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Des articles pour tous les domaines de l'école primaire, le CRPE et les parents d'élèves.
André Jorge

Organiser un championnat de lecture

Par André Jorge, dans Français

ORGANISER UN CHAMPIONNAT DE LECTURE
Vous trouverez ci-après le compte-rendu d'un championnat de lecture organisé dans une école du Port II, Léonide Letoullec: l'organisation et le règlement du championnat établi par l'équipe pédagogique de l'école, une proposition de jury, des critères pour l'élaboration d'une grille d'évaluation,...
L'organisation du championnat:
Il se déroule en deux phases (deux journées):
Lors de la première phase :
Les enfants sont dans leur classe. Ils lisent un texte à haute voix. Ils sont alors notés par leur enseignant et quelques élèves composant le jury de classe. Les deux meilleurs élèves de la classe sont sélectionnés pour participer aux finales.
La deuxième phase: la finale.
On choisit le meilleur lecteur par niveau de classe (s'il y a par exemple 3 CM1, il y aura donc 6 élèves participant à la finale, et 1 vainqueur).
Les gagnants recevront un prix, qui pourra leur être offert lors de la fête de l'école par exemple.
Ces deux phases pourraient également se faire sur une seule journée: le matin et l'après-midi.
Quelle forme le championnat doit-il prendre?
Ce championnat de lecture ne doit surtout pas être un examen! Ce doit être une véritable manifestation autour de la lecture! La première phase, celle de sélection, se fait en classe, mais la finale devrait se faire devant toutes les classes du cycle concerné (si ce n'est pas toute l'école, à vous de voir). Il faut donc prévoir un local capable d'accueillir tous les élèves d'un cycle. Il faut prévoir également la sonorisation: un microphone, une table de mixage, un ampli, deux enceintes puissantes (s'adresser à la mairie), et aussi un minimum de décoration (multipliants, fleurs,...). Pensez au confort des lecteurs: table, chaises, pied pour le micro,... et aussi à celui des spectateurs (enfants et parents d'élèves). Les deux phases du championnat ne devront pas durer trop longtemps (pensez aux problèmes d'attention du public, au fait de rester longtemps assis,...) et il faudra donc limiter le temps de lecture de chaque participant et peut-être prévoir une pause à un moment du championnat,...
A quel moment donner les textes aux enfants?
C'est sur ce point que mes collègues et moi n'étions pas d'accord.
Personnellement, je donnerais les textes aux enfants quelques heures avant la manifestation (la veille) afin qu'ils puissent s'en imprégner, le comprendre, qu'ils sachent comment le lire et comment le présenter.
Leur donner le texte trop tôt, par exemple 2 jours avant, serait je pense une erreur: comment départager des lecteurs qui, disposant de beaucoup de temps pour se préparer, auront travaillé toutes les difficultés de leur texte, et liront tous à la perfection?
Cela dit, ne leur donnez surtout pas le texte au moment même où ils se mettent devant le micro! Seriez-vous capable de lire du premier coup, avec la bonne intonation, un texte qui vous est totalement inconnu? Si vous répondiez oui, je ne vous croirais pas! D'autre part, ce championnat de lecture est une manifestation, un spectacle, autour de la lecture. Il faut donc que la lecture soit belle et plaise au public. Pour cette raison, ne donnez pas aux enfants des textes qui leur sont totalement inconnus, laissez leur un temps de découverte et de préparation.
On pourrait aussi demander aux enfants de choisir eux mêmes les textes qu'ils voudront lire (deux textes, le premier pour les sélections, et le deuxième que l'enfant préparera s'il participe à la finale). Dans ce cas, pensez à ajouter à la grille d'évaluation un critère de "choix du texte" (en fonction du lexique et du thème).
Quel type de texte faire lire?
Voir le règlement plus bas.
Quelle préparation en classe?
Qui dit championnat dit préparation et entraînement:
Des séances de lecture à haute voix :
Un texte est découpé en plusieurs parties qui sont numérotées. Chaque partie est donnée à un enfant qui devra la préparer. Les enfants ne doivent pas avoir la possibilité de lire la partie du texte que leurs camarades ont eu. Cela suscitera chez eux de la curiosité et de l'intérêt pour la séance au moment de la lecture à haute voix.
Des exercices d'expression vocale :
Ouvrage intéressant: "La voix" de Jean Perrier et Denise Chauvel, éditions RETZ).
Travailler les présentations de textes :
Présenter l'auteur, dire le nom du livre d'où est tiré le texte, le nom de l'éditeur, le ton sur lequel on lira le texte,...
S'entraîner à la maison:
Communiquer le règlement aux enfants. Leur demander de s'entraîner à la maison.
Expliquer aux parents ,lors d'une réunion, ce que l'on attend de leur enfant et ce qu'ils pourront faire chez eux.
Les textes
Les textes utilisés pour le championnat seront fournis par les enseignants, ou seront choisis par les enfants (vérifiez alors que le texte choisi correspond aux critères du règlement).
Pensez à afficher le règlement du championnat dans les classes, sur le tableau d'affichages de l'école,...
REGLEMENT DU CHAMPIONNAT DE LECTURE
Deux phases:
1. Premier jour: sélection des deux meilleurs lecteurs de chaque classe participante.
2. Deuxième jour : finales.
REGLES :
1. Un texte peut être lu seul ou à plusieurs (s'il est lu à plusieurs, on choisit pour la finale le meilleur des lecteurs).
2. Textes interdits:
Les textes extraits de manuels en usage dans l'école. Les scènes de pièces de théâtre. Les bandes dessinées. 3. Le texte ne doit pas être long: le temps de lecture de chaque enfant doit permettre d'écouter et d'évaluer tous les lecteurs de la classe en 1 heure (donc maximum 2/3 mn).
4. Le texte lu sera:
un extrait de roman, de conte ou de nouvelle. un poème. un texte documentaire. un article de journal. 5. Il est possible d'utiliser des instruments de musique pour ponctuer le texte (une flûte,...).
6. Le lecteur devra donner le titre du texte lu, l'auteur et l'origine du texte ainsi que le ton sur lequel il sera lu (comique, caricatural, émouvant, etc.).
7. Tout élève ne respectant pas le silence sera pénalisé.
PRIX:
A définir avec l'équipe pédagogique (livres, jeux éducatifs,...).
Il serait souhaitable de proposer un "prix de progression" (pour les élèves en difficulté participant au championnat).
Réalisez des diplômes que vous offrirez aux enfants en même temps que les prix: c'est assez facile, créez l'original sur ordinateur puis photocopiez-le sur du papier de couleur format A4 à 160 g (le plus épais qui passe à la photocopieuse?).
Si le championnat se déroule quelques jours avant la fête de l'école, la remise des prix pourra se faire à ce moment-là.
PROPOSITION DE JURY ET DE GRILLE D'EVALUATION
Composition du jury
Jury de sélection :
L'enseignant. Deux élèves. Jury de finale Le directeur. Les trois enseignants des classes concernées. Trois élèves.  
EVALUATION DES LECTEURS
Réalisez une grille d'évaluation dont les critères seront les suivants:
1. Présence, allure et expressivité.
2. Intonation.
3. Respect de la ponctuation.
4. Groupes de souffle.
5. Liaisons.
6. Utilisation d'instruments.
Définissez ensuite le nombre de points par critères.
Autre critère, dans le cas où vous décidez que les enfants choisissent leurs textes:
7. Choix du texte (en fonction du lexique et du thème).
On pourrait aussi tenir compte de l'écoute des spectateurs: j'ai constaté que quand la lecture était moyenne ou mauvaise, il y avait toujours un bruit de fond dans la salle car le public n'était pas intéressé. Par contre, quand la lecture était bonne, alors la salle était captivée et l'on n'entendait pas un bruit, uniquement la voix du lecteur.

André Jorge

Création poétique : calligrammes

Par André Jorge, dans Français

Création poétique : calligrammes
Proposition de séance de découverte et exemples d'activités.
Les calligrammes les plus connus sont ceux de Guillaume Apollinaire.
Exemple de séance de découverte :
Objectif : Découvrir et inventer des calligrammes.
Déroulement :
Dire aux enfants que certains poètes jouent avec la graphie des poèmes et montrer quelques exemples de calligrammes de Guillaume Apollinaire. Laisser les enfants observer et faire des remarques. Demander aux enfants :
- ce que représentent les calligrammes (personnage, animaux, objet, paysage...);
- quelle est la longueur du texte (un mot, une phrase, un court poème,...);
- quel est le sens de la lecture, comment le poème se lit;
etc. Réalisation de calligrammes :
Première phase :
  Définir avec les enfants ce qu'est un calligramme (écrit qui représente un personnage, un animal, un objet, un paysage, à la fois par le dessin et par les mots,...). Proposer aux enfants d'en réaliser quelques uns et organiser la classe en petits groupes (3 élèves). Distribuer des feuilles A3, une par groupe. Demander aux enfants de choisir un mot, une expression, une phrase, ou même un poème qu'ils mettront en image. Le poème choisi peut être un poème créé par l'enfant lui même ou trouvé dans un livre. Noter les différentes propositions des enfants au tableau (socialisation des idées, aide aux moins créatifs,...). Demander aux enfants de dessiner la forme au crayon sur la feuille, puis d'écrire les lettres du texte en suivant les contours du dessin. Enfin, les enfants gomment le dessin au crayon et vérifient qu'il n'y a pas de lettres oubliées. Afficher les différentes réalisations et demander aux enfants de dire ce qu'ils en pensent, de justifier leurs propos, etc. Deuxième phase :
Travail individuel, sur une feuille A4. Les enfants tiennent compte des remarques et suggestions faites pour réaliser leur propre calligramme.
Tous les calligrammes pourront être exposés sur les murs de la classe ou rassemblés dans un dossier que l'on pourra laisser à la BCD.
  Autres activités possibles :
Activité 1 :
Représenter des personnages, animaux, objets, paysages, à la fois par les mots et le dessin.


   
 
Activité 2 :
Représenter la silhouette de personnages, animaux, objets, paysages en utilisant des mots uniquement.



 
 
Activité 3 :
Représenter des personnages, animaux, objets en utilisant des lettres, des mots découpés dans des journaux.

Autre possibilité : faire écrire les enfants en leur demandant de faire varier la taille des lettres, des mots, de changer la "police" des caractères.

André Jorge

Séquences sur l'eau - cycle 2

Par André Jorge, dans Sciences et technologies

Document proposé par Anne Sophie Boullis.

Au cycle 2



Evaporation de l'eau de mer et dissolution du sel.

Objectif opérationnel : Comprendre le phénomène d'évaporation et de dissolution.
Pré requis : approche de l'évaporation au cycle 1.


Première séance : évaporation

1/ Se questionner :
Le maître peut emmener les enfants visiter les marais salants ou regarder une vidéo. Ils font part de leurs remarques.
(Sinon, sous forme de défit, demander comment savoir quelle bouteille contient de l'eau salée sans goûter).
2/ Expérimenter, observer :
Ici, je suppose que les enfants risquent de mette en place une expérience erronée que je vais tout de même décrire.

Matériel :
Bouteilles plastiques. Papier filtre. Eau de mer. Expérience n°1
Eau de mer dans des fonds de bouteille. Enfants procèdent à une filtration avec le haut de la bouteille en guise d'entonnoir et du papier filtre.
3/ Interpréter :
L'expérience ne fonctionne pas. Seuls les débris sont retenus par le filtre mais pas le sel.
4/ Se questionner :
Les enfants penseront peut-être à ce qu'ils ont vu, sinon le maître devra les guider. Ils risquent de réaliser que les marais sont à l'extérieur, et peut-être leur aura t-on dit durant la visite, que la récolte de sel se fait en période d'été.
5/ Expérimenter :

Matériel :

Par groupe :
2 assiettes plates. Eau de mer. Expérience n°2

Les enfants placent de l'eau dans une assiette plate(comme l'œillet du marais salant) et la placent à l'extérieur, au soleil. Pour comparer, ils en mettront peut-être une à l'intérieur.
6/ Observer :
Le soir des grains blancs sont déjà perceptibles sur les bords de l'assiette au soleil. On goûte, c'est salé. Si on laisse l'expérience se poursuivre quelques jours, on constate que l'eau de mer s'évapore plus vite dans l'assiette au soleil. On constate d'autre part que le sel obtenu par évaporation complète a la même saveur mais ne ressemble pas au sel qu'on connaît. Il forme un bloc. Le sel fin est seulement sur les bords. On peut déjà parler du linge qui sèche plus vite à l'extérieur (vent + soleil) qu'à l'intérieur, cette expérience est prévue au cycle suivant.
7/ Interpréter :
L'eau disparaît au soleil, on dit qu'elle s'évapore. Le sel contenu dans l'eau, lui ne s'évapore pas. Pourquoi le filtre ne l'a t-il pas retenu ?


Deuxième séance : La dissolution.

1/ Situation de départ :
Pourquoi le filtre n'a t-il pas retenu le sel ?
Pour le savoir, essayons de fabriquer de l'eau de mer.
2/ Expérimenter :

Matériel

Par groupe :
Récipient. Eau non salée. Sel. Expérience
Les enfants versent du sel dans l'eau et agitent. Selon les proportions d'eau et de sel, l'expérience réussira plus ou moins. Les enfants y remédieront en jouant sur ces deux composants.
3/ Interpréter :
Le sel disparaît dans l'eau, on dit qu'il se dissout. C'est la dissolution.
Remarque :
D'autres travaux sur la dissolution peuvent être menés à partir d'autres substances solubles et non solubles(sucre, semoule, farine...).


Les propriétés des liquides





Objectif opérationnel : appréhender les propriétés des liquides
1/ Se questionner :
Au moment du goûter, la maîtresse apporte du lait chocolaté dans deux récipients de forme différente mais avec la même quantité de lait. Elle dit aux élèves qu'il va falloir partager. Mais dans quel récipient y a t-il le plus de lait ?
2/ Chercher :
Les enfants émettent des hypothèses. La première sera qu'il y en a plus dans la bouteille la plus étroite où le liquide monte le plus haut. Il faut vérifier ;
3/ Expérimenter :
2 solutions peuvent être proposées

Mesurer grâce à un verre doseur. Mettre le lait dans deux autres bouteilles identiques. 4/ Interpréter :
Les liquides n'ont pas de forme propre, ils prennent la forme du récipient qui les contient.
5/ Continuer le questionnement :
La forme change mais regardons la surface : elle est toujours horizontale. Vérifier en penchant des bouteilles, des verres de forme différente. Si on penche trop, ça coule.
Essayer avec d'autres liquides.
6/ Conclure nos recherches :
Quand les liquides sont immobiles, leur surface est toujours horizontale. Ils peuvent s'écouler. Ils prennent la forme des récipients qui les contiennent.









Les liquides disparaissent :






Objectif opérationnel : revoir la notion d'évaporation et appréhender celle de volatilité.

1/ Observer et se questionner.
Pour la séance de la veille, les expériences avaient étaient étendues à plusieurs liquides : l'eau, l'huile, l'alcool et le sirop. Le lendemain ou en fin de journée, il n'y avait plus d'alcool et le niveau de l'eau avait bien baissé.
Que s'est-il passé ?
2/ Hypothèses :
Pour l'eau, les enfants doivent réinvestir leur savoir sur l'évaporation. Mais pour l'alcool qui était placé au même endroit, pourquoi s'est-il évaporé plus vite. Peut-être y en avait –il moins ?
3/ expérimenter :

Matériel :

Par groupe : 4 verres 1 verre doseur alcool huile eau sirop Expérience

Les enfants mettent la même quantité d'eau, d'alcool, de sirop et d'huile respectueusement dans quatre verres.
En plus, ils font une marque pour noter les niveaux.
Ils attendent puis notent les résultats.
4/ interpréter :
Le sirop et l'huile ne s'évaporent pas. L'eau et l'alcool s'évaporent. L'alcool s'évapore plus vite que l'eau, on dit qu'il est plus volatil.
5/ Évaluation :
Présenter la même expérience avec des substances différentes(parfum) et demander d'expliquer.
Remarque :
On pourra noter que l'eau est inodore et incolore par rapport aux autres liquides.

André Jorge

Pas les mêmes poèmes pour tout le monde

Par André Jorge, dans Français

Pas les mêmes poèmes pour tout le monde ?
Imposer ?
En général, les élèves d'une classe étudient tous le même poème. C'est ainsi qu'en a décidé l'enseignant. Sans chercher à savoir si celui qu'il a choisi plait aux enfants, s'ils y sont sensibles, il le leur impose. L'intention, bien entendu, est bonne : l'enseignant aime ce poème, et il souhaite partager ce qu'il ressent avec ses élèves. Et le lendemain peut-être, quatre ou cinq enfants réciteront ce poème, quitte à ennuyer quelque peu la moitié de la classe…
Laisser l'enfant choisir.
Il est certain que certaines poésies, celles liées à l'activité de production écrite par exemple, peuvent être imposées…
Mais ne conviendrait-il pas, la plupart du temps, de laisser l'enfant feuilleter un recueil, lire des poèmes, et choisir celui auquel il sera sensible, celui qu'il voudra recopier dans son cahier et apprendre ?
Le fait de laisser l'enfant lire différents poèmes et de le laisser choisir celui qu'il préfère, le fait de faire réciter des poèmes différents, permettent à chaque enfant d'accéder à une littérature poétique importante et à une poésie plus proche de leurs ressentis.
Il est possible de créer un coin poésie avec :
- des ouvrages d'auteurs.
- des recueils de poèmes.
- des CD-ROMS sur la poésie (intéressants car souvent les poèmes sont chantés et accompagnés à la guitare.
Vous pouvez également créer une boîte à poèmes telle que celle que vous avez sur la photographie.
Remarques :
Le gros inconvénient de cette façon de procéder est que l'on ne peut pas être certain que l'enfant a compris le poème qu'il a choisi. Il faudra l'interroger, lui demander s'il comprend tout, ou le laisser venir poser des questions,... Les enfants et même certains enseignants aujourd'hui appellent un poème : "une poésie". D'où le titre "Poésies choisies". Personnellement, j'aurai préféré "Poèmes au choix" ou une autre expression avec le mot "poème".

André Jorge

La correspondance scolaire

Par André Jorge, dans Articles divers

La correspondance scolaire

La correspondance scolaire permet d'améliorer les compétences en production d'écrits et en orthographe, et de donner du sens aux apprentissages. C'est une importante source de motivation pour le travail des enfants.
C'est aussi un moyen pour les élèves de s'ouvrir aux autres, à une autre culture.
L'étude d'un sujet particulier (les loups, la mer, l'île de la Réunion,...) peut créer le besoin de correspondre avec une autre classe qui pourrait vous aider dans vos travaux ou qui connaîtrait bien le sujet.
Les échanges peuvent être collectifs, individuels, et les supports peuvent être variés : lettre, enregistrements audio, vidéo, cd-rom, e-mails, etc.
Quelques idées concrètes :
Faire connaissance : Présenter la classe et l'école.
Faire écrire par les élèves des présentations personnelles.
Envoyer aux correspondants une photographie de la classe en demandant de retrouver les élèves à partir de leurs descriptions.

[*]Etudier deux types d'écrits pour la correspondance :
La lettre familière.
La carte postale.

[*]Apprendre à utiliser la correspondance électronique:
savoir envoyer et recevoir des e-mails.

[*]Utiliser une forme de correspondance dans le domaine de l'art :
Travailler sur l'art postal en arts visuels.

[*]Travailler ensemble :
Ecrire des contes ou des nouvelles à deux : une classe écrit une partie du conte, l'envoie à ses correspondants qui le terminent, etc.
Proposer des défis lecture.
Proposer des défis mathématiques.

[*]Découvrir la culture :
Présenter votre région, votre pays, ce qui implique un travail en histoire et en géographie : réalisation et envoi de documents.
Présenter à vos correspondants des évènements importants de votre actualité (élections, cyclones, etc.).
Savoir utiliser un magnétophone, une tablette, pour enregistrer les contes que vous avez écrits, ou des chansons, puis les envoyer aux correspondants.
Savoir utiliser un camescope, une tablette, et réaliser des films, puis les envoyer aux correspondants.




André Jorge

Une girafe en papier journal

Par André Jorge, dans Arts visuels

Une girafe en papier journal




Une girafe en papier journal. D'autres animaux peuvent être réalisés selon le même principe.






Pour réaliser cette girafe, vous aurez besoin de:

4 bâtonnets d'environ 15 centimètres, et 1 de 20 centimètres. Une grosse boite d'allumettes (ou autre de même taille). un bouchon de liège. du papier journal. de la colle. le nécessaire pour peindre: peinture, pinceaux, eau. du papier canson (pour y découper les oreilles). deux morceaux d'allumette (pour les cornes). deux brins de laine pour la queue. Les bâtonnets de 15 cm serviront à faire les pattes. Fixez-les aux coins de la boite, ou faites des petits trous dans la boite pour y placer les bâtonnets.
Enfoncez le bâtonnet de 20 cm dans le bouchon de liège pour faire le cou et la tête, puis fixez-le sur la boite.
Découpez le papier journal en bandes d'environ 1 cm de largeur. Enduisez les bandes de colle et collez-les sur la boite et les pattes en faisant plusieurs couches de papier.
Découpez les oreilles dans le papier canson, et fixez-les sur la tête de la girafe, ainsi que les deux morceaux d'allumette.
Il ne vous reste plus qu'à peindre la girafe (en jaune, avec des taches marrons ou noires), n'oubliez-pas de coller les brins de laine, pour faire la queue, et de peindre les yeux.





André Jorge

Séquence muscles et os

Par André Jorge, dans Sciences et technologies

SEQUENCE MUSCLES ET OS


SEANCE 1
Objectifs :
- ressentir son propre corps en mouvement.
- observer les mouvement du corps d'un camarade lorsqu'il marche ou court.
Observation des mouvements de la marche et de la course, mais aussi d'autres mouvements de notre corps.
1) Identifier différents mouvements effectués quotidiennement : courir, marcher, sauter, sourire, bouger des bras, soulever, etc.
2) Comparer la marche et la course :
Faire marcher et courir les enfants. Leur poser des questions sur ce qu'ils ressentent, ce qui se passe dans leur corps (mouvements, fatigue, cœur qui bat plus vite, douleurs, etc.).
3) Schématisation des mouvements : demander aux enfants d'observer un de leur camarade qui marche, puis court, et de dessiner le corps lorsqu'il effectue ces mouvements (il est possible de simplement donner aux enfants des photographies ou schémas à commenter).
Commenter les schémas et les classer en fonction de leur pertinence.
SEANCE 2
Objectifs :
- savoir que les os des membres sont des baguettes rigides, articulées entre elles.
- connaître le rôle des articulations : permettre la mobilité.
1) Poser aux enfants la question suivante : les membres se plient à certains endroits et pas à d'autres. Pourquoi ?
Réponse attendue : parce qu'il y a des os dans notre corps.
Demander aux enfants de noter sur une feuille de papier la réponse à cette question.
2) Ramasser les feuilles et les afficher au tableau. Il s'agit de mettre en évidence les représentations (bonnes ou fausses) et les propositions des enfants. Si possible, faire un classement de ces propositions.
3) Proposer aux enfants d'observer
- des os que l'enseignant aura rapporté en classe. Permettre aux enfants de les manipuler.
- des radiographies d'os : essayer des identifier.
Puis rechercher des réponses à la question posée (aux questions posées) dans des manuels ou autres documents.
4) Etablir collectivement une trace écrite (ou proposer aux enfants un document à compléter)
SEANCE 3
Objectifs :
- Connaître le rôle des muscles ?
- Comprendre la relation entre contraction musculaire et mouvement.
Poser aux enfants la question suivante : Que se passe-t-il à l'intérieur de ton corps lorsque tu plies ton bras ou ta jambe ?
Demander aux enfants de noter les réponses sur une feuille, puis ramasser ces feuilles et les afficher au tableau en essayant de les classer.
Faire des recherches dans des ouvrages pour vérifier les informations apportées par les enfants.

André Jorge

La pédagogie différenciée

Par André Jorge, dans Articles divers

Dossier proposé par Pascale Perroteau
LA PEDAGOGIE DIFFERENCIEE
1. Pourquoi la pédagogie différenciée ?
Selon Gérard de VECCHI, les élèves arrivent en classe porteurs d'inégalités. Ne pas les prendre en compte serait les renforcer.
D'après Alain BENTOLILA, un élève possède un lexique mental d'environ 1000 mots à l'entrée en CP. Certains en ont plus que 1000 et d'autres en ont 300.
Quelle que soit la méthode de lecture, l'enfant a besoin d'interroger son lexique mental pour donner du sens aux mots.
Dès l'entrée en CP, on se rend compte de différentes vitesses d'acquisition, de difficultés de compréhension, de différentes vitesses d'exécution des tâches écrites. Si on ne prend pas les différences en compte, beaucoup d'enfants en pâtiront. On ne peut pas niveler, ni par le haut, ni par le bas, ni par le milieu. On n'a pas le droit de délaisser un enfant qui a ''décroché''. Si c'est le cas, cet enfant cessera de progresser, se dégoûtera de l'école. Un redoublement ne lui sera pas plus profitable s'il n'a pas d'acquisitions de son premier CP. Il ira GROSSIR LE RANG DES 12,7% D'ILLETTRES ou adultes ayant des difficultés en lecture.
Si un enfant passe en CE1 sans avoir terminé l'apprentissage de la lecture, ou sans avoir des compétences suffisantes en mathématiques pour suivre un CE1, ce qui est fréquent dans la mesure où le redoublement du CP est exceptionnel depuis la mise en place des cycles, l'enfant perdra son temps et se découragera. S'il est gentil, il rêvassera. S'il l'est moins, il s'agitera et perturbera la classe. S'il est fragile, il déprimera. Il peut devenir un adolescent révolté voire un délinquant.
Exemple : Un enfant a fait deux CP, en est à son deuxième CE1 et ne sait toujours pas lire. Lors de son premier CP, il a vite ''décroché''.
S'il est ''parqué'' dans le fond de la classe, sans aucune activité de lecture à son niveau, si rien n'est mis en place pour lui, il ira grossir le rang des illettrés.
Un enseignant ne peut pas se déculpabiliser en se retranchant derrière l'existence de problèmes psychologiques. Les problèmes psychologiques chez un enfant peuvent perturber, ralentir l'apprentissage de la lecture, mais certainement pas l'empêcher totalement d'apprendre à lire et de ce fait justifier le désintérêt du maître..
Exemple : Une petite fille a eu une tumeur au cerveau. Elle est à priori guérie, mais très fatigable, en retard et très perturbée psychologiquement.
Parfois, elle n'écrit même pas la date, car pas sollicitée. Elle fait acte de présence.
Si un travail adapté à ses besoins n'est pas mis en place, elle ne progressera pas et se découragera. Elle ira, elle aussi, grossir le rang des illettrés.
2. Qu'est ce que la pédagogie différenciée ?
Il ne peut donc y avoir une méthode unique, mais une variété de réponses au moins égale à la variété des attentes, sinon le système est inadapté à de nombreux élèves.
La pédagogie différenciée est la mise en œuvre d'un ensemble diversifié de moyens et de procédures d'enseignement et d'apprentissage afin de permettre à des apprenants d'âges, d'aptitudes, de comportements, de savoir-faire hétérogènes, mais regroupés dans une même division, d'atteindre par des voies différentes, à des rythmes différents, des objectifs communs. Il est néanmoins nécessaire de ne pas faire travailler chaque élève uniquement avec des méthodes qui lui conviennent, car il doit aussi s'approprier d'autres méthodes (ex : visuel et auditif). La pédagogie différenciée est indissociable d'une pédagogie de l'autonomie et d'une approche des méthodes d'apprentissage. Son application est devenue une obligation. Elle est inhérente à la mise en place des cycles.
3. Quelles sont les finalités de la pédagogie différenciée ?
Lutter contre l'échec scolaire – Mettre en place une stratégie de réussite. Faire prendre conscience à l'enfant de ses capacités. Développer le désir d'apprendre. Sortir d'une situation d'échec installée. Améliorer les rapports entre le maître et l'élève. Enrichir les interactions sociales. Apprendre l'autonomie. 4. Conditions requises.
Gestion souple de l'emploi du temps. (Si possible) Travail d'équipe avec RASED, collègues des classes de même niveau ou de niveau voisin, collègue de l'année précédente pour avoir toutes les informations sur l'enfant. 5. Par quoi commencer ?
Evaluation – Il est important de faire ''l'état des lieux'' lors de la prise en main d'une classe. Quels sont les enfants en difficultés ? En quelles matières ? (Un élève peut avoir des difficultés en lecture et pas en mathématiques). Comment fonctionnent et dysfonctionnent ces enfants en difficulté ? Quel est leur passé scolaire (difficultés et redoublement éventuel) ? Y a-t-il des prises en charges extérieures (en orthophonie, en psychologie, en psychomotricité, en ergothérapie…) ? Y a-t-il des problèmes de santé ? Le français est-il la langue maternelle de l'enfant ? Y a-t-il un problème social ou familial ? Remédiation – 6. Quels dispositifs mettre en place ?
Aide individualisée. C'est le plus facile. L'enfant n'est pas déconnecté du groupe classe. Il est simplement aidé par l'enseignant lors du passage à l'écrit. Certains enfants ont besoin d'être rassurés, ou de se faire réexpliquer la consigne. Parfois, l'enfant pourra faire la première partie avec l'aide de l'enseignant, sera ainsi ''démarré'' et pourra continuer seul.  
Exemple : passer en priorité voir si les enfants en difficulté ont démarré, sinon, relire la consigne avec eux et faire le premier exercice ensemble.  
Astuce de gestion : mettre les enfants en difficulté vers l'avant, afin qu'ils soient plus accessibles. Les regrouper par deux ou trois, si possible (ne pas mettre des enfants turbulents côte à côte), ce qui permet de réexpliquer à trois enfants d'un coup.  
 
Danger : Ne pas oublier les autres.  
 
   
 
 
Un même objectif avec différents niveaux de difficulté.  
Exemple : en lecture, il peut y avoir sur un sujet donné, un texte pour la majorité des élèves, puis un texte allégé, sur le même sujet pour les enfants en difficulté.  
 
A partir d'un même texte découvert et expliqué collectivement, il peut y avoir plusieurs niveaux de difficulté pour les exercices de lecture.  
 
   
Un même objectif avec différents processus d'apprentissage.  
Exemple : production d'écrit en cycle 2.  
Après lecture d'un conte par les élèves ou par l'enseignant, les élèves doivent remettre en ordre différentes parties du résumé.  
 
Pour les élèves en difficulté, on pourra d'abord leur faire mettre en ordre les images se rapportant à ces différentes parties. Ensuite ils pourront plus facilement associer les parties de texte s'y rapportant.  
 
   
 
 
Des objectifs différents avec des contenus différents.  
Lorsqu'un enfant n'est pas apte à suivre l'enseignement donné au groupe classe, il lui faut un travail individualisé. S'il y a plusieurs enfants dans le même cas, l'enseignant peut créer un groupe de besoin. Si les besoins de l'enfant ne sont pas pris en compte, il cessera de progresser et se dégoûtera de l'école. Un redoublement ne lui sera pas plus profitable s'il n'a pas d'acquisitions.  
 
Exemples : Lucas avait peu d'acquisitions en lecture au début de son CE1 et très peu en mathématiques. Il a été ''décroché du groupe classe'' pour la lecture et a progressé en travail individualisé niveau CP. Il a commencé le programme de CE1 au troisième trimestre et surtout, a repris confiance en lui après un CP en échec.  
 
   
 
Différents modes de pensée. Certains pédagogues pensent qu'il ne faut pas décrocher un enfant du groupe classe, sinon il se sentira différent et rabaissé.  
 
Moi, je pense le contraire. Il est difficile de vivre un échec scolaire. Les copains savent très bien que l'enfant n'arrive pas comme les autres et son intégration dans le groupe en pâtit. Il a une mauvaise image de lui même qui peut aller jusqu'à la dépression nerveuse et des idées suicidaires.  
 
Lorsque l'enfant progresse à SA vitesse, il est en situation de réussite. Ses copains savent bien qu'il a un travail différent, mais ils entendent l'enseignant le féliciter. L'enfant est conforté dans le fait qu'il SAIT FAIRE. Il reprend confiance en lui.  
 
   
 
Tout dépend comment l'enseignant présente le travail individualisé au groupe classe. S'il valorise l'enfant, tout ira bien. Avec un peu d'humour, tout passe. Je prends l'exemple du lièvre et de la tortue. La tortue est la plus lente, mais c'est elle qui a gagné la course.  
 
L'enfant n'est ''décroché'' du groupe classe que pour l'apprentissage de la lecture et participe avec les autres à toutes les activités de découverte du monde.  
 
   
Des structures différentes. Répartition en groupes de niveau.  
J'ai vu dans une classe de CM2, un enseignant, devenu maintenant conseiller pédagogique, faire trois groupes de niveau dans sa classe, pour, disait-il, ''se simplifier la vie'' … ! Chaque élève fonctionnait à son niveau et tout tournait bien.  
 
   
Une expérience de pédagogie différenciée menée en lecture en CE2
Avec ma collègue de CE2, nous avions mis en place une situation de remédiation à la suite d'une évaluation diagnostique en lecture mettant en évidence une hétérogénéité difficile à gérer seules. Nous avons décidé de mettre en place un décloisonnement sur les deux classes avec quatre groupes de besoins plus un enfant en travail individualisé, répartis de la façon suivante :
1. Le groupe adaptation comprenant les non-lecteurs, était pris en charge par la maîtresse d'adaptation deux fois par semaine (RASED) et par moi-même deux fois par semaine pour installer le code et le sens de la lecture.
2. Le groupe remédiation n'ayant pas terminé les apprentissages de la lecture, était pris deux fois par semaine par moi-même pour travailler selon des besoins précis et plus ponctuels.
3. Le groupe de bons lecteurs était pris deux fois par semaine par ma collègue. Il réinvestissait ses connaissances niveau CE2. Il travaillait davantage sur les outils amenant à la compréhension. (ponctuation, ton, orthographe, vocabulaire…)
4. Le groupe des lecteurs rapides était pris deux fois par semaine par ma collègue. Il réinvestissait comme le groupe 3 mais approfondissait et faisait des recherches.
5. Maxence. Après Noël, j'avais dû mettre en place un travail individualisé pour un enfant du groupe adaptation. Grâce à cette pédagogie niveau CP, il a démarré après plus de trois ans d'échec scolaire total, a repris confiance en lui et pouvait espérer être lecteur en fin d'année. Maxence bénéficiait à l'extérieur de l'école d'un suivi par une orthophoniste spécialisée dans les problèmes liés à la dysphasie et par un pédopsychiatre, dans le cadre scolaire d'une pédagogie différenciée individualisée, d'un suivi RASED et d'un travail en équipe. Je me mettais régulièrement en relation avec son orthophoniste.
Des évaluations régulières permettaient les changements de groupe. Ces groupes de besoin n'ont pas été statiques. Ils ont varié en fonction des progrès et des besoins.
Une expérience de pédagogie différenciée menée en lecture en CP.
Profil de la classe : 23 élèves
19 élèves sans difficultés majeures
1 enfant russe non-francophone scolarisé le 15 novembre.
1 enfant en grande difficulté.
2 enfants sachant quasiment lire à Noël.
Fiche de lecture : 3 supports de difficultés différentes
Fiche d'exercices de lecture : 4 supports de difficultés différentes
Différentes étapes de la différenciation en 7 points.
1. Entrée dans le sens par lecture d'images pour tous. Même l'élève non francophone scolarisé depuis 5 semaines a pu participer.
2. Mise en autonomie pour les deux élèves en avance : Lecture et exercices plus compliqués.
3. Mise en activité autonome de l'élève non francophone sur feuille.
4. Découverte du texte au tableau avec le groupe classe et l'élève en difficulté.
5. Exercices de lecture pour le groupe classe.
Exercices de lecture allégés et adaptés pour l'élève en difficulté.
6. Lecture individuelle pour l'élève non-francophone.
Exercices de lecture nécessitant l'aide de l'enseignante.
7. Lecture au tableau par groupe de besoins.
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La pédagogie différenciée est positive pour tous types d'enfants et indispensable pour gérer les différences.  
 
   
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Aides et pratiques :
· L'affichage, permet à l'enfant de se remémorer ce qu'il a appris. Il peut s'y référer quand il veut. Le maître doit l'y inciter.
· La correction individualisée au fur et à mesure.
Exemples : l'enseignant passe dans les rangs, d'abord pour s'assurer que tous les enfants ont ''démarré'', en allant voir en priorité les enfants en difficulté. Puis il passe et inscrit un petit trait oblique lorsque la réponse est bonne, ou l'opération, ou la phrase , ou le problème…Il souligne ce qui est faux afin que l'enfant corrige. En cas de non compréhension, il peut réexpliquer. (Si de nombreux enfants n'ont pas compris, le maître doit demander de poser les crayons, puis réexpliquer au groupe classe)
Autre possibilité : si l'exercice n'a pas de grosse difficulté, les élèves peuvent apporter leur travail à l'enseignant qui soulignera les erreurs. Chacun pourra alors corriger.
· La manipulation pour les enfants qui ont des difficultés en mathématiques. Pour certains l'abstraction sera tardive. La réussite passe d'abord par la manipulation.
· Les mimes.
Exemple : mimer le verbe d'action –
Le chien saute après la balle. Faire mimer ''saute'' qui exprime l'action.
· Le dialogue peut permettre de comprendre et faire comprendre l'erreur. C'est aussi une présence affective du maître. Expliquer à l'élève qu'on l'aide, pourquoi on fait les choses. Se projeter dans l'activité en se mettant à la place de l'élève.
· Mettre en place des situations dynamisantes. Donner du sens aux apprentissages. Lutter contre l'enseignement de grand-maman avec trois rangs de table, rien au mur et des séries d'exercices sans sens.
Exemple : mettre en place une pédagogie de projet.
BIBLIOGRAPHIE :
Halina PRZESMYCKY – La pédagogie différenciée NATHAN
Philippe MEIRIEU – Des méthodes actives à la pédagogie différenciée ESF éditeur
  COMMENT GERER LES DIFFERENCES DE RYTHME DE TRAVAIL
 
QUELLES ACTIVITES PEUT-ON PREVOIR ?
La première solution est de prévoir une quantité de travail échelonnée.
Exemple : lors d'une séance de problèmes, si vous prévoyez cinq problèmes de difficulté croissante, vous pouvez n'exiger que trois problèmes pour les plus lents.
Vous pouvez prévoir des activités plus ludiques mais éducatives en fin de travail.
Exemples :
1. Relier des nombres jusqu'aux nombres récemment appris. Puis colorier.
2. Coloriage magique
3. Mots croisés
4. Exercices de lecture plus ludiques : mots ou phrases à illustrer, mots ou phrases à relier au dessin correspondant.
5. Fiche de lecture silencieuse avec questions
6. Travail par contrat pour ceux qui ont besoin de plus.
C'est aussi le moment de l'aide individualisée.
Exemples :
1. Un enfant qui forme mal ses lettres fera de l'écriture (modèles préparés à l'avance)
2. Un enfant qui a du mal à additionner pourra manipuler puis faire des opérations.
3. Un enfant plus rapide pourra aller plus loin dans les apprentissages.
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C'est un leurre de vouloir faire aller tout le monde à la même vitesse. A CHACUN SELON SES BESOINS ET SA VITESSE D'APPRENTISSAGE. C'est bien l'objectif de la mise en place des cycles.
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André Jorge

Séquences sur l'eau

Par André Jorge, dans Sciences et technologies

Séquences sur l'eau


Document proposé par Anne Sophie Boullis.


Cycle 1



Liquide ou solide ?

Objectif opérationnel : reconnaître les liquides et les différencier des autres matières. Déroulement :
Première séance

1/ Situation de départ :
Proposer à chaque groupe d'enfants de nombreux objets (laine, bâton ; bougie, cuillère, papier...) et divers récipients (cuvettes, bouteilles, pots...) remplis de liquides différents (sirop, huile, vinaigre, eau, lait, eau salée...).
Laisser les enfants s'exprimer sur ce matériel et le manipuler.
Noter les remarques intéressantes qui serviront ultérieurement.
2/ Chercher :
Demander aux enfants de classer tous les objets, puis de justifier leur classement. Les orienter sur un classement simple (un seul critère).
Lorsque le classement liquide-solide est trouvé dans un groupe, demander aux enfants de laisser les autres continuer leurs recherches.
3/ Observer :
Observer les différents classements proposés et la démarche de chaque groupe pour arriver au classement liquide-solide. Noter le vocabulaire employé par les enfants.
4/ Structurer :
Lorsque tous les groupes ont fini leur classement, différencier avec les enfants les solides des objets contenant des liquides. Leur demander de les nommer au fur et à mesure.
On peut apporter le vocabulaire suivant : "objet contenant un liquide " et solide. Bien leur faire comprendre que la notion de solide est un état : la laine est un solide (différent de liquide).
Petit jeu : leur faire reconnaître différents matériaux en les touchant les yeux bandés, les nommer le plus vite possible et parler le plus précisément possible pour répondre à la question "c'est comment " ?
Trace écrite : un panneau peut-être réalisé avec des images, d'un côté les solides de l'autre les liquides.


Deuxième séance :




Reprendre les deux groupes d'objets proposés lors de la première séance. Faire nommer le groupe des liquides et celui des solides. Essayer de répertorier toutes les différences (un liquide coule, prend la forme du récipient). Chaque groupe reçoit de nouveaux matériaux et ils doivent les classer selon le critère solide ou liquide.
On notera le réinvestissement du vocabulaire.


L'eau dans tous ses états :



Troisième séance : la fusion




Objectif opérationnel : découvrir les changements d'état de l'eau.
Vérifier leurs connaissances sur la première séance :
A partir d'une feuille où apparaissent solides et liquides, les enfants devront colorier les liquides d'une couleur et les solides d'une autre couleur.
1/ Observer, se questionner :
La maîtresse amène un bol avec des glaçons et demande aux enfants de ne pas y toucher. Quelques temps après, elle va chercher le bol et demande aux enfants où sont passés les glaçons et pourquoi on a de l'eau liquide à la place.
Les enfants émettent des hypothèses et la maîtresse met en place une expérience avec eux.
2/ Expérimenter :

Matériel :

Par groupe :
3 glaçons 3 bols (1 vide et 1 rempli d'eau chaude et un rempli d'eau froide) 1 feuille. Expérience n°1

Avec un groupe d'enfants, mettre un glaçon dans chacun des trois bols.
Dessiner les bols au début de l'expérience, puis les mêmes 5 minutes plus tard. Observer le changement avec les enfants.
3/ Interpréter :
Plus il fait chaud plus le glaçon fond vite.


Quatrième séance : la solidification

1/ Peut-on faire des glaçons ?
Maintenant que les enfants ont vu que les glaçons fondaient et se transformaient en eau liquide, on peut leur demander comment faire un glaçon avec cette eau.
2/ expérimenter

Matériel :

Par groupe :
De l'eau Des bouteilles en plastique fermées ou bacs à glaçons. Expérience n°2
Mettre de l'eau dans une bouteille ou dans des bacs à glaçons et placer au freezer.
3/ Interpréter :
L'eau liquide se transforme en glace (solide) au contact du froid (o°).
4/ Prolongement :
On pourra fabriquer des glaces à l'eau avec les enfants.

Cinquième séance : évaporation




1/ Situation de départ :
La maîtresse laisse l'eau des glaçons fondus dans une assiette et précise aux enfants que l'on regardera demain pour voir ce qu'il s'est passé.
Le niveau de l'eau a baissé / l'eau a disparu. Les enfants pensent que quelqu'un l'a bue ou renversée. Vérifions.
2/ expérimenter

Matériel :
Récipient ouvert. eau Expérience n°3

On remplit une assiette d'eau ou un récipient ouvert en notant le niveau de l'eau. On le place sur le radiateur. On fait la même chose avec une seconde assiette placée ailleurs En fin de matinée, on vérifie les niveaux.
3/Interpréter
L'eau disparaît à la chaleur. On dit qu'elle s'évapore.


Ça flotte ou ça coule ?



Sixième séance

1/ situation de départ :
Expliquer aux enfants que l'on cherche des matériaux qui flottent pour que chacun se construise un petit bateau.
2/ Expérimenter :
La flottaison doit être constante : il faut laisser l'objet longtemps dans l'eau.
Les enfants cherchent par groupe et mettent des matériaux de côté.
Reprendre les conclusions sur les matériaux avec l'ensemble des enfants. Vérifier les matériaux qui flottent et mettre de côté ceux qui coulent.
3/ Interpréter :
Ce n'est pas toujours l'objet le plus lourd qui coule. On peut même vérifier en pesant les objets. On pourra mettre au point un tableau à double entrée "est plus lourd que " avec des images, et un autre "coule ou ne coule pas ".
4/ Créer :
Chaque enfant dessine son projet de bateau, il devra ensuite expliquer à l'enseignant avec quel matériau il veut construire les différentes parties.


Sixième séance : ça flotte !

1/ préparer :
Avant de construire son bateau, chaque enfant "fait son marché " et prend les outils, les objets et les matériaux dont il aura besoin.
2/ construire :
A partir de son schéma, chaque enfant va réaliser son bateau. Un adulte doit être présent pour aider les enfants dans les gestes délicats.
3/ Vérifier :
Vérifier la flottaison des bateaux. Prendre du temps pour jouer avec les bateaux.

André Jorge

L'écriture au CP

Par André Jorge, dans Ecole élémentaire

L'écriture au CP
Fréquence des exercices:
Les exercices d'écriture doivent être effectués tous les jours.
Quels exercices:
Recopier des lettres (minuscules, majuscules); Recopier les graphèmes correspondant aux sons étudiés; Recopier des phrases (en fin d'année); Passer du script au cursif; Passer du cursif au script (Attention: l'écriture script est déconseillée en CP. Les enfants doivent écrire en cursif (attaché)).   Des exercices pour la main (gymnastique manuelle):
Ouvrir les mains, écarter les doigts au maximum. Fermer les poings et serrer très fort. Se tourner les pouces. Exercices d'assouplissement des poignets.
 
Veiller à:
La bonne préhension du stylo; Le type de stylo: celui-ci doit avoir une grosseur normale, il ne doit pas être trop fin (pour une meilleure prise); La bonne tenue des enfants (tête à « bonne distance » du cahier, dos droit, pieds par terre, placement des mains,...); La place des gauchers et des droitiers: ils doivent être placés de façon à ne pas se gêner (un gaucher ne doit pas être assis à la droite d'un droitier,...);   Le support de l'exercice:
Au début de l'année, le professeur devra écrire dans chaque cahier les modèles à recopier (cela demande beaucoup de temps...).
Il serait souhaitable par la suite de varier les supports: utiliser des petites « cartes-modèles », écrire le modèle sur le tableau ligné.
 
Concernant les gauchers:
Alors que pour les droitiers, le modèle est écrit après la marge, pour les gauchers, les modèles doivent être écrits en bout de ligne (à la droite de la page). De cette façon, les gauchers ne cacheront pas le modèle avec leur main. Veillez cependant à ce qu'ils n'écrivent pas de la droite vers la gauche !
 
Combien de fois faut-il faire recopier le modèle?
Sur une ligne, il serait souhaitable que l'enfant ne recopie pas plus de cinq fois le modèle.
S'il doit recopier le modèle trop de fois, l'enfant finit par ne plus le regarder, et préfère se baser sur les dernières lettres qu'il a écrites. S'il s'est trompé, il recopiera alors des fautes (comme le téléphone arabe si vous voulez).
Une autre solution serait de donner aux enfants une « carte-modèle »: il s'agit d'un petit carré que vous aurez découpé dans la feuille d'un cahier et sur lequel vous aurez écrit le modèle (pensez à plastifier les carrés avant de les distribuer). L'enfant doit ensuite faire correspondre les lignes de la carte-modèle avec celles de son cahier, et recopier le modèle. Ensuite, il faut lui demander de placer la carte-modèle sur ce qu'il vient d'écrire, et de recopier à nouveau le modèle, ainsi de suite... L'avantage, c'est que l'enfant cache ce qu'il vient d'écrire, ne voit plus ses erreurs, et qu'il est obligé de regarder le modèle, mais il faudra prendre le temps de bien lui expliquer ce qu'on attend de lui.
 
La démarche des exercices d'écriture:
Ecrire la lettre en très gros au tableau. Expliquer aux enfants comment on trace la lettre en utilisant son doigt et en suivant le tracé. Demander aux enfants de suivre le tracé de la lettre avec leur doigt, depuis leur place. Envoyer des enfants au tableau , même exercice. Demander aux enfant d'écrire sur leur cahier.  
Il est très important que le modèle dans le cahier de l'élève soit écrit par le professeur. Il existe aussi des livrets d'écriture vendus dans le commerce, mais leur utilisation est déconseillée.

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