del150409 Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Si on faisait confiance aux représentants du personnel que nous avons élus... Si certaines sections syndicales (certaines sections de mon syndicat y compris) ne faisait pas paraître pour les uns le barème de chaque poste obtenu et pour les autres le nom de la personne qui a obtenu le poste (en croisant les infos, on retrouve facilement les priorités médicales et autres) au nom d'une transparence illusoire... Si chacun ne voulait pas s'ériger en juge du bien fondé de certaines décisions administratives (vues avec nos représentants du personnel élus)... Si chacun voulait simplement écouter l'autre, échanger, communiquer, montrer de l'empathie, accepter... C'est juste une réflexion à la lecture de ce post... Maintenant, il y a des profiteurs c'est certain; mais est-ce réservé au champs du handicap ou de tout autre? Est-ce nouveau? Total respect l'OUrs
Goëllette Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Je voulais juste avancer que parfois, derrière certaines "exigences", il y a une réalité difficile à dire et à comprendre. J'ai plutôt l'impression que les personnes qui sont dans ta situation ou similaire n'exigent pas et veulent au contraire ne pas se faire remarquer. Ceux qui exigent et se plaignent à longueur de temps sont ceux qui n'ont pas de vrais soucis dans leur vie... +1 Je suis très contente pour toi, isadax, mais j'enfonce le clou, je ne peux pas m'en empêcher : le handicap de ton fils justifie que tu aies pu obtenir un poste près de chez toi, et non, l'école la plus cotée et pas forcément la plus proche, chose qui est permise, du fait des bonifications. (Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi, je parle en général.) Car soyons honnêtes, c'est ça qui fait râler les collègues qui bossent depuis des années en ZEP et qui ne pourront plus jamais obtenir une bonne école, parce que tous les postes sont obtenus avec des priorités handicap, ou parce que le poste est fléché. Dans certains département, le "bon" côté est complètement saturé et il n'est plus possible à un collègue sans priorité d'obtenir autre chose que celui de TRS ou d'adjoint en zone difficile. C'est ça la réalité, et elle engendre une surenchère des demandes de dossiers l'année d'après. Oui, le sujet est intéressant. Oui, je suis très contente de me faire l'avocate du diable sur le sujet et de dire tout haut ce que beaucoup de collègues pensent tout bas. Ça ne serait vraiment pas difficile de faire en sorte que le système redevienne juste. Il faut juste être moins démagogique et plus courageux.
missnina Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Je voulais juste avancer que parfois, derrière certaines "exigences", il y a une réalité difficile à dire et à comprendre. J'ai plutôt l'impression que les personnes qui sont dans ta situation ou similaire n'exigent pas et veulent au contraire ne pas se faire remarquer. Ceux qui exigent et se plaignent à longueur de temps sont ceux qui n'ont pas de vrais soucis dans leur vie... +1 Je suis très contente pour toi, isadax, mais j'enfonce le clou, je ne peux pas m'en empêcher : le handicap de ton fils justifie que tu aies pu obtenir un poste près de chez toi, et non, l'école la plus cotée et pas forcément la plus proche, chose qui est permise, du fait des bonifications. (Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi, je parle en général.) Car soyons honnêtes, c'est ça qui fait râler les collègues qui bossent depuis des années en ZEP et qui ne pourront plus jamais obtenir une bonne école, parce que tous les postes sont obtenus avec des priorités handicap, ou parce que le poste est fléché. Dans certains département, le "bon" côté est complètement saturé et il n'est plus possible à un collègue sans priorité d'obtenir autre chose que celui de TRS ou d'adjoint en zone difficile. C'est ça la réalité, et elle engendre une surenchère des demandes de dossiers l'année d'après. Oui, le sujet est intéressant. Oui, je suis très contente de me faire l'avocate du diable sur le sujet et de dire tout haut ce que beaucoup de collègues pensent tout bas. Ça ne serait vraiment pas difficile de faire en sorte que le système redevienne juste. Il faut juste être moins démagogique et plus courageux. c'est quoi "une bonne école"? les CSP des parents? l'équipe?
Goëllette Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Je suis sûre que tu as très bien compris le sens de mon expression ! Des écoles de bons villages ou bons quartiers, regroupant en majorité des élèves sans trop de soucis scolaires ni trop de problèmes de comportement. 2
missnina Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 J'ai passé d'excellentes années en ZEP (gratinée...) et n'en suis partie que parce que mon poste avait fermé... Pour moi, j'étais dans une super école!! On sort du sujet ...mais quand même je pense que ça mérite d'être écrit!
isadax Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Je suis très contente pour toi, isadax, mais j'enfonce le clou, je ne peux pas m'en empêcher : le handicap de ton fils justifie que tu aies pu obtenir un poste près de chez toi, et non, l'école la plus cotée et pas forcément la plus proche, chose qui est permise, du fait des bonifications. (Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi, je parle en général.) Car soyons honnêtes, c'est ça qui fait râler les collègues qui bossent depuis des années en ZEP et qui ne pourront plus jamais obtenir une bonne école, parce que tous les postes sont obtenus avec des priorités handicap, ou parce que le poste est fléché. Alors il faut que je le redise : quand on a la tête sous l'eau à cause d'un handicap, que ce soit le sien ou celui d'un proche, et bien, c'est vital d'avoir un peu de confort dans son boulot. Parce que même si on le voulait, on n'a pas la même énergie et/ou le même temps à consacrer à son poste. Je suis dans une école réputée pour avoir une équipe de très gros bosseurs et la plupart du temps, je suis dans la vague et cela avec plaisir mais quand je ne peux pas suivre le mouvement, je refuse de culpabiliser. Oui, je suis privilégiée dans ma vie professionnelle. Mais je défie n'importe qui de mener ma vie sans les mêmes avantages. Euh, même avec ses avantages, je suis quasi certaine que personne n'est preneur...
azerty Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Mais que proposes-tu alors goëllette? Que ceux qui souffrent le fassent en silence en cumulant les difficultés supplémentaires liées à un poste dont personne ne veut à 1h de route en plus des difficultés liées à leur handicap? et cela sous prétexte d'égalité de traitement et pour préserver les droits des plus anciens? Quant à expliquer son handicap...............euh ben c'est pas gagné, même mon mari qui partage ma vie depuis presque 20 ans ne se rend pas compte de mes difficultés. Je compense tellement bien..........mais au prix de gros efforts. Rien n'est visible. Je sens bien que la plupart de mes collègues de cette année pensent comme toi (je n'ai pas un vrai handicap, je ne méritais pas de favoritisme - eh oui j'ai explicitement demandé à avoir une classe correspondant à mon arrêté de nomination- ) Quant à mes futures collègues, elles ne m'ont encore rien demandé (moi non plus, le niveau qu'on m'a attribué me convient tout à fait) mais doivent se poser des questions au vue de mon nombre de points. 1
calia Posté(e) 23 juin 2013 Posté(e) 23 juin 2013 Il ya quelques années, dans mon département, le mouvement des enseignants handicapés ou en situation sociale difficile étaient traités au cas par cas en CAPD, hors mouvement. A cette époque, je n'ai jamais entendu quiconque se plaindre de passe-droit, etc... Tout le monde trouvait ça parfaitement normal et faisait confiance aux représentants du personnel pour l'attribution de ces postes. Aujourd'hui, ces mêmes enseignants participent au même mouvement que les autres avec une énorme bonification. Ca change complètement la perception des autres collègues : avec le 1er système, ils avaient l'impression que c'était quelqu'un d'objectif qui attribuait un poste en fonction de critères objectifs (les préconisations du médecin ou de l'AS), avec le système actuel, ils ont l'impression que les personnes peuvent obtenir tout ce qu'elles veulent (exemple : obtenir un poste en maternelle (très cher ici!) alors que la seule recommandation était "poste proche du domicile"). C'est pourquoi dans mon syndicat, nous insistons tous les ans auprès de la DASEN pour revenir à l'ancien système, qui jette moins les collègues handicapés en pature aux autres.
Goëllette Posté(e) 24 juin 2013 Posté(e) 24 juin 2013 J'ai passé d'excellentes années en ZEP (gratinée...) et n'en suis partie que parce que mon poste avait fermé... Pour moi, j'étais dans une super école!! On sort du sujet ...mais quand même je pense que ça mérite d'être écrit! Je ne dis pas le contraire. Cela dit, combien de collègues bonifiés choisissent la zep (ou simili zep) ou le rural à quadruples niveaux, soyons honnêtes ? C'est donc bien parce qu'il y est plus difficile d'y travailler qu'ailleurs. Mais que proposes-tu alors goëllette? Que ceux qui souffrent le fassent en silence en cumulant les difficultés supplémentaires liées à un poste dont personne ne veut à 1h de route en plus des difficultés liées à leur handicap? et cela sous prétexte d'égalité de traitement et pour préserver les droits des plus anciens? Quant à expliquer son handicap...............euh ben c'est pas gagné, même mon mari qui partage ma vie depuis presque 20 ans ne se rend pas compte de mes difficultés. Je compense tellement bien..........mais au prix de gros efforts. Rien n'est visible. Je sens bien que la plupart de mes collègues de cette année pensent comme toi (je n'ai pas un vrai handicap, je ne méritais pas de favoritisme - eh oui j'ai explicitement demandé à avoir une classe correspondant à mon arrêté de nomination- ) Quant à mes futures collègues, elles ne m'ont encore rien demandé (moi non plus, le niveau qu'on m'a attribué me convient tout à fait) mais doivent se poser des questions au vue de mon nombre de points. C'est dans le flou que se développent les pires des comportements. Je suis certaine que si tu expliquais ta pathologie, tes collègues te soutiendraient. Et le fait de devoir le faire dissuaderait considérablement les abus. Il ya quelques années, dans mon département, le mouvement des enseignants handicapés ou en situation sociale difficile étaient traités au cas par cas en CAPD, hors mouvement. A cette époque, je n'ai jamais entendu quiconque se plaindre de passe-droit, etc... Tout le monde trouvait ça parfaitement normal et faisait confiance aux représentants du personnel pour l'attribution de ces postes. Aujourd'hui, ces mêmes enseignants participent au même mouvement que les autres avec une énorme bonification. Ca change complètement la perception des autres collègues : avec le 1er système, ils avaient l'impression que c'était quelqu'un d'objectif qui attribuait un poste en fonction de critères objectifs (les préconisations du médecin ou de l'AS), avec le système actuel, ils ont l'impression que les personnes peuvent obtenir tout ce qu'elles veulent (exemple : obtenir un poste en maternelle (très cher ici!) alors que la seule recommandation était "poste proche du domicile"). C'est pourquoi dans mon syndicat, nous insistons tous les ans auprès de la DASEN pour revenir à l'ancien système, qui jette moins les collègues handicapés en pature aux autres. C'est exactement ce que j'essaie d'expliquer. Sans doute aussi, à cette époque, n'y avait-il pas de collègue voulant la meilleure école du meilleur endroit du département, n'étant ni la plus proche de chez lui ni la plus proche d'un hôpital parce que son enfant faisait ... une allergie au lait ou était dyslexique, ou la maternelle la plus cool alors qu'il avait mal au dos. Par contre, on pouvait très bien s'occuper de la situation des collègues handicapés et leur apporter le confort et l'adaptation nécessaires à une pratique professionnelle sereine.
Saly Posté(e) 24 juin 2013 Posté(e) 24 juin 2013 J'ai passé d'excellentes années en ZEP (gratinée...) et n'en suis partie que parce que mon poste avait fermé... Pour moi, j'étais dans une super école!! On sort du sujet ...mais quand même je pense que ça mérite d'être écrit! Je ne dis pas le contraire. Cela dit, combien de collègues bonifiés choisissent la zep (ou simili zep) ou le rural à quadruples niveaux, soyons honnêtes ? C'est donc bien parce qu'il y est plus difficile d'y travailler qu'ailleurs. Mais que proposes-tu alors goëllette? Que ceux qui souffrent le fassent en silence en cumulant les difficultés supplémentaires liées à un poste dont personne ne veut à 1h de route en plus des difficultés liées à leur handicap? et cela sous prétexte d'égalité de traitement et pour préserver les droits des plus anciens? Quant à expliquer son handicap...............euh ben c'est pas gagné, même mon mari qui partage ma vie depuis presque 20 ans ne se rend pas compte de mes difficultés. Je compense tellement bien..........mais au prix de gros efforts. Rien n'est visible. Je sens bien que la plupart de mes collègues de cette année pensent comme toi (je n'ai pas un vrai handicap, je ne méritais pas de favoritisme - eh oui j'ai explicitement demandé à avoir une classe correspondant à mon arrêté de nomination- ) Quant à mes futures collègues, elles ne m'ont encore rien demandé (moi non plus, le niveau qu'on m'a attribué me convient tout à fait) mais doivent se poser des questions au vue de mon nombre de points. C'est dans le flou que se développent les pires des comportements. Je suis certaine que si tu expliquais ta pathologie, tes collègues te soutiendraient. Et le fait de devoir le faire dissuaderait considérablement Goélette, je me permets d'intervenir car je ne suis pas d'accord avec toi. Mes collègues connaissent ma pathologie mais ce n'est pas une raison suffisante pour eux. J'ai la chance que mon mal évolue dans le bon sens. Je ne vais pas redemander la reconnaissance RQTH. Mais expliquer n'est parfois pas suffisant.Quand le mal est invisible, les arrêts à répétition semblent exagérés, injustifiés ... Si seulement je pouvais m'en passer ...
prune2007 Posté(e) 24 juin 2013 Posté(e) 24 juin 2013 Je pense également que tout le monde n'est pas prêt à comprendre le handicap ou la maladie. Quand ma mère a eu son cancer du sein, elle était très fatiguée par la chimio évidemment, mais elle pouvait quand même sortir pour aller acheter le pain ou passer dire bonjour à ses collègues à l'école. Et bien l'une de ses collègues lui avait demandé texto pourquoi elle ne pouvait pas reprendre le travail alors qu'elle était en super forme . Gloups , ma mère n'allait pas lui détailler l'enfer qu'elle était en train de vivre. Certains ne veulent pas comprendre donc même avec de la pédagogie, ça ne sert à rien. Et quoiqu'il en soit, ce n'est pas à eux de juger. C'est vrai que je serais aussi pour un retour à l'ancienne méthode, c'est à dire à la nomination de poste hors mouvement. Mais une fois de plus, ce ne sont pas les collègues dans des situations difficiles qui m'énervent, ce sont tous les autres (ceux qui gardent LEUR cm1 depuis 15 ans). Quand j'ai commencé, nous étions 2 T1 dans l'école. Ma collègue a eu les CP et moi 28 CM1-CM2 alors que la directrice de l'école avait 20 CE1... Bah oui elle avait toujours eu les CE1. Ça aurait été bête de proposer ce niveau simple et peu chargé à une débutante...
gincko Posté(e) 24 juin 2013 Posté(e) 24 juin 2013 "toi, tu le verbalises, ce handicap. Tout collègue que tu fréquentes peut juger du bien-fondé de l'adaptation dont tu es la bénéficiaire."...........dîtes moi que je rêve...goëlette , c'est une blague?je crois malheureusement que non et c'est affligeant...c'st exactement ce que m'ont demandé mes collègues:de fournir"des justificatifs"........ pour ton information : l'ien vient de trancher:je reste en maternelle même si j'ai refusé de "verbaliser".... terrible de te lire ........................................
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