Laurence* Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Je trouve presque dangereux votre idée de regrouper les collègues selon leur pédagogie, puisqu'au lieu que les élèves soient confrontés à toute sorte d'approche et de pédagogie durant leur scolarité, là vous voulez les contenir dans un seul genre (et encore je doute que plusieurs enseignants puissent être d'accord sur tout donc y'aura quand même des différences). Je trouve ça beaucoup moins intéressant. Oh bah, oui, et d'ailleurs, on devrait décréter que tout le monde doit déménager tous les cinq ans à au moins 200km pour être confronté à toutes sortes de style de vie, et puis on devrait obligatoirement changer de style de quartier, comme ça, on saurait tous ce que c'est d'être dans un quartier riche, pauvre, citadin, rural, etc... Non, trêve de plaisanterie, il n'y a toujours qu'aux gosses qu'on trouve normal d'imposer "pour leur bien" des trucs pareils qui ont un impact aussi essentiel sur leur vie quotidienne ! Alors, oui, la souplesse d'esprit, c'est important ! D'accord ! Mais, de grâce, penser que c'est la diversité des rencontres pédagogiques qui va la développer, c'est vraiment se tromper d'outil !
gihem Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Je trouve presque dangereux votre idée de regrouper les collègues selon leur pédagogie, puisqu'au lieu que les élèves soient confrontés à toute sorte d'approche et de pédagogie durant leur scolarité, là vous voulez les contenir dans un seul genre (et encore je doute que plusieurs enseignants puissent être d'accord sur tout donc y'aura quand même des différences). Je trouve ça beaucoup moins intéressant. Oh bah, oui, et d'ailleurs, on devrait décréter que tout le monde doit déménager tous les cinq ans à au moins 200km pour être confronté à toutes sortes de style de vie, et puis on devrait obligatoirement changer de style de quartier, comme ça, on saurait tous ce que c'est d'être dans un quartier riche, pauvre, citadin, rural, etc... Non, trêve de plaisanterie, il n'y a toujours qu'aux gosses qu'on trouve normal d'imposer "pour leur bien" des trucs pareils qui ont un impact aussi essentiel sur leur vie quotidienne ! Alors, oui, la souplesse d'esprit, c'est important ! D'accord ! Mais, de grâce, penser que c'est la diversité des rencontres pédagogiques qui va la développer, c'est vraiment se tromper d'outil ! N'importe quoi les comparaisons.
nola Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 La lecture des commentaires suffit à montrer que la pétition souffre d'un défaut rédhibitoire: elle est floue. On ne sait pas quelle est cette alternative unique à une école "traditionnelle" qu’appellent de leurs vœux les pétitionnaires. Est-ce le retour des classes uniques comme le réclame Un-Vieux? Une pédagogie des années 50, comme la prône une signataire dans les commentaires (la meilleure école du monde, d'après elle)? Une école anti-gender, selon les vœux de Farida Belghoul, d'Alain Soral ou de Anne Coffinier (lu aussi dans les commentaires)? Ruellen et laurence, pourquoi ne précisez-vous pas quel modèle (unique, selon toi, Ruellen) a votre préférence? Si j'ai mentionné Diwan, ce n'est pas par amour particulier des Bretons bretonnant, mais parce que leur démarche, qu'on l'approuve ou pas, était une vraie démarche de liberté et qu'ils ont assumé l'effort de responsabilité et les clarifications, parfois douloureuses, qu'impliquaient leur choix. Ils savaient ce qu'ils ne voulaient pas pour leurs enfants (une école monolingue) et ce qu'ils voulaient (une école bilingue). Ils se sont regroupés en association, ont défini le cadre pédagogique (l'enseignement en immersion), ont argumenté, probablement pétitionné aussi les collectivités locales.Ils ont réussi parce qu'ils se sont battus, c'est vrai, mais surtout parce que leurs demandes étaient précises. Pour le moment, l'impression que je retire de tout ça, c'est que le principal problème, c'est ça: http://www.20minutes.fr/societe/1375161-la-carte-scolaire-irrite-les-parents Les parents pensaient pouvoir plus facilement obtenir le collège ou le lycée de leur choix pour leurs enfants, grâce à l’assouplissement de la carte scolaire en 2007. Mais nombre d’entre eux ont été déçus. Un constat que dresse, Monique Sassier, la médiatrice de l’Education nationale dans son rapport annuel dévoilé ce mercredi. Car parmi les 11 300 réclamations qu’elle a reçues en 2013, 37 % concernent des questions d’affectation, d’inscription ou d’orientation, dont une bonne part portent spécifiquement sur la question de carte scolaire. «On a donné aux parents la grande illusion de pouvoir choisir l’établissement de leur enfant, mais les capacités d’accueil des collèges et des lycées ne le permettent pas toujours», souligne Monique Sassier. De fait, depuis 2007, environ 73. 000 demandes de dérogation sont accordées chaque année sur 105.000 demandes.
Sawyer Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Je ne comprends pas comment concrètement ce genre d'initiatives peut être mis en place .... Cela signifie que tant qu'on bosse dans un établissement on doit se restreindre à un type de pédagogie sans en dévier ?? Alors si j'en ai marre de l'école "traditionnelle" (notion qui n'a pas vraiment de sens pour moi), et que je veux faire du Freinet ou autre dans ma classe, je dois aller à 50 km pour trouver l'école Freinet la plus proche ? LE point crucial dans la pétition c'est le problème de la formation ... Une vraie découverte et surtout mise en pratique de Freinet, Montessori, Waldorf etc etc .... lors de formations continues permettrait à chacun de faire un "choix" en connaissance de cause, sur l'enseignement qui lui correspond le mieux.... Mais là je rêve ...
dameoiselle Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Moi c'est faire comme si il y avait deux "écoles" opposées l'une à l'autre qui me bloque. Franchement, on est quand même nombreux à avoir des approches pédagogiques variées, non ? Je ne me reconnais pas dans une "école" spécifique, mais dans diverses approches que j'utilise en fonction des apprentissages et des élèves. Je doute d'être la seule, et je serai bien incapable de me mettre dans une case précise en matière de pratique.
nola Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Moi c'est faire comme si il y avait deux "écoles" opposées l'une à l'autre qui me bloque. Franchement, on est quand même nombreux à avoir des approches pédagogiques variées, non ? Je ne me reconnais pas dans une "école" spécifique, mais dans diverses approches que j'utilise en fonction des apprentissages et des élèves. Je doute d'être la seule, et je serai bien incapable de me mettre dans une case précise en matière de pratique. Oui. L'idée qu'il existerait un enseignement chimiquement "pur" est dépassée, si même elle a été pertinente un jour, ce dont on peut douter.
RUELEN Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Oui, oui, il y a bien deux écoles opposées : - l'une avec les programmes en point d'entrée - l'autre avec l'enfant en point d'entrée La première cherche à faire des classes à un seul niveau, la seconde des classes multi-âge (3 niveaux ou plus). La première revendique le minimum d'élèves dans chaque classe, la seconde le maximum d'espace. Oui, clairement, il y a deux écoles qui s'opposent. Parler ensuite de Steiner, Freinet, Montessori ou autres, c'est secondaire. Selon moi, il est très clair que l'on y viendra tôt ou tard, et on se demandera plus tard comment les parents/citoyens ont pu accepter dans le passé ce nom choix. Il n'y a que dans ce domaine (l'éducation) que les parents n'ont pas le choix !
nola Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Donc Farida Belghoul, Anne Coffinier ou la commentatrice qui voudraient une école des années 50 n'auront pas le choix?
mounch34 Posté(e) 15 mai 2014 Auteur Posté(e) 15 mai 2014 Donc Farida Belghoul, Anne Coffinier ou la commentatrice qui voudraient une école des années 50 n'auront pas le choix? Ils auront le choix entre : -on privilégie le programme.Et dans cette approche, on ne peut se revendiquer des pédagogies nouvelles, cela est très difficile car si on suit le programme, on en tient pas compte de l'enfant, de ces intérêts, de sa "vitesse" de raisonnement,.... - on privilégie l'enfant (de là, on peut emprunter à n'importe quel pédagogue)
nola Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Donc Farida Belghoul, Anne Coffinier ou la commentatrice qui voudraient une école des années 50 n'auront pas le choix? Ils auront le choix entre : -on privilégie le programme.Et dans cette approche, on ne peut se revendiquer des pédagogies nouvelles, cela est très difficile car si on suit le programme, on en tient pas compte de l'enfant, de ces intérêts, de sa "vitesse" de raisonnement,.... - on privilégie l'enfant (de là, on peut emprunter à n'importe quel pédagogue) Il faudra donc réécrire la pétition pour bien leur expliquer ça...
mounch34 Posté(e) 15 mai 2014 Auteur Posté(e) 15 mai 2014 Donc Farida Belghoul, Anne Coffinier ou la commentatrice qui voudraient une école des années 50 n'auront pas le choix? Ils auront le choix entre : -on privilégie le programme.Et dans cette approche, on ne peut se revendiquer des pédagogies nouvelles, cela est très difficile car si on suit le programme, on en tient pas compte de l'enfant, de ces intérêts, de sa "vitesse" de raisonnement,.... - on privilégie l'enfant (de là, on peut emprunter à n'importe quel pédagogue) Pour essayer d'expliquer un peu mieux. Ce que j'en comprends personnellement. Prenons l'exemple de la science. Dans la première catégorie, on sait qu'au mois de septembre on va étudier tel point du programme, de tel manière. On aura peut être un aquarium , des observations ... C'est le programme le point d'entrée. Dans la deuxième catégorie, c'est l'enfant qui va amener un insecte, un animal en classe. Ou c'est en se promenant qu'on va observer des choses de la vie. Et si on laisse les enfants s'exprimer, il y aura tout un tas de questions qui vont arriver. Et à partir de là on va chercher à y répondre. Finalement, on verra quasiment le programme (car les enfants se posent les questions du programme !!!) mais d'une manière imprévisible.
dameoiselle Posté(e) 15 mai 2014 Posté(e) 15 mai 2014 Bon alors les classes de cycle à 28, les classes uniques à 15, la maîtresse d'un seul niveau qui trouve qu'elle a trop d'élèves... on les met dans quelle case ? C'est quand même très caricatural cette vision. Et on ne peut pas se préoccuper de l'enfant si on se base sur les programmes ?! Et il est faux de dire que les parents ont ce seul non-choix. C'est le concept du service public, qui est au service de l'état et non au services des individualités. Et en France, on accepte (et on finance) les école privées, les hôpitaux privés... le choix on l'a toujours ! Mais pas nécessairement sur un plateau.
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