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Appel pour pouvoir choisir une alternative à l'école traditionnell


mounch34

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L'Ecole de la République est d'abord un lieu de partage, de rencontre, de socialisation. C'est un lieu qui prépare à la vie. Celle-ci est loin du pays des Bisounours. Vouloir le mieux pour ses enfants, d'accord. Mais les préparer au futur, c'est bien aussi, et c'est aussi leur montrer qu'il y a autre chose que leur nombril. Et qu'il y a des gens différents.

J'ai élevé 4 enfants. Ils sont ce que j'ai de plus cher au monde. Mais je sais aussi qu'ils ne sont pas les plus formidables de la Terre, je n'ai pas la science infuse, et il ne me serait jamais venue à l'idée de partir à la recherche de LA meilleure école, DU meilleur prof du monde et de l'univers, de quel droit ? Qui suis-je, avec mes 25 ans d'expérience dans l'enseignement, pour savoir ce qui est supra formidable pour Meschérisdieuxsurterre ???? Alors mes 4 mouflets sont allés à l'école de la République, avec ses hauts et ses bas, deux sont à l'université, un troisième passe son bac et le dernier y arrivera aussi..... parce que nous, les parents, nous sommes bienveillants.

Oui, il y a des boulets qui sont profs. Mais ils sont une minorité.

Pourquoi pas des tribunaux pour juger les profs pendant qu'on y est, avec pilori et matériel de sentence : tomates pourries, pêches dégueues, jus de carottes en décomposition.....


Petit hors sujet : comment une personne qui envoie des messages peut-elle rester à 0 messages affichés dans son profil ?

D'après ce que j'ai compris, les messages postés dans "débats "ne comptent pas. J'ai bon ?

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En clair, si je comprends bien la position de la majorité de ceux qui se sont exprimés sur ce forum, c'est OUI pour que les enseignants aient la liberté pédagogique, NON pour que les enseignants puissent avoir le choix de travailler au sein d'équipes cohérentes, et NON pour que les parents puissent choisir l'école en fonction de son projet et de ses finalités ?

Changeons rien alors, ne nous étonnons pas que de bons enseignants démissionnent pour monter leurs écoles en dehors de l'EN, et qu'ils y aient de plus en plus de départ dans le privé du côté des parents.

Selon moi, c'est pas comme ça qu'on sauvera l'Education Nationale qui va droit dans le mur si on change rien.

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http://fourmis.arbustes.net

Vous y trouverez le projet éducatif que j'ai pu monter avec les parents dans une école au sein de l'EN.

Cela devrait être possible partout. Or, je ne connais malheureusement pas d'autres cas comme celui-là, car, pour l'heure, il faut être sacrément motivé pour mettre cela en oeuvre dans l'EN et avoir des conditions très favorables (classe unique, donc multiage).

Je trouve que le débat est plus intéressant lorsqu'il inclut des parents, non enseignants.

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Je n'ai pas le temps de tout lire tout de suite mais je reviens plus tard. Je suis intéressée par cette discussion.

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Ah mais je suis bien d'accord pour dire que l'école va plus que très mal. Si on en a les moyens, on peut effectivement tout mettre en oeuvre pour protéger nos propres enfants d'un système pourri jusqu'à la moelle. Et les autres ? C'est toute la société qui est malade et son École avec. Quand j'en ai très très marre de tout ça, j'ai moi aussi envie de tout plaquer pour ouvrir ma propre structure. Mais pour qui? Toujours les mêmes, les autres n'ont qu'à continuer à se débrouiller avec un système qui se dégrade d'année en année. Si le système ne s'est pas encore effondre sur lui-même, c'est grâce à l'immense conscience professionnelle de la grande majorité d'entre nous. Jeter la pierre sur les seuls enseignants est ce qu'il y a de plus facile. Ne nous trompons pas de colère. Si certains profs sont a coté de la plaque ou tout simplement fatigués, c'est parce que le système permet toutes les dérives et est devenu un broyeur d'espoir.

Les jeunes ne veulent plus devenir profs (dans mon académie, une des plus demandées, 50 postes de PES sont non pourvus, une première !), comme je les comprends.

Je suis plus proche de la fin de carrière que du début, je défends avec mes petits moyens,l'Ecole de la République parce qu'elle est, à mon avis, le meilleur rempart contre tous les extrêmes et les communautarismes. Tant que l'école ne sera pas aidée, tant par l'État que par tous les acteurs de terrain, à commencer par les parents, les communes, les services sociaux, la hierarchie, on ne s'en sortira pas. L'Ecole cristallise aujourd'hui toutes les colères, mais elle est bien seule pour y faire face....... Si des forces vives la désertent, c'en sera fini de cette belle idée et ce sera chacun pour soi avec une École du futur à plusieurs vitesses, comme c'était le cas au.......19e siècle......

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Je ne vois pas bien où quelqu'un a critiqué les profs là !? Une critique du fonctionnement de l'EN, ça oui ! Des profs, en masse en plus, vraiment, je ne lis ça nulle part... Je vois par contre, que l'avis des parents semble souvent suspect, mais c'est pourtant bien eux qui sont en première ligne avec leurs enfants, pour longtemps, pas les enseignants. Et ils sont considérés, au choix, ou bien trop absents, ou bien trop présents ! Ils ne sont acceptés comme interlocuteurs valables que lorsqu'ils ne questionnent surtout pas les visions, les pratiques, les habitudes des enseignants, bref, lorsqu'ils consentent à tout ce qui est imposé par l'institution et qu'ils ne demandent surtout rien qui sortirait trop de l'ordinaire...

Donc, bien au contraire, l'appel demande justement que chacun des acteurs/adultes au sein de l'école publique puisse enfin faire en toute responsabilité des choix pédagogiques forts pour les enfants dont il a la charge, que ce soit en tant qu'enseignant ou en tant que parent !

Les quatre points de la demande sont 1) le choix possible pour toutes les familles, partout 2) des établissements cohérents, donc le choix pour les enseignants - et rien n'empêcherait ceux-ci de naviguer entre les deux approches au cours de leur carrière ! 3) une formation qui ne laisse pas la portion congrue à ces approches alternatives mais qui au contraire les intègre enfin officiellement 4) une information complète pour les parents afin qu'ils puissent exercer leur choix avec des informations claires et précises...

Elle est où la critique systématique des profs ? Ceux qui voudraient ne rien changer à leur pratique le pourraient en toute sérénité et en prime ils seraient assurés enfin d'avoir pour interlocuteurs des parents qui partagent les postulats d'un tel enseignement ! Exit les parents contestataires !

Ce qui est quand même assez étonnant pour moi, c'est que dès que l'on parle d'une "autre" éducation, on nous ressert de façon quasi-automatique "secte", "extrémisme", "communautarisme" et autres épouvantails à moineaux ! C'est clair qu'en refusant de la faire entrer en masse dans l'EN, cela ne restera toujours qu'une exception, c'est juste mathématique pas du tout dogmatique... Et c'est contre ça que s'élève justement l'appel ! C'est en continuant à trouver que sa place est hors du champs public, donc de l'EN, que l'on favorise l'entre-soi ! Bref, il y a un problème de cohérence, non ?!

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je me répète mais moi j'aimerais bien avoir une formation à ces autres approches! donc ok avec le point n°3 (il faut commencer par là, par former les enseignants, sinon il n'y aura personne pour enseigner dans ces écoles alternatives.

mais ce qui serait encore mieux c'est que ce soit l'en qui propose ces différentes écoles non?

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C'est bien le sens de l'appel adressé au ministre de l'Education Nationale.

A lui de permettre à ce que les enseignants et les parents puissent choisir de sorte qu'il n'y ait plus les tensions entre eux, liées aux incompatibilités entre les deux approches : l'une classique, l'autre alternative regroupant l'ensemble des pratiques alternatives de type Freinet, Montessori, Steiner etc.

Ces tensions existent actuellement dans les deux sens :

- les parents aspirant à une autre école et devant mettre leurs mômes dans une classe traditionnelle

- les parents aspirant à une approche classique et subissant la liberté pédagogique de l'enseignant s'inscrivant dans une approche alternative

Les tensions existent aussi dans certains établissements entre des collègues où les deux approches existent.

Si l'appel est soutenu et pris en compte, ces tensions qui débouchent souvent sur des conflits n'existeraient plus !

Continuez de débattre de cet appel, signez le et propagez le. C'est ici :

http://appelecolesdifferentes.blogspot.fr/

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Personnellement, je débute dans le métier en essayant de développer chez les enfants l'autonomie, l'expression et la coopération, en personnalisant les apprentissages, notamment en donnant plus de temps aux enfants pour que chacun ait le droit d'avancer à son rythme sans se sentir dévalorisé. On manipule aussi beaucoup.

Je ne pense pas avoir une classe révolutionnaire, on est loin de Summerhill ! Pourtant j'ai été bien embêtée par l'institution qui a trouvé (soudain, il suffit de tomber sur les mauvaises personnes) que j'individualisais trop et que je donnais trop de plaqes d'autonomie aux élèves, que je n'étais pas assez la référente toute puissante du fonctionnement de la classe.

Je n'ai pas attendu la permission de l'institution pour utiliser par exemple la "méthode Freinet" et je suis loin d'être le seul. Rien que dans mon département, il existe des écoles Freinet, des écoles provençales, des écoles internationales bilangues, des écoles Montessori etc... à l'intérieur de l'institution.

Alors quand Nola tu dis, que développer une pédagogie freinet au sein de sa classe ne pose aucun souci, j'aimerais bien savoir ce que tu entends par pédagogie freinet. Parce que ce n'est pas parce qu'on fait un Quoi de neuf le matin (même si c'est de la pédagogie institutionnelle), des rédactions à sujet libre ou qu'on a des correspondants qu'on s'oriente dans sa pratique de classe vers une pédagogie «moderne».

Il me semble que les pédagogies modernes revendiquent l'autonomie (être capable de choisir un travail, de s'investir dedans sans aide, de chercher de l'aide, de s'auto-corriger, de savoir s'évaluer, etc.), l'esprit critique, la coopération (donc il faut des situations de travail où les enfants vont réellement utiliser cette compétence) et l'expression de l'enfant et sa valorisation (orale et écrite). Elles revendiquent de ne pas dévaloriser des individus parce qu'ils ne rentrent pas dans la norme (qui est de 1/3 pour une norme «normale», cf constante macabre) et de leur laisser le temps de s'épanouir et d'aimer apprendre.

Quand on voit à quel point il est difficile voire impossible de supprimer la notation, alors qu'elle n'est absolument pas obligatoire (c'est l'évaluation qui est obligatoire), on peut douter que la liberté pédagogique existe vraiment au sein de l'EN.

Tout ça juste pour dire que cet appel est un appel de toutes les personnes, enseignants, parents, enfants, qui souffrent du système actuel qui n'a actuellement pour but que de produire une hiérarchie entre les individus.

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Cet appel est très intéressant de par les questions qu’il soulève… et qui restaient prudemment enfouies !

Il y a un état de fait

- qui perdure depuis longtemps : il est indéniable que toute pratique très différente dans l’école publique (il s’agit essentiellement de la pédagogie Freinet) met ses praticiens dans des difficultés dans les établissements où ils opèrent puisque ces pratiques découlent d’une logique opposée à celle classique des collègues de l’établissement. Ils troublent donc, presque nécessairement, collègues, parents, et la cohérence du fonctionnement. Les « affaires » qui en résultent sont innombrables depuis la plus célèbre, l’affaire Freinet (1933).

- qui est nouveau : de plus en plus de parents se mettent à « penser » (grâce à l’école publique !), à s’informer. Ils ne sont plus les incultes d’autrefois.

D’autre part, il est bien admis par tout le monde que l’école publique n’a pas l’efficience pour TOUS les enfants qu’on voudrait qu’elle ait. Il est admis que si ce qui s’y fait peut convenir à certains, elle est complètement inadaptée à d’autres.

D’autre part encore, aucun bricolage qu’ont pu essayer tous les gouvernements qui se sont succédés, en mélangeant deux logiques, n’a réussi à faire quelque chose de cohérent et appliqué (réforme des cycles, des programmes, des rythmes……)

Il en résulte, pour les privilégiés qui peuvent payer, la fuite et par exemple l’étonnant succès des écoles Montessori qui échappent à l'école publique.

Il y a bien aussi un vrai problème démocratique : peut-on revendiquer une liberté pédagogique (difficile à assumer s’il s’agit de pratiques vraiment différentes) en n’accordant pas la même liberté à ceux, les premiers intéressés, qui n’auraient qu’à subir obligatoirement ? Il est normale que cette obligation de subir soit perçue comme… totalitaire.

Cet appel me semble tout simplement raisonnable. Lorsque j’étais instit, j’aurais bien voulu qu’il soit appliqué !

Il réunit justement dans l’école publique tout ce qui s’en échappe en le rendant possible en même temps que contrôlable. Il en augmente la richesse.

Il met fin à des polémiques stériles. En somme, il est pacificateur.

Il ne met même pas en concurrence deux approches : d’après ce que j’ai lu des commentaires des signataires, la plupart de ceux qui demandent la possibilité de choix ne le font pas pour que les élèves ou leurs enfants aient de « meilleurs résultats » mais pour qu’ils s’y épanouissent autrement.

Je ne vois pas quels dangers il fait courir à l’école publique, au contraire, il la renforce, surtout aujourd'hui où on ne cesse de vanter l'importance de la diversité.

Finalement peu importe du bord où l’on se situe, il devrait faire presque l’unanimité !

Mais ce n’est que l’avis d’un vieux !

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C'est difficile de sortir des anecdotes personnelles, des opinions et des déclaration de bonnes intentions.

Revenir au concret permettra peut-être d'essayer de mieux comprendre ce que veulent les pétitionnaires.

La principale critique qu'on peut faire aux écoles, quelles qu'elles soient, c'est la difficulté qu'elles ont à s'adapter à chaque individu. C'est inévitable dans tous les systèmes collectifs. Dans ce cas là, la seule solution, c'est l'instruction à domicile, choix qui est fait par de nombreux parents déjà.

Sinon, pourquoi ne pas copier leur démarche à eux:

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Diwan

Diwan a été fondé en 1977, donc dans une France beaucoup plus centralisée qu'elle ne l'est aujourd'hui. J'ai choisi Diwan, mais j'aurais pu prendre Averroès comme exemple.

Concrètement, qu'est-ce qui empêche des citoyens convaincus de la validité de leurs idées , comme le sont les militants de Diwan ou les fondateurs d'Averroès, de se regrouper pour monter leur propre projet éducatif alternatif?

En lisant, les commentaires sous la pétition, une autre question m'était venue à l'esprit. Parmi, tous ces projets alternatifs, faudra-t-il opérer une sélection? Si oui, qui fera ce travail et sur quels critères?

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Concrètement, qu'est-ce qui empêche des citoyens convaincus de la validité de leurs idées , comme le sont les militants de Diwan ou les fondateurs d'Averroès, de se regrouper pour monter leur propre projet éducatif alternatif?

En lisant, les commentaires sous la pétition, une autre question m'était venue à l'esprit. Parmi, tous ces projets alternatifs, faudra-t-il opérer une sélection? Si oui, qui fera ce travail et sur quels critères?

Les salaires des enseignants de ces écoles Diwan sont pris en charge par l'Etat. Sans doute au nom de l'enseignement de la langue bretonne, car, à l'heure actuelle, il est impossible de créer des écoles associatives comme tu le dis, dont les salaires des enseignants seraient payés par l'Etat.

L'école de de Sophie Rhabi en Ardèche est l'un des nombreux exemples.

La pétition demande juste que l'Etat s'en préoccupe.

Pourquoi faudrait-il opérer une sélection ?

Le problème ne se pose pas pour l'école classique (alors que les pratiques ne sont pas toutes les mêmes) ; il ne se poserait donc pas non plus pour l'école alternative.

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