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Posté(e)

Un enfant dys est un enfant handicapé et reconnu comme tel. Il ne fera jamais le même travail que les autres. Il faudra construire son avenir en tenant compte de ce handicap. Ce serait pas mal que l'école entende cela...

Et quel avenir penses-tu leur construire ? Il y a bien un moment où il leur faudra se mesurer aux autres avec les mêmes armes.

La réponse d'enseignant est d'appliquer la loi.

Pour mémoire, je suis instit, depuis un peu plus de vingt ans et mes deux fils sont dys (et aussi EIP et TDA). Alors lire des enseignants qui affirment que le but est de les amener à faire le même travail que les autres, cela me dérange.Cela a été un très long combat que d'obtenir les aménagements légaux : tiers temps, pas de dictées, pas de copie au tableau, mais des photocopies. Et pourtant, je suis "de la maison", alors j'imagine la galère pour les parents qui n'en sont pas...

:blink::blink: Oui, j'ai suffisamment de respect pour mes élèves et leurs parents pour faire tout le nécessaire afin qu'ils rattrapent les autres. :blink::blink:

Et j'ai du mal à comprendre les parents qui veulent à tout prix que leurs enfants soient étiquetés.

Il y a forcément un moment où ça se paiera, malheureusement pour eux.

Quant au parcours par la MDPH, oui, c'est nécessaire car soit l'enfant est handicapé, soit il ne l'est pas.

Bien sûr, tout était beaucoup plus simple avec l'ancien système, car les enseignants étaient davantage partie prenante, mais je pense que ça en vaut le coup.

Bon courage.

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Posté(e)

Un enfant dys est un enfant handicapé et reconnu comme tel. Il ne fera jamais le même travail que les autres. Il faudra construire son avenir en tenant compte de ce handicap. Ce serait pas mal que l'école entende cela...

Et quel avenir penses-tu leur construire ? Il y a bien un moment où il leur faudra se mesurer aux autres avec les mêmes armes.

La réponse d'enseignant est d'appliquer la loi.

Pour mémoire, je suis instit, depuis un peu plus de vingt ans et mes deux fils sont dys (et aussi EIP et TDA). Alors lire des enseignants qui affirment que le but est de les amener à faire le même travail que les autres, cela me dérange.Cela a été un très long combat que d'obtenir les aménagements légaux : tiers temps, pas de dictées, pas de copie au tableau, mais des photocopies. Et pourtant, je suis "de la maison", alors j'imagine la galère pour les parents qui n'en sont pas...

:blink::blink: Oui, j'ai suffisamment de respect pour mes élèves et leurs parents pour faire tout le nécessaire afin qu'ils rattrapent les autres. :blink::blink:

Et j'ai du mal à comprendre les parents qui veulent à tout prix que leurs enfants soient étiquetés.

Il y a forcément un moment où ça se paiera, malheureusement pour eux.

Quant au parcours par la MDPH, oui, c'est nécessaire car soit l'enfant est handicapé, soit il ne l'est pas.

Bien sûr, tout était beaucoup plus simple avec l'ancien système, car les enseignants étaient davantage partie prenante, mais je pense que ça en vaut le coup.Bon courage.

Absolument d'accord avec toi.

C'est important pour tout le monde, y compris l'enfant.

Mais, j'avoue que c'est un parcours du combattant pour les familles.

C'est pourquoi, il faut travailler en synergie avec toute l'équipe qui entoure l'enfant. Plus on est soudés et plus cela devient facile. Multiplication des coups de fils, relances.... On se sent moins seul(e) quand l'école et la famille réagit ensemble. Et dans le bien de tous.....

A+

Posté(e)

Un enfant dys est un enfant handicapé et reconnu comme tel. Il ne fera jamais le même travail que les autres. Il faudra construire son avenir en tenant compte de ce handicap. Ce serait pas mal que l'école entende cela...

Et quel avenir penses-tu leur construire ? Il y a bien un moment où il leur faudra se mesurer aux autres avec les mêmes armes.

La réponse d'enseignant est d'appliquer la loi.

Pour mémoire, je suis instit, depuis un peu plus de vingt ans et mes deux fils sont dys (et aussi EIP et TDA). Alors lire des enseignants qui affirment que le but est de les amener à faire le même travail que les autres, cela me dérange.Cela a été un très long combat que d'obtenir les aménagements légaux : tiers temps, pas de dictées, pas de copie au tableau, mais des photocopies. Et pourtant, je suis "de la maison", alors j'imagine la galère pour les parents qui n'en sont pas...

:blink::blink: Oui, j'ai suffisamment de respect pour mes élèves et leurs parents pour faire tout le nécessaire afin qu'ils rattrapent les autres. :blink::blink:

Et j'ai du mal à comprendre les parents qui veulent à tout prix que leurs enfants soient étiquetés.

Il y a forcément un moment où ça se paiera, malheureusement pour eux.

Je pense qu'il serait plus judicieux de discuter de cela hors de cette rubrique, qui, je crois, est réservée aux demandes des parents ?

Je ne suis pas d'accord avec toi (tu t'en doutais...) mais j'argumenterais volontiers, en tant qu'enseignant et comme parent, si tu ouvres un post ailleurs. Qu'en penses-tu ?

Quant au parcours par la MDPH, oui, c'est nécessaire car soit l'enfant est handicapé, soit il ne l'est pas.

Bien sûr, tout était beaucoup plus simple avec l'ancien système, car les enseignants étaient davantage partie prenante, mais je pense que ça en vaut le coup.

Bon courage.

Ce n'était pas plus simple... Je l'ai vécu et ça continue !

Posté(e)

Ma réponse me semble tout à fait à sa place puisque j'apporte une réponse à une demande de parents sur un post de parents d'un site d'enseignants ... :wink:

Quant à la MDPH, ce qui existait avant était peut-être déjà difficile pour les parents, mais pour les enseignants, et notamment pour les directeurs, qui se tapaient tous les dossiers, convocations, équipes éducatives, rendez-vous, etc ..., ils avaient juste un peu plus l'impression que leur opinion avait une importance. Et comme ils étaient un peu partie prenante, ils avaient davantage la possibilité d'agir pour que les dossiers avancent.

Dans la mesure où ce n'est pratiquement plus le cas maintenant, ça ne participe pas beaucoup à faire en sorte qu'ils s'investissent.

Quand on te fait perdre du temps en réunionite et qu'au final, pour tout un tas de raisons qu'on ne te juge pas digne de connaître, on prend une décision tout à fait inverse, surtout quand elle pose de gros problèmes d'organisation dans l'école, tu as du mal par la suite à accepter de t'investir au-delà de ton métier auprès de l'enfant et la famille.

Posté(e)

Quant à la MDPH, ce qui existait avant était peut-être déjà difficile pour les parents, mais pour les enseignants, et notamment pour les directeurs, qui se tapaient tous les dossiers, convocations, équipes éducatives, rendez-vous, etc ..., ils avaient juste un peu plus l'impression que leur opinion avait une importance. Et comme ils étaient un peu partie prenante, ils avaient davantage la possibilité d'agir pour que les dossiers avancent.

Dans la mesure où ce n'est pratiquement plus le cas maintenant, ça ne participe pas beaucoup à faire en sorte qu'ils s'investissent.

Quand on te fait perdre du temps en réunionite et qu'au final, pour tout un tas de raisons qu'on ne te juge pas digne de connaître, on prend une décision tout à fait inverse, surtout quand elle pose de gros problèmes d'organisation dans l'école, tu as du mal par la suite à accepter de t'investir au-delà de ton métier auprès de l'enfant et la famille.

En revanche et là maintenant je trouve ça très très BIEN, c'est l'implication que doivent avoir les FAMILLES si elles souhaitent que leur enfant ait un statut particulier à defendre.

Nous, les enseignants, nous ne travaillons plus sur des "y'a qu'à" des "faut qu'on" des "il semblerait " des "peut être bien" des "il doit être ceci, il doit être cela" et toutes les dérives que cela engendre...

Les parents s'impliquent et vont consulter.

Maintenant les dossiers s'appuient sur des rapports d'hôpital, des consultations en neuropédiatrie, des bilans d'orthophonistes, psychomotyriciens, psychologues ...

Oui, en effet, notre décision ne fait plus le poids, mais comme on n'est franchement plus dans le pédagogique mais purement dans le médical, notre limite est atteinte. Cela étant lors des éducatives c'est à ce moment là qu'il faut ouvrir sa bouche et arriver avec des fiches d'observation détaillées et précises. Ne rien laisser aux oubliettes et s'assurer que tout est noté par tout le monde, demander un rapport écrit et le faire modifier si'il y manque des observations. C'est là que notre rôle est précis et sans complaisance. Toujours dans le bien de l'enfant. Afin d'éviter tout malentendu avec la famille, perso je convoque les parents un peu avant et je leur lis très exactement tout ce que j'ai écrit et que je rapporterai lors de l'éducative.

Cela permet souvent de savoir si à la maison c'est pareil ou pas. Les parents sont moins tendus et impressionnés et ils se confient plus aisément.

Le jour de la saisine personne ne peut tricher.

Posté(e)

Si tu veux, continuons ici.

La procédure actuelle.

Sihaya t'a répondu, je partage tout à fait sa position.

J'ajouterai que le fait que la décision des enseignants ne fasse pas le poids est réellement un progrès, nous ne sommes pas spécialistes en tout. Il y a quelques années, l'incompréhension d'un enseignant pouvait bloquer tout le processus de prise en charge et de remédiation.

La notion de "retard".

Loi française du 11 février 2005 portant sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Site de référence sur les dys : Coridys

"La dyslexie - dysorthographie est un trouble spécifique de l'acquisition puis de l'utilisation du langage écrit. Ce trouble est durable; lors de l'évolution, on observe, non pas un simple décalage des acquisitions, mais une permanence qualitative et quantitative des difficultés (déviance). Les réalisations restent inférieures à celles attendues pour l'âge et l'intelligence de l'enfant."

"Par ailleurs, comme la définition de l'OMS le précise, la dyslexie existe aussi chez l'adulte, et c'est même un motif de consultation de plus en plus fréquent : la plupart des enfants dyslexiques, même s'ils ont été correctement rééduqués, garderont en tant qu'adultes des séquelles de leur dyslexie, sous la forme en particulier d'une faiblesse persistante en orthographe."

"On s'accorde actuellement pour considérer la dyslexie comme un phénomène biologique, c'est à dire lié à un état constitutionnel du système nerveux et non une conséquence de l'environnement de l'enfant."

"Ce caractère génétique a été récemment renforcé par des études ayant permis d'incriminer trois chromosomes différents (15, 1 et tout récemment 6) comme les porteurs potentiels du gène de la dyslexie (mais il est peu probable qu'il y ait un gène de la dyslexie)."

"Dans de bonnes conditions de traitement, d'environnement et de soutien, les troubles dyslexiques et dysorthographiques se réduisent, souvent très nettement, mais ne "disparaissent" vraiment complètement que s'ils étaient d'intensité légère. Les cas moyens et sévères vont souvent gagner des performances bien améliorées et moins handicapantes autorisant le plus souvent études et formations. Mais ils laisseront souvent une faiblesse par rapport à l'écrit.

C'est pourquoi l'éducation des enfants dyslexiques / dysorthographiques doit particulièrement comporter une éducation à l'effort personnel - ils en auront à faire toute leur vie -(éducation à ne pas "affecter" uniquement à l'école ou aux rééducateurs, mais qui relève fortement aussi des parents!)."

(Dans ces citations, c'est moi qui souligne.)

Il s'agit donc d'un trouble pour le moins durable dont on ne peut espérer la disparition que s'il était d'intensité légère. Ce n'est pas le cas le plus fréquent.

Les enfants dys doivent apprendre à vivre avec ce handicap permanent et non croire que "ça va passer si je fais des efforts", ce qui peut avoir comme conséquence de les décourager, puisque justement non, ça ne passe pas.

Non, ils ne se mesureront pas aux autres avec les mêmes armes, puisque ces mêmes armes, ils ne les ont pas. Il faut leur en donner d'autres, qui intègrent la permanence du trouble, non pas de manière figée, mais sur lequel, au contraire, on a prise.

Le "respect" (je hais ce mot fourre-tout et galvaudé...) ne consiste pas à nier la permanence du trouble, mais plutôt à faire avec.

Nous ne sommes pas tout-puissants. Un peu d'humilité ne nuit pas, un handicap ne se rattrape pas (d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un simple retard...), mais peut se compenser.

Un de mes fils est devenu un maniaque de l'orthographe, du dictionnaire, de la grammaire, de la conjugaison, des racines grecques et latines et fait des études de lettres ; mais il reste dysorthographique. Plus de dix ans de suivi, pourtant.

L'"étiquetage" des enfants par les parents.

Mettre un mot sur un trouble, c'est déjà le reconnaître, c'est dire à l'enfant qu'il n'est ni paresseux, ni méchant, mais souffrant. C'est le minimum de "respect" que l'on peut lui accorder. Cela permet de sortir de la culpabilisation autant pour les enfants que pour les parents : "Mais qu'ai-je fait de mal ?".

Identifier le problème est déjà le prendre en charge, cela permet d'évacuer une responsabilité hypothétique et destructrice.

Il ne s'agit pas de stigmatiser, mais d'accompagner. On ne peut se battre que contre ce que l'on connaît.

L'avenir de ces enfants se construira, entre autres, selon le regard que l'on porte sur eux. Accepter leurs manques et se battre avec eux pour qu'ils soient capables du meilleur.

Comme tous les enfants, finalement...

Posté(e)

Si tu veux, continuons ici.

La procédure actuelle.

Sihaya t'a répondu, je partage tout à fait sa position.

J'ajouterai que le fait que la décision des enseignants ne fasse pas le poids est réellement un progrès, nous ne sommes pas spécialistes en tout. Il y a quelques années, l'incompréhension d'un enseignant pouvait bloquer tout le processus de prise en charge et de remédiation.

La notion de "retard".

Loi française du 11 février 2005 portant sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Site de référence sur les dys : Coridys

"La dyslexie - dysorthographie est un trouble spécifique de l'acquisition puis de l'utilisation du langage écrit. Ce trouble est durable; lors de l'évolution, on observe, non pas un simple décalage des acquisitions, mais une permanence qualitative et quantitative des difficultés (déviance). Les réalisations restent inférieures à celles attendues pour l'âge et l'intelligence de l'enfant."

"Par ailleurs, comme la définition de l'OMS le précise, la dyslexie existe aussi chez l'adulte, et c'est même un motif de consultation de plus en plus fréquent : la plupart des enfants dyslexiques, même s'ils ont été correctement rééduqués, garderont en tant qu'adultes des séquelles de leur dyslexie, sous la forme en particulier d'une faiblesse persistante en orthographe."

"On s'accorde actuellement pour considérer la dyslexie comme un phénomène biologique, c'est à dire lié à un état constitutionnel du système nerveux et non une conséquence de l'environnement de l'enfant."

"Ce caractère génétique a été récemment renforcé par des études ayant permis d'incriminer trois chromosomes différents (15, 1 et tout récemment 6) comme les porteurs potentiels du gène de la dyslexie (mais il est peu probable qu'il y ait un gène de la dyslexie)."

"Dans de bonnes conditions de traitement, d'environnement et de soutien, les troubles dyslexiques et dysorthographiques se réduisent, souvent très nettement, mais ne "disparaissent" vraiment complètement que s'ils étaient d'intensité légère. Les cas moyens et sévères vont souvent gagner des performances bien améliorées et moins handicapantes autorisant le plus souvent études et formations. Mais ils laisseront souvent une faiblesse par rapport à l'écrit.

C'est pourquoi l'éducation des enfants dyslexiques / dysorthographiques doit particulièrement comporter une éducation à l'effort personnel - ils en auront à faire toute leur vie -(éducation à ne pas "affecter" uniquement à l'école ou aux rééducateurs, mais qui relève fortement aussi des parents!)."

(Dans ces citations, c'est moi qui souligne.)

Il s'agit donc d'un trouble pour le moins durable dont on ne peut espérer la disparition que s'il était d'intensité légère. Ce n'est pas le cas le plus fréquent.

Les enfants dys doivent apprendre à vivre avec ce handicap permanent et non croire que "ça va passer si je fais des efforts", ce qui peut avoir comme conséquence de les décourager, puisque justement non, ça ne passe pas.

Non, ils ne se mesureront pas aux autres avec les mêmes armes, puisque ces mêmes armes, ils ne les ont pas. Il faut leur en donner d'autres, qui intègrent la permanence du trouble, non pas de manière figée, mais sur lequel, au contraire, on a prise.

Le "respect" (je hais ce mot fourre-tout et galvaudé...) ne consiste pas à nier la permanence du trouble, mais plutôt à faire avec.

Nous ne sommes pas tout-puissants. Un peu d'humilité ne nuit pas, un handicap ne se rattrape pas (d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'un simple retard...), mais peut se compenser.

Un de mes fils est devenu un maniaque de l'orthographe, du dictionnaire, de la grammaire, de la conjugaison, des racines grecques et latines et fait des études de lettres ; mais il reste dysorthographique. Plus de dix ans de suivi, pourtant.

L'"étiquetage" des enfants par les parents.

Mettre un mot sur un trouble, c'est déjà le reconnaître, c'est dire à l'enfant qu'il n'est ni paresseux, ni méchant, mais souffrant. C'est le minimum de "respect" que l'on peut lui accorder. Cela permet de sortir de la culpabilisation autant pour les enfants que pour les parents : "Mais qu'ai-je fait de mal ?".

Identifier le problème est déjà le prendre en charge, cela permet d'évacuer une responsabilité hypothétique et destructrice.

Il ne s'agit pas de stigmatiser, mais d'accompagner. On ne peut se battre que contre ce que l'on connaît.

L'avenir de ces enfants se construira, entre autres, selon le regard que l'on porte sur eux. Accepter leurs manques et se battre avec eux pour qu'ils soient capables du meilleur.

Comme tous les enfants, finalement...

Celà fait un bien fou de te lire!! :smile: T'as tout compris.

J'ajouterai 2 petites choses:

1. Sur "l'etiquetage": Contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est parfois plus souvent les enseignants qui sont demandeurs d'"étiquette" que les parents. De plus, les étiquettes ne sont pas faciles à mettre: il y a des syndromes francs, certes, et la "normalité scolaire", mais une grande zone de gris entre les 2. Alors l'étiquette peut trainer, non pas parce que l'enfant n'a pas été vu, ni suivi, mais parce que, justement, les spécialistes ne sont pas forcément d'accord, et souvent certains diagnostic ont besoin d'une longue période de suivi pour aprécier l'évolution du trouble avant de se prononcer (et c'est d'ailleurs souvent chez des enfants hyper-suivi, avec une famille qui a déjà hyper compensé...). Et là, tant qu'il n'y a pas d'étiquette, les parents se font parfois littéralement harceler, et on entend de super choses du style: vous ne faites rien pour votre enfant et j'en passe... ça fait toujours plaisir quand on passe des heures à essayer de compenser un handicap à la maison...

2. Sur le 1/3 temps et autres aménagements: enlèverait-on ses lunettes à un myope pour passer le brevet ou le bac ? enlèverait-on ses appareils auditifs à un sourd ? Les dys, c'est pareil, sauf qu'à l'heure actuelle, on n'a pas de lunettes parfaitement compensatrices de dys...

Posté(e)

:blink: Porter des lunettes n'a rien de comparable à adapter complètement le travail d'un enfant. :blink:

Même si je ne suis pas persuadée qu'il y ait tant d'enfants handicapés en France (et heureusement !), encore une fois, je suis une enseignante qui prend beaucoup en compte les individualités et consacre et a consacré BEAUCOUP (beaucoup, beaucoup ...) de temps à écouter les familles. :wink:

Mais je repose ma question : Que vont devenir ces enfants plus tard, dans la "vraie vie", ou tout ne leur sera pas pré-mâché, excusé et qu'ils prendront de plein fouet ... et leurs parents aussi ?

Ce qui me semble fou, c'est de constater que les parents des enfants sourds, aveugles, en fauteuil ..., n'ont de cesse de vouloir faire en sorte qu'ils soient considérés comme les autres alors que dans le même temps, des parents au demeurant bien plus chanceux font des pieds et des mains pour faire en sorte que les leurs soient pris à part.

Encore une fois, je ne parle pas de vos enfants en particulier, que je ne connais pas, mais de mon (ma grande) expérience, qui me fait rencontrer de plus en plus d'enfants qui auraient des particularités qui les empêcheraient de suivre la classe normalement.

Bien entendu, dans le lot, il y a des cas effectifs, mais ce qui me semble inquiétant, c'est ce recours de plus en plus fréquent à l'excuse d'une dys, de la précocité ou l'hyperactivité pour expliquer une lenteur ou une dissipation.

Et ce sont ceux-là (et surtout leurs parents) qui irritent les enseignants et font de l'ombre aux élèves qui ont réellement besoin d'une adaptation.

Posté(e)

:blink: Porter des lunettes n'a rien de comparable à adapter complètement le travail d'un enfant. :blink:

Même si je ne suis pas persuadée qu'il y ait tant d'enfants handicapés en France (et heureusement !), encore une fois, je suis une enseignante qui prend beaucoup en compte les individualités et consacre et a consacré BEAUCOUP (beaucoup, beaucoup ...) de temps à écouter les familles. :wink:

C'est l'enfant qui porte des lunettes, mais c'est toi qui dois adapter le travail. Ce qui, en effet, est une énorme différence !

Il y a environ 5% de dys dans une population. Il y a une corrélation avec le TDA et la précocité.

Dans une distribution, il n'y a que 50 % qui sont la norme.

Alors oui, il y a 50 % d'enfants qui, potentiellement, posent problème.

On nous oblige à les inclure dans les classes, au prix de réunions sans fin, de projets multiples et d'entretiens avec les parents, lesquels parents sont pour la plupart entre l'exigence et l'assistanat, entre le désespoir et l'agressivité. Sans soutien pour les parents, à peu près sans formation ni moyens pour les enseignants.

Il y a une injonction paradoxale (double bind) vis à vis de l'école, à la fois individualiser et amener tout le monde aux mêmes objectifs. C'est d'ailleurs exactement ce que tu exprimes quand tu dis

Mais je repose ma question : Que vont devenir ces enfants plus tard, dans la "vraie vie", ou tout ne leur sera pas pré-mâché, excusé et qu'ils prendront de plein fouet ... et leurs parents aussi ?

Parce que tu crois qu'en niant la permanence du handicap, tu vas le réduire ? J'adore les enseignants qui du haut de leur grande expérience sont plus forts que tout le monde...

Tu as sans doute mal lu ce que j'ai écrit, je n'ai pas parlé de pré-mâcher. J'ai écrit qu'ils doivent apprendre à se battre et leurs parents aussi. J'ai passé plus de dix ans à me battre pour que les enseignants entendent qu'un enfant dys reste dys, qu'on le veuille ou non. Certains ont compris plus vite que d'autres, heureusement.

Ce qui me semble fou, c'est de constater que les parents des enfants sourds, aveugles, en fauteuil ..., n'ont de cesse de vouloir faire en sorte qu'ils soient considérés comme les autres alors que dans le même temps, des parents au demeurant bien plus chanceux font des pieds et des mains pour faire en sorte que les leurs soient pris à part.

Encore une fois, je ne parle pas de vos enfants en particulier, que je ne connais pas, mais de mon (ma grande) expérience, qui me fait rencontrer de plus en plus d'enfants qui auraient des particularités qui les empêcheraient de suivre la classe normalement.

Bien entendu, dans le lot, il y a des cas effectifs, mais ce qui me semble inquiétant, c'est ce recours de plus en plus fréquent à l'excuse d'une dys, de la précocité ou l'hyperactivité pour expliquer une lenteur ou une dissipation.

Et ce sont ceux-là (et surtout leurs parents) qui irritent les enseignants et font de l'ombre aux élèves qui ont réellement besoin d'une adaptation.

Il y a aussi des parents qui prennent l'excuse de tout et n'importe quoi pour pour expliquer le manque d'effort, de volonté, de discipline etc. J'envisagerais bien une composante socio-culturelle, mais bon... Ce n'est pas une raison pour faire de l'amalgame. Soit un enfant est reconnu officiellement comme handicapé, soit non. Mais s'il est reconnu, il ne s'agit pas de s'illusionner mode "avec quelques efforts, ça va passer, il finira bien par faire comme les autres".

Posté(e)

Ton chiffre de 50% d'enfants qui posent problème, tu le tiens d'où ? :blink:

Quant à ta remarque désagréable, non, je ne me sens pas plus forte que tout le monde, mais effectivement, ma grande ancienneté me permet de ne pas accepter qu'on baisse les bras pour un enfant, sous prétexte qu'il serait dys, car dans la réalité, la demande de la plupart des parents(de dys, hyper, surdoués ... ou pseudos) qui posent problème aux enseignants (et les font se "mettre en boule") n'est pas une simple adaptation pour leur permettre de compenser, mais bien une indulgence extrême, moins de travail, une scolarité à la demande, etc ..., et tiennent le même discours de la PS au CM2.

Dans ce cas, je ne vois pas où est le désir de compensation.

Posté(e)

Ton chiffre de 50% d'enfants qui posent problème, tu le tiens d'où ? :blink:

Quant à ta remarque désagréable, non, je ne me sens pas plus forte que tout le monde, mais effectivement, ma grande ancienneté me permet de ne pas accepter qu'on baisse les bras pour un enfant, sous prétexte qu'il serait dys, car dans la réalité, la demande de la plupart des parents(de dys, hyper, surdoués ... ou pseudos) qui posent problème aux enseignants (et les font se "mettre en boule") n'est pas une simple adaptation pour leur permettre de compenser, mais bien une indulgence extrême, moins de travail, une scolarité à la demande, etc ..., et tiennent le même discours de la PS au CM2.

Dans ce cas, je ne vois pas où est le désir de compensation.

C'est sûr que mettre un zero systématique à la dictée d'un dyslexique, et lui faire entendre qu'il est paresseux et nul, pendant toute sa primaire, ça va le préparer à la vraie vie!!

De même qu'un petit dysphasique, lui demander de faire un exposé oral et encourager les camarades à la moquerie, ça le prépare à la "vraie vie"!!!

Pour toi, le handicap n'est réel que si tu le voies. Manifestement, tu penses en savoir beaucoup plus que tous ces spécialistes des centres de référence des troubles des apprentissages...

Heureusement, il y a des enseignants capables de se poser des questions, capables d'admettre qu'ils ne savent pas tout, qui essaient d'adapter leurs pratiques à un petit dys, et qui souvent appliquent les mêmes petits "trucs" appris gràce au dys à un enfant qui semble en difficulté, sans être dys, et ont la surprise et le plaisir de voir que le petit truc marche aussi, pour le gamin qui n'est pas dans la "normalité scolaire" stricte, mais un peu dans la bande grise de chaque côté... c'est sur que ça n'est pas confortable de se poser des questions, ça l'est bien plus de penser que le trouble d'apprentissage n'existe pas et n'est que du qu'à la paresse des gamins et à la bêtise des parents.

Posté(e)

Apprends donc à lire.

Ton chiffre de 50% d'enfants qui posent problème, tu le tiens d'où ? :blink:

Ce n'est pas ce que j'ai écrit ; revois donc les caractéristiques d'une courbe gaussienne avec la définition de ce qu'on appelle la norme.

Quant à ta remarque désagréable, non, je ne me sens pas plus forte que tout le monde, mais effectivement, ma grande ancienneté me permet de ne pas accepter qu'on baisse les bras pour un enfant, sous prétexte qu'il serait dys, car dans la réalité, la demande de la plupart des parents(de dys, hyper, surdoués ... ou pseudos) qui posent problème aux enseignants (et les font se "mettre en boule") n'est pas une simple adaptation pour leur permettre de compenser, mais bien une indulgence extrême, moins de travail, une scolarité à la demande, etc ..., et tiennent le même discours de la PS au CM2.

Dans ce cas, je ne vois pas où est le désir de compensation.

"La grande ancienneté" devrait permettre aux anciens de tout savoir aux dépens des moins anciens, ce que je ne suis pas sûre d'être par rapport à toi... On peut aller jusqu'à une gérontocratie, sur ce type de raisonnement.

Il y a des jeunes ignorants et aussi des vieux cons.

"Baisser les bras"

Encore une fois, tu n'as pas lu ce que j'ai écrit.

"sous prétexte"

Bien vu de qualifier un handicap de prétexte...

La question en jeu n'est pas la demande des parents, mais le besoin de l'enfant.

"simple adaptation"

Déjà, l'adaptation n'est pas simple. Relis donc la loi, ça peut toujours servir.

"indulgence"

Idem, relis la loi.

Il n'y a pas de "désir de compensation". Mais un chemin, un travail de deuil, qui amène à admettre qu'il faudra "faire avec" le handicap et pourtant se battre contre, en leur donnant les moyens de compenser.

C'est se tromper de cible que de croire que nous devons répondre à la demande immédiate des parents, dans une réaction épidermique de saturation devant ces mêmes parents que j'ai qualifiés plus haut "pour la plupart entre l'exigence et l'assistanat, entre le désespoir et l'agressivité".

Ce n'est pas le discours des parents qui doit être référent, eux aussi doivent apprendre ce que c'est que la dyslexie.

Si tu faisais preuve d'un peu plus de "respect", tu aurais sans doute moins de mal à admettre que tu ne sais pas tout, même du haut de ta "grande ancienneté".

Pour toi, le handicap n'est réel que si tu le voies. Manifestement, tu penses en savoir beaucoup plus que tous ces spécialistes des centres de référence des troubles des apprentissages...

Heureusement, il y a des enseignants capables de se poser des questions, capables d'admettre qu'ils ne savent pas tout, qui essaient d'adapter leurs pratiques à un petit dys [...]

Heureusement, oui... et aux autres, je souhaite de tomber un jour sur un parent dans mon genre...

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