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L'instruction en famille


Betba

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Mais la socialisation?

Deux femmes se retrouvent dans un parc, pendant que leurs enfants se balancent et jouent au ballon. Les deux femmes les surveillent, assises sur un banc. Au bout d'un moment, elles se mettent à discuter.

M: - Bonjour, je m'appelle Martine. Mes enfants sont les trois en rouge, ça m'aide à les repérer.

T: - (Sourire) Moi c'est Thérèse. les miens sont ceux en rose et en jaune. Vous venez souvent ici?

M: - Deux ou trois fois par semaine, après la bibliothèque.

T: - Oh! Comment faites-vous pour trouver le temps?

M: - On fait l'école à la maison, alors on vient dans la journée le plus souvent.

T: - J'ai des voisins qui font aussi l'école à la maison, mais les miens vont à l'école publique.

M: - Comment faites-vous?

T: - Ce n'est pas facile. Je vais à toutes les réunions de parents et je fais travailler les enfants tous les jours après l'école, je m'implique beaucoup.

M: - Mais la socialisation? Ca ne vous ennuie pas qu'ils soient enfermés toute la journée avec des enfants du même âge, sans aucune possibilité d'avoir des relations naturelles?

T: - Eh bien, oui, mais je me donne du mal pour compenser ça. Ils ont des amis qui font l'école à la maison, et nous allons chez leurs grands-parents presque tous les mois.

M: - Vous semblez une mère très dévouée. Mais est-ce que ça ne vous ennuie pas toutes les occasions qu'ils manquent? Je veux dire en étant tellement isolés de la vie réelle - comment vont-ils savoir à quoi le monde ressemble - ce que font les gens pour gagner leur vie - comment s'entendre avec tous ces gens différents?

T: - Oh, nous en discutons aux réunions de parents, et nous avons créé une caisse pour inviter des gens réels dans les classes. Le mois dernier, un policier et un docteur sont venus parler dans toutes les classes. Et le mois prochain, il y aura une femme du Japon et un homme du Kenya.

M: - Oh, nous avons rencontré un japonais au supermarché l'autre jour, et il en est venu à parler de son enfance à Tokyo. Mes enfants étaient complètement fascinés. Nous l'avons invité à dîner et nous avons fait connaissance de sa femme et de ses trois enfants.

T: - Super. Hum, peut-être devrions-nous prévoir des plats japonais à la cantine pour la Journée Interculturelle.

M: - Peut-être votre invitée japonaise pourrait-elle manger avec les enfants?

T: - Oh non, elle a un emploi du temps très chargé. Elle a deux autres écoles à visiter ce jour-là. Ce que nous faisons est projet collectif.

M: - Oh, dommage. Eh bien, peut-être allez-vous rencontrer quelqu'un d'intéressant au supermarché un jour, et vous pourrez l'inviter à dîner.

T: - Je ne pense pas. Je ne parle jamais aux gens dans les magasins - et s&ucircrement pas à ceux qui risquent de ne même pas parler notre langue. Et si ce japonais n'avait pas parlé français?

M: - Pour tout vous dire, je n'ai pas eu le temps d'y penser. Avant même que je l'aie remarqué, mon fils de 6 ans lui demandait ce qu'il allait faire avec toutes les oranges qu'il achetait.

T: - Vos enfants parlent à des étrangers?

M: - J'étais juste à côt de lui. Il sait que tant qu'il est avec moi, il peut parler à qui il veut.

T: - Mais vous lui donnez de mauvaises habitudes. Mes enfants ne parlent jamais à des étrangers.

M: - Même quand ils sont avec vous?

T: - Ils ne sont jamais avec moi, sauf à la maison après l'école. Alors vous voyez pourquoi il est si important qu'ils comprennent qu'il est absolument interdit de parler à des étrangers.

M: - Oui, je vois. Mais s'ils étaient avec vous, ils pourraient avoir l'occasion de rencontrer des gens intéressants en toute sécurité. Ils auraient un aperçu du monde réel, dans des situations réelles. Ils pourraient aussi sentir réellement ce qui permet de dire qu'une situation est dangereuse ou suspecte.

T: - Ils verront ça en CE2 et CM2, en Instruction Civique.

M: - Eh bien, je vois que vous êtes une maman attentionnée. Je vous laisse mon numéro - si jamais vous voulez discuter, appelez-moi. J'ai eu plaisir à faire votre connaissance.

(auteur inconnu - traduction Brigitte Guimbal)

:D

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J'avais lu ce texte sur http://www.lesenfantsdabord.org/

Le défaut de ce type de texte "humoristique" est que c'est tellement caricatural qu'on pourrait le ré-écrire en disant exactement l'inverse... :P donc ça ne m'avait pas franchement fait avancé dans ma réflexion sur le sujet. (je ne connais pas personnellement de famille ayant descolarisé leurs enfants donc c'est difficile d'estimer vraiment les avantages et inconvénients de la formule, donc pour cette année j'ai préféré faire changer mon fils d'école).

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Mais la socialisation?

Deux femmes se retrouvent dans un parc, pendant que leurs enfants se balancent et jouent au ballon. Les deux femmes les surveillent, assises sur un banc. Au bout d'un moment, elles se mettent à discuter.

M: - Bonjour, je m'appelle Martine. Mes enfants sont les trois en rouge, ça m'aide à les repérer.

T: - (Sourire) Moi c'est Thérèse. les miens sont ceux en rose et en jaune. Vous venez souvent ici?

M: - Deux ou trois fois par semaine, après la bibliothèque.

T: - Oh! Comment faites-vous pour trouver le temps?

M: - On fait l'école à la maison, alors on vient dans la journée le plus souvent.

T: - J'ai des voisins qui font aussi l'école à la maison, mais les miens vont à l'école publique.

M: - Comment faites-vous?

T: - Ce n'est pas facile. Je vais à toutes les réunions de parents et je fais travailler les enfants tous les jours après l'école, je m'implique beaucoup.

M: - Mais la socialisation? Ca ne vous ennuie pas qu'ils soient enfermés toute la journée avec des enfants du même âge, sans aucune possibilité d'avoir des relations naturelles?

T: - Eh bien, oui, mais je me donne du mal pour compenser ça. Ils ont des amis qui font l'école à la maison, et nous allons chez leurs grands-parents presque tous les mois.

M: - Vous semblez une mère très dévouée. Mais est-ce que ça ne vous ennuie pas toutes les occasions qu'ils manquent? Je veux dire en étant tellement isolés de la vie réelle - comment vont-ils savoir à quoi le monde ressemble - ce que font les gens pour gagner leur vie - comment s'entendre avec tous ces gens différents?

T: - Oh, nous en discutons aux réunions de parents, et nous avons créé une caisse pour inviter des gens réels dans les classes. Le mois dernier, un policier et un docteur sont venus parler dans toutes les classes. Et le mois prochain, il y aura une femme du Japon et un homme du Kenya.

M: - Oh, nous avons rencontré un japonais au supermarché l'autre jour, et il en est venu à parler de son enfance à Tokyo. Mes enfants étaient complètement fascinés. Nous l'avons invité à dîner et nous avons fait connaissance de sa femme et de ses trois enfants.

T: - Super. Hum, peut-être devrions-nous prévoir des plats japonais à la cantine pour la Journée Interculturelle.

M: - Peut-être votre invitée japonaise pourrait-elle manger avec les enfants?

T: - Oh non, elle a un emploi du temps très chargé. Elle a deux autres écoles à visiter ce jour-là. Ce que nous faisons est projet collectif.

M: - Oh, dommage. Eh bien, peut-être allez-vous rencontrer quelqu'un d'intéressant au supermarché un jour, et vous pourrez l'inviter à dîner.

T: - Je ne pense pas. Je ne parle jamais aux gens dans les magasins - et s&ucircrement pas à ceux qui risquent de ne même pas parler notre langue. Et si ce japonais n'avait pas parlé français?

M: - Pour tout vous dire, je n'ai pas eu le temps d'y penser. Avant même que je l'aie remarqué, mon fils de 6 ans lui demandait ce qu'il allait faire avec toutes les oranges qu'il achetait.

T: - Vos enfants parlent à des étrangers?

M: - J'étais juste à côt de lui. Il sait que tant qu'il est avec moi, il peut parler à qui il veut.

T: - Mais vous lui donnez de mauvaises habitudes. Mes enfants ne parlent jamais à des étrangers.

M: - Même quand ils sont avec vous?

T: - Ils ne sont jamais avec moi, sauf à la maison après l'école. Alors vous voyez pourquoi il est si important qu'ils comprennent qu'il est absolument interdit de parler à des étrangers.

M: - Oui, je vois. Mais s'ils étaient avec vous, ils pourraient avoir l'occasion de rencontrer des gens intéressants en toute sécurité. Ils auraient un aperçu du monde réel, dans des situations réelles. Ils pourraient aussi sentir réellement ce qui permet de dire qu'une situation est dangereuse ou suspecte.

T: - Ils verront ça en CE2 et CM2, en Instruction Civique.

M: - Eh bien, je vois que vous êtes une maman attentionnée. Je vous laisse mon numéro - si jamais vous voulez discuter, appelez-moi. J'ai eu plaisir à faire votre connaissance.

(auteur inconnu - traduction Brigitte Guimbal)

:D

Oui, Affable, mais ce petit texte est tout aussi caricatural : l'école est présentée comme une prison dans laquelle la vraie vie et les vrais gens n'entrent jamais alors que les enfants qui sont à l'école sont aussi de vrais enfants, que même pour les enfants qui vont à l'école, les rencontres avec de vrais gens existent aussi, enfin bref, je ne suis pas convaincue de la démonstration.

Ca me rappelle une discu qu'on a eue ailleurs sur la vie en communauté : à la fin, souviens-toi, si tu t'en souviens, on finit par reconstituer une communauté qui n'est ni plus ni moins, que la communauté des humains dans laquelle nous sommes tous.

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Mais pour en revenir au "cas de Betba" : l'avantage que je vois moi à l'école, c'est que, justement, même si on suit la philosophie de Betba, qui serait, si on fait court, de ne s'appuyer que sur l'envie et la curiosité des enfants , et pourquoi pas, c'est que dans un milieu familial, aussi riche soit-il, très vite, les situations qui vont sollicter la curiosité vont être moins nombreuses que dans un milieu plus dense comme l'école. Plus on a de petits cerveaux, plus les chances que les centres d'intérêt soient démultipliés sont grandes...

Affable, j'aime beaucoup ton petit texte... ;)

Yseult a réussi à mettre en mot le seul point qui me fait pencher vers l'école : plein de petits cerveaux, autant d'expériences, autant de représentations différentes...

Même si la famille est cultivée, ouverte aux autres et au monde, elle est une famille où on reste dans son univers...

En fait l'école à la maison, je la vois très bien jusqu'à 6/7 ans ! Au delà, je ne sais pas... En y réfléchissant, je me dis que ça me rassure beaucoup pour mes futurs enfants d'être instit et de pouvoir avoir un oeil sur tout ça !

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J'avais lu ce texte sur http://www.lesenfantsdabord.org/

Le défaut de ce type de texte "humoristique" est que c'est tellement caricatural qu'on pourrait le ré-écrire en disant exactement l'inverse... :P donc ça ne m'avait pas franchement fait avancé dans ma réflexion sur le sujet. (je ne connais pas personnellement de famille ayant descolarisé leurs enfants donc c'est difficile d'estimer vraiment les avantages et inconvénients de la formule, donc pour cette année j'ai préféré faire changer mon fils d'école).

Voilà, c'est exactement ça.

Et puis, c'est finalement une "école" de luxe : il y a des parents qui sont obligés de travailler, si, si.

Et aussi, tous les parents ne sont pas en mesure d'instruire leurs enfants.

En fait, présenté comme ça, ça ne m'est plus du tout sympathique : c'est une vison élitiste qui se rapproche finalement du préceptorat des enfants de "bonne famille".

Non pas que le préceptorat soit condamnable en lui-même, mais ce ne peut pas être un phénomène généralisable à tous, malheureusement ou heureusement?, je ne peux pas me prononcer.

Et puis, l'école à la maison, je pourrais y souscrire pour de jeunes enfants, au plus tard jusqu'à 7 ou 8 ans.

Ensuite, je ne sais pas si c'est souhaitable de maintenir toute la journée durant ce lien parent/enfant, quasi exclusif pour l'enseignement : si le sysytème était généralisé, comment se ferait le brassage des idées, des conceptions, de ce qu'il existe de par le monde, que nous ne partageons pas forcément, nous adultes, mais avec lesquels à un moment il a été bon que nous ayons été confrontés et qui nous ont permis de nous construire ?

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Je me pose une question, et je la pose aux mamans qui instruisent à la maison :

en fait, est-ce que cette envie d'école à la maison ne traduit pas une envie de faire perdurer le plus longtemps possible le lien exclusif mère/enfant ?

Est-ce que ce n'est pas une façon inconsciente de revaloriser vis à vis de la socièté le rôle de la mère?

Donc, instruire ses enfants, c'est se donner un rôle autre que celui de mère physiologique, celle qui nourrit de son lait, et le transformer en mère qui fournit aussi des nourritures intellectuelles, mais sans pour ça quitter son rôle de mère ?

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Mel(ymelo) : mais la grammaire c'est chiant que si tu n'aimes pas... Emma a eu une révélation le jour où elle a vu que les chats prennent un "s" et que les hiboux prennent un "x" :D Depuis, elle s'éclate avec des petits exercices de grammaire Freinet et aime bien comprendre pourquoi les choses s'écrivent comme ça et pas autrement... du coup, c'est pas chiant pour elle!

Yseult : mais les enfants sortent de la famille, donc les sollicitations vont au-delà... mes enfants s'intéressent à des choses qui, perso, ne me passionnnent pas!

Ils posent des questions sur ce qu'on voit dans la rue "pourquoi la dame elle a un voile? Pourquoi le monsieur est assis par terre? pour quoi y'a des gens pauvres? Pourquoi y'a des gens qui jettent les papiers par terre et qui s'en fichent de polluer? c'est quoi sur l'affiche? etc...". Ensuite, de mes réponses ou des questions qu'on pose aux gens, ils ne vont pas tout retenir... parfois, ils vont revenir à la charge, parfois non... Ils apprennent beaucoup par les livres et là, ils sont libres de leurs choix.

Et puis ils ont des copains : pour l'instant, ça leur a surtout appris que les garçons comme Titouan sont des PD - cheveux longs <_< -, que la Star Ac' c 'est top - j'ai pas TF1 - et que Lorie c'est l'extase - mais Emma préfère George Brassens... bref, ils ont des copains mais j'ai l'impression qu'il parle soit de trucs trés formatés, soit de trucs d'enfants (existence ou non des vampires et manière de ne pas se faire prendre :P )... ce que je ne dénigre pas, loin de là!

Ils apprennent aussi beaucoup des autres adultes : ils posent beaucoup de questions aux adultes... aux commerçants du quartier, aux voisins etc...

Un exemple d'apprentissage à la maison : mes enfants s'intéressent aux hommes préhistoriques, nous regardons les DVD "l'odyssée de l'espèce "et "Sapiens"... dans "Sapiens", on voit un enfant élevé par les loups... Emma veut savoir si c'est possible... je luis parle de Victor de l'Aveyron et du Dr Itard... crac, au Furet du Nord, on trouve un J'aime Lire sur le sujet, on l'achète, elle le lit (elle est pas obligée de le lire), elle me raconte l'histoire (pas obligée non plus)... et du coup, on va regarder "l'enfant sauvage" de Truffaut. ben, à 6 ans et demi, je trouve que ça fait un tour de la question correct et, ça, ça n'est possible qu'en famille!

Alors, bien sûr, ça n'est pas dans les programmes, ça n'est que de la culture générale mais bon... c'est une manière d'illustrer comment nous fonctionnons ;)

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Mel(ymelo) : mais la grammaire c'est chiant que si tu n'aimes pas... Emma a eu une révélation le jour où elle a vu que les chats prennent un "s" et que les hiboux prennent un "x" :D Depuis, elle s'éclate avec des petits exercices de grammaire Freinet et aime bien comprendre pourquoi les choses s'écrivent comme ça et pas autrement... du coup, c'est pas chiant pour elle!

Yseult : mais les enfants sortent de la famille, donc les sollicitations vont au-delà... mes enfants s'intéressent à des choses qui, perso, ne me passionnnent pas!

Ils posent des questions sur ce qu'on voit dans la rue "pourquoi la dame elle a un voile? Pourquoi le monsieur est assis par terre? pour quoi y'a des gens pauvres? Pourquoi y'a des gens qui jettent les papiers par terre et qui s'en fichent de polluer? c'est quoi sur l'affiche? etc...". Ensuite, de mes réponses ou des questions qu'on pose aux gens, ils ne vont pas tout retenir... parfois, ils vont revenir à la charge, parfois non... Ils apprennent beaucoup par les livres et là, ils sont libres de leurs choix.

Et puis ils ont des copains : pour l'instant, ça leur a surtout appris que les garçons comme Titouan sont des PD - cheveux longs <_< -, que la Star Ac' c 'est top - j'ai pas TF1 - et que Lorie c'est l'extase - mais Emma préfère George Brassens... bref, ils ont des copains mais j'ai l'impression qu'il parle soit de trucs trés formatés, soit de trucs d'enfants (existence ou non des vampires et manière de ne pas se faire prendre :P )... ce que je ne dénigre pas, loin de là!

Ils apprennent aussi beaucoup des autres adultes : ils posent beaucoup de questions aux adultes... aux commerçants du quartier, aux voisins etc...

Un exemple d'apprentissage à la maison : mes enfants s'intéressent aux hommes préhistoriques, nous regardons les DVD "l'odyssée de l'espèce "et "Sapiens"... dans "Sapiens", on voit un enfant élevé par les loups... Emma veut savoir si c'est possible... je luis parle de Victor de l'Aveyron et du Dr Itard... crac, au Furet du Nord, on trouve un J'aime Lire sur le sujet, on l'achète, elle le lit (elle est pas obligée de le lire), elle me raconte l'histoire (pas obligée non plus)... et du coup, on va regarder "l'enfant sauvage" de Truffaut. ben, à 6 ans et demi, je trouve que ça fait un tour de la question correct et, ça, ça n'est possible qu'en famille!

Alors, bien sûr, ça n'est pas dans les programmes, ça n'est que de la culture générale mais bon... c'est une manière d'illustrer comment nous fonctionnons ;)

Oui, mais Betba : mes enfants à moi qui ont pratiquement l'âge des tiens (2 ans de plus je crois), font pareil !! Et il vont à l'école aussi !

Mes gamins en savent déjà beaucoup, plus que que moi au même âge en tous cas, sur la préhistoire, sur ce qu'est la pesanteur, sur l'univers, et tout est comme ça ; on n'a pas la téloche non plus, et comme toi, je pense qu'on peut sans dommages, ignorer qui est Lorie... mais pas eux peut-être.

De toute façon ce n'est pas parce qu'ils croiseront ce genre d'infos qu'ils en deviendront des lobotomisés...

Mais qui peut le plus peut le moins et je ne vois pas bien ce que l'école leur enlèverait...

Au contraire, ce qu'ils apprennent "à la maison" et de façon informelle avec nous, ou sans nous d'ailleurs, est réinvesti en classe (parce que nous aussi on a des jeux, nous aussi on voit du monde, nous aussi on a des films... ;) ).

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Sujet passionnant!

Je ne sais pas trop quoi en pensait. Le texte d'Yseult montre bien certaines choses. C'est sûr que vu comme ça...

Perso, je me dis que maison ou école, les deux ont du bon et du moins bon. Mais, et ce n'est pas un jugement global de l'école, je me dis que si mes enfants doivent aller dans une école où les enseignants sont à des années lumières de ma "pédagogie", de celle que j'applique en classe, de ce en quoi je crois bon pour les élèves, pour les enfants même, je pense que je pourrais envisager de telles solutions.

En envoyant nos enfants à l'école, malgré tout, je pense qu'on doit un minimum faire confiance aux enseignants, tous différents, tout comme les enfants d'ailleurs.

Et puis, je comprends que l'on puisse "déscolariser" son enfant s'il n'est pas heureux à l'école. En tant qu'enseignant, c'est un de mes objectifs auxquels je tiens le plus: se sentir bien en groupe, être à l'aise, se faire plaisir, sans oublier de valorisation le sentiment de satisfaction quand on réussi quelque chose après avoir travaillé. Car on ne peut pas le nier, un jour ou l'autre, tous nos enfants, nos élèves, devront un jour ou l'autre exercer une profession qu'ils n'auront peut-etre pas choisi, qui ne leur plait pas vraiment ou qui ne leur plait plus.

Enfin tout ça pour dire que je ne sais pas trop, que je n'apporte pas grand chose, mais c'est une réflexion pas vraiment construite sur l'utilité de l'école et celle de la famille pour le développement des enfants.

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Prof debutant : tu soulignes un point important que je ne cesse de marterler! Ne pas mettre ses enfants à l'école, ça n'est pas forcément être hyper contre l'école... c'est juste avoir envie d'autre chose :)

Par exemple : je n'ai pas envie que me enfants soient 6h00 par jour enfermés dans une salle de classe, je trouve ça inutile et long! je plaisante souvent en disant que je mettrais mes enfants à l'école quand ça ne durera que 3h00 par jour! je n'ai pas envie qu'ils apprennent des trucs plus ou moins passionnants parce que c'est le bon moment, je n'ai pas envie qu'ils se fassent engueuler parce qu'ils n'ont pas envie de faire calcul ou grammaire ou je ne sais quoi, je n'ai pas envie qu'ils se fassent engueuler parce qu'ils aident un copain (vu à la télé :D )...j'ai envie qu'ils puissent dormir le matin, qu'ils puissent jouer beaucoup, travailler un petit peu si tel est leur désir, j'ai envie qu'ils vivent leur vie à eux tranquillos...Point!

Et mes envies n'étant pas compatibles avec celles de l'école, plutôt que d'être une mère d'élève chiante, je préfère foutre la paix aux instits et garder mes enfants à la maison...

Enfin, je pense véritablement que mon fils n'est pas fait pour l'école : il est trés en avance sur ses acquisitions et rebelle à toutes formes d'autorité. Il n'aime pas la vie en groupe, il n'aime pas qu'on lui impose des choses... si on lui fout la paix, c'est un gosse extraordinaire, mais en collectivité, il est infernal (testée la crèche et la garderie avec lui...). Et le trip "ben faudra bien que...", je le laisse aux autres : ça n'est pas ma conception de la vie et je ne permettrais pas aux autres de me l'imposer ;)

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Prof debutant : tu soulignes un point important que je ne cesse de marterler! Ne pas mettre ses enfants à l'école, ça n'est pas forcément être hyper contre l'école... c'est juste avoir envie d'autre chose :)

Par exemple : je n'ai pas envie que me enfants soient 6h00 par jour enfermés dans une salle de classe, je trouve ça inutile et long! je plaisante souvent en disant que je mettrais mes enfants à l'école quand ça ne durera que 3h00 par jour! je n'ai pas envie qu'ils apprennent des trucs plus ou moins passionnants parce que c'est le bon moment, je n'ai pas envie qu'ils se fassent engueuler parce qu'ils n'ont pas envie de faire calcul ou grammaire ou je ne sais quoi, je n'ai pas envie qu'ils se fassent engueuler parce qu'ils aident un copain (vu à la télé :D )...j'ai envie qu'ils puissent dormir le matin, qu'ils puissent jouer beaucoup, travailler un petit peu si tel est leur désir, j'ai envie qu'ils vivent leur vie à eux tranquillos...Point!

Et mes envies n'étant pas compatibles avec celles de l'école, plutôt que d'être une mère d'élève chiante, je préfère foutre la paix aux instits et garder mes enfants à la maison...

Enfin, je pense véritablement que mon fils n'est pas fait pour l'école : il est trés en avance sur ses acquisitions et rebelle à toutes formes d'autorité. Il n'aime pas la vie en groupe, il n'aime pas qu'on lui impose des choses... si on lui fout la paix, c'est un gosse extraordinaire, mais en collectivité, il est infernal (testée la crèche et la garderie avec lui...). Et le trip "ben faudra bien que...", je le laisse aux autres : ça n'est pas ma conception de la vie et je ne permettrais pas aux autres de me l'imposer ;)

Mais disant tout ça, tu n'as pas l'impression qu'en fait, ce que tu exposes là, c'est ta conception de l'école, celle , un peu caricaturale quand même, que tu en as.

Les enfants ne sont pas "enfermés" 6 h par jour.

Je vais faire l'avocat du diable : mes gamins apprennent avec nous, leurs parents, alors que nous ne leur faisons pas la classe, mais que simplement, nous nous penchons avec eux sur l'élucidation de questions qu'ils se posent, et l'école en fait, leur renvoie forcément un image d'eux valorisante : quand ils arrivent à l'école, une bonne partie de leur savoir est déjà là et l'école ne fait qu'entériner la présence en eux de ce savoir.

(Je suis consciente que c'est vrai pour le moment (CP et CE1) mais que cet effet s'estompera sûrement avec les années... mais ils auront pris de l'avance, ne serait-ce que dans le cadre de la confiance en leurs capacités... ce qui est indispensable pour avoir envie de se confronter à ce qu'on ne sait pas encore)

Et il n'y a que l'école pour leur permettre finalement de quantifier ce qu'ils savent par rapport à la même classe d'âge. Le rapport de l'inspecteur fourni aux parents d'enfants non scolarisés n'a pas le même impact sur un efant pour se situer dans sa progression par rapport aux pairs...

Et eux-mêmes apportent en classe un certain savoir, et en retour recoivent une autre forme de connaissances et d'approches.

(La maîtresse m'a raconté que ma fille leur avait donné un "cours" sur le développement du bébé dans l'utérus maternel : à 7 ans et demi, je trouve que c'est pas mal quand même; c'est la maîtresse qui me l'a rapporté, alors que la question "comment viennent les bébés avait été posée, comme ça, de façon informelle. Et ma louloute s'y est collée : 'parait que les termes exacts y étaient, les schémas, bref, y a que la mécanique de la fécondation qu'elle ignorait... et que la maitresse n'a pas renseignée, :P ; mais bref, tout ça pour dire que je ne vois pas ce que l'école lui a "retiré" dans le cas présent; et les connaissances viennent d'où à ma fille? d'un "c'est pas sorcier" : en exposant ce qu'elle sait ou pense savoir aux autres, est-ce qu'elle n'apprend pas elle aussi?)

Même en fréquentant l'école, on reste prisonnier des conceptions données par la famille... alors, en n'y allant pas, même en fréquentant "du monde", ce monde est forcément lui aussi "en marge" puisqu'il regroupe la fraction de la population générale qui a fait le choix de la non scolarisation.

Et quant aux autres rencontres, (le japonais dans le supermarché ;) )elles sont identiques à celles qu'on peut faire en étant scolarisé.

Non?

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Enfin, je pense véritablement que mon fils n'est pas fait pour l'école : il est trés en avance sur ses acquisitions et rebelle à toutes formes d'autorité. Il n'aime pas la vie en groupe, il n'aime pas qu'on lui impose des choses... si on lui fout la paix, c'est un gosse extraordinaire, mais en collectivité, il est infernal (testée la crèche et la garderie avec lui...). Et le trip "ben faudra bien que...", je le laisse aux autres : ça n'est pas ma conception de la vie et je ne permettrais pas aux autres de me l'imposer ;)

J'ai un fils caché ou quoi ? :huh:

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