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Posté(e)

Le problème est surtout financier: comment le gouvernement pourrait-il dégager des marges de manœuvre pour des améliorations qualitatives alors qu'il s'est mis dos au mur avec le pacte de responsabilité? Comment justifier de dépenser pour les directeurs alors que les remplacements sont très mal assurés, le nombre d'élèves par classe augmente, y compris en ZEP (sauf REP+) et les DGH des collèges et lycée sont en berne, sans même parler du point d'indice?

Voilà voilà :)

Posté(e)

Y a plein de trucs qui restent dans les tiroirs, j'étais directrice au moment où il y a eu le pic "menace d'EPEP", c'est curieux, à ce moment là, dans les RRS, on nous obligeait à plancher sur les APE (j'ai un doute sur le sigle) bref, on devait être capable de fourinir aux enfants 2H d'activités pédagoculturtruc tous les jours. C'était à nous de démarcher d'éventuelles assos, à nous de vérifier les locaux possibles, ...

Bizarrement ça ne s'est pas fait ... enfin pas en 2011 ...

Posté(e)

Bonjour à tous

Je suis chef d établissement dans le prive

Je comprends le désarroi des directeurs du public.

Il est très difficile de gérer une école sans véritable statut qui donne les obligations et les limites de la fonction.

Aujourd'hui ,nous devons passer un diplôme spécifique équivalent au directeur de structures tels que les maisons de retraite.......etc.

La position est souvent difficile mais notre statut actuel nous permet d' avancer avec notre équipe .

Il est vrai que nous sommes responsables de beaucoup de choses. :Bâtiment, personnel non enseignant, pédagogie mise en place au sein de l'école.

C est à ce prix que la revalorisation salariale est présente aujourd'hui..

Posté(e)

Le problème est surtout financier: comment le gouvernement pourrait-il dégager des marges de manœuvre pour des améliorations qualitatives alors qu'il s'est mis dos au mur avec le pacte de responsabilité? Comment justifier de dépenser pour les directeurs alors que les remplacements sont très mal assurés, le nombre d'élèves par classe augmente, y compris en ZEP (sauf REP+) et les DGH des collèges et lycée sont en berne, sans même parler du point d'indice?

Tout à fait.

Le problème donc, c'est que, compte-tenu du contexte:

- les missions des directeurs vont se trouver encore plus chargées (exemple: BE va inclure les TAP et garderie dans sa partie directeur... Pourquoi?), les combats sur le DUER et le PPMS semblent ne pas motiver les troupes (alors qu'il existe une spécialisation d'ingénieur, dit sécurité, qui les rédige dans les entreprises - oui, on a le diplôme d'ingé quand on est dirlo)...

- le temps de décharge ne pourra être augmenté que si on diminue le nombre de dirlos, d'où l'idée des EPEP qui regrouperait plusieurs écoles (sur plusieurs sites, donc): niveau proximité, on repassera. En attendant, ce sont les fusions qui sont à la mode (ce qui permet de limiter les ouvertures, aussi- double "bénéfice").

- la bonification indiciaire, c'est pareil: si et seulement si on limite le nombre de directeurs. En l'état, ce serait trop coûteux.

- la formation, pas possible en l'état vu le manque de remplaçants. En faisant du directeur un emploi fonctionnel, on pourra décréter que pourront y accéder des gens qui ont fait des études de gestion humaine et financière. Pas nous, donc.

Au final, donc, pour avoir ça, il est très probable qu'on nous explique qu'il faut limiter le nombre d'écoles via des EPEP et ouvrir la fonction de directeur à des gens compétents. Evidemment, ça ne se fera pas aussi brutalement, car on aura besoin des "vieux" dirlos (j'entends dans la fonction).

On va encore me dire que je hurle avec les loups, que je suis pessimiste, mais c'est ce que je pense.

  • J'adhère 1
Posté(e)

- le temps de décharge ne pourra être augmenté que si on diminue le nombre de dirlos, d'où l'idée des EPEP qui regrouperait plusieurs écoles (sur plusieurs sites, donc): niveau proximité, on repassera. En attendant, ce sont les fusions qui sont à la mode (ce qui permet de limiter les ouvertures, aussi- double "bénéfice").

On va vers ça effectivement. C'était le projet du gouvernement précédent et c'est sans aucun doute celui de l'actuel. Ce système est dangereux (selon moi...) car le directeur s'éloignera du terrain et gèrera des dossiers et non des personnes. C'est pour cela que je défends l'idée du moins pire : la création d'écoles de 250 à 300 élèves avec un directeur dont le rôle s'apparenterait à celui d'un principal de collège.

Evidemment, nous irons vers la proposition que tu cites : on garde les écoles en l'état et on place un directeur dans une tour d'ivoire : ça coûte moins cher au départ et tant pis si ça ne marche pas. L'essentiel c'est qu'on pourra s'enorgueillir d'avoir réformer.... même si c'est pour pire... On l'a fait avec la réforme des rythmes et ça passe comme une lettre à la poste, alors pourquoi ne pas continuer???

Posté(e)
L'essentiel c'est qu'on pourra s'enorgueillir d'avoir réformer.... même si c'est pour pire...

C'est pour cela que je pense que, vu le contexte actuel, c'est dangereux de réclamer un statut. On ne peut pas non plus se contenter des choses en l'état. Mieux vaut à mon sens se prémunir des dérives en restant dans le corps des PE et revendiquer progressivement: refuser tout alourdissement des tâches, revaloriser peut-être par étapes la BI liée à la fonction de directeur, défendre les temps de décharge (car vous n'êtes pas sans savoir que le projet ministériel est de la définir en jours et non plus en heure, soit une perte avec les nouveaux rythmes) avant de les allonger, défendre les remplaçants sans qui plus de formation (ici, les postes de' remplaçants ferment au profit de ceux de maître supplémentaire)...

Posté(e)

- le temps de décharge ne pourra être augmenté que si on diminue le nombre de dirlos, d'où l'idée des EPEP qui regrouperait plusieurs écoles (sur plusieurs sites, donc): niveau proximité, on repassera. En attendant, ce sont les fusions qui sont à la mode (ce qui permet de limiter les ouvertures, aussi- double "bénéfice").

On va vers ça effectivement. C'était le projet du gouvernement précédent et c'est sans aucun doute celui de l'actuel. Ce système est dangereux (selon moi...) car le directeur s'éloignera du terrain et gèrera des dossiers et non des personnes. C'est pour cela que je défends l'idée du moins pire : la création d'écoles de 250 à 300 élèves avec un directeur dont le rôle s'apparenterait à celui d'un principal de collège.

Evidemment, nous irons vers la proposition que tu cites : on garde les écoles en l'état et on place un directeur dans une tour d'ivoire : ça coûte moins cher au départ et tant pis si ça ne marche pas. L'essentiel c'est qu'on pourra s'enorgueillir d'avoir réformer.... même si c'est pour pire... On l'a fait avec la réforme des rythmes et ça passe comme une lettre à la poste, alors pourquoi ne pas continuer???

Et du coup on a des écoles cantonales et on fait un max d'économies en fermant les écoles de cambrousse. :sleep:

Posté(e)
L'essentiel c'est qu'on pourra s'enorgueillir d'avoir réformer.... même si c'est pour pire...

C'est pour cela que je pense que, vu le contexte actuel, c'est dangereux de réclamer un statut. On ne peut pas non plus se contenter des choses en l'état. Mieux vaut à mon sens se prémunir des dérives en restant dans le corps des PE et revendiquer progressivement: refuser tout alourdissement des tâches, revaloriser peut-être par étapes la BI liée à la fonction de directeur, défendre les temps de décharge (car vous n'êtes pas sans savoir que le projet ministériel est de la définir en jours et non plus en heure, soit une perte avec les nouveaux rythmes) avant de les allonger, défendre les remplaçants sans qui plus de formation (ici, les postes de' remplaçants ferment au profit de ceux de maître supplémentaire)...

C'est exactement ça. Je ne comprends pas la proposition de Sarri avec des écoles de 250 élèves, bien que les petits villages soient déjà regroupés en rpi. Demander un statut à part des PE, c'est se tirer une balle dans le pied...Les tâches n'en seront pas facilitées ni améliorées, bien au contraire ! Et c'est plus du bon sens qu'une posture idéologique.

Posté(e)

C'est ce que je crains, en effet. Franchement, Troulandbis sans école, ce serait la mort du peu de lien social qu'on a.

Posté(e)

- le temps de décharge ne pourra être augmenté que si on diminue le nombre de dirlos, d'où l'idée des EPEP qui regrouperait plusieurs écoles (sur plusieurs sites, donc): niveau proximité, on repassera. En attendant, ce sont les fusions qui sont à la mode (ce qui permet de limiter les ouvertures, aussi- double "bénéfice").

On va vers ça effectivement. C'était le projet du gouvernement précédent et c'est sans aucun doute celui de l'actuel. Ce système est dangereux (selon moi...) car le directeur s'éloignera du terrain et gèrera des dossiers et non des personnes. C'est pour cela que je défends l'idée du moins pire : la création d'écoles de 250 à 300 élèves avec un directeur dont le rôle s'apparenterait à celui d'un principal de collège.

Evidemment, nous irons vers la proposition que tu cites : on garde les écoles en l'état et on place un directeur dans une tour d'ivoire : ça coûte moins cher au départ et tant pis si ça ne marche pas. L'essentiel c'est qu'on pourra s'enorgueillir d'avoir réformer.... même si c'est pour pire... On l'a fait avec la réforme des rythmes et ça passe comme une lettre à la poste, alors pourquoi ne pas continuer???

Et du coup on a des écoles cantonales et on fait un max d'économies en fermant les écoles de cambrousse. :sleep:

Dans le contexte actuel, on a le choix entre la peste et le choléra. Un statut analogue à celui des chefs d'établissements du second degré et une fusion d'écoles pourrait peut être être la "moins pire" des solutions. Mais ça me paraît très difficile à faire passer auprès des parents et des communes quand on voit les réticences que rencontrent encore aujourd'hui les RPI.

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