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L'instruction en famille


Betba

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Mouais : l'argument du "République et Citoyen", c'est bien démago aussi...

Parce que la République et son école si merveilleuse, elle s'en branle de mon gosse et de sa grosse différence, de mon mec qui bosse pendant que les instits sont en week-end ou en vacances (sans critique hein, c'est normal mais bonjour la vie de famille), des écoles de mon quartier tellement pas hétérogènes que le niveau y est merdique à souhait... mais bon, pour faire plaisir aux grand idéalistes républicains, je vais inscrire mes gosses dans une école de merde, laisser mon n° 2 se faire chier parce qu'il est super en avance et insulter parce qu'il a les cheveux longs et qu'ici "on aime pas les pédés", ne pas voir leur père parce que c'est de sa faute après tout, il avait qu'à faire un boulot comme tout le monde avec des bons horaires bien classiques, un 13ème mois, et des vacances qu'on pose deux mois avant..

Merci la France!

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Si c'est de l'humour, il est moyen

si c'est serieux, alors encore, encore des anecdotes ( pour info, des ecoles pour enfants precoces ça existe et oui, deja dit, le systeme actuel est trop normatif ) et les merveilleuses tetes blondes "maltraitées" par les vilains....

PAS De reponse aux questions precises , pas de point de vue analytique global ( vous avez dit sciences de l'éduc comme c'est bizarre :huh: ) , et toujours toujours l'inconscient ( ou le ça ou l'atman ) qui reprend ses droits : pas d'interet pour les autres ( d'ailleurs qui paye pour les services publics , aussi les instits, les profs, les psy et tout)

et puis le rapport au reel DIT comme cela aux enfants , on doit pouvoir faire mieux , je pense a un certain Vernant qui vient, lui, de s'envoler

et domo harigato a tous ;)

ps un petit geste de mauvais humeur : la premiere année risque d'etre longue :huh: :P

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Mais si Varuna, je veux bien répondre à des questions précises et dans le genre qui s'interroge sur l'IEF, l'école et les parents, je suis pas mal : j'entame une thèse sur le sujet...

Mais bref!

Déjà pour la question du niveau des parents que tu poses : il faut savoir et comprendre un truc... toi tu enseignes à des enfants, moi non! Donc déjà, l'approche n'est pas la même...

Ce que mes enfants savent de scolaire ou non, je ne leur ai pas enseigné, ils l'ont appris et j'ai guidé (ne te méprends pas, je ne suis pas en train de dire que tu leur bourres leur crâne et que moi je les aide à s'épanouir, hein) : j'ai continué comme quand ils étaient bébés à répondre à leurs questions et à suivre leur centre d'intérêt (ce que la plupart des parents font naturellement sans se poser la question du comment).

Et quand ils seront au niveau lycée, pour répondre concr^tement à tes interrogations : ils seront peut-être à l'école d'abord et s'ils n'y sont pas, c'est qu'ils n'en n'auront pas ressenti le besoin (scolairement ou socialement)... ça devient donc le choix de l'enfant et non celui du parent et dans ce cas, il y a généralement une forte motivation de la part du gosse et ça se passe trés bien.

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ah des reponses , mais pas tres precises ( une these une these, c'est bien moi DEA et DEA et un peu de philo des sciences ! 3 ans, d'info : 3 ans ) bref bref ;) .

MES etudiants ne sont vraiment des enfants ( enfin en général) . Que les enfants apprennent seuls , mais AVEC DES SITUATIONS BIEN CHOISIES, cela s'appelle le constructivisme en gros, et n'est pas sans rapport avec les travaux de didactique que l'on essaye modestement d'appliquer dans les classes pour tous les eleves.

Pour le reste ( les contenus disciplinaires ) j'ai pu voir au lycée autogéré le resultat de 3 ans de "cours " a la maison en sciences ( en gros du sous-que sais je ? ) , et pour recuperer dur dur LA il fallait etre un bon PROFESSIONNEL .... :);) .

dernier point : les enfants ne choisissient ni toujours ni a bon escient ( Meme R laing l'a dit voir ante)

fin des references retour au boulot ( des fois on bosse aussi le le.... le week end )

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Pour le reste ( les contenus disciplinaires ) j'ai pu voir au lycée autogéré le resultat de 3 ans de "cours " a la maison en sciences ( en gros du sous-que sais je ? ) , et pour recuperer dur dur LA il fallait etre un bon PROFESSIONNEL .... :);) .

C'est pas de l'anecdote, ça? :D

Tu aurais aussi pu tomber sur le contraire : des gosses hyper brillants en sciences suite à leur non sco...

Bref, je maintiens que tout ceci reste un choix perso, que vu l'extrême minorité des parentsIEF, je trouve qu'on ne dérange pas grand monde et que juste demander qu'on nous foute la paix (c'est à dire qu'on nous laisse ce droit là) n'est pas si énorme ;) (oui, je sais, tu vas me ressortir que je suis égoïste et que je ne pense pas aux autres, mais bon, au bout d'un moment... ).

Et vraiment, je n'ai jamais dit ni pensé que c'était mieux d'être à la maison qu'à l'école...

Et Varuna : si tu veux des réponses précises, pose (ou repose) moi des questions précises (enceinte de 8 mois, je suis naze et j'ai du mal à me concentrer) ;)

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Ce qui me fait réfléchir également dans certains témoignages, (pas tous !!) en dehors de mon sentiment que l'école a besoin de tous pour exister et s'améliorer, c'est une impression de main mise sur la vie de ses enfants. Une volonté de les soustraire aux autres sur du long terme. Peut être de les préserver mais de quoi ou pour qui ?

L'école permet en dehors de l'acquisition d'une culture et de compétence dispensées par des professionnels, la fréquentation, dans le temps, dans des situations diverses, de l'autre, des autres congénères, hors du regard parental et aussi hors de la fratrie idéalisée bien souvent par les parents .

Cela créé un lien non soumis au regard de la famille.

L'école offre aussi l''expérience de soi avec les autres sur du long terme, l'existence dans son propre espace que l'on a eu le temps de s'approprier et la possibilité de ne pas renvoyer la même image aux autres.

Un club de sport n'est pas aussi riche dans l'expérience de l'autre que la vie dans l'école, avec ses contraintes mais aussi ses libertés,

Beaucoup ont pour souvenir de ces amitiés nouées dans le sein de l'école, dans ce partage quasi quotidien d'une même expérience durable,

Je sais que cela peut paraitre bizarre mais je vois ces liens chez mes enfants et les autres. Je n'en suis que spectatrice mais j'en suis heureuse. Ils sont déjà un peu partis.

Et l'instruction en famille est là, chez nous, à chaque minute, à chaque pourquoi, à chaque retour d'expérience... l'école ne pourvoit pas à tout :)

Sinon, j'ai déjà écrit que l'école m'a sauvée mais que je comprends aussi le droit que l'on peut avoir d'exercer cette instruction en famille, Je serais, comme Betba, la première à en user ou à chercher une solution pour soustraire mes enfants à ce qui leur apporterait de la souffrance, mais cela reste un droit réservé, une fausse possibilité de choix pour la majorité et je ne la conçois que pour des cas particuliers.

Car pourquoi ne pas travailler pour tous les enfants qd c'est possible ?

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Un club de sport n'est pas aussi riche dans l'expérience de l'autre que la vie dans l'école, avec ses contraintes mais aussi ses libertés,

Pourquoi donc? (vraie question, hein, pas de piège ;) ).

Mes enfants sont hors de la maison le mercredi de 8h30 à 18h30 avec chacun 3 activités différentes + la cantine + les copains + les autres adultes + la navette à prendre et un planning à gérer (c'est un grand espace là où ils sont).

Et fidèles à eux-mêmes : ma fille s'y éclate et s'y épanouit et mon fils a un rapport difficile à l'autorité, au savoir transmis, aux autres enfants comme adultes, aux respects des règles etc...

Il y apprennent des tas de trucs entre gosses (chansons et autres âneries de gamins marrantes... ), avec les adultes, ceux qui enseignent, ceux qui encadrent etc...

Toutes les études réalisées jusque là sur les enfants IEF vont dans le sens contraire de ce que tu dis en fait. Probablement par méconnaissance absolu de la réalité de la vie quotidienne des familles IEF (et par amour du métier : j'imagine bien quand on est enseignant qu'on aime vraiment ce qu'on fait et qu'on est convaincu que c'est une super expérience pour les gosses, ce que je ne nie pas :) ).

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Un club de sport n'est pas aussi riche dans l'expérience de l'autre que la vie dans l'école, avec ses contraintes mais aussi ses libertés,

Pourquoi donc? (vraie question, hein, pas de piège ;) ).

Mes enfants sont hors de la maison le mercredi de 8h30 à 18h30 avec chacun 3 activités différentes + la cantine + les copains + les autres adultes + la navette à prendre et un planning à gérer (c'est un grand espace là où ils sont).

Et fidèles à eux-mêmes : ma fille s'y éclate et s'y épanouit et mon fils a un rapport difficile à l'autorité, au savoir transmis, aux autres enfants comme adultes, aux respects des règles etc...

Il y apprennent des tas de trucs entre gosses (chansons et autres âneries de gamins marrantes... ), avec les adultes, ceux qui enseignent, ceux qui encadrent etc...

Toutes les études réalisées jusque là sur les enfants IEF vont dans le sens contraire de ce que tu dis en fait. Probablement par méconnaissance absolu de la réalité de la vie quotidienne des familles IEF (et par amour du métier : j'imagine bien quand on est enseignant qu'on aime vraiment ce qu'on fait et qu'on est convaincu que c'est une super expérience pour les gosses, ce que je ne nie pas :) ).

Parce que, par exemple pour mon fils, puisque tu parles de ta fille, c'est une amitié qui s'est créé au fil du temps, de la petite section à l'actuel ce1 où ils ne sont d'ailleurs pas ds la même classe, parce que c'est une rencontre où il a fallu du temps et l'expèrience commune de ce que l'école lie et délie. Parce que le temps passé ensemble n'était pas simplement un temps de choix personnel et de plaisir décidé.

Tu dois savoir que je ne suis pas enseignante, même si autrefois je l'ai été et donc je ne suis convaincue de rien.

Ce que les enfants rapportent de l'école, ce ne sont pas que des compétences et des savoirs sur ce qui est autour d'eux, c'est la découverte, hors regard parental, des autres et d'eux mêmes.

et les amitiés qu'ont nouées mes enfants durant cette expèrience, dans le temps, dans l'exigeance, ont quelque chose de magique et qui dépasse notre milieu familial et le lien fraternel, sans le remplacer.

Tu dis toi même que les cas d'instruction à la maison" sont minimes, et les études dont tu parles je ne les connais pas..mais la possibilité donnée à un enfant d'exister sans nous et pas qu'une journée par semaine, d'être sous d'autres regards, de rencontrer les autres ailleurs que dans le partage d'un plaisir choisi comme le sport et bien permet à l'enfant d'exister autrement. Et puis les résultats d'enquêtes dont tu parles, et je ne sais pas quelle valeur leur attribuer, ne concernera jamais qu'une minorité dont déjà, d'autres atouts, augmentent les chances de bien être des enfants...mais qu''en est-il des autres ?

Sinon pour finir par une touche personnelle, félix, nathan, arthur, Loïs où le bonheur d'être ensemble, de s'être trouvé, depuis si longtemps..et pour ce qui est de la fonction première de l'école, je suis émerveillée de la passion de mon aînée à lire, à écrire, à inventer, de sa fantaisie et de son deuxième degré et je suis émerveillée de la même faculté de ses amis..et pour le petit de 5 ans, il suit avidement les pas de son frère ...Mais je les considère d'un milieu favorisé, et moi c'est d'un milieu issu du ruisseau que l'école m'a tirée..Alors les enquètes sur un mode privilégiè, dans un monde choisi..Evidemment..

Alors oui je le crois, le but est de préserver..mais de qui et pour qui ?

Je m'édite sur les journées du mercredi que tu décris..Le centre aéré et l'école sont 2 mondes à l'opposé..et je t'assure que mes enfants font bien la différence..et les liens noués et que personne n'oserait plus tenter de dénouer l'ont été.......à l'école ! :)

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Bonsoir,

Avant tout je voudrais dire que cette discussion m'intéresse beaucoup et que faire un choix marginal oblige à le réévaluer très souvent, en parler contribue à ma réflexion, et je vous remercie donc pour cela :).

L'ecole est menacée ( comme toujours ) par une coalition bizarre , d'un coté les retros, adeptes du programme de 45 ( la syllabique, le calcul des le CP etc..) de l'autre les "managers" qui veulent supprimer la carte scolaire et rentabiliser l'education ( un bel oxymore) ...
J'ai du mal à concevoir qu'une institution aussi massive, qui occupe la quasi-totalité des enfants de 3 à 16-18 ans, des centaines de milliers d'adultes, qui régit par ses horaires et ses vacances la vie sociale de tous les parents, qui constitue le premier budget de l'état... soit réellement menacée de disparaitre en tant que telle. Ou alors je ne comprends pas en quoi?

Si les "rétros" ont tort conceptuellement, ça se verra, non? Et je crois constater que la liberté pédagogique reste bien défendue. Quant au risque de privatisation, qui nuirait à l'égalité des chances : de toute façon, l'égalité des chances est un leurre, depuis 30 ans la sociologie de l'éducation ne cesse de le montrer et de le démontrer, rien ne s'améliore, et les inégalités s'accroissent constamment. Il a été bien montré notamment que les nouvelles pédagogies "constructivistes" favorisaient essentiellement les enfants déjà avantagés socialement. Les enfants sauvés par l'école restent malheureusement une minorité, certainement pas à la hauteur des efforts consentis et des souhaits des enseignants de bonne volonté. La disparition de la carte scolaire ne ferait qu'entériner une situation de fait, de choix des écoles, et les enseignants ne sont pas les derniers à la détourner, me semble-t-il.

En somme il y a un contexte donc meme un choix "individuel " a des conséquences.

Je ne conteste pas qu'il y a une forme "d'élitisme" dans cette démarche, parce qu'elle ne peut pas être pensée par tous. Mais encore une fois, parmi ceux qui pourraient, très peu le veulent, n'est-ce pas? Alors, le fait que la désco soit possible et extrêmement peu choisie ne renforce-t-il pas l'école, au contraire, bien plus que si elle devenait obligatoire?

Et d'ailleurs si il n'y a plus d'ecole, comment faire des "sciences de l'education" ? :D :P .
Fort étrange remarque... l'éducation ne peut-elle se concevoir que par et à l'école? L'éducation par la famille, par d'autres institutions, par les pairs entre bien évidemment dans le champ de la discipline, même s'il y a moins de travaux. L'école n'avait d'ailleurs en charge initialement que l'instruction, faut-il le rappeler.
En tant que citoyen je ne suis pas trop d'accord avec ces critiques de formatage de l'ecole
et selon Yseult
En outre, quand je vois la déscolarisation justifiée par le fait que l'école formate les cerveaux, c'est donc que ceux qui lui font confiance, sont des lobotomisés, marchant comme un seul homme, incapables de former leur jugement. C'est être tolérant cela? Ca vous a un côté élitiste et méprisant particulièrement désagréable.
"Formatage" n'est pas intrinsèquement péjoratif, je pourrais dire "adaptation". Il me semble qu'un des objectifs de la scolarisation notamment des premières années est de faire d'un enfant un élève, de lui apprendre son "métier" d'élève, son habitus, allez pour faire savante, c'est-à-dire un ensemble de comportements, d'habitudes, de façons d'être et de faire qui permettent de s'intégrer dans l'école et de répondre à ses exigences de fonctionnement. Ce n'est pas forcément synonyme de lobotomisation, et bien entendu, un enfant est aussi "formaté" par sa famille. mais c'est précisément ce métier d'élève que je ne souhaite pas que mes enfants intègrent, ces apprentissages implicites. Je cite souvent ce passage de Perrenoud dans "Métier d'élève, sens du travail scolaire", qui les détaille:
"-vivre en groupe, dans une concentration d'individus selon un espace réduit (classe), ce qui signifie la vie sous le regard des autres, différer ses désirs personnels (parler à ses voisins, se déplacer…)

-tuer le temps : on apprend à attendre, à s'ennuyer, bref on apprend la patience et le désinvestissement qu'elle suppose et même l'absence de projet.

-être évalué : on apprend à être évalué par le maître et les élèves. Chacun est soumis au jugement d'autrui de façon systématique parce que la scène scolaire est un lieu de mesure.

-agir pour autrui : de par le jugement que l'on porte sur vous, on est conduit à agir pour que ce jugement vous convienne, on agit ainsi pour le jugement d'autrui. Cela peut conduire à être bon ou mauvais élève, sage ou agité… selon le groupe de référence.

-accepter les inégalités : on apprend à vivre dans une société hiérarchisée et stratifiée, donc à considérer comme légitimes l'inégale distribution du pouvoir et du statut.

-à résister aux contraintes scolaires : on apprend à influencer le travail scolaire, à agir sur le rythme scolaire par des diversions (poser des questions, ne pas trouver son matériel, perdre

ses affaires…)

-à vivre dans un groupe et donc en partager les valeurs, les codes de communication.

Liste à laquelle, on peut ajouter d'autres éléments comme par exemple :

-on apprend un rapport au temps à travers le rythme scolaire (régularité, découpage, attente, le rapport travail/délassement…)

-on intériorise les distances convenables par rapport aux différentes personnes.

-on intériorise aussi un mode de pensée qui ne se donne pas à voir explicitement, qui forme un habitus…

On voit que l'on pourrait étendre encore la liste. Ces différents points sont néanmoins précieux parce qu'ils nous indiquent que l'école nous forme au-delà de ce qu'elle prétend faire explicitement. Elle forme une sorte de sens commun et d'habitudes communes qui sont inscrits

dans les pratiques, l'organisation, les objets scolaires. Acquis plus ou moins précocement,nous disposons de modes de pensée que nous tenons pour acquis, évidents, indiscutables alors qu'ils sont arbitraires au sens où ils pourraient être autrement, à l'image d'autres sociétés."

Mais c'est un choix éducatif personnel :) ; beaucoup de gens souhaitent au contraire que leurs enfants les intègrent au plus tôt, en les mettant à l'école dès deux ans, ou alors dans les crèches pour y apprendre l'autonomie, la collectivité, pour les préparer.

quant aux mathématiques, physique; langues et le reste en seconde ou terminale "enseignées" par maman ( dans ce cursus beaucoup d'etudiants) je demande (rai?) a voir

C'est bien là que les philosophies divergent, puisque je ne veux certainement pas enseigner, au maximum partager, et surtout suivre les enfants plutôt que de les précéder, en décidant ce qu'ils doivent apprendre. Il est vrai que les contrôles m'obligent à garder un oeil sur le niveau moyen requis (d'où d'ailleurs une des raisons de ma présence ici), mais j'essaie de faire que cela interfère aussi peu que possible dans ce que font mes enfants. Je crois à l'apprentissage autonome soutenu par la motivation personnelle et le goût du savoir, la curiosité naturelle. Les programmes scolaires, les exercices, les leçons risquent d'entraver ou d'orienter ces qualités spontanées, c'est un risque que je ne veux pas courir.

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SOIT il s'agit d'un forum de " temoignages " où l'on raconte ou explique ou rend compte de sa pratique de l'education , ce qui peut se concevoir ( a part le coté " vie dans une BD où tout est bien " avec des relations de confiance etc en somme summerhill en mieux et en famille je ne suis pas sur que L aurait apprécié )
Je ne sais pas où il a été dit que l'école à la maison = vie dans une BD où tout est bien? C'est une autre façon de vivre, qui a ses avantages propres et ses inconvénients, et qui en conséquence, etc :).
1) quid des compétences , reelles ou supposées , pour enseigner en general et en particulier ( voir ante)

Réponse ébauchée ci-dessus : comme on n'enseigne pas, il n'y a pas besoin de compétences spécifiques à ce propos ; celles des enseignants sont d'ailleurs souvent liées à la gestion d'un groupe d'élèves. Et en réalité, je pense qu'il est plus facile d'enseigner que de suivre les enfants... on ne peut rien avoir de prêt à l'avance, il faut pouvoir rebondir, et le non-interventionnisme est parfois bien difficile, parce que ce n'est pas le modèle que j'ai reçu, ayant été scolarisée de très longues années...

2) quid des autres enfants qui n'ont pas ce cadre, ni meme de professeur de danse mais peut etre des enseignants efficaces ou meme compétents ( ou un club d judo COLLECTIF) ?
Je ne nie pas la compétence des enseignants en général ; seulement cette comptétence se comprend dans le cadre de l'EN, ses programmes, ses façons de fonctionner ; je n'ai jamais vu une classe Freinet, peut-être serait-ce plus proche de ce qui me parait souhaitable, mais nous serions néanmoins soumis à la régularité scolaire, qui ne convient pas à notre mode de vie (voyages, horaires décalés) en plus. Je ne recherche donc nulle "efficacité" dans l'enseignement. Quant au cours de danse (et aux autres), ils sont bien évidemment collectifs :D !
3) donc quelle société veut on en somme ? vous avez dit Republique et citoyens ....

On ouvre un débat très vaste... on pourrait d'ailleurs renvoyer cette question ; quelle est la responsabilité de l'école quant à l'état actuel de la société? Sachant qu'elle a formé et formaté 99,9999% de ses membres...

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Que les enfants apprennent seuls , mais AVEC DES SITUATIONS BIEN CHOISIES, cela s'appelle le constructivisme en gros, et n'est pas sans rapport avec les travaux de didactique que l'on essaye modestement d'appliquer dans les classes pour tous les eleves.

Si on place les enfants dans des situations "choisies", ils apprennent ce qu'on a choisi qu'ils apprennent, en leur faisant croire en prime qu'ils l'ont "découvert"... dans son genre, le cours magistral est plus honnête intellectuellement! Chercher, c'est ne pas savoir ce qu'on va trouver...

je trouve justement qu'on perd du temps à vouloir anticiper les apprentissages des enfants, et qu'on perd beaucoup de la richesse de leur propre cheminement, qu'on les limite, même si ce n'est pas en terme de contenu, en tout cas en terme de formes de pensée.

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Ce qui me fait réfléchir également dans certains témoignages, (pas tous !!) en dehors de mon sentiment que l'école a besoin de tous pour exister et s'améliorer
Une parenthèse sur l'amélioration de l'école : exemples, le redoublement et la notation semblent avoir des effets négatifs bien répertoriés, ne sont pas ou très peu utilisés ailleurs. Mais aucun changement depuis des décennies à ce sujet. Quelle est la marge de manoeuvre réelle du parent lambda pour participer à ces améliorations, quand tout débat semble confisqué quand on n'est pas "professionnel"?
c'est une impression de main mise sur la vie de ses enfants. Une volonté de les soustraire aux autres sur du long terme. Peut être de les préserver mais de quoi ou pour qui ?

Notre habitude culturelle de l'école fait apparaitre l'instruction en famille (et donc la primauté du temps familial sur le temps collectif) comme une mainmise ; dans d'autres cultures, dans des fonctionnements antérieurs des sociétés européennes, on vi(vai)t autrement, enfants et adultes ensemble, enseignement/transmission en dehors de toute institution formelle... donc cette impression de mainmise me semble être contingente à un modèle qui pourrait être qualifié à son tour... d'accaparent, si on se place d'un autre point de vue:) . Pas pour dire donc que quelqu'un a tort ou raison, mais que c'est relatif.

Maintenant, ma première volonté était en effet de préserver mes enfants de la violence physique ; je suis très engagée contre les châtiments corporels, et malheureusement, il me semble qu'il y a une forme de tolérance dans (certaines) écoles à ce sujet. Puis ma réflexion s'est développée sur des aspects plus didactiques, pour que cette fois il n'y ait pas de mainmise scolaire sur la façon d'apprendre de mes enfants. Enfin, j'ai un mode de vie assez bohème, et me plier aux contraintes temporelles de l'école serait très entravant (on l'a expérimenté une année, une MS pour mon ainée).

L'école permet en dehors de l'acquisition d'une culture et de compétence dispensées par des professionnels, la fréquentation, dans le temps, dans des situations diverses, de l'autre, des autres congénères, hors du regard parental et aussi hors de la fratrie idéalisée bien souvent par les parents .

Cela créé un lien non soumis au regard de la famille.

Il est certain qu'une des choses importantes pour les parents déscos consiste à recréer des situations de groupes pour les enfants, des séjours chez des amis, des inscriptions à des activités extra-scolaires... mais là encore, ce n'est pas forcément parce que ce serait un besoin intrinsèque pour eux, plus par influence de l'école.
L'école offre aussi l''expérience de soi avec les autres sur du long terme, l'existence dans son propre espace que l'on a eu le temps de s'approprier et la possibilité de ne pas renvoyer la même image aux autres.

Un club de sport n'est pas aussi riche dans l'expérience de l'autre que la vie dans l'école, avec ses contraintes mais aussi ses libertés,

Beaucoup ont pour souvenir de ces amitiés nouées dans le sein de l'école, dans ce partage quasi quotidien d'une même expérience durable

Il y a de ça, mais ce n'est pas forcément le cas pour tous les élèves, il y a aussi ce que je cite plus haut (l'absence justement d'un espace personnel, en étant toujours sous le regard des autres). On revient au fait que ce sont des expériences différentes : je pense compenser "suffisamment bien" par les sorties et les clubs l'absence d'école pour ces aspects, mais c'est un compromis.

Sinon, j'ai déjà écrit que l'école m'a sauvée mais que je comprends aussi le droit que l'on peut avoir d'exercer cette instruction en famille
je crois que c'est tout ce que notre minorité demande...
Car pourquoi ne pas travailler pour tous les enfants qd c'est possible ?

Mais dans beaucoup de situations concrètes, je ne vois pas comment c'est possible d'obtenir des adaptations,d es ajustements, des changements, la pédagogie par exemple est un terrain gardé, non?

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