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Ribambelle, l'envers du décor...


Pascalinou

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tu vas te régaler crois-moi. Tu n'as lire les anciens posts sur les alphas, lire les craintes des nouvelles utilisatrices, et lire leur plaisir d'avoir découvert et d'utiliser les alphas et les élèves n'en parlons pas... :wub: ). :wink:

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  • 1 mois plus tard...

Je reprend la conversation ( qui date de juillet donc on voit le blanc laissé par les vacances :D ).

C'est la fin des vacances pour moi aussi et je suis en train de me demander comment faire pour septembre ( je suis maman au fait pas instit au fait ).

J'ai vraiment été contente de lire ( pas tout,mais une bonne partie de ) cette file de discussion et je suis ultra soulagée de voir que tous le profs ne sont pas pareils , c'est à dire formatés IUFM.

J'y vais de mon petit témoignage : l' année scolaire a été inimaginable : la maîtresse avait un cp pour la première fois et a passé toute l'année à suivre Ribambelle comme une bible (et les enfants à anoner "j'ai rêve que"..."j'ai rêvé que"... pendant 3 mois :mad: ).

Certains enfants de la classe ont fini chez l'orthophoniste ,certains ne savent pas du tout lire . J'habite en plus un quartier populaire , ce que je trouvais être plutôt intéressant ( j'ai moi-même des parents immigrés) , mais avec ce système c'est la catastrophe , on voit des enfant plutôt malins se ramasser :mad: .Ceux qui s'en sortent pas trop mal ont tout simplement des parents qui les ont aidé ou fait aidé hors de l'école , moi aussi j'ai du m' y mettre avec force réticence ( ce n'est pas mon métier quand même ) et résultat ma fille sait bien lire et à peu près écrire ( en classe ils répétaient constamment les mêmes mots mais ne les écrivait jamais : vocabulaire très pauvre plus aucun entrainement à l'écrit ) .

En plus , les parents qui enseignent (car c'est malheureusement le terme approprié ) le font "sous le manteau" : j'ai discuté avec d'autres parents de la classe que je connais bien , personne n'ose en parler . C'est un comble quand même ! On vit une époque formidable où on a l'impression d'être des rebelles clandestins qui combattent l'empire du mal parce qu'on est obligé de faire classe à la maison , en silence , par peur des représailles (je n'ose pas imaginer l'ambiance entre prof: "tiens elle , elle fait de la syllabique " "non c'est pas vrai!!""si , c'est sûr , Maurice s'est posté en faction il a vu des syllabes sur le tableau"" va falloir prévenir le comité spécial""tu m'étonnes , il parait qu'elle a même fait une dictée" " nan!!" ).

Et évidemment une constante dans les parents qui aident : milieu socio-culturel plutôt favorisé , enfants qui ont généralement des activités sportives en dehors , qui vont voir des expos de temps en temps , etc :glare:

La triple journée : travail , cuisine et apprentissage des connaissances de base à la maison donne un cocktail plutôt explosif , je n'ai pas intérêt à croiser un pédago de sitôt sur ma route :devil_2:

Je vais maintenant m'atteler à la classe de cE1 ..pfff

Je ne sais pas trop quoi choisir comme base de travail et j'avoue que je suis anxieuse avant même d'avoir commencé :si vous avez des idées je suis preneuse :smile:

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Bonjour à toutes et tous.

Comme je le disais sur une autre discussion, moi j'ai carrément pris les devants et j'ai appris à lire à ma fille qui va rentrer en CP avec Léo et Léa pendant son année de GS. Je sais que l'école utilise Ribambelle et connaissant ma pépette, il lui fallait un apprentissage structuré et progressif. Je voulais absolument éviter ce que tu décris : la triple journée pour la maman et la double journée pour la gamine...

La maîtresse de GS n'avait pas vu ça d'un très bon oeil, j'appréhende la réaction du maître de CP... Enfin c'est fait, c'est fait et maintenant c'est pour la vie qu'elle sait lire ! Il ne va pas lui désapprendre avec Ribambelle quand même !

Moi je suis maman et enseignante. Mais j'ai été maman avant d'être maîtresse et ça change un peu mon point de vue sur les apprentissages et les relations avec les familles.

Quelle surprise quand même de constater que ma prof de français de l'IUFM qui disait pis que pendre des méthodes syllabiques avait tort sur toute la ligne. Elle nous affirmait qu'il était impossible que des enfants ayant eu à lire "le père a péché une loche" aiment la lecture et les livres. Bon d'accord la phrase n'est pas très heureuse, mais c'est tout le contraire qui se produit. Ma fille aime lire, elle dévore tout ce qu'elle trouve, elle n'a pas peur de lire des albums un peu longs, elle met son marque-page comme les grands, c'est marrant. Et je peux vous assurer qu'elle comprend parfaitement ce qu'elle lit. Je précise aussi que ce n'est pas du tout une enfant précoce (mon aîné l'est, je suis sûre de moi sur ce coup-là !)

Je ne peux malheureusement pas en dire autant de la plupart des élèves que j'ai eus qui avaient "bénéficié" des méthodes dernier cri... Non seulement ils n'aiment guère lire, mais je trouve qu'ils ne comprennent pas tout et notamment l'implicite. Mais c'est vrai que c'est tabou : je n'ai jamais dit à mes collègues que j'apprenais à lire à ma fille...

C'est rageant quand même parce que, comme tu dis, tout le monde n'a pas le temps ou les capacités d'apprendre à lire à ses enfants ! Enfants qui vont à l'école toute la journée au demeurant...

Enfin bref, je vous dirai comment se passe la rentrée de la pépette.

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Je vais maintenant m'atteler à la classe de cE1 ..pfff

Je ne sais pas trop quoi choisir comme base de travail et j'avoue que je suis anxieuse avant même d'avoir commencé :si vous avez des idées je suis preneuse :smile:

Grammaire-conjugaison : SLECC CE1

Français (grammaire-conjugaison-orthographe-vocabulaire-rédaction) : "Français CE1, Etude de la langue" (Michelle Sommer, Belin)

Lecture : "Français CE1, Livre de lecture" (Michelle Sommer, Belin)

Orthographe : Bled CP-CE (Hachette)

Maths : SLECC CE1

Histoire : Manuel d'histoire (Librairie des écoles). En faisant une sélection des leçons les plus faciles, de l'Antiquité à nos jours.

Géographie : Manuel de géographie (Librairie des écoles). En sélectionnant les leçons pour le CE1.

Il est très important de commencer un enseignement structuré de l'histoire-géographie dès le CE1. Un an de "Découverte du monde" définie par le programme, c'est un an de perdu et de quoi alimenter les confusions.

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Je pense qu'il est important de rappeler (comme je l'ai déjà fait plus avant dans ce sujet) que des enseignants peuvent également utiliser "Ribambelle", qui est une très bonne méthode très agréable, ET NE PAS PLANTER LEURS ELEVES !!!!

J'en parle en connaissance de cause : Tous mes élèves savaient lire en fin d'année (et ce n'étaient pas leurs parents et les orthophonistes qui avaient fait le boulot à ma place :wink: ) et le compliment que me faisaient les parents c'est ... que, grâce à moi (donc à Ribambelle par ricochet :wink: ), leurs enfants aimaient lire et lisaient beaucoup ! :D

L'apprentissage de la lecture est avant tout une question d'investissement de l'enseignant et ... de l'élève et des parents, ce qu'on oublie de plus en plus.

Alors, si déjà ces derniers partent avec des idées pré-conçues sur cette méthode (ou une autre), ça n'aide ni leurs enfants ni l'enseignant à passer une année sereine.

On peut toujours trouver à redire sur tout, dans une année scolaire, et on peut trouver des exemples de ratages également avec des méthodes entièrement syllabiques. J'en ai vu.

Il y a davantage de chances qu'un enfant se "rate", parce qu'il aura trop souvent entendu ses parents médire sur l'enseignant et sa méthode, qu'à cause de la méthode proprement dite, quelle qu'elle soit.

Je ne crois pas que ceux qui alimentent ce sujet à coup de propos fielleux, rendent service à qui que ce soit, et certainement pas aux parents d'enfants rentrant au CP.

(Précisions : Je ne suis pas une militante de la fameuse méthode globale, dont tout le monde parle et que peu ont réellement vue depuis longtemps. :wink:

Je ne suis pas payée par "Ribambelle".)

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D'accord avec toi mais une question cependant: suis-tu la méthode pas à pas, conformément au livre du maître? Je pense que non.

Et c'est cela que nous dénonçons: cette méthode, si on la suit scrupuleusement, fait de gros dégâts chez les élèves fragiles.

C'est pour cela que la plupart des utilisateurs l'adaptent (et que ceux qui ne le font pas la première année, le font l'année suivante, à moins d'être un gros fumiste bien sûr...).

Et si en suivant scrupuleusement la méthode, on a 100% lecteurs à la fin de l'année, c'est qu'on ne doit pas avoir d'élèves en difficulté au départ!!

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Il y a davantage de chances qu'un enfant se "rate", parce qu'il aura trop souvent entendu ses parents médire sur l'enseignant et sa méthode, qu'à cause de la méthode proprement dite, quelle qu'elle soit.

C'est exactement pour ça que j'ai préféré prendre les devants, pour ne pas avoir à dire le contraire du maître en cours d'année.

Je ne remets jamais en question la parole d'un enseignant devant les enfants. C'est un principe très fort chez moi.

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L'apprentissage de la lecture est avant tout une question d'investissement de l'enseignant et ... de l'élève et des parents, ce qu'on oublie de plus en plus.

Alors, si déjà ces derniers partent avec des idées pré-conçues sur cette méthode (ou une autre), ça n'aide ni leurs enfants ni l'enseignant à passer une année sereine.

On peut toujours trouver à redire sur tout, dans une année scolaire, et on peut trouver des exemples de ratages également avec des méthodes entièrement syllabiques. J'en ai vu.

Il y a davantage de chances qu'un enfant se "rate", parce qu'il aura trop souvent entendu ses parents médire sur l'enseignant et sa méthode, qu'à cause de la méthode proprement dite, quelle qu'elle soit.

Que veut-dire L'apprentissage de la lecture est avant tout une question d'investissement de l'enseignant ? On peut consacrer un temps considérable à apprendre à lire aux élèves sans qu'ils progressent, c'est ce que je constate depuis de nombreuses années avec la généralisation des conceptions globales de la lecture.

L'apprentissage de la lecture est avant tout une question de méthode parce que le cerveau humain est fait tel que seule la maîtrise absolue et automatique du code permet de lire correctement. Et seules les méthodes phonémiques-synthétiques respectent ce fonctionnement du cerveau.

Il vaut mieux employer le terme "phonémique-synthétique" plutôt que "alphabétique" ou "syllabique". Celle-ci avait cours chez les Grecs et les Latins et s'est prolongée jusqu'au milieu du XIXe siècle avec le fameux Alphabet chrétien. Mais elle avait des insuffisances et il faudra attendre la généralisation des méthodes synthétiques à partir de Jules Ferry pour que la quasi-totalité de la population scolaire soit alphabétisée. C'est depuis les années 70 qu'il y a une régression.

Il doit bien y avoir des ratages avec une méthode phonémique-synthétique parce que l'être humain, s'il a un corps biologique, n'est pas une machine, mais ils doivent être rares. Quand j'ai fait le CP en employant Léo et Léa, tous mes élèves ont réussi les évaluations. Par contre, je reçois depuis quelques années dans ma classe de cours moyen des élèves qui ne savent pas lire. Je recommande à leurs parents la méthode Boscher qui me semble la plus facile à utiliser à la maison.

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LouisBarthas : ah? Pour moi lires est avant tout une question d'envie et de bon moment... en tout cas, ma mère a appris à lire comme ça il y a 70 ans, moi idem, il y a 29 ans et itou pour mes ainés il y a qq années.

Aucun de nous n'a appris avec une méthode et nous sommes 4 excellents lecteurs (3 d'entre nous n'ont pas appris à lire à l'école)... et moi, c'était à l'école, mais sans méthode syllabique :blush:

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LouisBarthas : ah? Pour moi lires est avant tout une question d'envie et de bon moment... en tout cas, ma mère a appris à lire comme ça il y a 70 ans, moi idem, il y a 29 ans et itou pour mes ainés il y a qq années.

Aucun de nous n'a appris avec une méthode et nous sommes 4 excellents lecteurs (3 d'entre nous n'ont pas appris à lire à l'école)... et moi, c'était à l'école, mais sans méthode syllabique :blush:

Tu t'y es prise comment pour apprendre à lire à tes enfants, Betba ?

Je précise que c'est une question sans aucune animosité, juste de la curiosité ! :lol:

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Lors de l'habituelle réunion avec les parents accompagnant chaque rentrée, le premier objectif de l'année que j'expose dorénavant est l'acquisition d'une lecture fluide par la plupart des élèves. Je peux exactement dater ce souci : il a commencé lorsque j'ai quitté, après une dizaine d'années, une école ou la plupart des élèves arrivaient en cours moyen avec une lecture courante. Aujourd'hui la proportion s'est inversée, quelle que soit l'école où j'ai exercé depuis - quand je ne rencontre pas des illettrés, c'est-à-dire des élèves qui après trois ou quatre ans d'école ne sont toujours pas parvenus à entrer dans le système de la lecture.

Je sais pourquoi : ils ont mal appris à lire.

Afin d'illustrer ce qu'est une mauvaise lecture, je donnerai deux exemples datant de ce matin où se terminait le stage d'été maintenant proposé aux enfants ayant besoin de ce que l'on dénomme pompeusement une "aide personnalisée".

Une élève a lu : "...nous grimpons aux arbres, nous cueillons des fraises parfumées, des crêpes (cèpes) délicieux..."

Une autre a lu : "Pour nous reposer, nous nous étendons sur la pelouse (mousse)..."

La première maîtrise insuffisamment le code, la seconde a fait une lecture par hypothèses.

Ces deux erreurs sont la conséquence d'un apprentissage de la lecture où l'étude du code a été négligée et séparée du texte à lire. Lorsque, dès la maternelle, on demande à l'enfant de reconnaître des mots qu'il n'a pas appris à déchiffrer, et qu'on le pousse à s'appuyer sur le contexte, l'enfant tentera de deviner le mot. C'est pourquoi l'élève a pensé à "pelouse" au lieu de "mousse".

La théorie encore largement dominante chez les enseignants est qu'il existe deux sortes de lecture : l'indirecte et la directe. L'indirecte lorsqu'on déchiffre, la directe lorsque le mot est perçu globalement, comme une image. Les deux élèves citées ci-dessus sont les victimes de cette théorie dont la fausseté est maintenant démontrée par les neuro-sciences.

Je considère qu'il est extrêmement grave à dix ans de lire "crêpes" au lieu de "cèpes" et "pelouse" au lieu de "mousse". Et ne croyons pas que ce handicap se résorbera facilement : une amie professeur dans un excellent lycée voit maintenant arriver des élèves commettant le même genre d'erreurs. Imaginez ce que cela pourrait donner dans certaines professions...

Je voudrais encore ajouter que je ne me suis rendu compte de cette mauvaise lecture que parce que j'ai demandé à mes élèves de lire à voix haute : il n'y a pas si longtemps, il nous était fortement déconseillé de faire lire les élèves à haute voix sous prétexte que la véritable lecture serait silencieuse. Je me suis toujours gardé de faire lire mes élèves à haute voix durant une inspection.

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