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comment on fait pour enseigner la grammaire


sasa21

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Moi je suis assez d'accord avec ce que dit Charivari, même si je ne fais tout à fait ça en classe. Est-il plus important que les élèves écrivent correctement une question, montrent un sentiment, écrivent un ordre, ou bien qu'ils connaissent les mots "phrase déclarative, interrogative...".

Le problème, c'est qu'ensuite au collège, ils devront connaître ces termes...

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Le but n'est pas, il me semble, de retenir que ce type de phrase s'appelle "phrase déclarative", mais de constater qu'il existe des phrases de différents types, chaque type ayant un rôle précis, et de faire trier des phrases aux élèves. Mais comme il faut bien nommer ces phrases, il me semble difficile de zapper le terme "phrase déclarative".

Ben même ça, je ne vois pas bien l'intérêt. Je trouve qu'on décortique la langue pour rien. Bien sûr qu'il faut dire que "quand on pose une question on met un point d'interrogation" (et on organise la phrase comme ci ou comme ça) mais à quoi ça sert de "savoir qu'il existe différents types de phrase" et de faire une leçon là-dessus pour savoir les nommer et les identifier ? C'est très naturel pour eux, ils l'entendent même à l'oral, pourquoi chercher à étiqueter et conceptualiser ?

Après on se retrouve avec des cas tordus du type : je veux que tu viennes. (déclarative, et après, ça sert à quoi de le savoir ?) Alors que "Viens !" est une phrase injonctive. La belle affaire.

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Bonjour,

Concernant la lecture, je ne lie pas mes séances de littérature et d'étude de la langue :

Sur une semaine de 4,5 jours, tu as donc entre 3h30 et 4h30 de littérature (pour une semaine de 4 jours entre 3h00 et 3h45) que j'utilise pour travailler sur des oeuvres littéraires. (lecture et production d'écrit)

et entre 2h30 et 3h30 pour l'étude de la langue (entre 2h et 3h pour les semaines de 4 jours) uniquement consacrées à l'étude de la langue (grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire)

ok merci je pense que je vais distinguer aussi je vais voir ce qu'il y a dans l'école comme livre en gd nombre pour commencer à faire un peu de litterature qd mm!

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la littérature te permettra aussi de revenir sur des notion d'étude de la langue, n'hésite pas à poser des questions sur la structure des phrases, ou sur l'orthographe d'un mot... dans l'idéal l'étude de la langue est au service de la lecture et de l'écriture... dans l'idéal...

en étude de la langue je ne fais pas toujours comme il a été décrit précédemment, car

comme cela a été dit, en situation d'écriture les élèves n'appliquent pas la leçon qu'ils viennent de voir

et si c'est facile pour l'othographe et la conjugaison, ça l'est beaucoup moins pour la grammaire et le vocabulaire.

En grammaire et vocabulaire, j'essaie aussi souvent que possible d'utiliser la manipulation de texte : re-écrire en changeant le genre, le nombre, le temps, en changeant le narrateur... la plupart des séquences se terminent pas un "atelier d'écriture", une séance de production d'écrit qui réinvestit ce qu'on a vu récemment (pour la négation : écrire une phrase : "ce que les hommes préhistoiriques n'ont pas/jamais fait", pour la grammaire de phrase : cadavre exquis, la phrase la plus courte, la phrase la plus longue...)

sinon, j'utilise aussi parfois problèmes de grammaire pour le cycle 3, collection Mosaïque, Hatier, de D.Dourojeanni et F.Quet. (mais F. Quet était mon prof à l'IUFM alors j'ai du être un peu formatée :wink: )

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C'est très naturel pour eux, ils l'entendent même à l'oral, pourquoi chercher à étiqueter et conceptualiser

Pour ma part, je trouve très intéressant de proposer des tris de phrases aux élèves : lesquelles sont des questions, lesquelles sont des ordres, des exclamations ? Ce sont généralement des activités riches. Donner ou non le nom des phrases, effectivement, ce n'est pas primordial, mais en règle générale les élèves sont très demandeurs.

Ensuite, travailler spécifiquement la phrase interrogative, la phrase exclamative et la phrase impérative au cours du cycle 3 me parait indispensable (que ce soit dans le cadre de la grammaire ou dans le cadre de l'expression écrite), et j'ai du mal à penser qu'on puisse zapper ces apprentissages.

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La méthode décrite par Charivari a certainement des avantages, mais aussi plusieurs inconvénients :

- Durant les phase d'observation, de recherche et de classement il y a souvent des élèves qui ne font rien (car ils n'ont pas d'idées) et d'autres qui perdent leur temps car ils connaissent déjà la règle qu'on cherche à mettre en évidence.

- Ca prend beaucoup de temps.

Rien ne vaut selon moi des méthodes bien classiques, type BLED : le maître énonce la règle en s'appuyant sur un ou deux exemples (ou demande à des élèves de l'énoncer, il y en a toujours quelques uns qui la connaissent), on copie ou on colle la leçon, on s'entraîne et on s'exerce. Ce n'est sûrement pas ce qui est conseillé dans les IUFM, mais sur le terrain, ça marche plutôt bien.

Je partage ton avis et ce depuis que j'accumule mon peu d'expériences ;) Avant je faisais comme Charivari puis je me suis rendu compte qu'on avançait pas beaucoup...Aujourd'hui j'utilise le bled ;)

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En grammaire on nous a bien déculpabilisés à l'IUFM.

Ils nous ont dit que ça ne sert à rien de passer du temps pour leur faire intégrer le "jargon" (ils disent métalangage :P )quand ce jargon est inutile. On se fait plaisir, mais...

Et les exemples de jargon inutiles sont nombreux dans les manuels. A quoi ça sert de savoir qu'une phrase du type "j'aime le chocolat" s'appelle une phrase déclarative ?

C'est important de savoir ce qu'est le verbe, ce qu'est le sujet, le complément d'objet quand on commence à parler d'accords de participes passés, mais est-ce vraiment indispensable de distinguer les verbes d'état des autres ? Notre prof remet même en question l'enseignement des "Groupes" (à quoi ça sert de savoir ce qu'est le groupe verbal dans la phrase "Perrine aime le chocolat" ?)

Bref, il nous conseille de ne pas "enseigner pour enseigner" mais de n'enseigner qu'au moment où on en a besoin (notamment pour l'orthographe). Ca fait pas mal de ménage dans les notions. Comme on n'a jamais besoin de savoir qu'une phrase est déclarative en orthographe, ben on ne l'enseigne plus et ça n'empêche personne de dormir.

En revanche, quand on travaille la conjugaison, on est bien obligés de travailler la notion de sujets, et de pronoms sujet pour pouvoir accorder le verbe etc

Franchement c'est ce que j'appelle aujourd'hui foncer droit dans le mur ;) Moi j'y croyais tellement à ce genre de discours que je m'entends encore dire à mon entourage mais non c'est plus comme-ci ou comme-ça masi aujourd'hui je me rends compte que tout ça c'est de l'utopie, du moins plus ça va et moins je suis capable d'enseigner de cette façon parce que justement je suis sur le terrain !

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oui tout doit venir d'eux...La question se pose parfois bien sûr, tu prends ces moments magiques et basta ce que tu as prévu mais ces moments sont rares !

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En grammaire on nous a bien déculpabilisés à l'IUFM.

Ils nous ont dit que ça ne sert à rien de passer du temps pour leur faire intégrer le "jargon" (ils disent métalangage :P )quand ce jargon est inutile. On se fait plaisir, mais...

Et les exemples de jargon inutiles sont nombreux dans les manuels. A quoi ça sert de savoir qu'une phrase du type "j'aime le chocolat" s'appelle une phrase déclarative ?

C'est important de savoir ce qu'est le verbe, ce qu'est le sujet, le complément d'objet quand on commence à parler d'accords de participes passés, mais est-ce vraiment indispensable de distinguer les verbes d'état des autres ? Notre prof remet même en question l'enseignement des "Groupes" (à quoi ça sert de savoir ce qu'est le groupe verbal dans la phrase "Perrine aime le chocolat" ?)

Bref, il nous conseille de ne pas "enseigner pour enseigner" mais de n'enseigner qu'au moment où on en a besoin (notamment pour l'orthographe). Ca fait pas mal de ménage dans les notions. Comme on n'a jamais besoin de savoir qu'une phrase est déclarative en orthographe, ben on ne l'enseigne plus et ça n'empêche personne de dormir.

En revanche, quand on travaille la conjugaison, on est bien obligés de travailler la notion de sujets, et de pronoms sujet pour pouvoir accorder le verbe etc

Franchement c'est ce que j'appelle aujourd'hui foncer droit dans le mur ;) Moi j'y croyais tellement à ce genre de discours que je m'entends encore dire à mon entourage mais non c'est plus comme-ci ou comme-ça masi aujourd'hui je me rends compte que tout ça c'est de l'utopie, du moins plus ça va et moins je suis capable d'enseigner de cette façon parce que justement je suis sur le terrain !

Là je reconnais que je manque d'expérience :idontno: et que je réviserais peut-être mon discours dans 10 ans.

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Bonjour

Pour ma part, depuis ma sortie d'iufm en 1999 ( :noelwink: ) , je pratiquais l'étude de la langue de cette façon :

- phase de recherche (tri de phrases, tri de mots, découpage, travail de groupe etc...) à partir de phrases souvent extraites des textes étudiés parallement

- mise en commun, discussion et correction

- trace écrite

- exercices d'entrainements

- réinvestissement

Et c'est vrai que c'est long, en une séance, on arrive tout juste à la phase trace écrite, et encore...

Bref du coup, maintenant, (étant en plus à mi-temps , double niveau et ayant en charge la conjugaison et la grammaire) je procéde plutot : leçons et exos directement.

Par contre je trouve important de nommer les choses, même si ça ne sert à rien, dans ce cas, beaucoup de choses ne servent à rien (en maths et autres ...). A l'école on n'étudie pas seulement des notions qui servent à quelque chose, mais ca permet aux élèves d'apprendre à classer, à distinguer, à différencier, et puis au collège ce serait catastrophique sinon.

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merci encore de votre participation

je crois que je vais retenir l'idée qu'il faut faire à l'ancienne, donc leçon puis exos. et puis à chaque fin ou début de séances un petit exo à l'oral pour réinvestir.

je garde quand même la recherche pour les notions simples comme en orthographe.

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Mais quelle que soit notre fonctionnement, une chose me parait évidente : l'enseignement du français demande du temps, beaucoup de temps, et le volume horaire alloué à cet enseignement est vraiment insuffisant.

ENcore une fois je suis bien d'accord avec toi! :noelwink:

C'est un peu le système D pour réussir à leur apprendre à lire écrire compter en si peu de temps.

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