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Pourquoi la décision de G de Robien (méthode de lecture) vous fâche ?


Charivari

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Bonjour,

(je sais que le sujet est chaud. Je ne veux pas qu'on me gronde... juste qu'on m'explique !)

alors je suis maman et j'espère entrer à l'IUFM l'an prochain (j'ai la licence, mais elle est vieille ;) et je passe le QCM demain).

Sur la méthode globale, à vous lire, on croirait qu'elle n'est plus appliquée nulle part.

Pourtant mon aîné a 5 ans, et dans nos amis, on a beaucoup d'enfants au CP, au CE1, et je les ai vus souvent démarrer l'année de CP avec des longues listes de mots à apprendre par coeur.

Les mamans m'ont expliqué qu'ils démarraient la lecture comme ça. Ils apprenaient plein de mots, comme ça ils avaient très vite l'illusion de savoir lire, et entraient de manière moins fastidieuse dans la lecture.

Pour les enfants, apprendre les mots, ça avait l'air fastidieux quand même :(

Alors quand j'ai entendu l'annonce du ministre, ça m'a paru positif. Comme j'ai envie de devenir prof des écoles depuis un moment, j'ai creusé un peu. J'ai vu que Robien disait qu'il fallait commencer par le code, et non par l'apprentissage de listes de mots, même si forcément, pour savoir lire "la femme et son fils ont entendu l'écho", il faut bien faire autre chose que du syllabique, plus tard...

Dans le dernier "Monde de l'Education", j'ai lu aussi l'article sur le collectif de chercheurs. Il me semble avoir compris qu'ils disent aussi que c'est mieux que les enfants commencent pas le code, et que les mots "globaux" ne soient appris qu'ensuite ?

Bref :

- de mon expérience, la méthode globale est quand même encore utilisée au début du CP aujourd'hui (et non pas "plus du tout utilisée aujourd'hui" comme on le lit souvent ici)

- et les arguments de ces chercheurs, parce qu'ils sont chiffrés et argumentés, me touchent aussi

Alors... pourquoi une réaction si violente de votre part à l'égard de cette décision ?

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Ma réponse sera un peu atypique car je ne suis pas PE et j'ai un regard un peu extérieur.

J'ai deux fils de 4 et 6 ans et en tant que future orthophoniste j'effectue un stage en école (GS et CP).

Par ailleurs cette année j'ai eu un cours sur la lecture par une prof d'IUFM (donc farouchement opposée à la syllabique et indignée par le livre de Boutonnat).

Elle nous a expliqué que la méthode globale n'a jamais été appliquée puisque ce terme s'applique à la vieille méthode de Decroly qui n'a presque pas été utilisée. Pour ma part je trouve que les détracteurs de la méthode syllabique jouent un peu sur les mots puisque la plupart des méthodes mixtes ont un départ global (j'entends par là le fait d'apprendre à reconnaître des mots avant de reconnaître des lettres). Ainsi mon fils aîné a appris à lire avec une méthode de ce type : il a commencé par apprendre des textes par coeur.

Par ailleurs je ne sais pas si Rachel Boutonnat fait uniquement de la méthode Boscher toute l'année ; dans ce cas effectivement ce ne doit guère être intéressant. Très tôt j'ai lu beaucoup de livres à mes fils et tous les soirs je lis au moins trois albums car je pense que les habitudes de lecteur s'acquièrent très tôt, et que le plaisir du texte est primordial ; par ailleurs il est vrai aussi que certains mots comme ceux que tu citais, monsieur, femme, fils-ou la fameuse phrase "les poules du couvent couvent" relèvent d'une lecture globale ; et ce départ en globale m'a semblé plutôt profitable à mon fils du point de vue de l'orthographe : l'orthographe de "est", par exemple, est devenu un automatisme ; le par coeur, très dur au début, a exercé sa mémoire (il apprend désormais très vite) et je suis contente de ne pas avoir dénigré la méthode, d'avoir appliqué les consignes de la maîtresse.

Mais (car il y a un mais) je dois dire que j'ai beaucoup décomposé les mots avec lui à la maison, que j'ai repris sévèrement ses confusions au début ; par ailleurs voyant que dans un exercice à l'école il ne faisait pas la différence entre les sons IR et RI je lui ai fait faire de la syllabique bête et méchante jusqu'à la Toussaint 5mn tous les soirs, et ce jusqu'à ce que les inversions cessent et je lui ai aussi fait apprendre tous les sons simples ; entre la Toussaint et Noël on a fait tous les sons complexes (toujours en méthode syllabique bête et méchante + déchiffrage d'une phrase inconnue d'un livre chaque soir puis à la fin de petits livres). Désormais je ne fais plus de syllabique (je pense que dès que l'enfant a acquis une certaine autonomie il vaut effectivement mieux l'éviter à cause de son caractère artificiel) mais nous lisons ensemble le plus possible de livres (avec le deal : une page pour lui une page pour moi).

Il lit désormais couramment. Je ne suis pas une fan de la méthode Boscher, mais j'ai été assez étonnée par ce que j'ai vu en école (en stage) ; sous prétexte que le sens doit primer (ce que je ne nie pas) la combinatoire est très négligée (ainsi mon fils en a fait un peu à l'école mais très peu) ; évidemment dans la discussion précédente on voit que les pratiques sont très variés et que certains intègrent beaucoup de combinatoire mais j'ai l'impression que dans beaucoup d'écoles elle est plus ou moins diabolisée ; du coup les parents font la différence et un enfant soutenu par les parents (et beaucoup d'enfants, quand on les interroge, avouent faire de la syllabique avec leurs parents) apprend beaucoup plus rapidement. Bentolila lui-même je crois prône les deux voies et dans une interview récente il se lamentait de ce qu'on ait un peu trop délaissé le côté répétitif et lassant du déchiffrage, même si cela ne doit pas non plus être la seule approche ; je crois qu'il comparait cela aux gammes d'un pianiste. J'ai vu des CP intelligents savoir lire le nom propre du héros de leur manuel (ils reconnaissaient les majuscules) et buter sur des sons extrêmement simples. Et cela me semble vraiment dommage.

Par ailleurs je ne nie pas les avantages du global ; récemment je m'étonnais que mon fils sache écrire correctement le mot "homme" : "je l'ai photographié m'a-t-il dit, ça c'est grâce à la méthode globale de la maîtresse" ; il m'explique aussi comment se déroulent actuellement les séances de lecture : "On doit essayer de deviner le texte avec l'image ; après on lit le texte ; mais ceux qui ont appris seulement par coeur découvrent le texte grâce à ceux qui savent lire ; et c'est pas pratique pour eux".

Dans sa classe j'ai l'impression que tous ceux qui ont strictement suivi la méthode de l'école sans être soutenus par les parents pour la combinatoire sont très en retard par rapport aux autres et je trouve cela dommage et injuste.

Maintenant je suis d'accord pour dire qu'une méthode mixte équilibrée est une bonne solution (dans la méthode de mon fils la combinatoire est très succinte) et que Gilles de Robien s'intéresse sans doute plus à sa carrière politique qu'aux méthodes de lecture. Mais comme il a été très maladroit et que dans les IUFM les avis sont en majorité contre lui, et que les formateurs IUFM forment les PE, je ne suis pas très inquiète quant à leur liberté pédagogique.

Bref pour finir, je trouve dommage qu'il y ait souvent deux positions aussi tranchées : il serait dommage de revenir uniquement à la méthode Boscher (quel ennui) mais quand la combinatoire est trop négligée, je trouve que c'est extrêmement injuste pour certains enfants.

Pour reprendre la métaphore du tabouret, je crois que parfois le tabouret peut être profitable (à condition de ne pas faire que ça ni trop longtemps) ...

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Pesonnellement, c'est la manière dont c'est fait qui me choque: on ne conseille plus, on impose ! Et on base ça sur ds études influencées par un lobby de gens sortis dont ne sait où ...

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Ben pour un ministre, il n'avait pas l'air trés au courant de ce qui se passe dans les classes.... :cry:

Et ça ouvre les commentaires aux non-professionnels de la chose avec toutes les idées reçues et les malvivres de leur propres expériences....

Et paf , il annonce, et nous on doit se débrouiller avec les effets de l'effet

pfffff

il pourrait trouver des terrains plus constructifs

ça nous aide pas trop ce qu'il a dit, rapport au métier et rapport à notre image

Ca fait un peu hors-sujet

et quelquepart ça infiltre le manque de confiance, le doute....

Bon allez, je vais dire au boulanger comment faire son pain, je le trouve pas terrible en ce moment, et j'ai vu un article dans "le monde" de la boulangerie.... alors je vais l'aider :D

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Je vais tenter de prendre le problème par un autre bout.

Le principe de la méthode syllabique part du principe qu'il suffit d'enseigner de manière rationnelle et méthodique les régles de correspondance graphèmes-phonèmes pour apprendre à lire.

Or, je pense que c'est une erreur. Il n'y a pas de raccourci et c'est méconnaître surtout ce que l'enfant devra faire souvent par ses propres moyens pour dépasser cette tactique laborieuse.

Je m'explique :

Essaie de lire cette phrase : "Scies tue bûche toux lait jour six tares, thon fisse noeud verrat plu ça maire"[/b]

Tu seras gêné par l'orthographe des mots qui renvoie à une signification non concordante avec le mesage du texte et tu peux même présupposer qu'il s'agit d'un proverbe. Fausse hypothèse. L'orthographe française, nous le voyons ici, est fortement liée au sens des mots et non, seulement, à des sons.

Savoir bien lire, c'est disposer de toutes les connaissances orthographiques qui nous permettent de distinguer d'emblée "mère" de "maire" et de "mer".

Essaie maintenant de lire cette autre phrase :

Le klyan pri une bèl émrod den sa min é, paciaman, l'opserva d'in euil ki parècè ceului d'in ékspèr.

Si le b-a-ba suffisait, nous pourrions la lire comme nous le faisons d'habitude. Or nous sommes obligés de phonétiser ce que nous voyons. Nous sommes donc obligés de lire le texte et de nos écouter ce qui ralentit fortement la lecture et gêne la compréhension.

Or dans l'exemple donné ici l'orthographe a été simplifié à l'extrême mais l'orthogtphe française est encore plus complexe que ça. De nombreux phonèmes sont représentés par plusieurs lettres : on, ou eau oin, ....

Admettons néanmoins que cette difficulté soit surmontée et que les graphèmes complexes sont mémorisés, l'enfant sura-t-il pour autant décoder de manière habile ?

Je vais prendre l'exemple du mot "laine". Si nous ne voyons pas d'emblée la terminaison "aine", comme dans "semaine", "chaîne", "marraine", on est perdu. Faut-il prendre deux lettres (la), trois lettres (lai), quatre lettres (lain) ou cinq ? Ce problème se pose constamment sur des mots tout simples comme canard et cantine.

En français, il faut avoir exploré la totalité d'un mot inconnu pour effectuer ensuite une segmentation syllabique pour pouvoi déchiffrer sans trop d'erreur

Pour meux comprendre essaie de lire ces mots de droite à gauche :

regnaluob, ruetnahc, noipmahc, tneiardneiv, noitcarf, erutcel

tu as beau maitriser le code tu peines tout de même à les lires parce que tu dois procéder de manière séquentielle, de proche en proche, presque lettre à lettre. Elle ne permet donc pas d'accéder à la lecture habile.

Et même s'il finit par reconnaître tous les mots, c'est au prix d'un morcellement du texte et au détriment bien sûr de la compréhension inférentielle. Les informations que porte le texte ne sont pas intégrées et la lecture peu gratifiante. On comprend alors que certains élèves aient aussi peu le goût de lire et se détourenent de cette activité dépourvue de sens.

Donc en clair le décodage passe et doit passer par différentes stratégies qui ne peuvent se résumer qu'à une simple conversion graphèmes-phonèmes. Il est important, pour les raisons invoquées plus haut, Il est important aussi qu'il s'appuie sur la reconnaissance d'analogies avec d'autres mots connus de lui (lexique intial) et qu'il stoque dans sa mémoire les syllabes les plus fréqentes (sal, mi, nou, tri ...) pour lui permettre sans déchiffrage la reconnaissance directe de syllabogrammes.

Il va de soi que contrairement aux détracteurs de la méthode globale, je pense moi à l'inverse que le décodage et donc son apprentissage est nécessaire mais elle ne peut se suffire à elle-même car la mémoire est vite saturée.

Par exemple la suite de lettres "bédrel" est bien mieux retenue que la suite " rnpjnt" et donc s'appuyer sur des mots ou des unités de sens me semble plus pertinent et plus efficace.

Voilà en gros mon point de vue.

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un exemple commenté de l"bonne" méthode de lecture selon notre cher ministre ... Je pense que c'est assez parlant... et affolant

mince ça passe pas, trop lourd .. si quelqu'un est interessé je vous l'envoie par mail... je ne sais pas compresser, désolée !

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La syllabique est nécessaire mais pas suffisante. Ce n'est qu'un petit pan de l'apprentissage de la lecture.

Je reprends l'exemple toujours présenté : c'est comme si pour apprendre à nager, tu faisais tes mouvements sur un tabouret et quand tu sais les faire, tu vas dans l'eau, et....tu coules.

Pour reprendre l'exemple de notre ministre, la lecture c'est comme apprendre à conduire : 1ère semaine, tu apprends à tourner à gauche, 2ème semaine, à avancer tout droit, 3ème semaine à klaxonner, 4ème semaine...

Ou pour apprendre à marcher : exercices poser les talons, que les talons, puis dérouler tout le pied, j'ai dit tout le pied. Bon, c'est un peu caricatural cet exemple.

Je crois que le problème, c'est quand commencer l'apprentissage des syllabes, et à quel rythme. Et ma réponse est : ça dépend des enfants. Cette année, les 3/4 de mes élèves ne font plus de combinatoire depuis février, ils savent lire. L'autre 1/4 en a 2 fois par semaine avec déchiffrage de mots nouveaux, réécriture de ces mots dans des nouvelles phrases....

Voilà quelques éléments de réponses.

Mais il y en a d'autres...

Je laisse la place aux autres :P .

Anne

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Merci Enna pour ton explication qui j'espère éclairera charivari.

Je rajouterais un point de ma petite expérience personnelle, assez intéressant car les deux cas se sont trouvés. Elèves en échec ayant appris avec des méthodes assez différentes (pas la globale pure puisque non utilisée). Et bien ces élèves ont été suivis individuellement au CE1 en changeant radicalement, (plus de syllabique systématique des codes pour l'un, textes libres, du sens pour l'autre, et ça a fonctionné. Je ne fais pas une démonstration scientifique, mais plutôt un questionnement pédagogique que De Robien ne fait pas.

En fermant la porte à la possibilité d'adapter son enseignement, le ministre qui, répétons le, n'y connais rien, fait foncer l'acte pédagogique lui-même droit dans le mur.

Les moyens sont ailleurs que dans les méthodes tout le monde le sait (maître ressource, suivi individualisé, ouverture à la culture etc...)

Il paraît d'après un dernier bulletin syndical, qu'il serait revenu sur les modifications de programme, mais le mal est fait dans l'opinion publique. Il faut maintenant qu'il revienne sur ses déclarations à l'emporte pièce.

Et dire qu'on a un stock de dirigeants de cet acabit...

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Merci Enna pour cet exposé.

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Je vais reprendre l'exposé de Enna, l'imprimer et le diffuser : le souci c'est que parmi les personnes haineuses (le mot n'est pas trop fort) qui applaudissent des deux mains aux discours démagogiques de GdR, certains ne sont même pas capables de pratiquer les inférences de la démonstration d'Enna.

C'est à dire que la démonstration elle-même, pourtant claire à un esprit qui a la volonté de recevoir l'information pour ensuite former un jugement, demeure imperméable à qui se refuse à écouter le message parce qu'il prend davantage en compte le lieu d'émission et l'émetteur du message (un enseignant, "forcément dogmatique" (et encore, c'est un mot dont les personnes auxquelles je pense ignorent le sens)) plutôt que le contenu de l'énoncé lui-même.

Bref, le mal est fait et le discours ambiant va tellement dans le sens de trouver une justification globale aux dysfonctionnements à travers l'école (qui veut noyer son chien...), que je doute qu'on ne parvienne pas seulement qu'à convaincre les convaincus.

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Toujours claire, Enna, j'adore ! :wub:

A la question "pourquoi ça me fâche ?" je dirais que GDR (rien à voir avec le guide du routard) me semble ne jamais avoir ouvert un livre traitant de l'apprentissage de la lecture. Pourtant il prétend le contraire. Exemple : j'ai vu son intervention à Télématin, il y a deux semaines environ. Il y a affirmé "la plupart des spécialistes du domaine [apprentissage de la lecture] affirment que la seule façon efficace d'apprendre à lire, c'est de passer par une méthode syllabique". Je n'invente rien, on peut toujours voir son interview sur le site de France 2, rubrique Télématin.

Ce monsieur, tout autant cultivé qu'il soit, s'est-il déja vraiment penché sur la question ? De quels spécialistes parle-t-il ? Ses interventions tombent dans la démagogie pure et c'est cela qui m'énerve le plus. Il tient des propos de piliers de comptoir avec une argumentation très maigre voire factice. Quel manque de crédibilité de la part d'un ministre de l'EN !

Il peut toujours être le ministre de ce qu'il veut, moi je ne suivrai pas ses "ordres" que JE juge potentiellement néfastes.

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Ce monsieur, tout autant cultivé qu'il soit, s'est-il déja vraiment penché sur la question ? De quels spécialistes parle-t-il ? Ses interventions tombent dans la démagogie pure et c'est cela qui m'énerve le plus. Il tient des propos de piliers de comptoir avec une argumentation très maigre voire factice. Quel manque de crédibilité de la part d'un ministre de l'EN !

Il peut toujours être le ministre de ce qu'il veut, moi je ne suivrai pas ses "ordres" que JE juge potentiellement néfastes.

idem en ce qui me concerne !

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