Aller au contenu

Les réussites des nouveaux rythmes


Zarko

Messages recommandés

Quand un CP a de la lecture, il se débrouille. Cela semble dur , mais il suffit de le rappeler en conseil d'école, les parents ne sont pas au courant en général. La plupart des enseignants ne bronchent pas car ils risquent de perdre l'étude au profit des animateurs de garderie.

Il faut bien avoir conscience que nous n'avons aucune priorité sur les animateurs de la ville pour ce qui est des études surveillées ; c'est un temps périscolaire, rémunéré par la commune...

... commune qui aurait effectivement intérêt à embaucher des animateurs, d'un strict point de vue financier, car eux sont payés à un taux inférieur au nôtre.

Pour ma part, je trouve le taux horaire des études surveillées correct ; si je veux passer "avant" les animateurs -qui, après tout, peuvent légitimement avoir besoin d'une rémunération complémentaire-, j'estime que c'est la moindre des choses de mettre à profit mes compétences d'enseignant.

Je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Tu sais pourquoi la commune embauche des enseignants plutôt que des animateurs pour les études surveillées.

1) Parce que ce serait des contrats précaires et pour lesquels les personnes ne sont pas certains de rester toute l'année. Et trouver quelqu'un pour faire 3 heures dans la semaine, c'est compliqué. On le voit avec la réforme des rythmes.

2) Les enseignants arrivent à obtenir le calme plus facilement que les autres agents. Avant, je surveillais la cantine. C'était calme. Sauf que certains parents ont commencé à se plaindre parce que je demandais aux enfants de "goûter". Lors d'un conseil d'école, je leur ai annoncé que je cessais de surveiller la cantine, la mairie a bien compris pourquoi je le faisais bien que j'ai usé de diplomatie pour ne pas une fois de plus m'attirer les foudres des "pénibles". Aujourd'hui, les dames de cantines se plaignent des difficultés qu'elles ont à obtenir le calme.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand un CP a de la lecture, il se débrouille. Cela semble dur , mais il suffit de le rappeler en conseil d'école, les parents ne sont pas au courant en général. La plupart des enseignants ne bronchent pas car ils risquent de perdre l'étude au profit des animateurs de garderie.

Pour apaiser les tensions, ne pas oublier de les remercier de pouvoir te permettre de corriger les cahiers à leurs frais...

:cry:

Flûte, j'oublie tout le temps le smiley quand je m'exprime au second degré. ;)

Mais franchement, que font les enseignants qui, en étude surveillée, se refusent à la moindre assistance aux élèves ?

Corriger les cahiers dans le bruit d'une classe (et pire encore d'une étude), j'en suis bien incapable.

A toi de faire le calme. Dans mon école, ils n'ont pas trop intérêt à faire du bruit...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand un CP a de la lecture, il se débrouille. Cela semble dur , mais il suffit de le rappeler en conseil d'école, les parents ne sont pas au courant en général. La plupart des enseignants ne bronchent pas car ils risquent de perdre l'étude au profit des animateurs de garderie.

Pour apaiser les tensions, ne pas oublier de les remercier de pouvoir te permettre de corriger les cahiers à leurs frais...

:cry:

Flûte, j'oublie tout le temps le smiley quand je m'exprime au second degré. ;)

Mais franchement, que font les enseignants qui, en étude surveillée, se refusent à la moindre assistance aux élèves ?

Corriger les cahiers dans le bruit d'une classe (et pire encore d'une étude), j'en suis bien incapable.

A toi de faire le calme. Dans mon école, ils n'ont pas trop intérêt à faire du bruit...

Parce que tu as quel levier ?

Chez moi, même en classe (à 21...) c'est le bronx.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le même qu'en classe : la sanction ou la convocation des parents.

Pour l'étude surveillée, en plus, contrairement à la classe, tu peux convoquer les parents et leur expliquer que s'il continue, l'enfant n'aura plus accès à ce service.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne sais pas comment on peut faire une étude et dire à un gamin: on est en étude surveillée, si c'était étude dirigée, je t'aurais expliqué !...Puis l'heure de surveillance à 10€ avec plus de 25 gamins, il vaut mieux faire la nounou ! :getlost:

Pour faire des études surveillées, en effet, si un enfant te demande de l'aide, tu ne vas pas l'envoyer balader. Cependant, l'étude surveillée est beaucoup libre que l'étude dirigée. Quelque part, durant l'étude dirigée, il y a "obligation" de veiller à ce que chaque enfant avance. Pour une étude surveillée, tu ne vas pas vérifier le travail de chacun. En tout cas, c'est un peu comme cela que je la conçois.

Exactement.

Dans chaque école où j'ai pu faire l'étude, la lecture des CP passait en premier, puis celle des CE1. Éventuellement, on répond à un CM2 qui n'a pas compris la consigne d'un exercice, mais sans aller jusqu'à demander le cahier de texte de chaque élève.

Et effectivement, s'il reste un peu de temps, on peut vérifier des opérations, faire réciter une poésie...

Là, tu n'es déjà plus dans une étude surveillée mais déjà dans une étude dirigée. Pour ma part, je n'aide pas les élèves à faire leurs devoirs, ils les font par eux-mêmes et si éventuellement, ils ne comprennent, ils viennent me voir et je leur explique.

Y compris pour la lecture des CP ?

Modifié par prof désécol
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand un CP a de la lecture, il se débrouille. Cela semble dur , mais il suffit de le rappeler en conseil d'école, les parents ne sont pas au courant en général. La plupart des enseignants ne bronchent pas car ils risquent de perdre l'étude au profit des animateurs de garderie.

Il faut bien avoir conscience que nous n'avons aucune priorité sur les animateurs de la ville pour ce qui est des études surveillées ; c'est un temps périscolaire, rémunéré par la commune...

... commune qui aurait effectivement intérêt à embaucher des animateurs, d'un strict point de vue financier, car eux sont payés à un taux inférieur au nôtre.

Pour ma part, je trouve le taux horaire des études surveillées correct ; si je veux passer "avant" les animateurs -qui, après tout, peuvent légitimement avoir besoin d'une rémunération complémentaire-, j'estime que c'est la moindre des choses de mettre à profit mes compétences d'enseignant.

Je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Tu sais pourquoi la commune embauche des enseignants plutôt que des animateurs pour les études surveillées.

1) Parce que ce serait des contrats précaires et pour lesquels les personnes ne sont pas certains de rester toute l'année. Et trouver quelqu'un pour faire 3 heures dans la semaine, c'est compliqué. On le voit avec la réforme des rythmes.

Pas si simple : un des moyens de fidéliser les animateurs est de leur proposer une source de revenue complémentaire, comme l'est l'étude.

Et tiens, dans mon école, certains intervenants associatifs sur le temps de l'ARE (les TAP à Paris) se sont mis à faire... les cantines.

Dans une petite commune isolée, ton argument se tient. Le PE sous la main est une ressource précieuse, et quelques témoignages à propos des rythmes sur ce forum l'attestent.

2) Les enseignants arrivent à obtenir le calme plus facilement que les autres agents.

Oui, c'est généralement vrai ; mais tu crois franchement que c'est ça qui décide la mairie à opter pour les enseignants ? :noelhappy:

2) Aujourd'hui, les dames de cantines se plaignent des difficultés qu'elles ont à obtenir le calme.

Du moment que le responsable aux Affaires Scolaires mange dans le calme à la mairie, hein... :whistling:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je ne sais pas comment on peut faire une étude et dire à un gamin: on est en étude surveillée, si c'était étude dirigée, je t'aurais expliqué !...Puis l'heure de surveillance à 10€ avec plus de 25 gamins, il vaut mieux faire la nounou ! :getlost:

Pour faire des études surveillées, en effet, si un enfant te demande de l'aide, tu ne vas pas l'envoyer balader. Cependant, l'étude surveillée est beaucoup libre que l'étude dirigée. Quelque part, durant l'étude dirigée, il y a "obligation" de veiller à ce que chaque enfant avance. Pour une étude surveillée, tu ne vas pas vérifier le travail de chacun. En tout cas, c'est un peu comme cela que je la conçois.

Exactement.

Dans chaque école où j'ai pu faire l'étude, la lecture des CP passait en premier, puis celle des CE1. Éventuellement, on répond à un CM2 qui n'a pas compris la consigne d'un exercice, mais sans aller jusqu'à demander le cahier de texte de chaque élève.

Et effectivement, s'il reste un peu de temps, on peut vérifier des opérations, faire réciter une poésie...

Là, tu n'es déjà plus dans une étude surveillée mais déjà dans une étude dirigée. Pour ma part, je n'aide pas les élèves à faire leurs devoirs, ils les font par eux-mêmes et si éventuellement, ils ne comprennent, ils viennent me voir et je leur explique.

Y compris pour la lecture des CP ?

Oui. Le but est qu'ils apprennent très tôt à de débrouiller seuls et si c'est nécessaire, il y a les grands pour les aider.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Quand un CP a de la lecture, il se débrouille. Cela semble dur , mais il suffit de le rappeler en conseil d'école, les parents ne sont pas au courant en général. La plupart des enseignants ne bronchent pas car ils risquent de perdre l'étude au profit des animateurs de garderie.

Il faut bien avoir conscience que nous n'avons aucune priorité sur les animateurs de la ville pour ce qui est des études surveillées ; c'est un temps périscolaire, rémunéré par la commune...

... commune qui aurait effectivement intérêt à embaucher des animateurs, d'un strict point de vue financier, car eux sont payés à un taux inférieur au nôtre.

Pour ma part, je trouve le taux horaire des études surveillées correct ; si je veux passer "avant" les animateurs -qui, après tout, peuvent légitimement avoir besoin d'une rémunération complémentaire-, j'estime que c'est la moindre des choses de mettre à profit mes compétences d'enseignant.

Je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Tu sais pourquoi la commune embauche des enseignants plutôt que des animateurs pour les études surveillées.

1) Parce que ce serait des contrats précaires et pour lesquels les personnes ne sont pas certains de rester toute l'année. Et trouver quelqu'un pour faire 3 heures dans la semaine, c'est compliqué. On le voit avec la réforme des rythmes.

Pas si simple : un des moyens de fidéliser les animateurs est de leur proposer une source de revenue complémentaire, comme l'est l'étude.

Et tiens, dans mon école, certains intervenants associatifs sur le temps de l'ARE (les TAP à Paris) se sont mis à faire... les cantines.

Dans une petite commune isolée, ton argument se tient. Le PE sous la main est une ressource précieuse, et quelques témoignages à propos des rythmes sur ce forum l'attestent.

2) Les enseignants arrivent à obtenir le calme plus facilement que les autres agents.

Oui, c'est généralement vrai ; mais tu crois franchement que c'est ça qui décide la mairie à opter pour les enseignants ? :noelhappy:

2) Aujourd'hui, les dames de cantines se plaignent des difficultés qu'elles ont à obtenir le calme.

Du moment que le responsable aux Affaires Scolaires mange dans le calme à la mairie, hein... :whistling:

Ca c'est un autre problème, c'est le problème du désintérêt des élus pour les conditions de travail des employés communaux. C'est vrai pour les dames de cantine mais aussi pour les animateurs, les services techniques, les ATSEM...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

A toi de faire le calme. Dans mon école, ils n'ont pas trop intérêt à faire du bruit...

C'est un point de vue.

Il revient en fait à nier l'autre et ses problèmes.

Regardez, nous, on y arrive. Vous n'avez qu'à faire comme nous.

Cela me rappelle furieusement ce débat sur les rythmes : c'est simple il suffit de faire comme là où cela marche et si cela ne marche pas c'est de votre faute.

Cette vision m'agace profondément car elle nie la réalité des autres.

C'est très bien et nous pouvons être heureux pour ceux chez lesquels cela fonctionne. MAIS il ne faut pas oublier les autres, ceux chez lesquels cela ne fonctionne pas. Il faut penser à ceux là et les aider.

Dans ce cas précis, la réalité des classes et des écoles est très différente. Et,même avec la meilleure volonté, dans certaines classes, la discipline reste une élément à construire à chaque instant et, malheureusement, à reconstruire à chaque instant suivant.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis ravie du passage au 4,5 jours. Je reconnais que le choix des horaires y est pour beaucoup : je finis à 15h30 tous les jours (la classe finit meme à 15h15 puisqu'on a placé la recré en fin d'après-midi.

J'ai une collègue qui fait 75km pour venir travailler et qui reconnaissait être, malgré tout, moins fatiguée que d'autres années.

On n'a pas ressenti chez les élèves l'habituelle fatigue d'avant Toussaint. C'est une école de cycle III.

J'assure une heure par semaine d'étude surveillée. Sinon, ma classe est occupée par les TAP. Du coup soit je fuis et je suis chez moi suuuuper tôt (avant 16h). Soit je corrige en salle des maîtres.

Ce que j'apprécie le plus, c'est dd ne plus enseigner en fin d'après-midi : l'an dernier, je n'avais plus de jus à cette heure là. Là j'ai une classe beaucoup plus présente, tout le temps.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis surprise de lire des PE qui disent qu'ils ont du bruit pendant leur étude surveillée. Selon moi, on me paye pour ça : faire en sorte que les élèves aient un temps calme, sans tentations de télé ou d'ordi, pour apprendre leurs leçons.

Donc je ne tolère AUCUN bruit. Pas un mot. Et je n'ai pas un bruit. Je peux corriger mes cahiers, la question ne se pose meme pas.

Je suis très peu dérangée. J'imagine aussi que c'est dû au fait que les élèves n'ont pas de devoirs écrits. Quand ils ont fini leurs leçons, ils bouquinent.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

A toi de faire le calme. Dans mon école, ils n'ont pas trop intérêt à faire du bruit...

C'est un point de vue.

Il revient en fait à nier l'autre et ses problèmes.

Regardez, nous, on y arrive. Vous n'avez qu'à faire comme nous.

Cela me rappelle furieusement ce débat sur les rythmes : c'est simple il suffit de faire comme là où cela marche et si cela ne marche pas c'est de votre faute.

Cette vision m'agace profondément car elle nie la réalité des autres.

C'est très bien et nous pouvons être heureux pour ceux chez lesquels cela fonctionne. MAIS il ne faut pas oublier les autres, ceux chez lesquels cela ne fonctionne pas. Il faut penser à ceux là et les aider.

Dans ce cas précis, la réalité des classes et des écoles est très différente. Et,même avec la meilleure volonté, dans certaines classes, la discipline reste une élément à construire à chaque instant et, malheureusement, à reconstruire à chaque instant suivant.

C'est là où on a laissé les parents et les enfants prendre le dessus qu'il y a des difficultés avec l'ordre. Même en ZEP, je connais des écoles où il n'y a pas de souci parce que les règles sont très claires.

Ce n'est pas que de la faute des parents si notre autorité est remise en cause, c'est aussi parce qu'on joue le jeu de la négociation. Mais qu'y a-t-il à négocier ? Nous ne sommes pas un service marchand. Il n'y a rien à négocier, surtout pas le respect !

A cela, ajoutez l'attitude des IEN et on se retrouve dans des situations ingérables.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...