FannyS Posté(e) 5 janvier 2008 Posté(e) 5 janvier 2008 Moi je suis assez d'accord avec ce que dit Charivari, même si je ne fais tout à fait ça en classe. Est-il plus important que les élèves écrivent correctement une question, montrent un sentiment, écrivent un ordre, ou bien qu'ils connaissent les mots "phrase déclarative, interrogative...". Le problème, c'est qu'ensuite au collège, ils devront connaître ces termes...
Charivari Posté(e) 5 janvier 2008 Posté(e) 5 janvier 2008 Le but n'est pas, il me semble, de retenir que ce type de phrase s'appelle "phrase déclarative", mais de constater qu'il existe des phrases de différents types, chaque type ayant un rôle précis, et de faire trier des phrases aux élèves. Mais comme il faut bien nommer ces phrases, il me semble difficile de zapper le terme "phrase déclarative". Ben même ça, je ne vois pas bien l'intérêt. Je trouve qu'on décortique la langue pour rien. Bien sûr qu'il faut dire que "quand on pose une question on met un point d'interrogation" (et on organise la phrase comme ci ou comme ça) mais à quoi ça sert de "savoir qu'il existe différents types de phrase" et de faire une leçon là-dessus pour savoir les nommer et les identifier ? C'est très naturel pour eux, ils l'entendent même à l'oral, pourquoi chercher à étiqueter et conceptualiser ? Après on se retrouve avec des cas tordus du type : je veux que tu viennes. (déclarative, et après, ça sert à quoi de le savoir ?) Alors que "Viens !" est une phrase injonctive. La belle affaire.
sasa21 Posté(e) 5 janvier 2008 Auteur Posté(e) 5 janvier 2008 Bonjour,Concernant la lecture, je ne lie pas mes séances de littérature et d'étude de la langue : Sur une semaine de 4,5 jours, tu as donc entre 3h30 et 4h30 de littérature (pour une semaine de 4 jours entre 3h00 et 3h45) que j'utilise pour travailler sur des oeuvres littéraires. (lecture et production d'écrit) et entre 2h30 et 3h30 pour l'étude de la langue (entre 2h et 3h pour les semaines de 4 jours) uniquement consacrées à l'étude de la langue (grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire) ok merci je pense que je vais distinguer aussi je vais voir ce qu'il y a dans l'école comme livre en gd nombre pour commencer à faire un peu de litterature qd mm!
nagdum Posté(e) 5 janvier 2008 Posté(e) 5 janvier 2008 la littérature te permettra aussi de revenir sur des notion d'étude de la langue, n'hésite pas à poser des questions sur la structure des phrases, ou sur l'orthographe d'un mot... dans l'idéal l'étude de la langue est au service de la lecture et de l'écriture... dans l'idéal... en étude de la langue je ne fais pas toujours comme il a été décrit précédemment, car comme cela a été dit, en situation d'écriture les élèves n'appliquent pas la leçon qu'ils viennent de voir et si c'est facile pour l'othographe et la conjugaison, ça l'est beaucoup moins pour la grammaire et le vocabulaire. En grammaire et vocabulaire, j'essaie aussi souvent que possible d'utiliser la manipulation de texte : re-écrire en changeant le genre, le nombre, le temps, en changeant le narrateur... la plupart des séquences se terminent pas un "atelier d'écriture", une séance de production d'écrit qui réinvestit ce qu'on a vu récemment (pour la négation : écrire une phrase : "ce que les hommes préhistoiriques n'ont pas/jamais fait", pour la grammaire de phrase : cadavre exquis, la phrase la plus courte, la phrase la plus longue...) sinon, j'utilise aussi parfois problèmes de grammaire pour le cycle 3, collection Mosaïque, Hatier, de D.Dourojeanni et F.Quet. (mais F. Quet était mon prof à l'IUFM alors j'ai du être un peu formatée )
Petit_Gizmo Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 C'est très naturel pour eux, ils l'entendent même à l'oral, pourquoi chercher à étiqueter et conceptualiser Pour ma part, je trouve très intéressant de proposer des tris de phrases aux élèves : lesquelles sont des questions, lesquelles sont des ordres, des exclamations ? Ce sont généralement des activités riches. Donner ou non le nom des phrases, effectivement, ce n'est pas primordial, mais en règle générale les élèves sont très demandeurs. Ensuite, travailler spécifiquement la phrase interrogative, la phrase exclamative et la phrase impérative au cours du cycle 3 me parait indispensable (que ce soit dans le cadre de la grammaire ou dans le cadre de l'expression écrite), et j'ai du mal à penser qu'on puisse zapper ces apprentissages.
Fanoue Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 La méthode décrite par Charivari a certainement des avantages, mais aussi plusieurs inconvénients :- Durant les phase d'observation, de recherche et de classement il y a souvent des élèves qui ne font rien (car ils n'ont pas d'idées) et d'autres qui perdent leur temps car ils connaissent déjà la règle qu'on cherche à mettre en évidence. - Ca prend beaucoup de temps. Rien ne vaut selon moi des méthodes bien classiques, type BLED : le maître énonce la règle en s'appuyant sur un ou deux exemples (ou demande à des élèves de l'énoncer, il y en a toujours quelques uns qui la connaissent), on copie ou on colle la leçon, on s'entraîne et on s'exerce. Ce n'est sûrement pas ce qui est conseillé dans les IUFM, mais sur le terrain, ça marche plutôt bien. Je partage ton avis et ce depuis que j'accumule mon peu d'expériences Avant je faisais comme Charivari puis je me suis rendu compte qu'on avançait pas beaucoup...Aujourd'hui j'utilise le bled
Fanoue Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 En grammaire on nous a bien déculpabilisés à l'IUFM.Ils nous ont dit que ça ne sert à rien de passer du temps pour leur faire intégrer le "jargon" (ils disent métalangage :P )quand ce jargon est inutile. On se fait plaisir, mais... Et les exemples de jargon inutiles sont nombreux dans les manuels. A quoi ça sert de savoir qu'une phrase du type "j'aime le chocolat" s'appelle une phrase déclarative ? C'est important de savoir ce qu'est le verbe, ce qu'est le sujet, le complément d'objet quand on commence à parler d'accords de participes passés, mais est-ce vraiment indispensable de distinguer les verbes d'état des autres ? Notre prof remet même en question l'enseignement des "Groupes" (à quoi ça sert de savoir ce qu'est le groupe verbal dans la phrase "Perrine aime le chocolat" ?) Bref, il nous conseille de ne pas "enseigner pour enseigner" mais de n'enseigner qu'au moment où on en a besoin (notamment pour l'orthographe). Ca fait pas mal de ménage dans les notions. Comme on n'a jamais besoin de savoir qu'une phrase est déclarative en orthographe, ben on ne l'enseigne plus et ça n'empêche personne de dormir. En revanche, quand on travaille la conjugaison, on est bien obligés de travailler la notion de sujets, et de pronoms sujet pour pouvoir accorder le verbe etc Franchement c'est ce que j'appelle aujourd'hui foncer droit dans le mur Moi j'y croyais tellement à ce genre de discours que je m'entends encore dire à mon entourage mais non c'est plus comme-ci ou comme-ça masi aujourd'hui je me rends compte que tout ça c'est de l'utopie, du moins plus ça va et moins je suis capable d'enseigner de cette façon parce que justement je suis sur le terrain !
Fanoue Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 oui tout doit venir d'eux...La question se pose parfois bien sûr, tu prends ces moments magiques et basta ce que tu as prévu mais ces moments sont rares !
Charivari Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 En grammaire on nous a bien déculpabilisés à l'IUFM.Ils nous ont dit que ça ne sert à rien de passer du temps pour leur faire intégrer le "jargon" (ils disent métalangage :P )quand ce jargon est inutile. On se fait plaisir, mais... Et les exemples de jargon inutiles sont nombreux dans les manuels. A quoi ça sert de savoir qu'une phrase du type "j'aime le chocolat" s'appelle une phrase déclarative ? C'est important de savoir ce qu'est le verbe, ce qu'est le sujet, le complément d'objet quand on commence à parler d'accords de participes passés, mais est-ce vraiment indispensable de distinguer les verbes d'état des autres ? Notre prof remet même en question l'enseignement des "Groupes" (à quoi ça sert de savoir ce qu'est le groupe verbal dans la phrase "Perrine aime le chocolat" ?) Bref, il nous conseille de ne pas "enseigner pour enseigner" mais de n'enseigner qu'au moment où on en a besoin (notamment pour l'orthographe). Ca fait pas mal de ménage dans les notions. Comme on n'a jamais besoin de savoir qu'une phrase est déclarative en orthographe, ben on ne l'enseigne plus et ça n'empêche personne de dormir. En revanche, quand on travaille la conjugaison, on est bien obligés de travailler la notion de sujets, et de pronoms sujet pour pouvoir accorder le verbe etc Franchement c'est ce que j'appelle aujourd'hui foncer droit dans le mur Moi j'y croyais tellement à ce genre de discours que je m'entends encore dire à mon entourage mais non c'est plus comme-ci ou comme-ça masi aujourd'hui je me rends compte que tout ça c'est de l'utopie, du moins plus ça va et moins je suis capable d'enseigner de cette façon parce que justement je suis sur le terrain ! Là je reconnais que je manque d'expérience et que je réviserais peut-être mon discours dans 10 ans.
sasa21 Posté(e) 6 janvier 2008 Auteur Posté(e) 6 janvier 2008 merci encore de votre participation je crois que je vais retenir l'idée qu'il faut faire à l'ancienne, donc leçon puis exos. et puis à chaque fin ou début de séances un petit exo à l'oral pour réinvestir. je garde quand même la recherche pour les notions simples comme en orthographe.
flitch Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 Mais quelle que soit notre fonctionnement, une chose me parait évidente : l'enseignement du français demande du temps, beaucoup de temps, et le volume horaire alloué à cet enseignement est vraiment insuffisant. ENcore une fois je suis bien d'accord avec toi! C'est un peu le système D pour réussir à leur apprendre à lire écrire compter en si peu de temps.
Charivari Posté(e) 6 janvier 2008 Posté(e) 6 janvier 2008 C'est justement parce qu'on manque de temps que je trouve qu'il faut travailler plus sur ce qui est utile. Utile pour orthographier, utile pour écrire, utile pour comprendre. Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire de grammaire, loin de là. Mais je trouve aterrant le nombre de trucs inutiles que mes CM2 apprennent alors qu'ils n'ont pas acquis l'essentiel. Là, ils viennent de faire une leçon sur les verbes d'état, alors qu'il y en a plein qui hésitent quand je leur demande si bleu est un nom, un verbe ou un adjectif. Il faut passer du temps sur les trucs de base. Quand ils ne distinguent pas bien le nom du verbe, ils mettent -ent au pluriel des noms (ou -s au pluriel des verbes) Nommer les choses, c'est important quand ça sert à quelquechose, quand on va manipuler les concepts ensuite, quand on va avoir besoin de les différencier. Mais il y a plein de choses qui ont des noms qu'on n'apprend que bien plus tard sans que ça gêne pour la compréhension ou l'écriture. Par exemple, à l'IUFM j'ai appris la différence entre les déictiques et les anaphoriques. Ca m'a beaucoup plu. C'est vrai qu'on comprend bien le fonctionnement de la langue quand on voit que dans certaines circonstances on utilise les uns et pas les autres, mais ce n'est pas grave, à l'école, de ne pas connaitre ça. Pour les verbes d'état (et plein de choses qu'on étiquette pour les élèves), pour moi c'est pareil : on se fait plaisir, on leur donne une jolie culture. C'est très bien si les bases sont vraiment solides, mais si c'est juste "l'enseigner pour l'enseigner, pour savoir que ça existe", je trouve ça dommage, enfin, quand il y a des grosses lacunes à côté je veux dire. Ces heures pourraient être mieux employées en dictées, exrcices pour distinguer l'infinitif du participe passé, etc
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