message, c'est aux deux premiers que je pensais... Il est vrai que j'ai pu constaté une différence énorme du poids de la parole syndicale avec les PE d'une part et les Perdir d'autre part. Rarement avec les Perdirs on te fait sentir la hauteur hiérarchique alors qu'avec les PE l'administration rappelle le passage obligé par la voie hiérarchique et l'application via les IEN. Ces derniers sont beaucoup plus pris dans l'étau que les Perdirs (je me félicite tous les jours d'avoir accepté Perdir plutôt qu'IEN) ; dans ton EPLE dès que tu as ta DHG et ton budget tu fais comme tu veux et personne ne vient voir même si tu fais des trucs à la limite des textes car c'est toi le chef et donc l'ordonnateur des décisions et des dépenses.... L'école primaire est infantilisée via la main mise des IEN qui sont déconnectés de la vie quotidienne des écoles.
nonau Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 Il y a 3 heures, borneo a dit : Recruter à bac +3 et amener à bac plus 5 par une vraie formation, ce serait mieux que le master bidon actuel qui n'est que du bachotage en vue de passer le concours. Ce master n'a aucune valeur sur le marché du travail, autant dire qu'il est inutile. Un master où on travaille pour atteindre un niveau de fin de collège comme c'est le cas pour les maths, ça n'a de master que le nom. J'irais même plus loin. Comme les études STAPS pour devenir professeur d'EPS notamment, je commencerais la formation dés la première de licence comme les anciennes écoles normales. 2
montagny Posté(e) 6 août 2022 Posté(e) 6 août 2022 il y a 57 minutes, nonau a dit : J'irais même plus loin. Comme les études STAPS pour devenir professeur d'EPS notamment, je commencerais la formation dés la première de licence comme les anciennes écoles normales. d'ailleurs au premier coup d'oeil on voit les jeunes PE qui ont fait STAPS.
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