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Posté(e)

"se méfier des penseurs qui pensent avec des citations"

Cioran

:lol:

bien sûr, tu as raison Cococacao :wub:

;)

il s'est jamais acharné Giraudoux! :glare:

Bon je filoche, bon am!

Cococacao peux tu viser un peu ta boite mail je voulais t'envoyer un mail avec mon adresse perso mais je ne peux pas car ça me dit que tu ne peux plus recevoir de message :) Merci :) Ou si tu pouvais me donner ton adresse perso sur ma boite comme ça je t'écrirai sur ta boite perso et tu auras mon adresse! ;) On va se battre ;)

Posté(e)

oui! je fais ça! c'est qu'elle est pleine!:wink:

Posté(e)

Bizarre!!!

En effet, j'ai l'impression que les notes sont soit bonnes=18/20 ou carrément mauvaises=1 ou2/20

Soit on plait, soit on plait pas en gros???

Posté(e)

Boogie, je t'ai lue attentivement !

Par rapport à tes notes, c'est clair, ils ne te veulent pas !

Je pense qu'ils peuvent recruter de vraies personnalités mais qu'au niveau de l'oral, il faut à la fois montrer que tu en as (de la personnalité) et que tu sais écouter et te remettre en question . ils veulent avoir envie d'être tes collègues;

Je t'en parle parce que j'ai eu une note éliminatoire en 2009 (4/20 en EOE) et 16/20 l'année suivante, en ayant fait pas mal d'oraux blancs ( beaucoup d'argent donné à Forprof) et j'ai réussi à bien comprendre les attendus du jury sans vendre mon âme au diable ! je suis restée la même , j'ai travaillé comme cadre sup pendant 15 ans dans le privé, et bien qu'ayant divisé mon salaire par 3, je ne regrette pas mon choix !

Donc, n'hésite pas à te relancer si tu as au fond de toi un tout petit doute ! l'épanouissement personnel et professionnel est important surtout dans notre vie actuelle ! De mon côté, j'ai grandement amélioré ma qualité de vie (eh oui, je ramenais aussi du boulot à la maison mais seulement 5 semaines de congés, je bossais plus de 60 h par semaine )

Je te rejoins dans le fait que certains ont le concours et ça fait très peur pour nos enfants ! Mais beaucoup d'autres méritent leur place et heureusement !

Il y a aussi dans l'EN des PE qui sont de véritables dangers pour les élèves mais qu'on ne peut pas licencier !

Accroche-toi si tu y crois ne serait-ce qu'un peu parce que tu as la vocation justement !!

Posté(e)

voila les resultats sont tombés ce matin à poitiers. alors je viens rejoindre votre groupe de perdantes.

Posté(e)

aaaah vraiment désolé pour toi Véronique :sad:

permet toi de vivre ton humeur, ça durera moins :wub:

Lullaby, je pense en effet que je ne m'étais pas assez bien préparé à ces oraux

Pour rebondir sur ce que tu dis, à savoir "ils veulent avoir envie de t'avoir comme collègue", parmi les jurys que j'ai eu, et pour ce que ça vaut (après tout ça ne dure qu'une heure, mais pour eux comme pour nous), il n'y en a guère qu'un sur six avec lequel je me verrai travailler, et que je verrais bien comme collègue...

parmi les cadres de l'EN il y en a qui adooorent le petit pouvoir que leur donne leur position de chefaillon, et ceux-là en concours, ça y'est, je vois ce que ça donne... j'en avais déjà vu en tant qu'AVS qui faisait pleurer des collègues enseignantes un peu fragiles, en faisant exprès et en semblant vraiment jouir des effets d'imposition symbolique et de domination

Il me vient une idée, une analyse qui peut expliquer un peu mon échec, et peut-être d'autres échecs à ce concours :

pour que les jurys aient envie de nous avoir comme collègues (ou comme subordonnés...), il faut faire montre d'un subtil mélange : à la fois se positionner comme un collègue, justement, mais en même temps ne montrer aucune disposition réfractaire mais plutôt montrer une certaine docilité vis-à-vis de l'institution.

Apparaître à la fois dans une relation "horizontale" quand il le faut mais également "verticale" quand c'est nécessaire.

Vraisemblablement, les candidats qui se cantonnent à l'une ou l'autre de ces modalités de relation risquent plus de ne pas être pris.

Or quand on a occupé pendant des années un poste d'exécution, il est souvent difficile de se positionner dans une relation "horizontale", et plus facile (car proprement incorporé, "dans la peau") de se mouler dans une relation soumise et verticale.

Ou, dans l'autre sens, par réaction d'orgueil, par rébellion face au fait d'avoir subi pendant des années l'invisibilité et le mépris symbolique que récolte tous les "petits personnels", même (voire surtout!) à l'école, on adopte une attitude absolument horizontale.

Dans tous les cas, on est fichu aux yeux des jurys.

C'est la que le travail des jurys (qui à mon avis repose beaucoup plus sur le repérage plus ou moins inconscients de la conformation professionnelle attendue en terme d'hexis corporelle que sur la monstration de connaissances et capacités didactiques et pédagogiques) prend tout épaisseur en terme d'injustice :

être apte à faire face à un entretien oral comme celui du CRPE, c'est faire montre d'une posture générale qui est socialement différenciée et vraisemblablement très homogène.

C'est une hypothèse, mais ce que les jurys cherchent à vérifier c'est avant tout (sous le couvert de 'compétences' et de connaissances) c'est un ensemble de dispositions sociales. Une forme achevée, car euphémisée jusqu'à une très grande sophistication, de cooptation sociale.

Les enseignants recrutent de manière générale leurs pair.e.s, les enfants de leurs pair.e.s, je veux dire ceux de leur classe sociale, ceux avec lesquels ils peuvent faire acte de reconnaissance.

12% des étudiant.es de l'enseignement supérieur sont enfants d'ouvriers et d'employés

plus on monte dans le cursus, moins il y en a évidemment

or les employés et ouvriers forment 55% de la population active.

Si vous êtes enfants d'ouvriers et d'employés, vous êtes minoritaires. Et à mon avis, à compétences ou connaissances égales, vous n'avez aucune chance pour les oraux face à un ou une camarade dont les parents sont eux-mêmes enseignants, ou cadres, ou de professions intermédiaires.

Il y a un chercheur, Romuald Bodin, qui a écrit un article titré :

"Les signes de l'élection : repérer et vérifier la conformation des dispositions professionnelles des élèves éducateurs spécialisés."

Son travail montre que ce qui est décisif pour les jurys du concours d'entrée dans les écoles d'ES relèvent également de ce que j'expose ici, mais de manière un peu inversée (l'éducation spécialisée et l'éducation nationale sont symboliquement particulièrement opposée, quoique symétriques à de nombreux égards).

Je ne connais pas de travaux sur le CRPE, mais je pense qu'il serait tout à fait intéressant pour un chercheur de se glisser dans la salle d'un jury, et de systématiser ses observations.

Bref, pour moi payer Forprof la peau des yeux pour me conformer aux attentes d'une classe petite bourgeoise qui se figure partie de l'élite républicaine est une idée qui me fait juste marrer. Hors de question. Je ne changerai rien à ce que je suis pour complaire à un clergé qui pète trop souvent plus haut que son derche - la "petite noblesse d'Etat" dont parlait Bourdieu.

Reste que je ne vais probablement pas me marrer longtemps, m'enfin.

Posté(e)

euh là on se rapproche du n importe quoi. Autant j étais d accord avec toi sur le comportement à avoir à l oral autant généraliser et accuser comme ça, ce n est pas possible. T as pas fait psycho par hasard?

Posté(e)

je n'ai nullement généralisé, etcaetera : il y a toujours un "souvent" ou un "parfois" qui traîne quelque part. Je brosse à grand traits. Forcément, les lignes de force, quand on ne regarde qu'elles, ça fausse un peu les représentations générales, souvent basées sur un seul unique "point de vue" social.

Je n'ai pas fait psychologie, non, mais histoire. Tu dis ça parce que tu penses que les "psycho" sont tordu.es, et que tu me trouves tordu ? A leur place, j'apprécierai qu'à moitié, m'enfin.

Quand à ne pas être d'accord avec ce que j'écris, si c'est ton droit le plus strict, autant éviter les sentences péremptoires du style "on se rapproche du n'importe quoi". Évidemment, je peux raconter n'importe quoi, comme à peu près n'importe qui, mais alors c'est mieux de le démontrer en argumentant.

Sinon, on se rapproche du n'importe quoi, m'est avis.

Posté(e)

:smile: Où ai je marqué que c était tordu? Où ai je marqué que les psycho étaient des tordus? Attention à ce genre d accusations hâtives tt de même, car là c est toi qui penses que...sympa pour ceux qui ont fait psycho. En fait, je pensais que tu avais fait psycho vu les termes savants employés.

Disons que tu portes des conclusions qui touchent des gens qui n ont rien fait et qui vivent les mêmes choses que toi pour certains (dont moi, je ne te le cache pas), ça peut faire un peu souffrir de lire de tels propos mais bon tu fais comme tu veux.

Posté(e)

J'ai eu le concours cette année mais je trouve l'analyse de Boogie44 tout à fait intéressante. Pour les chiffres et le constat de reproduction sociale, un bref passage par l'observatoire des inégalités, ou la lecture de quelques bouquins de Bourdieu effectivement, confortent cette analyse. De mon côté j'ai fait le choix - peu glorieux peut-être - de ne pas afficher mes convictions le jour de l'oral tout en gardant une certaine énergie, et là encore je crois que l'analyse de Boogie44 est juste sur la notion de verticalité/horizontalité. Si je continue du côté de mes renonciations j'ai passé le concours en "candidat libre" avec des cours chez forprof, d'où les guillemets. Je ne m'y suis pas résolu facilement, et je me suis trouvé de bonnes raisons de le faire. Je crois qu'il est difficile d'avoir le concours maintenant sans ces reniements, en tout cas j'ai une profonde admiration pour ceux et celles qui osent garder la tête droite en toute occasion. J'espère me racheter en proposant aux enfants une pédagogie assez éloignée du formatage auquel je me suis plié.

Bon courage à ceux et celles qui n'ont pas eu le concours cette année.

PS : par contre (et j'ai eu ce regard avant de savoir que j'allais être pris) j'ai trouvé mes deux jurys tout à fait humains, polis, pédagogues, et j'avoue avoir été rassuré par leur attitude.

Posté(e)

ah mais je suis d accord avec tout ce que tu dis mais c est le "Les enseignants recrutent de manière générale leurs pair.e.s, les enfants de leurs pair.e.s, je veux dire ceux de leur classe sociale, ceux avec lesquels ils peuvent faire acte de reconnaissance. " qui me gêne. Après je reconnais que j y suis allée trop fort avec un "c est du n importe quoi" et je m en excuse volontiers.

Posté(e)

Ici aussi totale loose, j'suis même pas allée jusqu'aux oraux :bleh: Mais bon ça fait un moment que je l'ai digéré !

Bref, comme tu le dis justement boogie,

pour que les jurys aient envie de nous avoir comme collègues (ou comme subordonnés...), il faut faire montre d'un subtil mélange : à la fois se positionner comme un collègue, justement, mais en même temps ne montrer aucune disposition réfractaire mais plutôt montrer une certaine docilité vis-à-vis de l'institution.

c'est comme ça que je comptais - et que ça se passera l'année prochaine - vendre mon "âme au diable" : avoir l'air d'un adulte futur collègue, responsable et digne de confiance, qui réfléchit et prend conseil auprès de ses pairs, mais qui va quand même dans le sens du poil et de la hiérarchie. C'est juste l'uniforme à adopter le jour J, et même si ça me crève de le dire, ce jour là face à ma conscience la fin justifiera les moyens, mais ce jour là seulement !

Bref, prenez le temps de digérer l'échec pour les non admis, et le temps de faire le point aussi, est-ce que cela vaut le coup de continuer, est-ce que cela vaut le coup de baisser les bras ?

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