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Meirieu n'aime plus les compétences...


Zarko

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Les profs de collège nous ont dit en réunion CM2- 6ème qu'ils ne s'intéressent pas au LPC car le collège est tellement différent du primaire que nos évas ne leur sont d'aucune utilité, que les élèves changent tellement en entrant en 6ème que le LPC est périmé. Ils ont dit que les LPC sont stockés au secrétariat et jamais consultés, sauf cas d'un élève connaissant des situations particulières. Pour les profs, la gestion des évas est l'affaire du secrétariat, pas la leur.

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Bonjour,

Exactement. D'autant plus que l'acquisition des "compétences" est traduite en pourcentage qui n'est rien d'autre qu'une note...

Si c'est pour fonctionner comme ça, effectivement, aucune différence entre les deux et autant se contenter simplement de mettre des notes.

En ce qui me concerne, j'observe le travail de l'élève et, en fonction des réussites et des erreurs, de leur nombre mais aussi de leur type, j'attribue un code à la dite compétence : Acquis, A renforcer, En cours d'acquisition, Non acquis. Et ça a beaucoup plus de sens qu'un 14 ou un 15 ou un 16 sur 20.

Ben pas pour moi ! Comme quoi ...

et je parle aussi en tant que parent!

En tant qu'enseignante et parent, les compétences permettent quand même d'être plus au clair sur ce que l'élève sait et ce qu'il lui reste à travailler.

Pour moi le "acquis" est impossible, en SEGPA j'expliquais bien à mes élèves que ce jour là ils étaient capables de faire ça mais attention rien n'est acquis définitivement.

Les élèves en difficulté comprennent mieux ce que l'on attend d'eux à l'école, en étant explicite sur l'évaluation, les compétences travaillées annoncées à chaque début de séquence...j'avais réduit la violence, celle née d'un sentiment anxiogène de croire qu'on ne sait rien et rien faire, celle née d'un flou total. J'ai des élèves qui m'ont dit qu'ils étaient "soulagés" par ma façon de travailler.

A présent je suis avec des élèves autistes, ou psychotiques, j'ai une jeune ayant des phobies scolaires, eh bien sans que ça résolve tout, cela permet d'avancer avec ces enfants là.

Quant à ma fille qui de part son histoire (choc) a eu de grosses difficultés entre autres à devenir élève, elle a depuis deux ans des enseignantes qui bossent en étant très lisibles sur les compétences, ça l'a beaucoup aidée. Elle passe en CM2 et à la fin de l'année elle m'a dit "tu photocopies mon livret comme ça on sait que tout ce qui est NA va falloir que je le travaille un peu au mois d'aout". En prenant le temps de discuter autour on a pu aussi verbaliser que "non elle est pas trois-quart débile mais que oh surprise elle sait faire des tas de trucs dis-donc"...Le palier même s'il est imparfait, permet aussi de valoriser des compétences qui ne dépendant pas des matières en elles-même et pourtant seront essentielles dans leur insertion du monde du travail.

Enfin lorsque je parle avec les parents, je dis pas 5 minutes en vitesse, je prends le temps, ils comprennent mieux où en est leur gamin. Mais j'y passe du temps c'est sûr.

Parce que "Maths: 12/20, résultat juste au-dessus de la moyenne (merci on est pas bêtes on avait vu), peut mieux faire (on peut toujours mieux faire), résultats meilleurs en géométrie (ah une précision)" est-ce que ça aide les gens?

Au début j'étais réfractaire quant aux compétences mais si on se met dedans et qu'on le fait sérieusement et en sachant que c'est un système faillible, ben ça peut être un outil intéressant.

Bien entendu cette façon de procéder issue de l'entreprise me gênait, mais ils seront où plus tard? Sur une île déserte?

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Je n'ai rien contre ceux qui utilisent ou plutôt évaluent par compétences. Perso, quand je rencontre un parent, c'est surtout pour des problèmes de comportement ou d'attention et en général on comprend assez vite ...et on n'y peut pas grand chose, faut pas rêver.

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Bonjour,

Exactement. D'autant plus que l'acquisition des "compétences" est traduite en pourcentage qui n'est rien d'autre qu'une note...

Si c'est pour fonctionner comme ça, effectivement, aucune différence entre les deux et autant se contenter simplement de mettre des notes.

En ce qui me concerne, j'observe le travail de l'élève et, en fonction des réussites et des erreurs, de leur nombre mais aussi de leur type, j'attribue un code à la dite compétence : Acquis, A renforcer, En cours d'acquisition, Non acquis. Et ça a beaucoup plus de sens qu'un 14 ou un 15 ou un 16 sur 20.

Ben pas pour moi ! Comme quoi ...

et je parle aussi en tant que parent!

En tant qu'enseignante et parent, les compétences permettent quand même d'être plus au clair sur ce que l'élève sait et ce qu'il lui reste à travailler.

Pour moi le "acquis" est impossible, en SEGPA j'expliquais bien à mes élèves que ce jour là ils étaient capables de faire ça mais attention rien n'est acquis définitivement.

Les élèves en difficulté comprennent mieux ce que l'on attend d'eux à l'école, en étant explicite sur l'évaluation, les compétences travaillées annoncées à chaque début de séquence...j'avais réduit la violence, celle née d'un sentiment anxiogène de croire qu'on ne sait rien et rien faire, celle née d'un flou total. J'ai des élèves qui m'ont dit qu'ils étaient "soulagés" par ma façon de travailler.

A présent je suis avec des élèves autistes, ou psychotiques, j'ai une jeune ayant des phobies scolaires, eh bien sans que ça résolve tout, cela permet d'avancer avec ces enfants là.

Quant à ma fille qui de part son histoire (choc) a eu de grosses difficultés entre autres à devenir élève, elle a depuis deux ans des enseignantes qui bossent en étant très lisibles sur les compétences, ça l'a beaucoup aidée. Elle passe en CM2 et à la fin de l'année elle m'a dit "tu photocopies mon livret comme ça on sait que tout ce qui est NA va falloir que je le travaille un peu au mois d'aout". En prenant le temps de discuter autour on a pu aussi verbaliser que "non elle est pas trois-quart débile mais que oh surprise elle sait faire des tas de trucs dis-donc"...Le palier même s'il est imparfait, permet aussi de valoriser des compétences qui ne dépendant pas des matières en elles-même et pourtant seront essentielles dans leur insertion du monde du travail.

Enfin lorsque je parle avec les parents, je dis pas 5 minutes en vitesse, je prends le temps, ils comprennent mieux où en est leur gamin. Mais j'y passe du temps c'est sûr.

Parce que "Maths: 12/20, résultat juste au-dessus de la moyenne (merci on est pas bêtes on avait vu), peut mieux faire (on peut toujours mieux faire), résultats meilleurs en géométrie (ah une précision)" est-ce que ça aide les gens?

Au début j'étais réfractaire quant aux compétences mais si on se met dedans et qu'on le fait sérieusement et en sachant que c'est un système faillible, ben ça peut être un outil intéressant.

Bien entendu cette façon de procéder issue de l'entreprise me gênait, mais ils seront où plus tard? Sur une île déserte?

Ben si on se contente de regarder la note non , mais si on épluche le devoir noté et qu'on regarde ce qu'ils ont raté c'est plus parlant qu'une compétence en cours d'acquisition surtout que l'intitulé de la compétence , la formulation ...ça peut être difficilement compréhensible par certains parents .

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Mais tous les parents ne sont pas capables de comprendre ces compétences ni même ce que font leurs mômes... Au moins un note ça va leur parler...peut-être...

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Je ne pense pas que ce soit si incompréhensible. Exemples en orthographe :

  • Écrire sans erreur sous la dictée un texte d'une dizaine de lignes en mobilisant les connaissances acquises.
  • Respecter la valeur des lettres en fonction de la consonne suivante (n devenant m devant m, b, p).
  • Accorder sans erreur le déterminant et le nom, le nom et l'adjectif (épithète).
  • Appliquer la règle de l'accord du verbe avec son sujet.
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Je ne pense pas que ce soit si incompréhensible. Exemples en orthographe :

  • Écrire sans erreur sous la dictée un texte d'une dizaine de lignes en mobilisant les connaissances acquises.
  • Respecter la valeur des lettres en fonction de la consonne suivante (n devenant m devant m, b, p).
  • Accorder sans erreur le déterminant et le nom, le nom et l'adjectif (épithète).
  • Appliquer la règle de l'accord du verbe avec son sujet.

A part la deuxième, toutes les autres (particulièrement la première) dépendent de notre intreprétation personnelle.

Ce qui manque, ce sont des indicateurs de réussite, sans doute parce qu'ils sont bien trop compliqués à élaborer.

On peut communiquer certains objectifs simplement aux élèves (on va apprendre à écrire le prénom en cursive), d'autres non (on va apprendre à lire...).

Je mets un lien vers l'approche par compétences la plus élaborée que je connaisse pour ceux que ça intéresse: le CECR.

http://www.coe.int/T/DG4/Linguistic/Source/Framework_FR.pdf

196 pages issues d'années de recherche... On est très loin du compte avec le reste des programmes, sachant que l'objectif du CECR est de faciliter la mobilité professionnelle et le plurilinguisme et qu'il reste contestable et parfois diffcile à mettre en oeuvre.

Sous-traiter aux enseignants dans leur classe, comme le fait le MEN, l'évaluation des acquis, tout en imposant le LPC n'est franchement pas sérieux en comparaison.

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Entre une dictée de CP... allongée à 10 lignes, et une "dictée de Pivot", il y a un monde.

Mais pourtant, "Écrire sans erreur sous la dictée un texte d'une dizaine de lignes en mobilisant les connaissances acquises." recouvre ces deux réalités.

le petit chien, les petits chiens remplit "Accorder sans erreur le déterminant et le nom, le nom et l'adjectif (épithète)."

notre nouveau carnaval, nos nouveaux carnavaux (oups! :secret: ) ... aussi.

Ma collègue en a fini par me dire , perplexe devant nos petites cases en juin : "non mais ... dans une autre école... on lui validerait ci... et ça aussi peut-être ..." et " il va dans quel collège?" à propos d'un élève en difficultés.

:fear:

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Je ne pense pas que ce soit si incompréhensible. Exemples en orthographe :

  • Écrire sans erreur sous la dictée un texte d'une dizaine de lignes en mobilisant les connaissances acquises.
  • Respecter la valeur des lettres en fonction de la consonne suivante (n devenant m devant m, b, p).
  • Accorder sans erreur le déterminant et le nom, le nom et l'adjectif (épithète).
  • Appliquer la règle de l'accord du verbe avec son sujet.

A part la deuxième, toutes les autres (particulièrement la première) dépendent de notre intreprétation personnelle.

Ce qui manque, ce sont des indicateurs de réussite, sans doute parce qu'ils sont bien trop compliqués à élaborer.

On peut communiquer certains objectifs simplement aux élèves (on va apprendre à écrire le prénom en cursive), d'autres non (on va apprendre à lire...).

Je mets un lien vers l'approche par compétences la plus élaborée que je connaisse pour ceux que ça intéresse: le CECR.

http://www.coe.int/T/DG4/Linguistic/Source/Framework_FR.pdf

196 pages issues d'années de recherche... On est très loin du compte avec le reste des programmes, sachant que l'objectif du CECR est de faciliter la mobilité professionnelle et le plurilinguisme et qu'il reste contestable et parfois diffcile à mettre en oeuvre.

Sous-traiter aux enseignants dans leur classe, comme le fait le MEN, l'évaluation des acquis, tout en imposant le LPC n'est franchement pas sérieux en comparaison.

Si cela t'intéresse voici la déclinaison du programme français langue 1 en primaire dans le système européen :

http://www.eursc.eu/fichiers/contenu_fichiers1/64/2013-04-D-9-fr-2.pdf

et celui en français langue 2 :

http://www.eursc.eu/fichiers/contenu_fichiers1/78/2012-09-D-46-fr-2.pdf

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Si cela t'intéresse voici la déclinaison du programme français langue 1 en primaire dans le système européen :

http://www.eursc.eu/...04-D-9-fr-2.pdf

et celui en français langue 2 :

http://www.eursc.eu/...9-D-46-fr-2.pdf

Beurk...à l'image de l'Europe technocratique et "a-culturelle"...

Quel esprit d'ouverture !

Tu te rends compte de ce que tu écris ?

"a-culturelle" alors que le but des écoles européennes est de donner à chaque enfant un enseignement de sa langue et de sa culture au milieu des autres langues et cultures.

Lis un petit peu tout ce qui concerne l'approche culturelle et anthropologique avant de sortir des raccourcis et donc des idées courtes...

Nola a donné la référence du Cadre Européen pour l'enseignement des langues ; cela donne des orientations qui sont déclinées dans les liens que j'ai donnés.

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Article qui m'avait échappé à l'époque. Je pense qu'on caricature trop la pensée de Meirieu: certains en ont fait un gourou, ce qu'il n'est pas. Même si on ne partage pas son positionnement idéologique, c'est toujours plus intéressant de lire ce qu'il a à dire réellement plutôt que les résumés prêt-à-penser que certains de ses adeptes ont dispensé à la masse des instits.

http://education.blog.lemonde.fr/page/9/

Extrait (mais tout l'entretien vaut la peine):

Clarifier ce qu’on attend des élèves est sans doute salutaire pour lester la relation pédagogique et objectiver un peu la nature de la transaction intellectuelle qui s’opère en classe. A ce titre, travailler en équipe à construire ou à améliorer des référentiels de compétence peut relever d’une sorte d’hygiène mentale minimale : ne pas trop se payer de mots, savoir où l’on va et avoir une représentation minimale de ce qu’on veut obtenir… Mais à condition de ne pas confondre le tableau de bord avec le moteur ni de croire que parce qu’on dispose d’une carte on n’a plus à choisir sa direction ou son moyen de locomotion !

Car c’est là que l’idéologie des compétences devient très préoccupante : quand, au lieu de rester un outil parmi d’autres, elle se transforme en théorie de l’apprentissage et en méthode d’enseignement. En effet, les compétences ne s’acquièrent pas « par compétences » : elles s’acquièrent dans des situations qu’il nous faut inventer.

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