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attribution des niveaux de classes dans une école


philo41

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On dévie un peu du sujet du post initial... mais c'est vrai que la question du handicap des personnels doit être vraiment réfléchie. :)

L'évidence, c'est qu'on ne peut pas mettre au ban de la société les personnes porteuses de handicap. Une fois que c'est dit, on n'a rien réglé du tout. Que leur proposer ?

Certaines personnes sont tout simplement inaptes au travail en cas de handicap lourd. Mais la majorité est capable d'assurer un travail, mais pas n'importe lequel. C'est injuste me direz vous... Oui, c'est injuste :idontno: . C'est aussi injuste que les personnes handicapées mentales qui ne sont pas capables d'obtenir le diplôme de leur rêve. Mon frère a réussi son CAP au bout de la 3ème fois. Il est technicien de surface (autrement dit, il fait les ménages). Il voudrait devenir infographiste... va-t-on lui adapter un poste pour qu'il réalise son rêve ? Car après tout, ce n'est pas plus juste qu'il soit relégué à faire des ménages jusqu'à la retraite parce qu'il a un handicap mental que quelqu'un qui voudrait devenir enseignant et qui ne le peut pas à cause de son handicap physique.

Il y a des handicaps pour lesquels les adaptations de poste sont possibles. Quand c'est le cas, il est évident qu'il faut le faire. Par exemple, un enseignant en fauteuil doit être nommé dans des locaux dans lesquels il peut se déplacer. Celui qui a des problèmes de bras pour écrire au tableau devrait pouvoir se faire mettre à disposition un PC et un vidéoprojecteur par la MDPH...

Maintenant, l'enseignant qui ne peut pas corriger des copies, je ne vois pas quoi faire. Parce que s'il ne peut pas corriger des copies, il ne peut sans doute pas assurer non plus la préparation matérielle en maternelle. J'ai connu une Atsem qui râlait car la mairie ne voulait pas lui adapter son poste : elle avait de l'arthrose et ne pouvait ni aider les enfants à s'habiller, ni faire le découpage du matériel :wacko: ... Au bout d'un moment, on marche sur la tête ! Cette personne ne peut pas continuer à faire ce métier si 90% des tâches qu'on lui demande sont irréalisables. Malheureusement, il y a des métiers auxquels on doit renoncer quand on ne peut pas facilement adapter le poste. Je n'imagine pas me faire opérer par un médecin aveugle... ;)

Après, il y a aussi il est vrai (mais heureusement rares) des collègues qui trouvent injuste leur situation quand elle ne l'est pas.

J'ai croisé une jeune collègue T1, nommée à l'autre bout du département pour sa T2, soit 1h45 de route de chez elle. Malheureusement pour elle, elle a des problèmes de dos et ne peut pas conduire longtemps. Elle a fait des pieds et des mains pour obtenir un poste à côté de sa nouvelle maison qu'elle venait de faire construire... ce qui a été refusé et heureusement. Car quand on est en début de carrière, on sait qu'on va aller dans les trous paumés, donc faire construire sa maison et exiger ensuite d'avoir un poste à côté parce qu'on ne peut pas faire beaucoup de route, je trouve ça gonflé. Parce que les autres doivent la plupart du temps déménager, ce qui est possible aussi pour cette personne.

Mais c'est un autre débat...

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Azerty, comment expliques-tu qu'autrefois, je me répète, avec les mêmes handicaps, les collègues n'avaient aucune priorité et assuraient la classe, participaient au mouvement sans priorité, et qu'actuellement, ils n'en seraient plus capables ? C'était des sur-collègues ?

J'ai même eu une collègue en fauteuil roulant. Elle faisait ses services de récréation et le sport avec ses élèves.

De plus, "le niveau dans lequel ils se sentent à l'aise" devrait être explicitement lié au type de handicap et le même pour toutes les personnes atteintes de cette pathologie, et non une espèce de mystère qui ferait que pour Tartempion, c'est le CP qui serait le rêve, pour Ernestine le CM et Auguste la PS ...

Ça ressemble davantage à un caprice qu'à une demande légitime, désolée !

Pour que ces demandes soient acceptées par les collègues, à notre époque où la constitution de dossiers MDPH est devenu le sport à la mode dans l'EN pour obtenir les départements, villes et écoles de rêve, il faudrait que tout se fasse de façon parfaitement claire et lisible par tous :

- Tel handicap donne le droit à seulement tel avantage et pas un cumul dû à une bonification qui permet de demander tout ce qu'on veut, y compris des départements, des lieux et des postes sans rapport avec le handicap revendiqué et-ou les soins nécessaires.

- Interdiction de pouvoir cacher le handicap qui fait bénéficier du passe-droit afin de permettre à tout le monde d'admettre la situation.

(D'ailleurs, pourquoi vouloir cacher ce handicap, quand on a fait des pieds et des mains pour monter un dossier ?)

Je crois qu'il est urgent de clarifier tout ça avant qu'on ne courre à la catastrophe.

On en est déjà arrivé à des collègues ayant des bonifications pour perte de postes dans des secteurs demandés qui ne peuvent pas retrouver de poste car ils se sont fait doubler sur tous les postes équivalents par des collègues ayant bénéficié d'une bonification pour cause de handicap.

Ce n'est qu'un début si on ne fait rien.

Encore une fois , Goëlette, es-tu MP ou médecin du travail ou médecin , donc apte à juger car je te le rappelle, le secret médical existe et ce que tu PENSES savoir n'est certainement que partie? ......

"- Interdiction de pouvoir cacher le handicap qui fait bénéficier du passe-droit afin de permettre à tout le monde d'admettre la situation.

(D'ailleurs, pourquoi vouloir cacher ce handicap, quand on a fait des pieds et des mains pour monter un dossier ?)

"

C'est désespérant de voir cela de la part de collègues.

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C'est désespérant de voir cela de la part de collègues.

Ou alors on peut avoir un avis à un moment donné qui peut évoluer lors de la discussion :)

Ça m'arrive très souvent de penser d'une certaine façon, puis quand on me fait remarquer que ce n'est pas forcément la bonne façon de voir les choses, je change d'avis.

Mais j'ai du mal à changer d'avis si on me dit que je suis désespérante ;).

Cette discussion sur le handicap me fait beaucoup réfléchir, c'est très intéressant, mais ça ne durera pas si mes interlocuteurs me disent que je suis horrible de penser ce que je pense.

Pour revenir au sujet, on pourrait aussi proposer les postes de maîtres surnuméraires aux collègues qui ne peuvent pas gérer le quotidien d'une classe (être debout...). Ce sont des postes d'enseignement, mais les autres enseignants se sentiraient moins "lésés" car les postes classiques avec une classe resteraient disponibles.

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Encore une fois , Goëlette, es-tu MP ou médecin du travail ou médecin , donc apte à juger car je te le rappelle, le secret médical existe et ce que tu PENSES savoir n'est certainement que partie? ......

"- Interdiction de pouvoir cacher le handicap qui fait bénéficier du passe-droit afin de permettre à tout le monde d'admettre la situation.

(D'ailleurs, pourquoi vouloir cacher ce handicap, quand on a fait des pieds et des mains pour monter un dossier ?)

"

C'est désespérant de voir cela de la part de collègues.

Pareil, je trouve ça désolant. Parce que faire un dossier handicap, c'est déjà assez difficile. On se "fiche à poil". C'est très nettement déplaisant. Alors si en plus il fallait que n'importe qui, sans aucune connaissance médicale, pouvait mettre son grain de sel ...

J'ai bénéficié d'un bonus de points car un de mes fils est handicapé. Donc, j'ai pu obtenir un poste dans une école très agréable à 4 minutes de chez moi. Certains diront qu'ils ne voient pas le rapport entre le handicap d'un enfant et un poste du genre dont on rêve toute sa carrière. Et pourtant, grâce à ce poste, je peux emmener mes fils ( oui, c'était trop facile... Maintenant, mes deux gamins ont leur carte de club MDPH)à tous leurs rendez-vous :4 séances d'ortho, 2 séances d'ergo, 4 séances d'ABA par semaine à caser dans l'emploi du temps. Et je ne compte pas les activités "normales". Je peux être très active dans l'association qui permet à mon fils autiste d'être scolarisé dans de bonnes conditions. J'ai de l'énergie pour monter les dossiers de renouvellement d'AVS, de AEEH, de demande de matériels...

Bref, grâce à ce poste de privilégié, mes enfants ont une vrai chance de réussir malgré leur handicap. Et je suis extrêmement reconnaissante à l'EN de m'avoir donné cette chance. Et ça m'emm...derait de devoir me justifier à chaque fois qu'un collègue s'interrogerait sur les avantages de mon poste.

Et oui, l'année prochaine, j'ai peur d'avoir un double niveau. Parce que je ne vois vraiment pas comment je pourrais gérer du travail en plus. Je n'oserais jamais le dire à haute voix à mes collègues mais ça me tord le ventre.

Alors, que certains abusent, c'est sans aucun doute. Mais de là à généraliser...

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C'est désespérant de voir cela de la part de collègues.

Ou alors on peut avoir un avis à un moment donné qui peut évoluer lors de la discussion :)

Ça m'arrive très souvent de penser d'une certaine façon, puis quand on me fait remarquer que ce n'est pas forcément la bonne façon de voir les choses, je change d'avis.

Mais j'ai du mal à changer d'avis si on me dit que je suis désespérante ;).

Cette discussion sur le handicap me fait beaucoup réfléchir, c'est très intéressant, mais ça ne durera pas si mes interlocuteurs me disent que je suis horrible de penser ce que je pense.

Pour revenir au sujet, on pourrait aussi proposer les postes de maîtres surnuméraires aux collègues qui ne peuvent pas gérer le quotidien d'une classe (être debout...). Ce sont des postes d'enseignement, mais les autres enseignants se sentiraient moins "lésés" car les postes classiques avec une classe resteraient disponibles.

Je m'adressais à Goëlette avec qui nous avons déjà eu cette discussion....

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Oui oui, j'avais bien compris Guipéé que ça ne s'adressait pas à moi ;)

Je ne suis pas pour la publication des motivations qui permettent les bonus. C'est l'affaire de l'EN, les collègues n'ont pas à en avoir connaissance.

Isadax, tes enfants te demandent beaucoup de temps et d'énergie mais ne t'empêchent pas de faire ton travail. Certes tu as obtenu une école pas très loin mais tu n'exiges pas d'avoir tel ou tel niveau auprès de tes collègues. Au mieux, je suppose que tu fais connaître ce que tu souhaiterais, ce qui est très différent pour moi de dire "je veux" ou "c'est ma classe". Tu vois la différence :) ?

De toute façon, ce n'était pas l'objet de mon intervention à la base. Ce qui m'énerve au plus haut point, ce sont les collègues qui exigent un niveau parce qu'ils l'ont depuis toujours, parce que le CM2 c'est trop de boulot, je veux ma fille dans ma classe, les futurs CE1 sont trop ch***... Bref, ce sont eux qui m'exaspèrent :heat:

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Je n'ai pas tout lu, je n'ai pas vraiment d'avis sur la question mais je voudrais quand-même dire que s'il y a une fermeture de classe en pré-élémentaire par exemple et bien c'est la dernière personne nommée en pré-élémentaire qui devra partir et non la dernière personne nommée sur l'école. Partant de la je me dis que si l'on obtient un poste pré-élémentaire dans un groupe scolaire et bien c'est normal d'avoir un niveau mater.

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Non, c'est vrai qu'ils ne m'empêchent pas de faire mon boulot mais c'est parce que j'ai eu cet avantage et j'en ai bien conscience. Avant, j'avais un poste très dur à 60 km de chez moi. Autant dire que je n'étais pas efficace, en tant que prof et certainement pas en tant que mère ce qui était encore plus grave.

Je comprends tout à fait l'énervement face à ceux qui exigent tel ou tel poste. Je voulais juste avancer que parfois, derrière certaines "exigences", il y a une réalité difficile à dire et à comprendre.

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Je voulais juste avancer que parfois, derrière certaines "exigences", il y a une réalité difficile à dire et à comprendre.

J'ai plutôt l'impression que les personnes qui sont dans ta situation ou similaire n'exigent pas et veulent au contraire ne pas se faire remarquer.

Ceux qui exigent et se plaignent à longueur de temps sont ceux qui n'ont pas de vrais soucis dans leur vie...

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Je n'ai pas tout lu, je n'ai pas vraiment d'avis sur la question mais je voudrais quand-même dire que s'il y a une fermeture de classe en pré-élémentaire par exemple et bien c'est la dernière personne nommée en pré-élémentaire qui devra partir et non la dernière personne nommée sur l'école. Partant de la je me dis que si l'on obtient un poste pré-élémentaire dans un groupe scolaire et bien c'est normal d'avoir un niveau mater.

Pas chez nous : c'est le dernier arrivé qui part (quel que soit l'intitulé du poste) sauf poste fléché et direction.

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Étonnant! J'imagine que si la collègue qui était dans l'école depuis des années qui a du partir alors que 2autres collègues étaient arrivées l'année même avait pu l'éviter elle l'aurait fait! On était tout a fait sans ce cas la: groupe scolaire avec des postes élémentaires et des postes pre élémentaires... C'est un piste pré élémentaire qui a été supprimé et c'était elle la dernière arrivée sur un tel poste... Vraiment ça m'étonne qu on puisse faire autrement dans ce cas la!

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Si on faisait confiance aux représentants du personnel que nous avons élus...

Si certaines sections syndicales (certaines sections de mon syndicat y compris) ne faisait pas paraître pour les uns le barème de chaque poste obtenu et pour les autres le nom de la personne qui a obtenu le poste (en croisant les infos, on retrouve facilement les priorités médicales et autres) au nom d'une transparence illusoire...

Si chacun ne voulait pas s'ériger en juge du bien fondé de certaines décisions administratives (vues avec nos représentants du personnel élus)...

Si chacun voulait simplement écouter l'autre, échanger, communiquer, montrer de l'empathie, accepter...

C'est juste une réflexion à la lecture de ce post...

Maintenant, il y a des profiteurs c'est certain; mais est-ce réservé au champs du handicap ou de tout autre? Est-ce nouveau?

Entièrement d'accord... J'aurais dû moins personnaliser cette histoire, mais que c'est dur parfois...

Il faut aussi préciser que la reconnaissance du handicap n'est que toute récente. Ma mère, qui s'est arrêtée de travailler 10 ans pour permettre mes différentes prises en charge, ne rattrapera jamais ces années pour sa retraite, car il n'y avait pas cette reconnaissance du handicap. Elle a dû démissionner de son boulot, puis est devenue instit quand je suis entrée au collège et que je pouvais aller seule chez le kiné. Maintenant, (et ce n'est que justice), les mères ont cette possibilité. Bon, je re-raconte ma vie, mais je voulais juste illustrer que la vision du handicap a aussi grandement changé.

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