Ca n'arrive qu'aux remplaçants :-)

[fannye]

10 élèves le matin et 8 l'après-midi…. (maternelle, MS ), c'était hier.

Bon ça va aujourd'hui ils étaient une vingtaine, ouf !

[flops]

L'année dernière en juin : "Mon enfant est bien à l'aise avec vous alors que vous n'êtes que la remplaçante!" ("ben, heu comment vous dire, je suis la maitresse de la fin de semaine depuis le 1er septembre")

Cette année, 4 jours de remplacement sur deux semaines en attendant la nomination du TRS, qui a commencé cette semaine. "Comment ça se passe avec mon enfant ?" (comment vous dire que je ne suis "que" la remplaçante et que je n'ai pas vu votre enfant depuis 10 jours)

[maikresse Caro]

Juste car ça m'amuse un peu: la semaine passée la directrice de mon école de rattachement était absente, ils ont fait venir une ZIL alors que j'étais dans l'école à ne rien faire (moi aussi ZIL). Et cette semaine, ils ont fait venir la ZIL sur un remplacement dans la maternelle de l'école, et ne m'ont toujours pas contacté...bon, du coup j'ai bien aidé les collègues de ce2 qui devaient faire passer les évaluations.

Visiblement, la circo m'a complètement zappé (et je ne vais pas me plaindre)

[SimonLeHardi]

aujourd'hui sans remplacement, je suis dans mon école de rattachement et je fais l'avs pour un élève qui en aurait bien besoin. Le malaise c'était de voir la classe depuis mon coin dans laquelle je n'ai pu constater qu'une accumulation d'improvisation et de manque de professionnalisme de mon collègue. Et avec un groupe classe difficile ça pardonne pas, ils étaient agités et ils se sont pris des gueulantes régulièrement.

ça vous arrive souvent de voir ça ? cet après-midi c'était le pompon mais lundi et mardi après-midis j'ai vu des séances de géo et de science qui m'ont choquées tellement mal ficelées et faites en dépit du bon sens. Ce sont pourtant des collègues expérimentés, qui sont dans la classe pour cette matière par choix (décloisonnement). Je me dis de ne pas trop juger car on peut tous avoir nos mauvais jours ou des circonstances atténuantes. Le problème c'est que ça se retourne contre ce groupe qui s'échappe vite dès qu'il y a du flottement, les collègues n'arrivent pas à les rattraper et gueulent. Et moi dans mon coin ça me met mal à l'aise.

[Sayan]

aujourd'hui sans remplacement, je suis dans mon école de rattachement et je fais l'avs pour un élève qui en aurait bien besoin. Le malaise c'était de voir la classe depuis mon coin dans laquelle je n'ai pu constater qu'une accumulation d'improvisation et de manque de professionnalisme de mon collègue. Et avec un groupe classe difficile ça pardonne pas, ils étaient agités et ils se sont pris des gueulantes régulièrement.

ça vous arrive souvent de voir ça ?

Il m'est arrivé de me trouver en doublon dans les classes de collègues de mon école de rattachement, car pas de remplacement. Et oui, j'ai parfois été gênée par la "qualité" des séances auxquelles j'ai assisté. Mais je ferme les yeux et je n'en laisse rien paraitre. J'estime que je n'ai pas à juger des compétences de collègues, c'est le rôle de l'inspecteur. Et si le collègue est dans la classe, c'est qu'il a été jugé apte à enseigner.

La même situation se produit quand je rentre dans certaines classes en tant que remplaçante. Je suis parfois "étonnée" de ce que j'y trouve. Le souci, quand on est en doublon, c'est qu'en plus de constater des carences dans les cahiers et affichages, on assiste aussi à un positionnement parfois très limite de l'enseignant avec ses élèves.

[Goëllette]

Tu te dis de ne pas trop juger ... mais tu le fais quand même !

Il est certain qu'un TR a souvent une idée très précise du fonctionnement réel d'un collègue, meilleure en tous cas qu'un CPC et un IEN ...

Mais dans le cas que tu évoques, es-tu certain que tu as toujours bien préparé tes interventions de telle sorte qu'un adulte présent dans la classe ne verrait pas la même chose que ce que tu as vu des cours de tes collègues ?

[maikresse Caro]

Parfois, je me dis que c'est l'impression que certains collègues doivent avoir par rapport à moi. C'est vrai que je n'ai pas toujours le temps de peaufiner mes préps (changement de classe chaque jour et d'école chaque année, avec 2 enfants en bas âge) et du coup ça dérape parfois (je parle du bruit!). Du coup, je ne juge jamais les collègues, surtout que la majorité a plus d'expérience que moi...

Je pense que chacun a sa méthode, et si elle fonctionne tant mieux. Evidemment le fonctionnement ne sera pas le même en fonction du caractère de chacun, de la classe concerné, du niveau...

Ca m'arrive d'être en surnombre dans des classes et je suis toujours prête à aider le/la collègue. Je ne reprends pas les élèves moi-même (j'aurais peur de perturber son fonctionnement et son autorité dans sa classe) mais je vais vers les élèves bruyants discrètement pour les calmer si besoin

[Alex'Sandra]

et puis, même quand on est titulaire dans la classe...quand on a appris son affectation la veille de la rentrée voire après, est-il possible de n'avoir QUE des séquences bien ficelées sans moment de flottement ou d'hésitation ? je n'en suis pas certaine...

[abel27]

Après 10 ans d'expérience, je suis toujours aussi nulle en géo, en sciences et en histoire...

Mais quand y'a décloisonnement, je suis bien obligée d'en prendre une, j'ai l'impression de faire moins de dégâts en histoire ou géo qu'en sciences, c'est déjà ça.

C'est des matières sur lesquelles on a été peu formés (voir pas du tout), et où les programmes ne sont pas du tout adaptés aux enfants... j'ai l'impression de toujours ramer.

J'essaie pourtant de prendre des séquences clés en main comme je suis incapable de les faire moi-même mais même là, je suis pas à l'aise.

[shiva]

On a tous nos points forts et nos points faibles. Je sais que mes points faibles sont la géographie, l'EPS et l'éducation musicale. On fait aussi tous des erreurs.

L'autre jour, notre collègue remplaçant est venu m'aider dans la classe pendant une séance de rédaction. Une fois la consigne donnée, nous intervenions tous les deux individuellement auprès des élèves qui demandaient de l'aide. Il y avait un peu de bruit et j'espère qu'il n'a pas eu une image négative de ma gestion de la classe.

Lorsque j'étais remplaçante, j'aimais bien venir en doublon dans les classes, car je trouve qu'on apprend beaucoup du fonctionnement des collègues et que cela aide à réfléchir sur notre propre pratique.

[SimonLeHardi]

En fait mon propos n'est pas "est-ce que la séance est bien pensée", chacun fait comme il peut à un instant T, il y a tout un contexte que j'ignore puisque je ne vois que la séance (je n'ai pas vu ce qui se passe avant et ni ne sais ce qui se passe après).

Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un avis pro sur ce que je vois, c'est bien normal. Pour autant je ne l'exprimerais pas au collègue ce sera déplacé !! Et j'en concluerais pas sur ses compétences non plus. On est surement d'accord sur ça.

Mon propos était plus axé sur la relation aux élèves, sur le fait qu'une classe s'agite car elle n'est pas mise au travail par le collègue et qu'ensuite les élèves se font enguirlander (et je pèse mes mots). C'est ça qui m'a profondément gêné.

Je suis d'accord que c'est enrichissant d'être en doublon, je vois plein de pratiques différentes, je note ce que j'ai envie d'essayer, d'adapter ou d'éviter.

[Sayan]

Simon a expliqué qu'il avait été gêné par ce qu'il a vu, et que le fait même d'avoir été gêné le mettait encore mal à l'aise. Je suppose qu'en postant ici, il voulait savoir si son malaise avait été partagé par d'autres remplaçants à un moment ou à un autre. Ce à quoi j'ai répondu que oui, ça m'était aussi arrivé. Et si on relit ne serait-ce que ce fil de discussion (83 pages quand même), on ne peut qu'en conclure qu'ils nous arrivent de vivre de drôles de choses, quand on est remplaçants. Et aussi de voir des choses qui nous déplaisent. Pour moi, ça s'est aussi produit quand j'étais en doublon, ce dont j'ai témoigné. Je n'ai par contre pas écrit que c'était la majorité du temps. J'aurais peut-être dû dire par contre que c'était rare, et que la plupart du temps entrer dans la classe d'un collègue était très enrichissant.

Donc je rejoins les témoignages qui ont suivi le mien, dans le sens où il faut rester humble par rapport à ce qu'on voit (d'ailleurs je l'avais écrit moi aussi !). Mais qu'il ne faut pas être bisounours, et quand un collègue remplaçant vient ici parler d'un malaise, il me semble normal de lui dire qu'il n'est pas tout seul à le ressentir parfois.