JulieMarmotte Posté(e) 12 février 2009 Posté(e) 12 février 2009 Euh... faut-il vraiment culpabiliser les parents de donner à leurs enfants les connaissances qu'ils demandent ??? Alors qu'on se bat toute la journée avec ceux qui ne veulent pas, qui ne peuvent pas...Certains enfants ont une curiosité insatiable, pourquoi les freiner sur ce qui est scolaire, les math, la lecture, ou n'importe quoi du moment que cela les intéresse ? Parce qu'à l'opposé, souvent, ils ont une force d'inertie assez phénoménale pour bloquer les apprentissages qui ne les intéressent pas... Il ne s'agit de culpabiliser personne. Il se trouve que j'ai une grande fille qui a pris beaucoup d'avance d'elle-même, et que oui, ça pose problème en classe. Enfin, son avance en maths, en particulier, pose problème en classe. Parce qu'elle s'ennuie à toujours faire les mêmes opérations de base qu'elle maîtrise depuis longtemps, parce qu'elle a envie d'apprendre des choses qui ne sont pas de son niveau, parce qu'à l'occasion, elle se fait rabrouer parce que remarques hors programme qui pourraient perturber ses camarades (oui, quand on demande à des CE1 ce que font 0 moins 6 et qu'une loupiote de 6 ans répond -6 alors qu'il faudrait d'abord que tout le monde ait bien compris que quand on n'a rien, on ne peut rien enlever, ça se termine en "tais-toi, tu verras ça au collège !"). Donc, comme elle est curieuse de tout, je l'aiguille plutôt vers ce qu'elle survolera à l'école. Pas ce sur quoi elle va passer des heures, qui seront d'autant plus ennuyeuses qu'elle saura avant même que la maîtresse aborde les notions. Et oui, je suis assez fière de mon loulou qui lit depuis la PS (et il est assez têtu pour refuser toute "aide" non sollicitée, ie tout poussage), mais je ne suis pas sûre que scolairement, ça va lui être très utile, surtout s'il ne se débloque pas côté graphisme. Parce que son impatience s'accordera sans doute mal à une année en CP. Alors, je favorise sa passion pour les étoiles
ouassou Posté(e) 14 février 2009 Posté(e) 14 février 2009 Je viens juste vous faire part de mon expérience de mamans de 2 enfants hqi (qi>155). Le plus grand a tout juste 8 ans et est en CM2 international. Il a 2 ans d'avance, en étant de la toute fin d'année. Il est enfin épanoui, bien dans ses godasses, heureux d'aller à l'école. Nous avons changé plusieurs fois d'école pour lui, afin d'éviter des sauts de classes répétitifs. En septembre se posait la possibilité d'un 3eme saut... refusé par nos soins. Un simple changement d'école, pour une section bilingue lui a permis d'éviter cela. Il a du grain à moudre avec des enfants bilingues, lui qui ne l'est pas... Mais avant d'en arriver à un enfant heureux, nous avons traversé 3 dépressions infantiles... Nous nous sommes battus contre le système qui refusait les sauts, lorsque les psy (sco et privé) le réclamaient... Bref, des années de galères (pour lui comme pour nous)... derrière nous ! Le second est en CP à tout juste 5 ans. Lui aussi de toute fin d'année, lecteur à 3 ans, sans aide de notre part... Une année d'avance... Et c'est toujours la galère : ennui, rythme trop lent... Mais très extraverti, contrairement à son frère ainé. Résultat : il pique des crises, devient pénible... à la maison ! Mais n'affiche rien de tout cela en classe. Un saut de classe trop tardif (saut de GS alors qu'il était demandé par les psy un saut de MS) est l'une des nombreuses explications de la situation actuelle... Aujourd'hui... il vient de nous avouer s'ennuyer à nouveau dans sa nouvelle école ! Que faire ? Il a un niveau largement supérieur au CP... Un second saut de classe ? Je n'en sais rien... Je n'ai pas la solution pour lui... Nous avons envisagé plusieurs solutions (second saut, desco, changement d'école pour l'internationale), aucune ne nous semblent idéales... Il est différent de son frère, les solutions qui lui conviennent sont donc elles aussi différentes... Je veux juste dire à chacun que la situation est différente pour tous... Pour les parents, ex eip ou pas, pour les enfants, ainés ou cadets... la relation avec l'école, avec les parents, dans la fratrie, relations école-parents, etc... Tout cela changent considérablement les réponses de chacun et de chacune... N'assommez personne avec vos propos en voulant donnez des conseils... Moi même, je m'en garde bien ! Ce sont toujours des situations difficiles à gérer, et même à comprendre... Le seul conseil que je donne, à mes ami(e)s parents d'eip, c'est de réagir avec leur cœur. Ouassou, prof de lycée, ex eip, mère de 3 enfants dont 2 hqi, en reconversion professionnelle...
JulieMarmotte Posté(e) 14 février 2009 Posté(e) 14 février 2009 Alors, même si c'est très mal dit, le "tais-toi, tu verras ça au collège", je le comprends. Parce que l'individuel à un moment aussi ses limites. J'en ai 23, si je devais individualiser le travail pour les 23, je ne dormirais plus. Je ne condamne pas : je suis bien placée aussi pour savoir ce qu'est la gestion d'une classe et des différents niveaux qui peuvent coexister au sein d'un même groupe. Ma fille n'en a pas été vexée (plutôt flattée), et a compris que certaines réflexions étaient à garder pour elle. Seul souci : cette année, il a fallu la pousser pour qu'elle ose participer, parce qu'elle n'ose plus trop mettre en avant ses connaissances. On travaille avec la maîtresse à lui faire trouver le juste milieu. Et je refuse de mon côté de lui expliquer les techniques opératoires, par exemple. Cela l'oblige à trouver ses propres techniques, et je me dis que c'est toujours ça de pris pour plus tard : elle aura encore des choses à apprendre (ou à formaliser) et les ayant comprises d'elle-même, elle évitera peut-être une vision purement applicative des mathématiques Et en attendant, ça l'occupe
Charivari Posté(e) 14 février 2009 Posté(e) 14 février 2009 Je crois que les filles sont comme ça : elle "cachent" un peu leur avance, leurs connaissances. Enfin, la mienne est comme en tous cas. Elle fait tout pour être "bien dans le moule". j'ai lu quelque part que c'était classique chez les filles EIP.
°Vanille° Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Une toute petite question de quelqu'un qui ne s'y connaît pas du tout, mais qui lit souvent cette discussion : Pourquoi tant d'enfants EIP chez les enfants de profs ? Est-ce ''génétique'' ? Ou bien une ''sur-stimulation'' quand ils sont tout petits qui les pousse à vouloir toujours en savoir + et qui, ensuite, les enferme un peu dans une spirale ? Ne vous fâchez pas, je ne suis pas encore maman, je n'y connais donc presque rien en éducation parentale . Mais c'est vrai que c'est une question que je me pose.
JulieMarmotte Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Sans doute un peu d'inné et un peu d'acquis. Il est prouvé que lorsqu'un enfant qui était en foyer est placé dans une famille stable et aimante, son QI gagne beaucoup de points (+14 points en quelques années). Et ce QI augmente d'autant plus qu'il est placé dans une famille favorisée économiquement et surtout culturellement (jusqu'à +19 points si la famille est une famille de cadres sup). Des études déjà anciennes (années 60) montraient que le QI moyen était nettement supérieur chez les enfants de cadres, par rapport à celui des enfants d'ouvriers. Et qu'il y avait en valeur absolue autant d'enfants >125 chez les cadres et professions libérales que les ouvriers et employés (enfin, leurs enfants). Alors qu'il y avait 3 à 4 fois plus d'ouvriers et d'employés que de cadres et professions libérales. Bref : on trouve des HQI partout, mais plus dans certains milieux, plus favorisants, que dans d'autres, qui brident peut-être le développement intellectuel de leurs enfants On parle d'effet pygmalion négatif (se conformer à ce qu'on attend de soi, ne pas dépasser ses parents, ne pas dépasser ses pairs, rester à sa place ... ). Ensuite, à milieu égal, et même dans une même famille, tout le monde n'a pas le même QI non plus. Donc, il n'y a pas uniquement un déterminisme socio-économique et affectif. Et puis, il y a l'histoire de chaque famille. Dans la famille de ma belle-mère, par exemple, très modeste au départ (rurale, tout petits commerçants, 9 enfants), on était doué intellectuellement (là, pas de déterminisme social ...). Le seul moyen de promotion sociale pour ces élèves brillants (ou du moins était-ce perçu comme tel) étant les bourses et le passage par l'école normale d'instituteurs, ils ont très majoritairement fini profs, du primaire à l'université, les plus jeunes finissant plus haut car moins de bouches à nourrir au fur et à mesure ... Et ils ont eu des enfants, dont beaucoup se sont avérés HQI (zhom est un des rares fils d'employés de sa famille, et est aussi HQI, comme son frère d'ailleurs). Bon, tout ça ce ne sont que des observations personnelles, et des hypothèses. Personne ne sait exactement quelle est la part de l'inné et de l'acquis dans le développement des capacités cognitives. Mon histoire perso (puisque je suis moi-même HQI), c'est plutôt : famille de français moyens, dont père lui-même HQI mais issu d'une famille pauvre et au boulot à 14 ans, pas de profs (deux oncles que je voyais peu sont profs, sur 10), ... Je n'ai pas été élevée dans une famille ultra-stimulante ("tu apprendras à lire au CP", puis "tu ne sauteras pas de classe même si on nous en parle chaque année, d'ailleurs les surdoués ça n'existe pas", etc.). Je suis devenue prof par vocation, amour du savoir et du partage. Je vis avec un HQI et nous avons des enfants HQI. Oui, ils sont élevés dans une ambiance qui est stimulante, car nous sommes curieux de tout, tout est prétexte pour nous adultes à se cultiver, etc. Mais il n'y a pas de coaching, de poussage. Nous nous contentons de donner l'exemple. Et ils suivent si bien notre exemple que parfois, c'est nous qui avons du mal à suivre, en fait (hier, je me suis aperçue que ma gamine de 7 ans et demi - qui a très envie d'aller à Crim'expo pendant ces vacances - savait ce qu'était un prélèvement d'échantillons, une analyse génétique, que dans le sang on pouvait retrouver de l'ADN qui permettait d'identifier une personne, à quoi ressemblait un filament d'ADN ... j'étais estomaquée et je ne sais pas comment elle l'a appris. Elle m'a juste dit qu'elle le savait, et qu'elle ne savait pas elle-même comment elle le savait. Et non, elle ne regarde pas des séries interdites aux moins de 10 ans !)
bibou2 Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Pareil pour le petit cousin de mon épouse. Les parents ne sont pas du tout instits, mais on voyait le gamin à 4 ou 5 ans savoir plein de choses, être dégourdi et toujours en demander plus. Mais on a aussi remarqué que les parents (la maman surtout, donc la cousine de ma femme) le stimulait à fond, toujours à lui demander des trucs, à vouloir lui faire tout connaître du monde qui l'entoure. On en est donc arrivé à la conclusion que sa précocité (il a sauté une partie du CP) n'était peut-être pas tout à fait "naturelle", même s'il ne semble pas en souffrir.
°Vanille° Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Ok, merci pour vos réponses Je vois ma soeur, (ses enfants ne sont pas EIP mais très éveillés, et elle n'est pas instit), elle n'arrête pas de vouloir les pousser à l'éveil. Et ça me fait un peu mal au coeur (Vous me direz, c'est mieux ça que le contraire, évidemment), mais quand je vois qu'elle préfère mettre sa fille à la crèche que chez moi le week end ou les vacances scolaires, juste parce que la crèche ça l'éveille +, ben ça me fend le coeur. Si je veux voir mes nièces plus souvent, il faudrait que je fournisse le cahier journal de mes journées avec objectifs et compétences d'apprentissage ! Juste parce que je suis une maîtresse, je suis censée les éveiller un maximum, alors qu'elles le sont déjà vachement ! Mais moi le week end, je veux juste être une tata Mais elle, c'est la course au savoir, j'ai l'impression... Bon, faut dire qu'elle n'a pas eu le chance d'être stimulée, petite, contrairement à moi, la + grande de la famille. Elle chercher à rattraper ce qu'elle n'a pas eu, et ça, je le comprends. Bon, j'ai fait du hors-sujet, ça n'a rien à voir avec les EIP. Bon courage pour vos loulous
JulieMarmotte Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 mais quand je vois qu'elle préfère mettre sa fille à la crèche que chez moi le week end ou les vacances scolaires, juste parce que la crèche ça l'éveille +, ben ça me fend le coeur. Si je veux voir mes nièces plus souvent, il faudrait que je fournisse le cahier journal de mes journées avec objectifs et compétences d'apprentissage ! C'est à la fois triste et flippant, comme situation ! Ne sait-elle pas que les enfants ont d'abord et avant besoin d'amour, de chaleur humaine ? Entre une tata aimante et la crèche, il n'y a pas photo, quand même ! Elle a quel âge, cette petite puce ?
°Vanille° Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Elle a 19 mois Et je pense comme toi : besoin d'amour avant tout, surtout quand on est déjà bien éveillé ! Allez, je ferme la parenthèse sur ma petite vie
JulieMarmotte Posté(e) 16 février 2009 Posté(e) 16 février 2009 Personnellement, je suis contre et même plus les passages anticipés. Excuse-moi, je comprends mal cette phrase. Tu es totalement contre les passages anticipés, c'est ça ? Mon épouse, docteur ingénieur, chercheur dans ce qui reste du CNRS, a tout passé avec mentions plus qu'honorables (un assez bien pour elle était une défaite) est aussi contre ces passages anticipés. Elle en a trop bravé (bon, OK, après elle m'a rencontré et a eu le meilleur ) Elle a donc connu un (ou plusieurs ?) passages anticipés qu'elle a mal vécus ? Pourquoi ? Qu'a-t-elle mal vécu exactement ? Il existe tout de même des situations où des enfants revivent après un passage anticipé. Cela ne doit jamais être la seule adaptation mise en place (parce que l'ennui peut revenir très très vite, chez des enfants très précoces), mais parfois, c'est ça ou la dépression ... Je pense qu'il ne faut s'interdire a priori aucune hypothèse. Pour certains, ce n'est pas utile, chez d'autres, c'est néfaste, chez d'autres encore, c'est indispensable. Et ce n'est pas qu'une question de QI ... (ma fille, avec un autre enseignant, dans une classe différente, aurait peut-être fait un CP ... là, au bout de quelques semaines, le passage en CE1 était devenu une évidence, parce qu'elle était dans une classe de CP-CE2 où elle n'arrivait pas à se situer, où elle était très frustrée, et où la maîtresse, quoique très bien et très à l'écoute, ne pouvait guère lui faire un programme totalement personnalisé, ayant ces deux autres niveaux à gérer ...). Cécé, je crois que tu touches l'explication. Mon grand est très doué, mon deuxième beaucoup moins et le troisième on verra... Mais ils ont autant d'amour les uns que les autres à donner, et c'est là l'essentiel... Je ne comprends pas en quoi les exemples de tes enfants vont dans le sens de Cécé, là encore tu ne nous en dis pas assez. Mais oui, la valeur des enfants ne tient pas à leur QI. On les aime tous pareil, ou pas tout à fait pareil, d'ailleurs, mais à égalité. Et le QI n'a rien à voir là-dedans. Mon fils a longtemps paru en retard, et je l'adorais autant que sa soeur, tel qu'il était, et je ne l'ai pas aimé différemment quand il a commencé à montrer ce dont il était capable intellectuellement ... Mais c'est parce qu'on les aime que, comme pour tout enfant, on fait attention à leur bien être, à leur intégration, etc. Et là, il faut admettre que leur avance peut leur poser des problèmes assez particuliers et récurrents chez les enfants en avance.
JulieMarmotte Posté(e) 16 février 2009 Posté(e) 16 février 2009 J'ai longtemps pensé que ma vie (scolaire) aurait été meilleure si ma mère avait accepté ce saut de classe que les instits lui ont constamment proposé tout au long de mon passage à l'école primaire. Que je ne me serais pas tant ennuyée en classe, que je n'aurais pas eu ce sentiment, toujours, d'être à part, en décalage, alien dans un sens. Que ma vie actuelle serait différente si j'avais suivi les conseils de mes profs de sciences et les désidératas paternels (bac C, prépa, concours ...) ou de mes profs de français et langues (bac A2) plutôt que ceux de mes profs d'histoire et de sciences éco (bac B), dans l'optique de faire du journalisme. Aujourd'hui, je sais que je n'en sais rien (la preuve : j'ai fini prof de lettres, j'ai eu l'opportunité de faire autre chose de très différent, et je serais bien encore capable d'aller voir ailleurs si j'y suis ...). On ne peut pas refaire l'histoire. Ton épouse aurait-elle eu ce parcours brillant si elle s'était copieusement ennuyée en classe, dans son jeune âge ? Je ne le sais pas, tu ne le sais pas, elle ne le sait pas. Il y avait une bifurcation, un choix à faire, on l'a fait pour elle (comment aurait-il pu en être autrement ?) et elle l'a subi. Elle aurait tout autant subi le choix contraire. Autres avantages, autres désavantages ... Elle ne s'est pas retrouvée en échec, elle a sans doute un boulot qui lui plaît. Purée : combien de gens en rêvent, de faire un boulot qui leur plaît ? Alors oui, il y a des obstacles. Je n'avais pas d'avance scolaire (pour les raisons évoquées plus haut) et j'ai tout de même dû faire des boulots abrutissants pour payer mes études, parce que non, la vie n'est pas toujours rose. Certains, même QI, jamais sauté de classe, en échec malgré leur QI, feront ces boulots abrutissants toute leur vie. La vie, c'est ça ... Je trouve assez indécent, pour tout dire, de se plaindre alors qu'on avait une chance que les autres n'avait pas et que finalement, on a su faire fructifier cette chance ! Après, je ne vois pas trop le rapport entre le saut de classe d'un enfant et la réputation de son parent de prof. Aujourd'hui, rares sont finalement les profs qui exercent où ils vivent, non ? (enfin, je vis dans une grosse agglomération, c'est peut-être différent dans les zones moins densément peuplées ...)
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