Goëllette Posté(e) 1 mars 2010 Posté(e) 1 mars 2010 C'est usant et ce sont les enfants qui trinquent. Ce dont mon fils a besoin, c'est d'une enseignante qui prenne en compte réellement, dans la pratique, son handicap, c'est tout. J'ai, dès le début d'année, prévenu de sa dysorthographie lourde, il a fallu trois mois pour que les dictées soient allégées. Je n'en ai pas été prévenue. Il est nécessaire de l'aider, certes, mais dans le but de progressivement lui faire faire le travail comme les autres. Sinon, quel est son avenir ? Y avez-vous songé ? Il ne pourra pas éternellement avoir un travail allégé, car la vie, elle, n'est pas légère, y compris pour les handicapés. Je me permets cette réflexion car je différencie au maximum moi-même, mais c'est dans le but de faire rattraper le retard.
abellia Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 La question que je me pose c'est celle de la faculté de l'école primaire publique à accueillir réellement tous les enfants. En théorie, c'est ce qui se passe ; dans la pratique... Nombre de parents d'élèves de cette école où va mon fils sont partis, lassés que les enseignants ne prennent pas en compte les handicaps de leurs enfants (surdité, dyslexie, précocité). C'est triste et j'ai été la première à refuser cette fuite. Mais, c'est usant pour les parents qui, dans leur relation avec les enseignants, puisque c'est le sujet de la discussion, se retrouvent parfois face à un juge : c'est forcément de notre faute si notre mouflet s'adapte mal, rêve etc... Notre éducation est déplorable, nous les couvons trop... J'accepte de me remettre en cause (bien que,,ces trois années de cancer, j'ai été un brin occupée à autre chose), mais pas n'importe comment. C'est usant et ce sont les enfants qui trinquent. Ce dont mon fils a besoin, c'est d'une enseignante qui prenne en compte réellement, dans la pratique, son handicap, c'est tout. J'ai, dès le début d'année, prévenu de sa dysorthographie lourde, il a fallu trois mois pour que les dictées soient allégées. Je n'en ai pas été prévenue. Entre temps, j'ai entendu, et mon fils itou, tout et n'importe quoi. Il m'a même été dit qu'aucun plan ne prévoyait un dispositif allégé... Naïvement, je l'ai cru, je pensais que cela n'existait que pour le collège, puisque je sais que cela sera mis en place à la rentrée dans le collège de mon fils. Par ailleurs, l'auteur du sujet de discussion a-t-il terminé son travail ? ça m'intéresserait de le lire. Merci bonne journée Sincérement : autant les évaluations nationales que les diplômes d'Etat ne sont pas adaptés aux dys autant les PE se démènent avec eux du mieux qu'ils peuvent sans être formés pour. Notre boulot est de différencier, parfois mais rarement on nous aide à faire mais pour le reste, nous devons nous débrouiller avec parfois un dys parmi 29 autres élèves. Tu peux calculer toi-même le temps individuel qu'on peut accorder à chacun dans la journée. Alors oui, certains PE se débrouillent mieux que d'autres et si les enfants handicapés peuvent desormais suivre une scolarité normale il faudra, à mon avis, longtemps avant que les conditions d'accueil soient optimales. Il n'y a qu'à voir le temps qu'il a fallut pour que certaines écoles soient enfin dotées d'ordinateurs.
sihaya Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 Alors oui, certains PE se débrouillent mieux que d'autres et si les enfants handicapés peuvent desormais suivre une scolarité normale il faudra, à mon avis, longtemps avant que les conditions d'accueil soient optimales. Il n'y a qu'à voir le temps qu'il a fallut pour que certaines écoles soient enfin dotées d'ordinateurs. Juste pour appuyer tes dires : toujours pas de PC pour nos élèves de cycle 3 dans notre petite école rurale.... En revanche : 1 autiste avec une AVS sur seulement 2 matinées dans la semaine. Classe à 2 niveaux et 25 enfants de niveaux très très très hétérogènes...
roadrunner Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 C'est usant et ce sont les enfants qui trinquent. Ce dont mon fils a besoin, c'est d'une enseignante qui prenne en compte réellement, dans la pratique, son handicap, c'est tout. J'ai, dès le début d'année, prévenu de sa dysorthographie lourde, il a fallu trois mois pour que les dictées soient allégées. Je n'en ai pas été prévenue. Il est nécessaire de l'aider, certes, mais dans le but de progressivement lui faire faire le travail comme les autres. Sinon, quel est son avenir ? Y avez-vous songé ? Il ne pourra pas éternellement avoir un travail allégé, car la vie, elle, n'est pas légère, y compris pour les handicapés. Je me permets cette réflexion car je différencie au maximum moi-même, mais c'est dans le but de faire rattraper le retard. Un enfant dys est un enfant handicapé et reconnu comme tel. Il ne fera jamais le même travail que les autres. Il faudra construire son avenir en tenant compte de ce handicap. Ce serait pas mal que l'école entende cela...
abellia Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 Un enfant dys est un enfant handicapé et reconnu comme tel. Il ne fera jamais le même travail que les autres. Il faudra construire son avenir en tenant compte de ce handicap. Ce serait pas mal que l'école entende cela... Pour en revenir avec le premier post, je pense que les parents confondent souvent Ecole/institution et Personnes et que les personnes de l'école ne peuvent pas pallier à tous les manques de l'institution. Soyons contents que les enfants handicapés dys soient accueillis (et non plus considérés globalement comme "débiles legers" comme avant) mais n'attendons pas des enseignants des réponses de "soignants". Les enseignants donnent des réponses d'enseignants.
roadrunner Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 La réponse d'enseignant est d'appliquer la loi. Pour mémoire, je suis instit, depuis un peu plus de vingt ans et mes deux fils sont dys (et aussi EIP et TDA). Alors lire des enseignants qui affirment que le but est de les amener à faire le même travail que les autres, cela me dérange. Cela a été un très long combat que d'obtenir les aménagements légaux : tiers temps, pas de dictées, pas de copie au tableau, mais des photocopies. Et pourtant, je suis "de la maison", alors j'imagine la galère pour les parents qui n'en sont pas...
sihaya Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 La réponse d'enseignant est d'appliquer la loi. Pour mémoire, je suis instit, depuis un peu plus de vingt ans et mes deux fils sont dys (et aussi EIP et TDA). Alors lire des enseignants qui affirment que le but est de les amener à faire le même travail que les autres, cela me dérange. Cela a été un très long combat que d'obtenir les aménagements légaux : tiers temps, pas de dictées, pas de copie au tableau, mais des photocopies. Et pourtant, je suis "de la maison", alors j'imagine la galère pour les parents qui n'en sont pas... Je trouve plus simple d'appliquer les textes quand l'élève relève de la maison du handicap. Que des saisines ont lieu régulièrement, que des PPS sont établis correctement et que les éducatives permettent de valider le travail en classe, les progrès de l'enfant à l'école et à la maison. De plus, dès reconnaissance du handicap par l'ensemble des instances, une aide humaine peut être débloquée, ce qui est fort bénéfique pour tous (l'enfant, l'enseignant, le reste de la classe et la famille) En revanche, lorsque les élèves sont juste suivis à l'extérieur et qu'ils ne relèvent pas de la MDPH je trouve ça plus compliqué pour l'enseignant, pour les conseils de cycles. Comment justifier l'aménagement du temps scolaire, les évaluations, les tâches, sans cet aval institutionnel ? Je ne sais pas, j'ai beaucoup de doutes et de difficultés lorsque les situations se présentent ainsi dans ma classe.
roadrunner Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 Je suis tout à fait d'accord avec toi : accompagner un enfant dys est un travail de longue haleine, tant pour les parents que pour les enseignants et ça ne se met pas en place en deux rendez-vous et un mot de l'orthophoniste. Equipe éducative, projets, etc sont indispensables : de toutes façons l'enfant aura besoin de l'historique de ce parcours au moment de s'inscrire pour le brevet des collèges (et tout examen qui suivra, bac, université, et même cap) et ainsi obtenir les aménagements légaux. Le médecin scolaire et la MDPH sont des passages obligés. Selon les départements, leur bonne volonté est... optionnelle... Mais on ne peut pas se passer d'eux. Pas trop d'illusions sur l'aide humaine qui peut se débloquer ; elle est aléatoire, selon le budget qui y est affecté. Il est difficile de faire comprendre aux parents que MDPH n'est pas synonyme de rejet dans le bas monde du handicap invalidant. De ce point de vue, la place de l'enseignant n'est pas très confortable. Mais je crois que si on ne fait pas cette démarche, d'une part on installe un conflit avec les parents, d'autre part, on n'arrive à rien pour le gamin... et on risque de rester dans l'illusion d'un retard à combler.
misson Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 Merci de vos réponses, éclairantes. Je n'ai découvert la dysorthographie qu'avec Louis. J'ignorais qu'elle existât et quelles étaient les aides possibles. Je n'ai reçu que très peu d'informations de l'école. Il faut dire que cela a correspondu à mon cancer. Pas facile de tout tenir d'une seule main. J'ai trouvé une orthophoniste qui m'a bien dit, ainsi qu'à mon fils, que cela allait être un parcours long. Mais aucun renseignement de l'école. L'hypothèse d'un PAI a été évoqué par l'orthophoniste, sans suite. Elle a essayé plusieurs fois de joindre l'école, pas de réponse. Moi, de mon côté, je ne savais pas que de telles solutions existaient. J'ai cherché sur Internet, j'ai trouvé de très bons exemples sur des sites (notamment de l'académie de Moselle). Je m'en servirai pour l'année prochaine. Pour cette année, cela me paraît compromis : l'enseignante doutait même que mon fils soit réellement suivi par une orthophoniste. Je mesure bien que pour elle la prise en charge de cinq élèves (ou six, je ne sais pas exactement) souffrant de problème de "dys..." doit etre lourde. Mais, a posteriori, je trouve dommage qu'un plan n'ait pas été mis en place avant. J'ai cru comprendre que cela pouvait exister. Je regrette de ne l'avoir pas su avant. J'ai peut-être aussi mal mesuré l'ampleur du problème. ("ça va s'arranger... Il va y avoir un déclic...) Que me conseillez-vous pour l'entrée en sixième ? Je pensais demander à l'orthophoniste de prendre contact avec le collège, mais quand ? Merci de vos conseils.
sihaya Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 Prends contact avec l'institutrice de ton enfant, assure-toi aussi si la directrice (ou directeur) peut être présent(e). Fournis le travail effectué avec l'orthophoniste, au besoin demande à ton orthophoniste de rédiger un bilan écrit et qu'il envoie ses coordonnées afin que l'équipe puisse le contacter (avant ou après). Sollicite, à l'issue de cette réunion, les coordonnées du médecin scolaire de ton secteur, les coordonnées du psy scolaire et surtout celles du maître référent (il fait le lien entre la MDPH et les écoles) Appelle-les tous et convaincs l'équipe pour qu'elles les appellent de leur côté. Présente, à chacune de ces instances, ta requête et envoie leur une copie de ton dossier. Essaye d'obtenir une éducative rapidement avec toutes ces personnes (enseignante, directrice, psy scolaire, médecin scolaire, mâitre référent...) afin que soit monté le dossier auprès de la MDPH. Je crois qu'il y a une commission par mois à la MDPH donc il ne faut pas que tu tardes. A partir de maintenant, considère que tu es sur les chapeaux de roues pour agiter l'administration et tous ces gens différents (et souvent dispersés). Ne te décourage pas, et fais ton alliée l'équipe enseignante de ton enfant. Elles sauront te soutenir... Quand ton enfant sera reconnu par la MDPH et son dossier accepté, un PPS sera établi sur l'école qui le suivra pendant sa scolarité. Au collège, ses difficultés seront prises en compte et surtout tu pourras t'appuyer sur son dossier pour faire valoir des aménagements. Bon courage à toi. les finalités valent que tu t'agites... ce sera tout bon pour lui pour la suite. A te lire.
misson Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 Prends contact avec l'institutrice de ton enfant, assure-toi aussi si la directrice (ou directeur) peut être présent(e). Fournis le travail effectué avec l'orthophoniste, au besoin demande à ton orthophoniste de rédiger un bilan écrit et qu'il envoie ses coordonnées afin que l'équipe puisse le contacter (avant ou après). Sollicite, à l'issue de cette réunion, les coordonnées du médecin scolaire de ton secteur, les coordonnées du psy scolaire et surtout celles du maître référent (il fait le lien entre la MDPH et les écoles) Appelle-les tous et convaincs l'équipe pour qu'elles les appellent de leur côté. Présente, à chacune de ces instances, ta requête et envoie leur une copie de ton dossier. Essaye d'obtenir une éducative rapidement avec toutes ces personnes (enseignante, directrice, psy scolaire, médecin scolaire, mâitre référent...) afin que soit monté le dossier auprès de la MDPH. Je crois qu'il y a une commission par mois à la MDPH donc il ne faut pas que tu tardes. A partir de maintenant, considère que tu es sur les chapeaux de roues pour agiter l'administration et tous ces gens différents (et souvent dispersés). Ne te décourage pas, et fais ton alliée l'équipe enseignante de ton enfant. Elles sauront te soutenir... Quand ton enfant sera reconnu par la MDPH et son dossier accepté, un PPS sera établi sur l'école qui le suivra pendant sa scolarité. Au collège, ses difficultés seront prises en compte et surtout tu pourras t'appuyer sur son dossier pour faire valoir des aménagements. Bon courage à toi. les finalités valent que tu t'agites... ce sera tout bon pour lui pour la suite. A te lire. Merci infiniment. Je vais commencer par un rendez-vous avec la directrice et l'enseignante (un parent, tête de liste m'a proposé d'être à mes côtés, étant donné le climat désastreux de mes relations avec l'enseignante et la directrice). Mais où puis-je trouver des textes précisant les types de prise en charge des enfants dysorthographiques ? J'ai été à la pêche sur le net, j'ai trouvé des choses sur la dyslexie, mais bien peu de choses sur le handicap de mon petit bonhomme. Je vais mettre le turbo, ça c'est sûr... C'est trop douloureux de voir mon fils souffrir à chaque fois qu'il s'agit d'écrire deux lignes. Le passage par la MDPH est-il obligatoire ? J'imagine que cela se discute entre l'école, l'orthophoniste et moi ? Je connais, pour bénéficier de l'AAH, le fonctionnement de la MDPH de Paris... C'est lourd... Mais si ça vaut le coup, je prends !!! La directrice du collège où il entrera en 6ème en septembre m'a dit que sera mis en place un programme spécifique. Je pensais lui demander rdz-vous pour mars, pour lui expliquer le contexte. Lors du rendez-vous d'insciption, j'ai évoqué la question d'un éventuel redoublement de CM2. Elle m'a répondu : "Si cela est conseillé, vous ferez appel." Elle connaît Louis par ailleurs et je pense qu'elle mettra tout en oeuvre pour l'aider. Je n'ai pas de crainte là-dessus, mais je ne veux pas louper les coches... Merci en tous cas de votre soutien. bonne soirée merci
sihaya Posté(e) 2 mars 2010 Posté(e) 2 mars 2010 PARIS Maison départementale des personnes handicapées (accueil pour les adultes et les enfants) 69 rue de la Victoire 75009 PARIS Tél. : 0 805 800 909 Site Internet : http://www.handicap.paris.fr ci-joint le lien vers le formulaire unique de la mdph, pour consultation préalable du dossier : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/ModeleA_8pages_v06-2.pdf et puis un lien très utile pour les parents d'enfants dyslexiques, avec des pistes pour leur prise en charge par la MDPH http://www.abc-dyslexies.fr/Demandes-a-la-MDPH-Maison.html A+
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