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Juliemarmotte, même sans avoir son propre enfant dans son école, il faut reconnaître qu'aux yeux des gens, et dans leur (in)conscient, un enfant d'enseignant(s) ne peut que réussir à l'école. Combien de fois entend-on les remarques des gens à des enseignants futurs parents "il va rentrer au CP à 3 ans non ? il va savoir lire en sortant du ventre" etc etc. Il existe une espèce de "pression" extérieure qui fait que si l'enfant d'un enseignant n'est pas surdoué, c'est sur ses parents que ça va retomber.

Malheureusement, la pression n'est pas qu'extérieure (ou plutôt, elle a fini par déteindre sur le noyau familial) : un enseignant acceptera beaucoup plus difficilement qu'un autre parent que son enfant ait des difficultés, ou puisse ne pas aimer l'école comme il se doit. N'as-tu jamais entendu dire (ou dit toi-même) que les parents les plus pénibles sont les instits ?

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Juliemarmotte, même sans avoir son propre enfant dans son école, il faut reconnaître qu'aux yeux des gens, et dans leur (in)conscient, un enfant d'enseignant(s) ne peut que réussir à l'école. Combien de fois entend-on les remarques des gens à des enseignants futurs parents "il va rentrer au CP à 3 ans non ? il va savoir lire en sortant du ventre" etc etc. Il existe une espèce de "pression" extérieure qui fait que si l'enfant d'un enseignant n'est pas surdoué, c'est sur ses parents que ça va retomber.

:blink: Nous ne devons pas vivre dans le même monde : je n'ai jamais entendu ça ! J'ai donc manqué de bonnes occasions de rire ... Et on ne fabrique pas de toutes pièces un "surdoué". On peut favoriser l'expression d'un potentiel, mais il faut tout de même que ce potentiel existe au départ. En revanche, en tant qu'enseignant, on peut s'appliquer fabriquer des enfants plutôt scolaires, et bons élèves, parce qu'on a les codes. Mais il ne faut pas confondre ça avec la précocité. Et ne pas oublier que si on s'acharne trop, on fabrique surtout de futurs rebelles, qui parfois mettront la plus grande application à saboter leur scolarité (vu malheureusement).

Malheureusement, la pression n'est pas qu'extérieure (ou plutôt, elle a fini par déteindre sur le noyau familial) : un enseignant acceptera beaucoup plus difficilement qu'un autre parent que son enfant ait des difficultés, ou puisse ne pas aimer l'école comme il se doit. N'as-tu jamais entendu dire (ou dit toi-même) que les parents les plus pénibles sont les instits ?

Là, je te suis davantage ... Effectivement, en tant qu'enseignant, on s'imagine mal avec un enfant en difficulté. Mon loulou (pourtant précoce) a du mal avec l'école, et ça me touche énormément. Les parents enseignants interviennent sans doute plus vite en cas de problème, ne laissent pas les choses s'enliser. Mais si j'ai entendu dire parfois que les parents enseignants étaient les plus chiants, je ne l'ai jamais dit moi-même. Sans doute parce que je ne regarde jamais quelle est la profession des parents de mes élèves ;) . Et je considère qu'il est très bien qu'un parent (enseignant ou non) s'implique dans la scolarité de ses enfants ...

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Juliemarmotte, même sans avoir son propre enfant dans son école, il faut reconnaître qu'aux yeux des gens, et dans leur (in)conscient, un enfant d'enseignant(s) ne peut que réussir à l'école. Combien de fois entend-on les remarques des gens à des enseignants futurs parents "il va rentrer au CP à 3 ans non ? il va savoir lire en sortant du ventre" etc etc. Il existe une espèce de "pression" extérieure qui fait que si l'enfant d'un enseignant n'est pas surdoué, c'est sur ses parents que ça va retomber.

:blink: Nous ne devons pas vivre dans le même monde : je n'ai jamais entendu ça ! J'ai donc manqué de bonnes occasions de rire ... Et on ne fabrique pas de toutes pièces un "surdoué". On peut favoriser l'expression d'un potentiel, mais il faut tout de même que ce potentiel existe au départ. En revanche, en tant qu'enseignant, on peut s'appliquer fabriquer des enfants plutôt scolaires, et bons élèves, parce qu'on a les codes. Mais il ne faut pas confondre ça avec la précocité. Et ne pas oublier que si on s'acharne trop, on fabrique surtout de futurs rebelles, qui parfois mettront la plus grande application à saboter leur scolarité (vu malheureusement).

Il est bien évident que les remarques du style "ton enfant lira à 3 ans" sont dites aux parents sur le ton de l'humour, hein ;) Mais j'en ai parlé parce que je les trouve révélatrices d'un état d'esprit général : les gens s'attendent à ce que l'enfant d'instit soit sur-stimulé, et sache donc tout en classe avant les autres. Donc forcément, il lira à 3 ans, parce que ses parents lui auront appris à lire avant même qu'il ne sache parler ! :D

Et en ce qui concerne les parents enseignants... je ne dirai rien, mais n'en pense pas moins...

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Juliemarmotte, même sans avoir son propre enfant dans son école, il faut reconnaître qu'aux yeux des gens, et dans leur (in)conscient, un enfant d'enseignant(s) ne peut que réussir à l'école. Combien de fois entend-on les remarques des gens à des enseignants futurs parents "il va rentrer au CP à 3 ans non ? il va savoir lire en sortant du ventre" etc etc. Il existe une espèce de "pression" extérieure qui fait que si l'enfant d'un enseignant n'est pas surdoué, c'est sur ses parents que ça va retomber.

:blink: Nous ne devons pas vivre dans le même monde : je n'ai jamais entendu ça ! J'ai donc manqué de bonnes occasions de rire ... Et on ne fabrique pas de toutes pièces un "surdoué". On peut favoriser l'expression d'un potentiel, mais il faut tout de même que ce potentiel existe au départ. En revanche, en tant qu'enseignant, on peut s'appliquer fabriquer des enfants plutôt scolaires, et bons élèves, parce qu'on a les codes. Mais il ne faut pas confondre ça avec la précocité. Et ne pas oublier que si on s'acharne trop, on fabrique surtout de futurs rebelles, qui parfois mettront la plus grande application à saboter leur scolarité (vu malheureusement).

Malheureusement, j'en ai entendu beaucoup, des réflexions comme ça quand j'étais gamine. Je ne sais pas si j'étais précoce (ma psy le dit, mais je ne la crois pas :D ), en tout cas j'étais très scolaire et j'étais en tête de classe avec une année d'avance. Mes copines et leurs parents ( :blink: ) ne manquaient jamais un "normal, toi t'es surdouée parce que ton père est prof!" à chaque bonne note. Et j'ai fini par croire que c'était vrai, que je n'avais aucun mérite, puisque mon père était prof :blink:

Je l'ai bien vécu à l'époque, mais c'est ressorti douloureusement beaucoup plus tard dans ma vie.

Puisque je raconte ma vie, je peux répondre aussi à Dajta que j'ai à peu près le même cursus que son épouse (suivi d'une reconversion professionnelle pour devenir PE après avoir travaillé environ 15 ans dans la recherche scientifique), mais que je n'ai pas mal vécu mon année d'avance. Comme dit JulieMarmotte, je ne sais pas ce qui serait arrivé si je ne l'avais pas eue, mais j'ai fait ma vie comme ça et je ne regrette rien, même s'il y a eu des passage douloureux. On ne peut pas se baser sur un cas isolé, que ce soit le mien, celui de ton épouse, ou un autre, pour savoir si un passage anticipé est souhaitable ou non pour un enfant donné. On ne peut que se poser des questions sur le cas de chaque enfant, et essayer de faire au mieux pour lui.

Pour ma part, j'en suis encore aux questions pour mes enfants, je n'ai pas fait sauter de classe à mes ainés même si la question se posait, pour l'instant ils sont très heureux dans leur classe. J'ai parfois un petit regret pour ma fille, car je me rends compte que comme tout est facile pour elle, elle panique les rares fois où c'est difficile, et elle n'a pas le sens de l'effort. Pour mon petit dernier en moyenne section c'est un peu plus compliqué, j'hésite à demander un passage anticipé au CP bien qu'il soit très heureux en maternelle, je ne sais pas encore et je dois en discuter avec sa maîtresse.

Posté(e)
Quand je regarde le nombre d'enfants qui ont réussi leurs études avec une année d'avance et le compare au nombre d'enfants avec une année d'avance qui ont eu une réussite moindre (pour utiliser les termes politiquement corrects), et bien j'hésite franchement quand on parle de passage anticipé...

J'ai l'impression qu'il traîne pas mal de fausses idées sur les sauts de classe. L'an dernier, l'instit de CP de ma fille a fait des pieds et des mains en septembre pour faire sauter ma fille contre l'avis de la directrice, opposée par principe aux sauts de classe (et au départ, malgré notre réticence). La directrice a fini par se laisser convaincre, en voyant entre autres la réussite de la demoiselle aux évaluations de CE1, et peut-être usée par les assauts de sa collègue, très convaincue de la nécessité pour ma fille d'aller voir en CE1 ce qui s'y passait. Mais elle nous a mis en garde, en nous disant que 75% des enfants qui sautaient une classe finissaient par redoubler plus tard. Je me suis tout de même renseignée, j'ai fouiné dans les statistiques du ministère, et il s'avère que ces chiffres sont ceux des années 60, où 20% des enfants entraient à 5 ans au CP ... Actuellement, il y a très peu de redoublement parmi les élèves ayant pris un an d'avance, et ceux-ci réussissent mieux que la moyenne leur scolarité primaire et secondaire. Plus grande réussite au bac, plus grand pourcentage de mentions. Et avec deux ans d'avance, c'est encore plus net (ce que des technocrates de la rue de Grenelle seraient bien capables de traduire par "faisons sauter les élèves pour qu'il réussissent mieux :lol: ). Donc, le pronostic en termes de réussite scolaire est très favorable, pour les enfants qui sautent des classes. Ce qui ne signifie pas bien sûr que le saut de classe correspond aux besoins de chaque enfant scolairement doué, non plus ....

Maintenant, moi je dis ce que je pense, les parents choisissent puis assument leurs responsabilités tout comme moi je les assume que ce soit en tant qu'enseignant ou en tant que père.

Mais on est là pour dire ce qu'on pense et échanger nos avis ... :wink:

Posté(e)
En ce qui concerne les statistiques, peux-tu m'en donner les références car les miennes ne vont pas dans le même sens... :blink:

Premier élément de réponse ici : http://media.education.gouv.fr/file/23/6/6236.pdf

**EDIT**

Second élément ici : Les élèves de troisième de 2002-2003 sont les élèves de CP de 1994-1995 :

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dp...s03/chap4_6.pdf

Troisième élément là :

http://media.education.gouv.fr/file/38/3/2383.pdf

Les élèves qui étaient en troisième en 2002-2003 étaient en Tale en 2005-2006 s'ils n'avaient pas redoublé.

On voit une augmentation du nombre d'élèves en avance jusqu'en 3ème, puis une érosion (qui est loin d'atteindre les 75%, et correspondant au taux de redoublement à la même période au lycée pour l'élève lambda) jusqu'en terminale. Mais pour bien interpréter les choses, il faudrait plutôt faire un suivi de cohorte, ce serait plus sérieux ...

**EDIT**

Je recherche plus tard les références pour les mentions au bac.

Posté(e)
En ce qui concerne les statistiques, peux-tu m'en donner les références car les miennes ne vont pas dans le même sens... :blink:

Premier élément de réponse ici : http://media.education.gouv.fr/file/23/6/6236.pdf

**EDIT**

Second élément ici : Les élèves de troisième de 2002-2003 sont les élèves de CP de 1994-1995 :

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dp...s03/chap4_6.pdf

Troisième élément là :

http://media.education.gouv.fr/file/38/3/2383.pdf

Les élèves qui étaient en troisième en 2002-2003 étaient en Tale en 2005-2006 s'ils n'avaient pas redoublé.

On voit une augmentation du nombre d'élèves en avance jusqu'en 3ème, puis une érosion (qui est loin d'atteindre les 75%, et correspondant au taux de redoublement à la même période au lycée pour l'élève lambda) jusqu'en terminale. Mais pour bien interpréter les choses, il faudrait plutôt faire un suivi de cohorte, ce serait plus sérieux ...

**EDIT**

Je recherche plus tard les références pour les mentions au bac.

Merci pour ces liens car en effet, j'ai souvent entendu parler des statitiques des années 60 dont tu parlais plus haut ...

Or, mes 3 aînés ont sauté une classe dont un (le garçon) contre l'avis des enseignants (qui m'avaient "prédit " que conformément aux statistiques et "vu son manque de maturité", il redoublerait avant le bac ...) : l'aînée est en 4e année de Sciences-Po Paris (elle vient d'avoir 21 ans), le second n'a pas 18 ans , n'a jamais redoublé et a été pris en prépa HEC et la 3e fait une brillante 1ERE ES par choix à 15 ans.

Ma 4e née un 24 décembre donc déjà parmi les plus jeunes de la classe était une excellente élève (est toujours) pour laquelle il n'a jamais été question de saut de classe car jamais question d'ennui ni de décalage entre les apprentissages proposés et ses capacités....

MOn dernier au CE1 ....sait lire depuis la GS, maîtrise très bien la numération et les nombres jusqu'au 1 000 000 (et au delà sûrement ....), a une très bonne compréhension des textes et des problèmes mathématiques...mais refuse que je lui explique quoi que ce soit , n'est pas demandeur. Pourtant, il finit toujours plus vite que les autres , a d'excellents résultats sauf en orthographe où il ne fait pas l'effort d'apprendre , fait beaucoup de "coloriages" en classe, répond parfois à la place des CE2 (double niveau) mais prétend qu'il ne s'ennuie pas ...et tient absolument à rester au CE1.

Donc, il ne sautera pas de classe pour l'instant.

5 enfants , 5 histoires ...sans compter la mienne et celle de mon frère qui issus d'un milieu ouvrier très pauvre culturellement, avons aussi sauté une classe (sur proposition des enseignants bien sûr)avec grande facilité pour moi tandis que mon frère qui avait sauté la GS a eu une année de CP horrible car beaucoup de mal à apprendre à écrire ...et a obtenu son bac C à 17 ans avec mention très bien.

On ne peut pas apporter de réponse générale, ni donner de conseils sur ce sujet. Selon son milieu, son école, sa classe, sa maturité, sa place dans la fratrie, son ressenti , son QI..., chaque enfant est unique.

Des tests de niveau sont un préalable indispensable ...et doivent être complétés par un examen minutieux du dossier de 'élève par tous les intervenants en prenant quand même bien en compte l'avis des parents (s'ils ne sont pas "pousseurs" à tout prix") ...

Je ne comprends pas qu'on puisse être contre a priori ....ni pour à tout prix , même quand le QI est élevé.

Posté(e)
Des tests de niveau sont un préalable indispensable ...et doivent être complétés par un examen minutieux du dossier de 'élève par tous les intervenants en prenant quand même bien en compte l'avis des parents (s'ils ne sont pas "pousseurs" à tout prix") ...

Je ne comprends pas qu'on puisse être contre a priori ....ni pour à tout prix , même quand le QI est élevé.

Ce sont les parents qui décident, et donc on ne prend pas en compte leur avis, ce sont eux qui prennent en compte l'avis des professionnels... :wink:

Oui et non ... Rien ne peut se faire sans l'accord des parents, mais il faut que les parents soient très entêtés pour obtenir un passage anticipé sans l'accord des professionnels (cela dit, ça se voit ... j'ai même eu vent - ici ou ailleurs ? - d'un passage anticipé qui s'est décidé en tribunal administratif icon_rolleyes.gif

Posté(e)
Ce sont les parents qui décident, et donc on ne prend pas en compte leur avis, ce sont eux qui prennent en compte l'avis des professionnels... :wink:

Pas partout en tout cas : pour mon fils, au conseil de cycle 3 voix pour / 3 voix contre (dont son enseignante du CE1) : du coup on m'a laissé le choix. (Et j'ai fait le bon en le faisant sauter). Pourtant les évals de début de CE2 qu'il avait passées avaient donné des résultats supérieurs à 70 % en français comme en maths alors que certains items n'avaient jamais été abordés pas même avec moi (je me contente toujours de répondre à leurs questions. Pas de questions sur la multiplication (par 2 et 5) = pas d'apprentissage donc ça par exemple, il ne savait pas faire...) ...

Pour son camarade de classe , quelques semaines plus tard, 2 pour /4 contre, il est resté au CE1 jusqu'à la fin de l'année scolaire malgré la déception de ses parents. Finalement, il n'a fait qu'un mois de CE2 l'année suivante et rejoint mon fils au CM1 (il vient d'avoir son bac avec mention lui aussi ...).

Non, les parents ne décident pas d'un saut de classe quand l'initiative leur en revient ...et heureusement !

Mais , en revanche, ils peuvent refuser un saut de classe proposé par les enseignants (j'ai déjà fait aussi, refusé le passage anticipé de MS à CP pour ma fille aînée, qui était mutique).

Posté(e)
5 enfants , 5 histoires ...sans compter la mienne et celle de mon frère qui issus d'un milieu ouvrier très pauvre culturellement, avons aussi sauté une classe (sur proposition des enseignants bien sûr)avec grande facilité pour moi tandis que mon frère qui avait sauté la GS a eu une année de CP horrible car beaucoup de mal à apprendre à écrire ...et a obtenu son bac C à 17 ans avec mention très bien.

Ton témoignage est fort intéressant et pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses...

Posté(e)
[Ton témoignage est fort intéressant et pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses...

A prendre au 1er ...ou au second degré ....? :wink:

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