sam1982 Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 Encore une fois, je te l'ai déjà dit mais tu as tout mon soutien. j'ai repris il y a une semaine et je vis dans la peur d'être visitée!!! j'aimerais profiter pleinement des 2 dernières semaines. J'en reviens au point de départ, j'ai terriblement de reprendre en septembre dans une nouvelle école et de subir à nouveau toutes ces visites (je suis prolongée aussi).
katarinabellachichi Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 Je pense qu'être bien dans ce métier, c'est justement réussir à s'en détacher dans sa vie privée. Mon message ne critique personne , c'est juste mon ressenti. C'est nécessaire, c'est très vrai... mais pas suffisant. Quand on enseigne dans un contexte qui ne nous convient pas (par exemple zone violence, ou alors conflits au sein de l'équipe, etc), ça finit par miner petit à petit. Et la distance prise ne permettra jamais à elle seule d'être bien au boulot. Mais comment te donner un conseil ? Toi seule détiens la clé du problème. C'est vrai, mais pas totalement. La clé du problème ne lui appartient pas entièrement. C'est toute une interaction qui se joue, entre le PE et son contexte de travail. Un changement d'école, d'équipe ou de niveau radical, et c'est un nouveau monde qui peut s'ouvrir à elle. Et finalement, c'est toute sa carrière qui peut s'en trouver transfigurée ! Bien sûr ! Moi je parle de se détacher quand on a trouvé un équilibre dans une équipe! La grande chance qu'on a tout de même dans ce travail, c'est de pouvoir changer. Changer d'école, changer de ville, changer de département, de pays! Et même changer de travail puisqu'on peut tenter quelques examens.
Sushikat Posté(e) 24 juin 2014 Auteur Posté(e) 24 juin 2014 Mon psy n'a pas vraiment fait son boulot, jamais évoqué le burn out... J'ai dû être hospitalisée en avril car totalement au fond du trou, on m'a donné un traitement costaud avec des effets secondaires gênants, mon psy n'a pas voulu changer mon traitement, j'ai donc décidé de tout arrêter.Je ne sais même pas si je vais parler à l'expert de la situation telle qu'elle est : burn out, dépression, deux tentatives de suicide, une hospitalisation... tout ça à cause de ce travail.Là j'avais pris contact avec l'IA pour avoir un poste, 0 réponse... Après avoir insisté on me dit aujourd'hui que je n'aurais sans doute pas de réponse avant fin août! Donc si je reprends ce sera génial : je saurais une semaine avant où je serai envoyée, avec peut-être un poste à plus de 100 km ... Bref je m'en fiche, prolongée ou non, s'ils me font ce coup là je me fous en arrêt pour la rentrée. Ces derniers jours j'ai essayé de reprendre du poil de la bête, de me remotiver, mais c'est toujours pareil, ils ne peuvent pas s'empêcher de nous coller des bâtons dans les roues.
emi4618 Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 Sushikat je me retrouve tellement dans tout ce que tu dis... je vais être PES prolongée à la rentrée et personne ne comprend pourquoi je veux retenter alors que je suis tombée en totale dépression à cause de ce boulot... moi-même j'ai des doutes.. mais la vérité est là je n'a rien trouvé comme issue comme solution...après de multiples candidatures sur pole emploi les réponses sont sans cesse négatives...logique avec un master MEEFA on n'a rien en dehors de l'éducation nationale...et reprendre une formation c'est flippant de se dire que je ne trouverai peut-être pas de patron pour l'alternance...alors oui j'avoue je baisse les bras... parce que j'ai tellement peur de l'avenir...de me retrouver à enchainer les missions intérim et ne pas etre stable que je me dis que je dois retourner dans ce monde de l'éducation mais j'espère que l'expérience sera meilleure sinon là il faudra arreter mais pour faire quoi!!
Sushikat Posté(e) 24 juin 2014 Auteur Posté(e) 24 juin 2014 Même chose pour moi, j'ai tenté de voir pour me reconvertir mais niveau alternance c'est foutu à cause de mon âge. Tout ce qu'on a pu me proposer ce sont des postes de formateurs (youpi). Si j'avais une porte de sortie je partirai en courant, ce travail me tue. J'en suis arrivée à me dire que je préférerais autant être caissière.Là aujourd'hui c'est un coup de massue de plus, je ne sais pas si je dois dire à l'expert à quel point la situation est chaotique. Si je pars je me retrouve sans rien et je ne peux pas me le permettre, si je reste je risque encore de repartir dans les TDS jusqu'au jour où je ne me louperai pas.N'hésite pas si tu veux qu'on prenne contact.
katarinabellachichi Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 OH OH les filles, ne commettez pas l'irréparable! Ce boulot n'est pas fait pour vous, ou plutôt, vous n'avez pas eu de chance dans vos rencontres. Concernant une reconversion, vous pouvez essayer les autres métiers de la fonction publique, non? Je suis sidérée de constater combien il y a de nouveaux anéantis, broyés. J'ai moi-même trois enfants adultes pour qui je me suis fait des cheveux blancs par rapport au chômage. Et moi qui pensais que s'ils avaient épousé le métier d'enseignant , je n'aurais plus eu à m'en faire!
Sushikat Posté(e) 24 juin 2014 Auteur Posté(e) 24 juin 2014 Je ne pense pas que ce soit une histoire de chance ou de rencontre, je pense que le système est mal fait. Perso je n'étais pas la seule de ma promo dans ce cas et je ne trouve pas normal de voir le nombre de PES obligés de voir un psy, prendre des anxiolytiques ou des antidépresseurs pour tenir.La formation est mal faite, la plupart des personnes dans la hiérarchie ferme les yeux sur la situation, pour ma part je n'ai pas été informée de comment se passerait les débuts, on a tout découvert sur le terrain (et on est allé de surprise en surprise, avec des anciens qui ne veulent même pas croire que ça se passe comme ça maintenant). Il suffit de regarder un peu les médias, ce n'est pas un hasard si de plus en plus de profs veulent changer de métier, si de moins en moins de jeunes veulent se tourner vers cette voie. Il suffit de regarder les enquêtes de syndicats et les statistiques pour voir également le nombre de jeunes qui craquent. Alors non ce n'est pas une histoire de chance, c'est le système qui est fautif. Certains s'en sortent, certains tombent sur des personnes aidantes, certains ont la chance d'avoir des profs dans leur entourage, tant mieux pour eux... Quant aux autres, à eux de se débrouiller et d'être forts malgré les bâtons qu'on leur met dans les roues.J'ai voulu faire ce métier, j'ai sacrifié ma jeunesse, j'ai bossé comme une folle, tout ça pour quoi? Je n'ai demandé que ça pouvoir faire ce métier, j'ai fait du mieux que je pouvais, mais ce n'est jamais assez bien, on en demande toujours toujours toujours plus et on nous traite comme des pions. Désolée si je parais un peu crue mais je suis tellement énervée après le système... J'aimerai bien voir tous ces ***** de gratte papier de l'IA qui se croient au dessus des autres et nous font la leçon se retrouver à gérer une classe.
katarinabellachichi Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 Je ne mets pas en Je ne pense pas que ce soit une histoire de chance ou de rencontre, je pense que le système est mal fait. Perso je n'étais pas la seule de ma promo dans ce cas et je ne trouve pas normal de voir le nombre de PES obligés de voir un psy, prendre des anxiolytiques ou des antidépresseurs pour tenir.La formation est mal faite, la plupart des personnes dans la hiérarchie ferme les yeux sur la situation, pour ma part je n'ai pas été informée de comment se passerait les débuts, on a tout découvert sur le terrain (et on est allé de surprise en surprise, avec des anciens qui ne veulent même pas croire que ça se passe comme ça maintenant). Il suffit de regarder un peu les médias, ce n'est pas un hasard si de plus en plus de profs veulent changer de métier, si de moins en moins de jeunes veulent se tourner vers cette voie. Il suffit de regarder les enquêtes de syndicats et les statistiques pour voir également le nombre de jeunes qui craquent. Alors non ce n'est pas une histoire de chance, c'est le système qui est fautif. Certains s'en sortent, certains tombent sur des personnes aidantes, certains ont la chance d'avoir des profs dans leur entourage, tant mieux pour eux... Quant aux autres, à eux de se débrouiller et d'être forts malgré les bâtons qu'on leur met dans les roues.J'ai voulu faire ce métier, j'ai sacrifié ma jeunesse, j'ai bossé comme une folle, tout ça pour quoi? Je n'ai demandé que ça pouvoir faire ce métier, j'ai fait du mieux que je pouvais, mais ce n'est jamais assez bien, on en demande toujours toujours toujours plus et on nous traite comme des pions. Désolée si je parais un peu crue mais je suis tellement énervée après le système... J'aimerai bien voir tous ces ***** de gratte papier de l'IA qui se croient au dessus des autres et nous font la leçon se retrouver à gérer une classe. Je ne mets pas en doute ta souffrance et je connais des jeunes femmes dans ta situation, mais je ne comprends pas pourquoi les syndicats ne font rien.
Sushikat Posté(e) 24 juin 2014 Auteur Posté(e) 24 juin 2014 Oui ne t'inquiète pas je ne te faisais pas de reproche. Les syndicats restent assez mielleux... du moins pour ce que j'ai pu voir. Je trouve ça vraiment dommage, je ne sais pas comment c'était avant mais j'ai l'impression que ça n'a fait que se dégrader et ce au détriment de tout le monde, profs et élèves. C'est triste car je pense tout de même au fond que c'est un beau métier.
katarinabellachichi Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 Je confirme: c'est un beau métier, mais moi, plus ça va, plus 'j'en ai marre de la lourdeur des tâches et marre du laxisme et des revendications de certains parents. Avant, on avait une certaine latitude pour conduire sa classe comme on voulait, mais à présent, on doit remplir des dizaines de projets, des fiches, des trucs que je ne comprends même pas. J'ai travaillé en psychiatrie avant d'être enseignante et j'affirme haut et fort que c'était plus facile!
Sushikat Posté(e) 24 juin 2014 Auteur Posté(e) 24 juin 2014 Je comprends je ressens cette même lourdeur... imagine ce que ça donne quand on doit en plus apprendre le métier... Je trouve qu'on se prend beaucoup la tête pour rien dans ce métier
miaou83 Posté(e) 24 juin 2014 Posté(e) 24 juin 2014 Les affectations à quelques jours de la rentrée sont malheureusement une réalité depuis toujours!!! Dans les années 70, c'était déjà le cas des auxiliaires (pas titulaires non plus, et largués sur des classes d'âge collège), et le cas quand j'ai passé le concours il y a 9 ans... (sauf que, nous, au moins, une fois PE2, on était dans la maison EN, et pour notre notre première vraie année d'enseignement, on n'avait pas la pression d'une inspection, d'une validation ou que sais-je... des postes pourris et loin, oui! Mais une ou deux visites vite faites de conseillers, et c'était tout). Si tu es désespérée et angoissée au point de mettre ta vie en danger, alors arrête tout de suite les frais avant de te sentir prisonnière de ce métier et de voir ta situation psychologique empirer. Les premières années sont certes réputées être les plus difficiles puisque nous construisons notre pratique et que nous découvrons tous les aspects du "milieu", mais je ne suis guère optimiste pour la suite (j'ai tellement été déçue et découragée en 8 ans!) en ce qui concerne nos conditions de travail. Et c'est une grande stressée qui te parle!Comme le disait Katarina, pourquoi ne pas tenter d'autres concours? Tu es encore en mode "bachotage", ça ne devrait pas être trop dur de t'y remettre! Ne te ferme pas cette porte!
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