hanabi01 Posté(e) 19 novembre 2007 Posté(e) 19 novembre 2007 Je présenterai ce soir un outil d'orthographe testé en CE1, en CM2 , qui demande certes de la rigueur, mais efficace sur le long terme (c'est ce que l'on veut en orthographe), présenté aussi lors de ma dernière inspection (ca dure 5minutes par jour...)
hanabi01 Posté(e) 19 novembre 2007 Auteur Posté(e) 19 novembre 2007 voila a partir d'un travail de Michel Barios dont je reprends les explications : 1 - Le code orthographique est général, mais l’orthographe est intime. Et chaque enfant fait ses propres « fautes ». S’il fait la même qu’un autre enfant, il n’est pas sûr que ce soit pour les mêmes raisons. Donc un outil personnalisé. 2 - Le code orthographique n’est qu’une convention, pas toujours logique ni explicable. Donc pas ou peu d’explications. Il faut un outil d’imprégnation. 3 - L’imprégnation, c’est comme l’homéopathie : petites doses, souvent répétées. Donc courtes séances fréquentes. 4 - L’orthographe, à mon sens, passe par les yeux, par les oreilles et par la main. On la fait trop passer par la cervelle. Je crois à l’orthographe corporelle. Donc un outil simple. - Et enfin, ce qui est ennuyeux a tendance à être évacué. La brièveté élimine l’ennui. Donc un outil rapide Chaque fois qu’un enfant fait une erreur orthographique dans un écrit quelconque texte libre, lettre, exposé, recherche, compte rendu etc…) j’écris le mot ou l’expression sur un post-it, avec le nom de l’enfant dans un coin. Quelques secondes d’explication suffisent si c’est une erreur d’accord, rien si c’est un mot d’usage. L’enfant corrige son erreur, puis range son post-it C’est très rapide et l’erreur est « mise en réserve ». Très souvent, il s’agit de bouts de phrases ( nous sommes allés, c’est toi qui arrives, vous avez joué…). A la fin de la semaine, chacun récupère ses post-it dans la collection pour ajouter les mots à sa feuille d’apprentissage. pour ne pas que le message soit trop long et indigeste, je vous envoie 2ème partie plus tard :
sophsoph Posté(e) 19 novembre 2007 Posté(e) 19 novembre 2007 Bonjour Hanabi01! Merci pour la présentation de ta façon de faire pour l'orthographe. Pourrais-tu détailler ce qu'est cette "feuille d'apprentissage"? Est-ce que tu mets ça en place dès le début d'année avec tes CE1? Quel niveau ont-ils? J'imagine la tonne de post-its qu'il me faudrait au bout d'une journée seulement! Sinon, est-ce qu'en CE1, les élèves sont assez soigneux pour conserver des post-its, et est-ce que le coût de revient n'est pas trop élevé? Désolée pour toutes ces questions, c'est que ça m'a l'air fort intéressant!
hanabi01 Posté(e) 19 novembre 2007 Auteur Posté(e) 19 novembre 2007 non le cout c'est rien du tout... j'ai mis ca en place plusieurs années en CE1 : pas de problème je l'ai mis en place pendant 4 mois l'année dernière en CM2 (le temps d'un remplacement) et les progrès étaient spectaculaires et puis ensuite tu choisis les erreurs à travailler selon le niveau de l'élève pour des une phrase du style " ...est il est aller dan la coure ..." certain, cela ne sera que " il est allé", d'autres "il est allé dans la cour" , d'autres encore " et il est allé dans la cour" les post-it ne sont conservés qu'une semaine le temps de l'écriture sur la feuille d'apprentissage. je te donne plus de détails tout a l'heure.
hanabi01 Posté(e) 19 novembre 2007 Auteur Posté(e) 19 novembre 2007 La feuille d’apprentissage Chaque mot ou expression est inscrit sur une ligne, avec un numéro. Consigne stricte : il ne doit pas y avoir d’erreur sur cette feuille. Pour ceux qui ont du mal, c’est moi qui écris. Je contrôle et corrige rapidement toutes les feuilles. Il faut moins de 5 minutes, chaque enfant ayant entre 5 et 15 lignes à transcrire. L’apprentissage Fréquence : tous les jours, 2 fois par jour. Durée: 5 minutes, avec les CM2, plus longtemps Consignes : - On lit le mot les yeux ouverts. - On lit le mot les yeux fermés. - On écrit le mot les yeux ouverts - On écrit le mot les yeux fermés. Sur une ardoise, c'est le mieux j'avais fait une affiche en classe : 1- L + dessin oeil ouvert 2- L + dessin oeil fermé 3- E + dessin oeil ouvert 4- E + dessin oeil fermé ( Ca vient du temps où j’avais des CP dans ma classe unique, dixit Michel Barrios, fallait des consignes parlantes. Parce qu’on peut démarrer en CP, évidemment…) Au début, ça les fait rire d’écrire les yeux fermés, mais ça passe vite ! Liberté : On apprend le nombre de mots qu’on veut. On démarre et on arrête ensemble. Il n’y a aucun commentaire, sauf rappel des 4 consignes.
Tahoney Posté(e) 19 novembre 2007 Posté(e) 19 novembre 2007 J'avais en effet déjà rencontré sur le net, cet "outil" présenté par Michel Barrios. Mais je n'avais pas tout lu, on dirait, parce que je ne pensais pas que c'était utilisable dès le CP. Là pour le coup, ça m'intéresse encore plus. Je me demande si je ne vais pas utiliser ta présentation pour en parler à mes collègues lors d'une prochaine réunion. L'idéal étant je pense de continuer ce travail du CP au CM2, non ?
hanabi01 Posté(e) 20 novembre 2007 Auteur Posté(e) 20 novembre 2007 c'est sur que l'ideal serait que cela continue dans les classes suivantes... je pense que tu peux essayer un certain temps, puis le presenter aux autres car tu auras tes arguments
doubleR Posté(e) 20 novembre 2007 Posté(e) 20 novembre 2007 Je l'ai utilisé une année en Ce1-Ce2, c'était super. J'ai présenté cela sous la forme d'un petit carnet, sans lequel les élèves ont collé la page A, B C rangée par ordre alphabétique en laisant qqes pages entre chaque lettres. A chaque correction de dictée, tous les mots mal orthographiés sont recopiés dans ce carnet , de même pour les productions d'écrit, c'est moi qui choisis quel mot était à recopier. Ensuite, les mots du carnet sont à apprendre, de la même façon que celle évoquée ici (avec les yeux fermés etc..)et les élèves se font des dictées de mots sur leur ardoise dès qu'ils ont un temps libre ou alors je leur donne 10mn pour se mettre par 2 et chaque enfant fait la dictée à l'autre et inversement. En face de chaque mot il y avait des petits ronds : l'èlève colorie un rond rouge s'il a faut à une dictée et vert s'il a bon. Quand il y a 3 verts d'affilés, le mot est colorié au crayon de couleur, c'est qu'il est su. L'année d'aprés je ne l'ai pas fait car je suis partie en congé mater + parental en novembre, et cette année je suis à mi-temps et ce n'est pas moi qui fait l'orthographe, mais l'année prochaine même si je suis à mi-temps je le remettrais en route, c'est sur qu'il vaut mieux qu'apres ce carnet passe dans les autres classes Ci joint mes documents. bon c'est trop lourd : je les envoie par mail aux interessés 1
hanabi01 Posté(e) 20 novembre 2007 Auteur Posté(e) 20 novembre 2007 Exemple de début de feuille d’apprentissage : nous sommes allés O O O elle est tombée O O O ça va très vite O O O on y va O O O on va y aller O O O Tous les 2 ou 3 entrainements, il y a dictée, par binôme, un élève fait le maître et dicte les expressions de son camarade et inversement. Le maître corrige. Chaque expression juste voit un rond colorié. Lorsque les 3 ronds de l'expression sont coloriés, l'expression est "acquise" et l'elève ne s'entraîne plus dessus.
hanabi01 Posté(e) 21 novembre 2007 Auteur Posté(e) 21 novembre 2007 Constatations après plus de 10 ans d’utilisation : michel Barios Cet outil ne tient compte que des réussites. « Un échec, c’est seulement une future réussite. » J’ai vu des enfants s’acharner sur une erreur tenace, en faire une affaire personnelle jusqu’à la maîtriser et la rayer d’un trait victorieux. Nous faisons entre 40 minutes et 1 heure d’orthographe par semaine sans aucune lassitude, sans presque s’en apercevoir ( avec 2 tests en moyenne par semaine) Les « mauvais » en orthographe côtoient les meilleurs dans le nombre de réussites. Le fait d’utiliser des bouts de phrases contenant l’erreur évite une orthographe pointilliste, trop sèche. Je crois que la main, comme l’œil, a une mémoire. Je ne saurais l’expliquer, mais l’imprégnation est réelle : une lacune dans les accords du pluriel, par exemple, se retrouve sous de multiples formes et l’enfant, peu à peu, extrapole sur des formes jusqu’alors inconnues de lui. Les accords s’ajustent au long de l’apprentissage empiriquement, pourrait-on dire. Le réinvestissement n’est pas immédiat, mais il est réel si on a la chance d’avoir les enfants longtemps La feuille d’apprentissage permet un constat toujours positif des progrès réalisés.. Chez moi, elle suit les enfants l’année suivante. Les échecs ne sont jamais comptabilisés, seules les victoires apparaissent. On trouve sur chaque feuille, à plus ou moins longue échéance, tout ce qui doit être « traité » en orthographe, vocabulaire, conjugaison. Sans trimer sur des leçons ou des exercices aussi stériles qu’ennuyeux. Et quelle satisfaction de rayer une erreur surmontée : on grandit à chaque fois… Cet outil, qui à priori paraît contraignant, nous laisse en réalité, aux enfants et à moi, une liberté très grande. A remarquer toutefois que cet outil est avide d’écrit, de production, d’expression. Il s’en nourrit
maudG Posté(e) 22 novembre 2007 Posté(e) 22 novembre 2007 Bonjour, Actuellement en congé parental, j'ai utilisé cette méthode en cycles 2 et 3 pendant plusieurs années. J'aurai des CE2 à la rentrée prochaine et je souhaite modifier certaines choses. Je suis toujours en accord avec les principes de base de cette méthode (notamment l’idée d’outil personnel et intime), cependant je voudrais me servir des erreurs récurrentes des enfants pour élaborer une sorte de « carnet collectif ». Voilà ce que j’imagine (une espèce de mélange entre la grammaire autrement de Picot –que j’ai pratiquée, mais qui ne me convient plus, notamment à cause de la pauvreté littéraire des textes-, les approches constructivistes, des corpus que j’élaborais avec mes différentes classes à partir de « mini dictées du jour »…) : - en relevant, tjs sur des post-it les corrections des erreurs, je pensais souligner des exemples qui seraient recopiés, en plus du carnet individuel , sur des affiches collectives - ces affiches collectives seraient numérotées en fonction des différentes erreurs récurrentes et à traiter dans le programme du CE2 (en priorité du moins) - les élèves auraient le numéro noté sur le post-it - au fur et à mesure, les affiches se rempliraient jusqu’à la nécessité d’élaborer une synthèse (à la manière de la démarche de picot, « la grammaire autrement »). L’idée est d’élaborer un corpus issu des phrases et mots de la classe pour l’étude de la langue. Des exemples issus des ouvrages de littérature étudiés pourraient y être ajoutés, de manière inductive de la part des élèves, ou par moi dans un premier temps. Voilà, si quelqu’un procède d’une manière similaire, je serais ravie d’échanger des idées.
hanabi01 Posté(e) 22 novembre 2007 Auteur Posté(e) 22 novembre 2007 ce serait plus un prolongement qu'une modification c'est interessant de leur montrer qu'une grande partie font des erreurs identiques (ils le voient aussi quand ils dictent à leur binôme, souvent les mêmes erreurs), d'où le besoin nécessaire d'en tirer une règle...
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