Goëllette Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 Pourquoi tant de haine ? C'est triste. Je suppose que c'est parce que vous avez rencontré des enseignants qui vous ont choquées, mais ça ne vaut pas le coup d'en vouloir à la terre EN entière. Vous vous trompez de cible.
roadrunner Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 Je te rappelle que je suis enseignante, depuis un peu plus de vingt ans. Et si tu lisais mieux, tu lirais que je n'en veux pas à tous les enseignants.
Pascalinou Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 Pourquoi tant de haine ? C'est triste. Je suppose que c'est parce que vous avez rencontré des enseignants qui vous ont choquées, mais ça ne vaut pas le coup d'en vouloir à la terre EN entière. Vous vous trompez de cible. C'est toi qui parle de haine. C'est toi qui parle d'en vouloir à la terre EN entière. Tu devrais relire...
pseudoval Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 Je cherche mes mots depuis un moment pour répondre à cette parenthèse au sujet initial...Je pense qu'il y a là un problème de compréhension...personne n'a jamais dit ici,Goélette (ou alors cela a échappé à ma lecture) que l'école devait aider ces enfants dans le sens "passe-droit".Il s'agit simplement,pour moi,de les aider à trouver des outils,des techniques pour réussir ,dans la mesure du possible,à compenser le handicap...de même que des lunettes,un fauteuil roulant ou la LSF sont une aide pour vivre avec un handicap ,pas pour le supprimer. Et malgré tout tu peux te heurter à des limites infranchissables...un enfant aveugle ne lira jamais un livre imprimé,est-ce pour autant qu'il "ratera" sa vie? Un enfant dyspraxique n'écrira peut-être jamais "à la main",un dyscalculique ne deviendra probablement pas comptable...et alors?
Lorpe Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 Pourquoi tant de haine ? C'est triste. Je suppose que c'est parce que vous avez rencontré des enseignants qui vous ont choquées, mais ça ne vaut pas le coup d'en vouloir à la terre EN entière. Vous vous trompez de cible. C'est toi qui parle de haine. C'est toi qui parle d'en vouloir à la terre EN entière. Tu devrais relire... si je puis me permettre... non ? bon ben je me permets quand même... tout cela ne vole pas très haut : "c'est lui qu'a commencé", "y m'a traité", "c'est celui qui dit qui y est" à vue de nez je dirais niveau... CE1 m'enfin cela a le mérite de montrer que bon nombre d'enseignants (dont je suis)sont démunis face aux handicaps (et pas "au handicap"), et je ne pense pas me tromper en disant que nous avons tous à coeur de faire le mieux que nous puissions pour ces enfants autant que pour les autres (les enfants dits "normaux", mais aussi les enfants handicapés, dys..., les enfants dans des galères sociales, ... et la liste est longue) personnellement je me sens dépassée, je me rends compte que beaucoup auraient presque besoin de préceptorat, mais avec des multiniveaux, des effectifs surchargés , et l'accumulation des enfants dans des situations problématiques dans les classes et bien je n'ai pas la solution
dhaiphi Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 m'enfin cela a le mérite de montrer que bon nombre d'enseignants (dont je suis)sont démunis face aux handicaps Et c'est bien normal : mon boulot est en termes simples de "transmettre des savoirs" dans un cadre que l'on qualifiera de "normal", tout ce qui relève du médical et du para-médical m'est également étranger.
roadrunner Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 Aucun de nous n'a la solution, je crois, c'est ce que je pointe en parlant de double bind. Mais le discours qui consiste à nier la réalité d'un handicap est source de conflit avec les parents - pour rejoindre le sujet de ce fil...
Goëllette Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 m'enfin cela a le mérite de montrer que bon nombre d'enseignants (dont je suis)sont démunis face aux handicaps Et c'est bien normal : mon boulot est en termes simples de "transmettre des savoirs" dans un cadre que l'on qualifiera de "normal", tout ce qui relève du médical et du para-médical m'est également étranger. Toi, tu cherches les ennuis ...
Pascalinou Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 m'enfin cela a le mérite de montrer que bon nombre d'enseignants (dont je suis)sont démunis face aux handicaps Et c'est bien normal : mon boulot est en termes simples de "transmettre des savoirs" dans un cadre que l'on qualifiera de "normal", tout ce qui relève du médical et du para-médical m'est également étranger. Toi, tu cherches les ennuis ... Pourquoi il chercherait des ennuis en disant ça ? Je trouve plutôt bien qu'un enseignant reconnaisse que ce qui relève du médical et para-médic lui soit étranger. Ce qui me met en boule, c'est quand on passe des heures de bilan et de réunion à plusieurs professionnels à essayer de faire le diagnostic d'un problème, et qu'un enseignant se permette de nous sortir que lui/elle, sait bien mieux que nous de quoi souffre le gamin, que les pathologies identifiées n'existent pas, où alors sont dues à l'éducation donnée par les parents! Les parents ont très peu de soutien et des parents culpabilisés parfois publiquement (radiotrottoir et Cie...), qui ne se sentent pas bien et déprimés, ça n'a jamais fait avancer un gamin plus vite.
viviane57 Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Mais je repose ma question : Que vont devenir ces enfants plus tard, dans la "vraie vie", ou tout ne leur sera pas pré-mâché, excusé et qu'ils prendront de plein fouet ... et leurs parents aussi ? Bien entendu, dans le lot, il y a des cas effectifs, mais ce qui me semble inquiétant, c'est ce recours de plus en plus fréquent à l'excuse d'une dys, de la précocité ou l'hyperactivité pour expliquer une lenteur ou une dissipation. Et ce sont ceux-là (et surtout leurs parents) qui irritent les enseignants et font de l'ombre aux élèves qui ont réellement besoin d'une adaptation. Je pensais comme toi (et je pense encore en partie comme toi, notamment sur la partie avenir de l'enfant). Mon avis a quand même sensiblement changé depuis que je suis confrontée à la dyslexie de mon fils. Il n'invente pas son problème, je n'invente pas son problème et je préfèrerais largement m'en passer...! La différence par rapport aux enfants dys que j'avais croisé déjà dans ma carrière, c'est évidemment que celui-là c'est le mien..! Je vois l'envers du décor. Je le connais par coeur et je ne me contente pas de l'avoir en classe, je vois aussi l'autre côté: le travail à la maison, le côté psychologique... et crois-moi les enfants dys(diagnostiqués par des professionnels des troubles de l'apprentissage) ont vraiment besoin d'une adaptation, vraiment... L "excuse d'une dys " comme tu dis, je l'ai pensé aussi avant mais je me suis rendue compte, par la force des choses, qu'une dys est dure à gérer, source de souffrances que je n'aurais pas imaginées... Ce qui me semble fou, c'est de constater que les parents des enfants sourds, aveugles, en fauteuil ..., n'ont de cesse de vouloir faire en sorte qu'ils soient considérés comme les autres alors que dans le même temps, des parents au demeurant bien plus chanceux font des pieds et des mains pour faire en sorte que les leurs soient pris à part. Par contre, là, je ne suis pas d'accord....!!! Je ne vois pas où le fait d'être parent d'un enfant "seulement dys" rend des parents "au demeurant plus chanceux"...! Te rends-tu seulement compte de ce que tu dis...? La souffrance, chez l'enfant et ses parents, est réelle dans un cas comme dans l'autre. Les dys sont des handicaps au même titre que le fait d'être aveugle, sourd ou en fauteuil mais les dys ne se voient pas (avec les yeux), on ne s'en rend pas compte tout de suite. La démarche n'est pas la même: les sourds, muets ou en fauteuil étaient à la base exclus de la "vie normale" alors que les dys y étaient intégrés puisque ça ne se voit pas au premier abord. Il est donc logique que les uns se battent pour avoir une vie aussi normale que possible alors que les autres se battent pour que le handicap soit reconnu puisqu'ils sont déjà dans la vie normale mais que leur handicap n'est pas facilement reconnu...
Pascalinou Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Je pensais comme toi (et je pense encore en partie comme toi, notamment sur la partie avenir de l'enfant). Mon avis a quand même sensiblement changé depuis que je suis confrontée à la dyslexie de mon fils. Il n'invente pas son problème, je n'invente pas son problème et je préfèrerais largement m'en passer...! La différence par rapport aux enfants dys que j'avais croisé déjà dans ma carrière, c'est évidemment que celui-là c'est le mien..! Je vois l'envers du décor. Je le connais par coeur et je ne me contente pas de l'avoir en classe, je vois aussi l'autre côté: le travail à la maison, le côté psychologique... et crois-moi les enfants dys(diagnostiqués par des professionnels des troubles de l'apprentissage) ont vraiment besoin d'une adaptation, vraiment... L "excuse d'une dys " comme tu dis, je l'ai pensé aussi avant mais je me suis rendue compte, par la force des choses, qu'une dys est dure à gérer, source de souffrances que je n'aurais pas imaginées... Merci pour avoir le courage d'écrire ça!
misson Posté(e) 7 mars 2010 Posté(e) 7 mars 2010 Merci de vos réponses, de vos liens... Et de vos débats, vifs... Une petite question cependant : dois-je faire voir mon fils par une équipe (il y en a une à Robert Debré, mais si quelqu'un-e sur ce forum connaît un bon service, des tuyaux, je suis preneuse) ou l'avis seul de l'orthophoniste suffit-il pour le côté médical ? Comme vous l'avez sans doute compris, je découvre donc la dysorthographie, diagnostiquée en tant que telle chez mon fils en CE2, année où mon fils a été pris en charge par l'orthophoniste. L'enseignant de CE2 était remarquable, très à l'écoute de mon fils, sachant faire la part entre la lenteur dûe à la "rêverie" (je reviendrai plus bas à cette fameuse rêverie...) et la dysorthographie. Il savait sans trop l'appuyer, apporter à mon fils l'aide nécessaire, sanctionnait la dissipation et soulignait les efforts de mon fils qui découvrait, lui aussi, son handicap. Car il a cela, aussi, la découverte par l'enfant de sa dysorthographie. C'est un chemin douloureux : il voit d'abord et surtout les mauvaises notes, les retards qu'il accumule lors des exercices écrits. Il "a peur d'être grondé" quand il revient avec une mauvaise note en dictée. J'ai découvert son handicap en même temps que lui. J'étais, (je sais que ce n'est pas une excuse, c'est un fait) en plein cancer (troisième intervention, intense fatigue, poussée d'une autre maladie rhumatismale) alors oui, je n'avais tout simplement pas l'énergie de me renseigner tous azimuts. Plutôt, d'entrevoir durablement les choses. Je parais à l'immédiat. Le CM1 s'eest déroulé dans les mêmes conditions, à ce ci près que, sortie de l'aventure cancérologique, j'ai été plus exigeante avec mon fils. J'ai tenu la barre plus haute pour tenter de circonscrire la "rêverie" : le danger était écarté, il devait se concentrer maintenant à combler son retard en maths, en français. J'ai essayé de bien cerner ce qui relève du handicap et des difficultés scolaires. C'est difficile. Le dialogue avec l'enseignante, compréhensive et exigeante, a été très bon. C'est elle qui m'a dit é: "Vous vous occupez du psychologique, moi, je m'occupe du scolaire." Les résultats se sont vus au cours de l'année. Louis avait confiance en sa maîtresse (à preuve, les quatre semaines où elle fut remplacée, il a lâché la rampe... Malgré mes efforts.) qui lui faisait confiance. Ce n'est que cette année, devant les réactions négatives de l'enseignante que les choses se sont aggravées. Mon fils est passé en CM2 en accord avec l'équipe, je savais qu'il "n'avait pas le niveau" en Français, mais j'ai accepté, pariant sur une enseignante qui saurait tenir compte du handicap de mon fils et donc l'aider. (J'ai cru comprendre que le point de vue de l'enseignante de CM1 était qu'il était déconseillé de le faire redoubler, considérant sa maturité et ses bons résultats en histoire, géo, sciences, récitation, et relativement bons en maths (à l'exception du calcul mental). Le raisonnement ne m'a pas paru infondé, de mon point de vue, forcément biaisé, de parent.) Au final, je vois bien que j'ai perdu du temps pour anticiper la suite : je viens tout juste d'apprendre que la dysorthographie peut être considérée comme un handicap, grâce à ce forum. Je vais lancer la procédure. Ce sera difficile étant donné les mauvais rapports avec l'enseignante et la directrice. Je précise que je comprends très bien à quel point il doit être délicat de bien déterminer le niveau du handicap d'un élève. Que cela puisse être ressenti comme un échec (c'est en tout cas dans ce sens que j'entends sa litanie de "Ah, mais là je ne peux rien faire..." du second rendez-vous que j'ai eu avec elle. A quoi il faut ajouter que la dysorthographie touche aussi, comme elle me l'a dit, sa fille. Résonance privée... Jamais très bon...) Pour autant, je trouve dommage que mon fils ait perdu trois mois au cours desquels il n'a pas bénéficié des aménagements d'aujourd'hui (des dictées raccourcies) et s'est donc tapé des 0, des 32 fautes par dictée chaque semaine, et n'a pas progressé à l'écrit. Je ne crois pas être de ces parents revendicateurs professionnels, loin de là. Mais j'aurais aimé que l'expérience que cette enseignante a, d'évidence, de la dysorthographie, serve, d'une année sur l'autre. Le handicap ne me fait pas peur en tant que tel, je vis depuis mes 22 ans avec un handicap à 80%, une maladie invisible, aux crises intermittentes (je marche alors soit avec des béquilles soit avec une canne et ma vie ne commence qu'une fois les articulations dérouillées après des crises nocturnes très douloureuses), qui ne m'a pas empêchée de vivre, de travailler. J'ai su aménager mon boulot, renoncer aussi à l'excercer comme j'aurais aimé. Mon fils a cet exemple. Il voit très concrètement que l'on peut vivre avec un handicap, que cela interdit certaines choses, mais pas tout, et que l'on sait compenser. Il saura je pense en tenir compte. Ce que j'ignore en revanche, c'est le poids d'un handicap dans une scolarité... Poids mort ? Boulet qui stigmatise ? Qui effraye ? J'ai choisi le collge privé car il y avait dans le discours de la directrice une réelle écoute. Une exigence et une écoute. Je ne sais pas ce qu'il en sera. J'espère du bon. Mon fils attend beaucoup de ce collège... C'est peu dire même !!! Il voudrait y entrer tout de suite, persuadé qu'il y sera "accueilli" (le mot est de lui et dit bien ses attentes et son sentiment actuel de rejet). -------- La "rêverie".. Ah, la rêverie... Je me permets d'en parler, même si c'est un peu hors discussion, car il me semble qu'elle est l'ennemi absolu de certains enseignants en même temps que le mot magique qu'ils sortent face à certains élèves dont le comportement les énerve, les met en boulle. Et qu'elle est devenue un acteur de la vie scolaire de mon fils, et ma hantise... "Louis, on en fera rien, Louis est un prénom de rêveur" (enseignante du CP). "Votre fils rêvasse... Et dans la cour, il ne joue pas toujours avec ses amis, parfois, il joue tout seul." Punition il y a deux semaines "Louis rêvait en cours de musique en regardant par la fenêtre...", convocation chez la directrice et hop, 30 lignes : "Je ne rêverai plus en cours de musique.".. que j'ai signées, énervée autant contre mon fils. " Mais, maman, j'avais entendu un bruit dans cour..." "Tu n'as pas à entendre des bruits dans la cour pendant le cours de musique... Tu as à entendre des sons en cours de musique. Point." Mon fils s'échappe, oui, son esprit bat la campagne, depuis qu'il est petit, à la maison comme à l'école. En CP, avec la maîtresse remplaçante que j'avais avertie dès la rentrée de cette fâcheuse tendance, la stratégie que j'avais inventée du ballon rouge. L'esprit rêveur est le ballon rouge. Sil voulait retrouver ses rêves à la fin de la journée, il fallait qu'il attache le ballon invisible, à un clou à son bureau. Ca a marché un temps. L'année suivante et depuis : cancer. La rêverie a servi de soupape à la peur que je meures. Une fois sortie du cancer (en rémission), c'était le CM1, j'ai dit à mon fils, bon, maintenant, tu peux arrêter de rêver... Il a fait des efforts, soulignées par l'enseignante. D'autant plus facilement pendant les cours d'histoire, de géo, de sciences, la récitation, les exposés des élèves. Cette année, rebelote... Soupape à l'angoisse devant les remontrances pluri-quotidiennes de l'enseignante. ("Vous n'êtes que des enfants gâtés" l'agace particulièrement. lui semble injuste. Gâté, le fils d'une maman malade et cancéreuse ?) J'avais, dès le premier jour prévenu l'enseignante de cette fâcheuse tendance à la rêverie de mon fils et surtout dit le discours que je tiens à mon fils. Je ne cherchais absolument pas à ce qu'elle ne sanctionne pas les moments de rêverie, mais qu'elle sache à quoi elle a pu correspondre dans la vie de mon fils. Pas de circonstances atténuantes, non, juste une explication psychologique somme toute simple... Aucune écoute. Indifférence totale. Et régulièrement, les cahiers reviennent avec "Tu n'as pas eu le temps de finir...", remarque où je ne sais lire si l'enseignante évoque une difficulté due à la dysorthographie ou une conséquence de la rêvasserie... Encore une fois, ça grippe dans ce fameux dialogue parent/enseignant... sujet de cette discussion.
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