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Des articles pour tous les domaines de l'école primaire, le CRPE et les parents d'élèves.
André Jorge

Qu'est-ce que la poésie ?

Par André Jorge, dans Français

Qu'est-ce que la poésie ?
Vers une approche de la poésie au cycle 3.
Ces séances pourraient être mises en place dans le cadre d'une semaine « classe-poésie » construite autour de trois axes : lecture, création et diction.
Le document présenté ici n'est qu'un guide pour vos activités, ce n'est pas un fichier « prêt à l'emploi », il vous revient de mettre au point l'organisation des séances, leur durée, etc.
PLAN DE L'ARTICLE
Intentions pédagogiques :
Tenter de découvrir, par la lecture, par l'analyse de différents poèmes et par la discussion, ce qu'est la poésie. Discuter sur le thème de la poésie. Trouver une définition de la poésie, la comparer avec celle d'autres poètes. Produire des écrits poétiques « à la manière de… ». Produire des écrits poétiques personnels. Apprendre à lire et interpréter des poèmes. Remarque : il faudra trouver des poèmes accessibles aux enfants.
 
Descriptif des séquences :
SEQUENCE I
Découverte de poèmes à dominante ludique et structurelle : des poèmes écrits pour les enfants et des comptines. Travail de création poétique « à la manière de… » SEQUENCE II
Découverte de poèmes à dominante « expression ». Travail de production poétique personnelle. SEQUENCE III
Travail sur la diction et la lecture de poèmes. SEQUENCE IV
La poésie en dessins. Les calligrammes. SEQUENCE V
Discussion : « Etre poète, qu'est-ce que c'est ? » Trouver une définition de la poésie, la comparer avec des définitions d'auteurs, de celles de dictionnaires. SEQUENCE VI
Rencontre avec un poète.
  SEQUENCE I Découverte de poèmes à dominante ludique et structurelle : des poèmes écrits pour les enfants et des comptines.
Travail de création poétique « à la manière de… »
Environ une séance de 45 minutes par poème étudié.
Phase 1 – Présentation du projet :
Expliquer aux enfants que tout le long de la semaine, ils travailleront sur la poésie et ses différentes formes.
Phase 2 - Lecture de plusieurs poèmes choisis par l'enseignant.
A) Lecture silencieuse, puis à haute voix, de quelques poèmes (5 ou 6) à dominante « pratique ludique de la langue », « jeux structuraux » et « jeux de mots ». Par exemple :
 
Ce qui est comique Savez vous ce qui est comique?
Une oie qui joue de la musique,
Un pou qui parle du Mexique,
Un boeuf retournant l'as de pique,
Un clown qui n'est pas dans un cirque,
Un âne chantant un cantique,
Un loir champion olympique.
Mais ce qui est le plus comique
C'est d'entendre un petit moustique
Répéter son arithmétique.
Maurice Carême.
 
La fourmi Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Et pourquoi pas?
Robert DESNOS.
 
Choisir un poème et adopter la démarche suivante :
Remarques libres des enfants. Si nécessaire, interventions du maître pour souligner les formes structurelles : les jeux de mots ; les répétitions ; longueurs des vers (pieds) ; les strophes ; les rimes ; etc. Questionnement possible :
Aimez-vous ce poème ? Oui ? Non ? Pourquoi ? Qu'est-ce que ça vous fait « à l'intérieur » ? Que ressentez-vous ? Que remarquez-vous ?  
Phase 3 : travail de création poétique.
Proposer aux enfants d'écrire des poèmes « à la manière de » Robert Desnos.
 
SEQUENCE II
Découverte de poèmes à dominante « expression ».
Travail de production poétique personnelle .
Environ deux séances de 45 minutes.
Expliquer aux enfants qu'ils vont cette fois travailler sur des poèmes différents de ceux qui ont été vus lors de la dernière séance.
Phase 1 : lecture de poèmes.
Lecture d'autres poèmes, cette fois-ci à dominante « expression ». Exemples :
Il n'y a pas
Il n'y a pas de moment dans la vie
qui soit plus heureux qu'un autre.
Il n'y a pas d'ordre de fabrication
(mais pour ceux qui savent aimer, c'est le souffle de la beauté…).
Il n'y a rien qui reste après soi,
rien de plus gai que ce jour là…
Il n'y a rien qui ne soit plus fantastique
que le souffle de la tendresse.
Il n'y a rien que ma vie,
et que l'herbe qui pousse
après la pluie.
Il n'y a rien de plus douloureux
que mon amour.
Mais c'est mon amour
et je l'aime.
Jacques Baron. L'allure poétique. Gallimard
 
I les Iles Iles
Iles où l'on ne prendra jamais terre
Iles où l'on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétations
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles mobiles
Iles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu'à vous.
Blaise Cendrars
 
Etude des poèmes :
Remarques libres des enfants. Interventions du maître pour mettre en valeur, affiner, préciser, voire expliquer ce qui est exprimé. Questionnement possible :
Aimez-vous ce poème ? Oui ? Non ? Pourquoi ? Qu'est-ce que ça vous fait « à l'intérieur » ? Que ressentez-vous ? De quoi l'auteur nous parle-t-il ? Comment le dit-il ? Phase 2 : production personnelle.
Proposer aux enfants de travailler sur l'un des thèmes particulier. Exemples :
L'amitié, l'amour, la paix, la guerre, le rêve, le temps, le silence, le bonheur, la musique, moi, le feu, les oiseaux,…
Proposition de déroulement type d'une séance de production personnelle.
Proposer aux enfants le thème d'écriture. Celui-ci doit s'inspirer d'un vécu réel des enfants (visite à l'aquarium, séance de cinéma/vidéo sur les volcans, etc.) Demander aux enfants de noter sur leur cahier d'essais tous les mots, groupes de mots ou phrases, en rapport avec le thème étudié, qui leur viennent à l'esprit.
Bien préciser qu'il faut tout noter, sans jamais chercher à savoir s'il s'agit d'idées intéressantes où non (ce dont ils décideront plus tard). Phase de socialisation des idées : les enfants disent ce qu'ils ont trouvé, ils partagent leurs idées qui sont notées au tableau par l'enseignant, ou alors ils vont eux-mêmes les écrire au tableau. De cette manière, personne ne sera en difficulté et l'imaginaire de tous sera stimulé. Faire commenter, expliquer les trouvailles, éventuellement les faire reformuler. Demander enfin aux enfants de produire un poème à partir des idées trouvées. Pendant cette phase d'écriture du poème, l'enseignant passe dans les groupes/rangs et apporte à chaque élève une aide individualisée.  
SEQUENCE III
Travail sur la diction et la lecture de poèmes.
Activités de 15 minutes maximum, à effectuer plusieurs fois pendant l'année.
Jeux sur la voix.
En lisant un poème :
Imiter un politicien, une hôtesse, un reporter sportif,... Mettre de l'émotion dans sa lecture: colère, tristesse, joie, ... lire un même poème avec à chaquefois une émotion différente,... Faire varier le débit. Exercices d'articulation.
Proposez aux enfants de lire ces phrases : Trois gros rats gris dans trois gros trous très creux C'est un plat plein de pâtes plates Trois petites truites cuites, trois petites truites crues Bigre les beaux gros bras gras blancs> Panier, piano... (plusieurs fois, très rapide) Ce cher Serge... Je veux_et j'exige d'exquises_excuses Le fisc fixe exprès chaque taxe excessive exclusivement au luxe et à l'exquis Didon dîna dit-on du dos dodu d'un dodu dindon Un criquet sur sa crique crie son cri cru et critique Françoise froisse fébrilement une feuille de frêne Sachez donc acheter six sauces_en sachet S'étant séché sagement, ce sensé chasseur se chausse sagement e : il s'agit d'un e non muet
veux_et : le signe _ signifie qu'il y a une liaison
 
Autres activités pour faire travailler les muscles de la bouche :
Lire une phrase avec un crayon dans la bouche. Imaginer que l'on mache un steak trop dur. Faire le chameau. Remarques :
La position de verticalité : demander aux enfants de se tenir droit et de ne pas croiser les bras.
La respiration abdominale : à faire faire dans le cas où les enfants montent les épaules ou soufflent fort.
« Debout, les mains sur le ventre, on inspire par le nez en gonflant le ventre, puis la poitrine, et on expire en rentrant et en contractant l'abdomen ».
 
SEQUENCE IV
La poésie en dessins.
L'idée est de permettre aux enfants de mettre en image un poème : pas simplement l'illustrer, mais représenter l'image mentale que le texte crée en eux, par le collage, le dessin, la peinture, etc. Il faut donc bien choisir son poème.
Exemple :
Une grenouille, nouille, nouille
Qui se croyait belle belle belle
Montait à l'échelle chelle chelle
Et redescendait dait dait
Et se cassant le nez nez nez
C'est à toi de chercher !
Robert Desnos
 
Déroulement :
Expliquer aux enfants qu'un poème va leur être lu et qu'ils devront nous dire « qu'elles images » naissent dans leur tête. Lire le poème et interroger les enfants. Enfin, leur demander de la représenter en utilisant la technique qu'ils veulent. Des calligrammes Voir les propositions faites sur ce site, rubrique Production d'écrits.
Des pictogrammes
Dans un texte, les enfants remplacent les mots par leur équivalent graphique.
 
SEQUENCE V
Discussion : « être poète, qu'est-ce que c'est ? »
Trouver une définition de la poésie, la comparer avec des définitions d'auteurs, de celles des dictionnaires.
Durée : 2 fois 45 minutes.
Phase 1- Discussion :
Expliquez aux enfants que vous avez quelques questions à leur poser à propos de la poésie et des poétes.
Questionnaire :
Quand fait-on de la poésie ?
« Les gens ne sont en contact avec la poésie que pendant leur enfance, quand ils vont à l'école. Le plus souvent, après avoir quitté l'école, ils ne font plus de poésie. » Connaissez-vous des poètes ? Lesquels ? Les chanteurs sont-ils des poètes ?
« Oui, par exemple, … » Peut-on être poète ou vivre en poésie à d'autres moments qu'à l'école?
« Oui. » Comment ? A quels moments ?
« En disant les choses d'une façon inhabituelle, d'une façon qui fera naître des émotions. »
« En faisant les choses autrement…, d'une façon originale, différente et belle… » Qu'est-ce que la poésie ?

Ma définition très personnelle de la poésie :
"A chaque instant de sa vie, on peut être poète, et ce dans toutes ses activités, sans exceptions… La poésie, c'est une façon d'être et de vivre dans le monde : c'est ce qui sort de l'ordinaire et qui , par les mots mais aussi sans les mots, par le silence et les gestes, à travers les émotions, les sensations, les impressions et les images, s'adresse directement à notre être, ce que nous sommes vraiment, au fond de nous. C'est quelque chose de naturel, surtout pas réfléchi ou prémédité."
- Interroger les élèves. Demandez-leur ce qu'est, pour eux, la poésie. Noter leurs propositions au tableau.
- Faites chercher dans les dictionnaires (pour enfant mais aussi pour adulte) la définition du mot poésie. Notez au tableau et demandez de comparer les définitions, de dire ce qu'ils en pensent. Phase 2 : Comparer la définition trouvée avec celle d'autres poètes.
Proposez enfin aux enfants de lire des définitions de la poésie données par d'autres poètes.
Quelques définitions de poètes :
« La poésie est d'abord une façon d'être au monde, d'exister »
Jacqueline Held
« Pour moi, il n'y a pas de poésie sans silence. La poésie, c'est la sculpture du silence. Encenser le silence, pour moi, voilà le rôle de la poésie. Du silence qui se manifeste et laisse les choses se manifester. »
Guillevic
« Rencontrer la poésie, c'est rencontrer une parole à l'enjeu proprement vital, qui ne concerne ni la culture, ni le savoir, mais qui s'adresse à l'être de chair et de sang. »
Jean Pierre Siméon
Comparer ces définitions avec celles déjà trouvées. Phase 3 : écriture personnelle.
L'enseignant propose des thèmes. L'enfant choisit celui qui l'intéresse.
 
SEQUENCE VI
Rencontre avec un poète.

André Jorge

Création poétique avec ''Liberté'' de Paul Eluard

Par André Jorge, dans Français

Création poétique avec ''Liberté'' de Paul Eluard
Proposition de séance sur le poème "Liberté" - Niveau : cycle 3.
PAYET Marie-Céline - Conseiller Pédagogique
Saint-Paul 2 - Ile de la Réunion.
Ecrire un poème à la manière de "Liberté" (Paul Eluard).
COMPETENCES DANS LE DOMAINE DE LA LANGUE :
* Ré-écrire un texte à partir des remarques d'un ou de plusieurs lecteurs.
* Réinvestir dans la production d'écrits les connaissances acquises par l'étude des caractéristiques des différents types de textes rencontrés en lecture.
COMPETENCES TRANSVERSALES :
* Savoir repérer et représenter les éléments significatifs d'une situation.
OBJECTIFS :
* Développer la sensibilité de l'enfant.
* Accentuer sa faculté de réinvestissement : prolonger le poème de Paul Eluard sur le même mode structural.
DUREE :
* Environ 45 minutes.
ORGANISATION :
* Collectif et individuel.
MATERIEL/SUPPORT
* Extraits du poème Liberté de Paul Eluard.
* Enregistrement (CD) du poème.
DEROULEMENT :
Lancement de l'activité (5 min).
Je demande aux élèves : "Qu'est-ce que la liberté pour vous ?"
S'ils n'ont aucune idée, on pourra leur demander si chez eux ils peuvent faire ce qu'ils veulent, se référer aux différentes légendes, au cours d'histoire sur l'esclavage,... "Il y a des poètes qui ont écrit sur la liberté. Ecoutez ce poème de Paul Eluard."
Je fais écouter l'enregistrement de Gérard Philipe (ne pas faire écouter la dernière strophe).
Je laisse les enfants s'exprimer sur le poème, puis je leur demande :
"Quel est le titre du poème ?" (S'il n'y a pas de réponse, y revenir dès que les élèves ont le poème sous les yeux).
"Qu'est-ce que vous avez ressenti ?"
"A quoi pensez-vous ?"
Analyse de la structure (5 min).
Les élèves découvrent le poème qui est écrit au tableau.
"Nous allons voir comment Paul Eluard a écrit ce poème."
"Qu'est-ce que vous remarquez ?"
S'ils ont des difficultés, leur demander combien de vers il y a dans une strophe, s'ils se ressemblent tous.
Réponses attendue : il y a 4 vers.
* Le premier vers commence par le petit mot (la préposition) "sur".
* Le deuxième vers commence par le petit mot (la préposition) "sur".
* Le troisième vers commence par le petit mot (la préposition) "sur".
* Le quatrième vers ne change pas : "j'écris ton nom".
J'écris (en rouge) au tableau la structure du poème, au fur et à mesure qu'elle est donnée.
Avant de passer à l'écriture collective, il faut revenir sur les mots que le poète emploie et montrer que ce sont des mots fantaisistes, originaux, bizarres, inhabituels.
Poser la question : "Qu'est-ce que vous pouvez dire sur les termes, les mots que le poète emploie pour écrire ses strophes ?"
Ecriture collective (10 min).
"Maintenant qu'on a vu comment Paul Eluard a écrit son poème, on va le continuer, on va écrire ensemble une strophe qui fera suite à ce poème."
"Vous êtes libre de proposer ce que vous voulez, comme le poète était libre d'écrire ce qu'il voulait."
"Pensez à ce que vous aimez, aux planètes du système solaire par exemple…., à ce que l'on a vu ensemble, à vos lectures."
Je note au tableau les propositions des élèves, ( retenir uniquement les vers dont les mots sont agréables à entendre : relire quelques vers des strophes au tableau) puis je lis la strophe pour la classe.
Ecriture individuelle (15 min).
"Maintenant que vous avez vu comment on fait pour écrire la suite du poème, chacun de vous va écrire une strophe."
"Comment allez-vous faire pour écrire cette strophe ? Il faudra commencer par les trois premières strophes par "sur" et la dernière ne change pas."
Faire reformuler la consigne par 3 élèves : " Qu'allez-vous faire ? Comment allez-vous faire ? "
- Faire ressortir que l'on doit avoir la même structure.
- J'aide les enfants, je les encourage en passant dans la classe. Je respecte leurs idées.
Mise en commun (10 min).
Des volontaires viennent lire leur trouvaille (4 /5).
Demander aux élèves : "Est-ce que d'après vous, le poème Liberté se termine de la même manière que chaque strophe ?"
Faire écouter la fin du poème.
Prolongement :
Nouvelle écriture en respectant le nombre de pieds de chaque vers.
Le poème :
LIBERTE
(…)
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
(…)
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
(…)
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
(Dernière strophe
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Poésie et vérité - Paul Eluard (1895 - 1952)

André Jorge

Quelles activités en poésie ?

Par André Jorge, dans Français

Quelles activités en poésie ?
Quelles activités en poésie? Quelques exemples concrets.
Travail de la mémoire: apprentissage de poèmes.
Pour apprendre une poésie, voyez les quelques techniques que je vous propose en études dirigées. Une façon intéressante d'apprendre en classe, c'est d'écrire le poème au tableau, puis d'effacer des mots et demander aux enfants de les retrouver. Puis en effacer encore d'autres, et procéder ainsi jusqu'à ce que tous les mots aient été effacés du tableau. Production écrite: création « à la manière de... » création personnelles. [*]Travail de la diction: exercices d'articulation.
[*]Lecture et écoutes de poèmes.
Il est possible de faire quelques jeux sur la voix.
N'hésitez pas, pour l'écoute, à utiliser des K7.
Organisation des activités. La mémorisation / récitation et la production écrite de poèmes sont deux activités différentes et complémentaires.
En général on commence les activités de poésie par une phase d'imprégnation: les enfants lisent et écoutent des poèmes. Ensuite, on fait réaliser aux enfants des « jeux poétiques ». Puis on passe à la création poétique « à la manière de... », et enfin à la production personnelle.
Il va de soi qu'il ne s'agit pas là de phases bien séparées dans la progression annuelle. C'est « en gros » comme cela que ça s'organise.
Exemples de jeux sur la voix:
 
Imiter un politicien, une hôtesse, un reporter sportif,... Mettre de l'émotion dans sa lecture: colère, tristesse, joie, ... lire un même poème avec à chaque fois une émotion différente,... Faire varier le débit. Exercices d'articulation:
Trois gros rats gris dans trois gros trous très creux C'est un plat plein de pâtes plates Trois petites truites cuites, trois petites truites crues Bigre les beaux gros bras gras blancs Panier, piano... (plusieurs fois, très rapide) Ce cher Serge... Je veux_et j'exige d'exquises_excuses Le fisc fixe exprès chaque taxe excessive exclusivement au luxe et à l'exquis Didon dîna dit-on du dos dodu d'un dodu dindon Un criquet sur sa crique crie son cri cru et critique Françoise froisse fébrilement une feuille de frêne Sachez donc acheter six sauces_en sachet S'étant séché sagement, ce sensé chasseur se chausse sagement e : il s'agit d'un e non muet
veux_et : le signe _ signifie qu'il y a une liaison
Exemples de jeux poétiques:
Mots valises: il s'agit de fabriquer de nouveaux mots à partir d'autres mots coupés en deux. On peut travailler sur un thème, comme les animaux,...
Le cadavre exquis: un élève écrit le GNS, un autre écrit le GV, et un troisième écrit le complément sur une bande de papier. Un quatrième élève déplie les bandes de papier et les lit.
Garder les phrases humoristiques.
Le jeu des questions et des réponses: La question doit commencer par « pourquoi » et la réponse par « parce que ».

André Jorge

La respiration

Par André Jorge, dans Sciences et technologies

La respiration




Introduction : s'appuyer sur des situations déclenchantes (EPS, piscine…).
Comment voit-on que quelqu'un respire ?

Par les mouvements du thorax et du ventre Entrée et sortie d'aire (inspiration et expiration) = mouvements respiratoires. Le nombre de mouvement respiratoire en un temps donné = rythme respiratoire. Par où ça rentre et par où ça sort ? Où va l'air ?
Représentations initiales Trouver un document permettant de mettre en place la notion d'ensemble cœur-poumons. Si on a du matériel à disposition, gonfler les poumons : au bout d'un moment, on ne peut plus gonfler ® c'est fermé, l'air ne va pas plus loin. Comment c'est à l'intérieur ? On coupe® ce n'est pas vide. L'air va dans de toutes petites poches.
On peut leur demander d'imaginer comment l'air va des gros tuyaux aux toutes petites poches ? On a alors la structure du poumon. C'est au niveau des alvéoles que l'air inspiré devient l'air expiré.
A quoi ça sert ?

La quantité d'air expirée est la même que la quantité d'air inspiré. Ca ne sert à rien, sauf si ils sont différents. Þ il doit y avoir une différence entre les 2. On les fait souffler dans de l'eau de chaux et on leur demande leurs hypothèses. Ils devront imaginer des protocoles pour les vérifier. Elle se trouble quand l'air vient des poumons. On leur donne un tableau pour connaître la différence entre l'air inspiré et l'air expiré. Þ L'air inspiré se débarrasse de l'O2 et prend du CO2. Où va l'oxygène ?
Quand on montre les poumons, on voit qu'il y a du sang. L'O2 va dans le sang. On peut leur proposer un tableau donnant les quantités d'O2 dans le sang qui arrive aux poumons et celui qui en part. Attention, ce ne sont pas des bulles qui passent, l'O2 est dissout (comme le sucre dans l'eau…) La respiration ne sert pas qu'aux poumons, mais à tout le corps. Que devient l'oxygène ?
Lorsqu'on fait du sport, on inspire plus d'air. Où va l'oxygène ? Dans les muscles.

André Jorge

Maintenir l'écoute en classe

Par André Jorge, dans Articles divers

Maintenir l'écoute en classe
Ce qu'on peut faire et qu'on ne doit pas faire pour obtenir l'attention des enfants.
Quand il vous faut avoir l'attention de tout le monde, demandez simplement aux enfants de poser stylos et règles. N'étant plus occupés à manipuler un objet, ils écoutent plus volontiers. C'est simple, mais ça marche. Les élèves qui ont de grosses difficultés d'attention sont placés à la première rangée dans la classe. Ne jamais rester au même endroit dans la classe. Il faut se déplacer régulièrement. Jouer sur l'intonation, le débit, et la force de votre voix quand vous parlez. Soyez "acteur", au mieux un "artiste" de la transmission du savoir. Quelque chose qui marche toujours: lors d'observations dirigées de documents, le simple fait de demander aux enfants de poser le doigt sur tel dessin, sur telle photo du document ("Est-ce que vous voyez Dame Coca sur le dessin? Mettez le doigt dessus...") amène les élèves à s'y intéresser (on passe par le "faire"). Essayez ! Autre chose : les enfants vous écouteront toujours, si vous ou ce que vous faites les intéresse... (ce qui implique la maîtrise de son sujet par l'enseignant et l'échange de services s'il n'est pas compétent dans une matière). Inutile de crier... On vous le dira et le répètera sans arrêt... et il est préférable de ne pas le faire, en effet : cela crée une mauvaise ambiance dans la classe ; cela peut impressionner ou faire peur aux "bons" élèves ; cela n'aura pas d'effets bien longtemps sur les élèves indisciplinés qui, une fois qu'ils auront compris qu'ils n'ont rien à craindre de ces "sautes d'humeur" de l'enseignant continueront leurs bavardages comme si vous n'étiez pas là...

André Jorge

Liste d'habiletés pédagogiques

Par André Jorge, dans Articles divers

Liste d'habiletés pédagogiques
Un guide de réflexion sur vos pratiques pédagogiques. Vous devez vous interroger sur chacun des points suivants :
Variabilité des types d'intervention. Interventions organisant la situation. Formuler des instructions, donner des directives de travail. Etre le plus précis possible dans ses indications verbales. Présenter un problème. Introduire une notion. Capter l'attention des élèves, motiver. Sensibilisation préalable. Faire utiliser de nouveaux éléments de langages par les élèves. Guider les élèves dans la formation d'un concept. Savoir faire observer. Clarté de l'exposé. Recourir aux exemples. Transmettre des informations en vue d'orienter la recherche. Reformulation de ce qui a été dit par les élèves. Faire la synthèse de ce que les élèves connaissent sur un sujet. Contrôler des connaissances. Faire prendre conscience d'erreurs. Solliciter l'esprit critique des élèves. Varier les types de questions. Poser des questions ouvertes. Structurer une séquence logique de questions. Poser des questions stimulant la pensée. Utiliser le questionnement pour récapituler. Faire répondre aux questions d'élèves par d'autres élèves. Savoir faire parler les élèves en faisant appel à leur imagination. Encourager la réflexion personnelle des élèves. S'appuyer sur les connaissances et les expériences antérieures des élèves. Utiliser les réponses d'élèves comme occasions d'enseigner. Elaborer un contenu à partir des interventions d'élèves. Savoir animer un débat en intervenant le moins possible. Encourager l'approfondissement des réponses par les élèves. Clarifier l'expression spontanée des élèves. Aider les élèves à clarifier eux-mêmes les réponses. Attitude critique à l'égard des élèves. Contrôler la compréhension. Susciter des communications transversales dans la classe. Organiser des travaux de groupes. Développer des relations sociales dans la classe. Assurer la discipline calmement et positivement. Parler avec une voix expressive. Recourir aux silences et aux indications non-verbales . Utiliser des instruments visuels. Utiliser des documents visuels, sonores et audio-visuels. Organiser des activités expressives à support audio-visuel. Favoriser l'expression personnelle des élèves.
etc.

André Jorge
Guide pour l'analyse d'une séquence pédagogique en mathématiques
I. Les objectifs de la séquence.
Dans quelle classe - de quel cycle – est proposée la leçon ? Quels sont les objectifs mathématiques ? Sont ils effectivement inscrits dans les programmes et instructions officiels ? Pour la notion mathématique visée, quels aspects de cette notion cherche t'on à faire « apprendre » aux élèves ? S'agit-il de la phase d'introduction à la notion ? D'une phase de l'apprentissage proprement dit ? D'une phase d'automatisation de résultats déjà établis à propos de cette notion ? D'une phase de réinvestissement ? D'une phase d'évaluation II. L'état de connaissance des élèves et la faisabilité des apprentissages.
Quels sont les connaissances des élèves de ce niveau sur le sujet ? Quels obstacles doivent ils franchir pour acquérir ce savoir ? III. La situation, les élèves, le professeur.
Quels sont les tâches à mener à bien ? Régler un problème d'action ? Construire ou utiliser un langage à des fins de communications ? (tâche de formulation) Construire ou utiliser un système de validation, d'argumentation.. ? En quoi consiste la (les) tâche(s) des élèves ? Sont-ils engagés dans une activité leur posant problème ? Si oui, lequel ? Quel(s) moyen(s) de contrôle ont ils pour s'assurer de la validité de ce qu'ils font ? Quelles procédures sont à leur disposition pour résoudre la tâche ? Quelle formulation leur demande t'on quand à leurs procédures de résolution et / ou leurs résultats ? Quel en est l'intérêt ? Quel est le rôle du maître pendant la séquence ?  
Dans l'avancée du travail demandé ?  
Dans la validation du travail fourni ? Pendant les tâches de formulation ? Sur quels éléments agit-il (ou peut il agir) pour faire évoluer les procédures ? IV. L'évaluation de la séquence
D'après vous, qu'est ce que les élèves sont réellement susceptibles d'apprendre dans la séquence ainsi conçue ? Des moyens sont ils mis en œuvre dans la séquence pour évaluer ces savoirs ? Comment peut on évaluer ?

André Jorge

Liste d'activités pour le CP

Par André Jorge, dans Articles divers

Liste d'activités pour le CP
Une proposition d'activités au CP, sous forme d'objectifs, pour apprendre à apprendre et devenir autonome.
Les activités suivantes sont à mettre en place dans le cadre de séances d'apprentissage de l'autonomie et de méthodes.
Apprendre à tracer un trait sur une ligne en utiilisant une règle. Apprendre à compter les noeuds des carreaux du cahier pour y mettre un point. Echanger des astuces mnémotechniques. Apprendre à mémoriser (bandes de papier à rouler, image mentale du mot, faire épeler, écrire en plusieurs fois, avec et sans modèle). Apprendre la phrase de l'auto-dictée. Apprendre les mots de la dictée. Copier un texte quelconque sans fautes (leçons du soir, fiches en atelier). Trouver des techniques pour écrire des mots et des phrases très vite. Agir après avoir lu : lire des consignes et les exécuter, à l'aide des référents présents dans la classe (affiches, fichiers). Apprendre des règles de jeu. Constituer une banque d'images. Apprendre que les couleurs se suivent pour colorier des images séquentielles. Se repérer dans un tableau à double-entrée. Transcrire de l'écriture script à l'écriture cursive. Apprendre à corriger ses "fautes". Jouer au jeu "Dessiner, c'est gagné !". Jouer au jeu du pendu. Faire du calcul mental. Utiliser des appareils (magnétoscopes, trace-lettres, ordinateur, sedidacta,...). Savoir reconstituer des puzzles. Apprendre à ranger ses effets dans son casier. Apprendre les techniques de présentation du cahier. Faire des recherches thématiques en B.C.D.

André Jorge

Le volcan par les situations problème

Par André Jorge, dans Sciences et technologies

Le volcan par les situations problème


Exemples de situations problèmes :
Est-ce les volcans qui provoquent les éruptions volcaniques ? Quelles sont les manifestations d'une éruption volcanique ? Quelles sont les différentes parties d'un volcan ? Y a-t-il différents types d'éruptions ? Quels sont les différents types d'activités d'un volcan ? D'où vient la lave ? Est-il possible de prévoir une éruption volcanique ? Une démarche possible :
Situation problème : comment fonctionne un volcan ?
1- Mettre en évidence les représentations des enfants, en leur demandant par exemple de réaliser un dessin : "Explique par un dessin comment fonctionne un volcan".
2- Confronter les différents conceptions :
- afficher les dessins au tableau.
- faire la liste des questions qui se posent ou sont posées.
3- Rechercher les informations et réponses aux questions dans des :
- textes scientifiques, documentaires, historiques ;
- schémas ;
- images ;
- films documentaires ;
4- Proposer aux enfants diverses activités de ré-investissement des connaissances (à définir en fonction des objectifs) : compléter des schémas, analyser des cartes (coloriage, etc.), lecture de documents, réalisation de maquettes de différents types d'un volcan, etc.
5- Evaluation :
- Divers schémas à compléter, textes à trous, questions diverses,...
- Demander à nouveau aux enfants d'expliquer par un dessin comment fonctionne un volcan.


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André Jorge

Création poétique : structure répétitive

Par André Jorge, dans Français

Création poétique : structure répétitive
Exemple d'exploitation d'un poème à structure répétitive.
Proposez aux enfants le poème ci-dessous et demandez leur de le compléter.
L'ARBRE
Perdu au milieu de la ville,
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les parkings, c'est pour stationner,
Les camions pour embouteiller,
Les motos pour pétarader,
Les vélos pour se faufiler.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les télés, c'est pour ............................,
Les transistors pour ............................,
Les murs pour ............................,
Les magasins pour ............................ .
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les maisons, ..............................................,
Les bétons ..............................................,
Les néons ..............................................,
Les feux .............................................. .
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les ascenseurs, ..............................................,
Les présidents ..............................................,
Les monstres ..............................................,
Les mercredis ...............................................
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Il suffit de le demander à l'oiseau qui chante à la cime.
Jacques Charpentreau
 
Il faudra certainement effectuer une phase de recherche et de socialisation des idées, afin d'aider les élèves les moins capables. On pourra également demander aux enfants qui auront terminé rapidement de lire à haute voix leur poème. Ce travail peut paraître trop facile pour des enfants de CM. On pourra dans ce cas il faudra procéder autrement, par exemple : leur donner les deux premières strophes du poème de Jacques Charpentreau et leur demander : d'en inventer deux autres à la manière de Charpentreau. de changer le dernier vers. [*]Si nécessaire, selon le niveau des enfants et les difficultés observées, effectuez, lors d'activités décrochées de 5/10 minutes un travail sur :
l'infinitif après "à", "de" et "pour". le pluriel des noms.  
Une fois le travail terminé, les enfants pourront comparer leur poème avec celui de Jacques Charpentreau :
L'ARBRE
Perdu au milieu de la ville,
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les parkings, c'est pour stationner,
Les camions pour embouteiller,
Les motos pour pétarader,
Les vélos pour se faufiler.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les télés, c'est pour regarder,
Les transistors pour écouter,
Les murs pour la publicité,
Les magasins pour acheter.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les maisons, c'est pour habiter,
Les bétons pour embétonner,
Les néons pour illuminer,
Les feux rouges pour traverser.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les ascenseurs, c'est pour grimper,
Les présidents pour présider,
Les monstres pour se dépêcher,
Les mercredis pour s'amuser.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Il suffit de le demander à l'oiseau qui chante à la cime.
Jacques Charpentreau
 
Toujours valoriser le travail des enfants : affichage, publication dans le journal de l'école, création de recueil, etc.
 
Un exemple de création poétique par des enfants :
Le coquillage
Perdu au milieu de la plage.
Le coquillage tout seul à quoi sert-il ?
 
La mer c'est pour se baigner,
Les vagues pour surfer,
Le soleil pour pour bronzer,
Les oursins pour piquer.
 
Le coquillage tout seul à quoi sert-il ?
 
Les requins c'est pour effrayer,
Les dauphins pour sauver,
Les sirènes pour chanter,
Les méduses pour brûler.
 
Le coquillage tout seul à quoi sert-il ?
 
Les bateaux c'est pour naviguer,
Les plongeurs pour explorer,
Les maîtres nageurs pour surveiller,
Le sable pour s'amuser.
 
Le coquillage tout seul à quoi sert-il ?
 
Les crabes c'est pour percer,
Les étoiles de mer pour décorer,
Les coraux pour protéger,
Les phares pour guider.
 
Le coquillage tout seul à quoi sert-il ?
 
Il suffit de le demander au bernard-l'hermite
Qui se cache dans sa coquille.
 
CM1/CM2 - Bras Canot
Document proposé par Marie-Céline PAYET

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