Zarko Posté(e) 2 novembre 2014 Posté(e) 2 novembre 2014 Aube Rythmes scolaires : depuis la rentrée, c’est le branle-bas de combat…PUBLIÉ LE 02/11/2014 Par Ludovic MATTEN Aube - La réforme des rythmes scolaires, entrée en vigueur à la rentrée, a contraint les associations sportives auboises à s’adapter. Entre craintes et résignation, nombre d’entre elles font ce qu’elles peuvent pour conserver leurs plus jeunes licenciés… - A + Il serait hâtif de tirer des conclusions alors que la saison, pour de nombreuses associations, ne fait que commencer. Nous avons pourtant fait un large tour d’horizon des clubs aubois qui sont contraints (à de rares exceptions) de jongler avec un emploi du temps réduit. « Un gros casse-tête », souligne par exemple Pascal Durlin, professeur au Tennis Club Pontois, obligé d’éliminer, comme bon nombre de ses collègues, les cours du mercredi matin. « J’ai malgré tout pu maintenir un cours avec des élèves du privé, qui n’ont pas école le mercredi », poursuit-il. « C’est peut-être une idée à creuser, confie Séverine Crozat, responsable technique de l’AGT gymnastique rythmique. Nous souhaitions mettre en place ces prochaines années des cours le mercredi matin pour offrir des heures à notre future salariée. Mais cela ne sera pas possible. » Il faudra donc s’adapter… « Une réforme mal faite… » Séverine, qui est professeur de sports au collège, est fondamentalement contre cette réforme des rythmes scolaires. « Au niveau de l’AGT, les répercussions de cette réforme ne se font pas encore sentir, précise-t-elle. Mais c’est une certitude, elle n’a pas été bien pensée. Si l’Etat avait les moyens de ses ambitions, ce pourrait être sympa… Mais là, les communes cherchent des intervenants mais n’ont pas les moyens de les payer. Cette réforme, à mon avis, ne tiendra pas… » Pour l’heure, qu’on le veuille ou non, il faut faire avec. « Sur le fond, j’étais défavorable à cette nouvelle réforme, explique Dominique Declaude, maître d’armes à Troyes Gymnique et Aix-en-Othe. On a questionné les parents, les enseignants mais on a oublié totalement de prendre l’avis du milieu sportif. Or, on compte sur ce milieu pour encadrer les jeunes dans les temps post-scolaires. » Maître Declaude avoue être « un vieux de la vieille ». « Dans l’absolu, la réforme pourrait avoir du bon. Que les enfants quittent l’école plus tôt pour venir dans les associations n’est pas une mauvaise idée. Mais encore faut-il s’en donner les moyens. Cette réforme a été mal faite, mal mise en place. » Les jeunes du privé sont favorisés À Troyes, dans sa salle d’armes, la baisse d’activité « n’est pas visible ». « J’ai pas mal de jeunes qui sont scolarisés dans le privé », nuance-t-il. À Aix-en-Othe, en milieu rural, « c’est une autre affaire ». « Certaines communes proposent des activités sportives lors des Nouvelles activités périscolaires (NAP), poursuit Dominique Declaude. Les parents jugent que ces activités sont suffisantes… et ne poussent plus les portes des clubs. » « Même si nous manquons de recul pour dresser un premier bilan, des parents ont clairement dit qu’ils allaient recentrer leurs enfants sur une seule activité, analyse Aurélie Abt, présidente du comité de l’Aube de tennis. Nous craignons de perdre des licenciés. Des clubs ne pourront pas reporter les activités du mercredi matin ailleurs dans la semaine. » Ou, au détriment d’autre chose… « Avant, j’étais polyvalent, confie Pascal Durlin, du TC Pontois. Je m’occupais des jeunes et des adultes. La réforme des rythmes scolaires, ajoutée à celle des « moins de 12 ans » (NDLR : les enfants n’ont plus de classements mais des couleurs, comme au judo, ce qui implique de multiplier les créneaux horaires), m’oblige à ne m’occuper que des jeunes, jusqu’à 20 h ou 20 h 30, alors qu’avant, les enfants terminaient les cours à 19 h au plus tard. » Le TC Pontois a donc cherché un nouvel enseignant pour ses licenciés adultes. « Mais nous n’en trouvons pas », déplore Pascal Durlin qui avait pourtant « anticipé longuement à l’avance ce changement ». « Et encore, poursuit-il, au TC Pontois, nous avons la chance d’avoir de belles infrastructures, deux courts couverts, ce qui n’est pas le cas de nombreux autres clubs. » Un constat s’impose. Les clubs subissent cette réforme, y trouvent rarement leur compte (un bémol peut-être pour le TOS athlétisme, lire par ailleurs) mais s’adaptent. « Nous n’avons pas trop le choix, lâche Yolande Romano, du Patinage artistique troyen (PAT). J’aurais vraiment voulu créer des créneaux le mercredi matin… mais si personne n’est là pour les occuper, à quoi cela sert-il ? » « Nous avons beaucoup moins de monde le soir, ajoute Anne-Laure Brunaud, responsable du centre équestre de Menois. Nous avons remplacé les cours du mercredi matin des enfants par des cours pour les mamans qui ne travaillent pas. Les cours du mercredi et du samedi sont désormais pris d’assaut. Il faut jongler… » Les effectifs, à Menois, se maintiennent « pour le moment ». « Nous avons en revanche moins de nouveaux adhérents, soupire-t-elle. La raison ? Quand on ajoute les rythmes scolaires à la hausse de la TVA et à la conjoncture actuelle, le contexte n’est pas favorable. » Au cœur de l’automne, la morosité a pris le dessus sur l’enthousiasme… L’œil de l’expert Georges Ville, président du Comité départemental olympique et sportif de l’Aube (CDOSA) a rencontré durant le mois d’octobre de nombreux présidents de comité. « Ils sont tous catastrophés, clame-t-il. Et, surtout, unanimes contre ce dispositif. Ils me disent, tous, que cette réforme leur fait perdre des licenciés et qu’elle a été mise en place n’importe comment. » Pour Georges Ville, les NAP (Nouvelles activités périscolaires) « sont comme les passeports loisirs », « ils ne favorisent pas le sport et les associations sportives ». « C’est plus de la garderie que du sport... » Des dommages collatéraux... Jean-Marc Bussy, chargé de l’UNSS dans le département, gère le sport dans les collèges et les lycées. « Mais le fait qu’il y ait désormais des ramassages scolaires un peu partout dans le département le mercredi midi risque de poser des problèmes pour véhiculer nos jeunes, indique-t-il. Nous pouvons parler de dommages collatéraux. Avant, nous arrivions à jongler. Mais les transporteurs m’ont déjà dit que cela risquerait d’être tendu cette année. » Les premières compétitions ont lieu après les vacances de la Toussaint. Les jeunes… et Jean-Marc Bussy, seront vite fixés. http://www.lest-eclair.fr/aube/rythmes-scolaires-depuis-la-rentree-c-est-le-ia0b0n300455
HappyPomme Posté(e) 2 novembre 2014 Posté(e) 2 novembre 2014 Dans la ville où j'enseignais l'année dernière : des collègues, des élèves et des parents d'élèves qui parlent d'une fatigue ressentie à la Toussaint du niveau habituellement ressenti à Noël... (horaires assez pourris, faut le dire)
Paul Getty Posté(e) 4 novembre 2014 Posté(e) 4 novembre 2014 J'ai eu malheureusement aussi, à titre personnel, cette impression (l'age peut être, mais quand même...).
Zarko Posté(e) 4 novembre 2014 Posté(e) 4 novembre 2014 Perso, pour la fatigue, oui, ils sont fatigués le jeudi am au lieu du vend am...un de gagné , un de perdu .... mais en plus c'est plus cher !
Goëllette Posté(e) 5 novembre 2014 Posté(e) 5 novembre 2014 Un orthophoniste m'a confié avant les vacances qu'il n'arrivait plus à travailler avec les élèves qu'il suit le soir, après la classe, car ils sont très fatigués. Et comme en plus, il ne peut plus les prendre le mercredi matin ...
abel27 Posté(e) 7 novembre 2014 Posté(e) 7 novembre 2014 Un orthophoniste m'a confié avant les vacances qu'il n'arrivait plus à travailler avec les élèves qu'il suit le soir, après la classe, car ils sont très fatigués. Et comme en plus, il ne peut plus les prendre le mercredi matin ... Ben quel est le problème vu qu'ils sortent sur le temps scolaire ?... Mais sinon, l'école n'est absolument pas un moulin
Goëllette Posté(e) 7 novembre 2014 Posté(e) 7 novembre 2014 Un orthophoniste m'a confié avant les vacances qu'il n'arrivait plus à travailler avec les élèves qu'il suit le soir, après la classe, car ils sont très fatigués. Et comme en plus, il ne peut plus les prendre le mercredi matin ... Ben quel est le problème vu qu'ils sortent sur le temps scolaire ?... Mais sinon, l'école n'est absolument pas un moulin Cette année, notre IEN y a mis le Ola. Il n'y a que pour les CLIS et le CMPP que les sorties sont autorisées !
ColdTurkey Posté(e) 8 novembre 2014 Posté(e) 8 novembre 2014 Voici la suite d'un message débuté sur la partie réussite. La réussite étant que J'ai une journée plus courte. Une réussite toute relative, certes et qui n'est partagé que par 20% de mes élèves. Les évolutions chez nous sont intéressantes à regarder: - le PEDT a été refusé : les TAP sont donc hors cadre ce qui implique qu'aucun nombre d'élèves maximum par adultes n'est à respecter. Maintenant tous mes élèves inscrits en TAP sont réunis dans un même groupe : hier ils étaient 22 encadrés par une dame de ménage. - une collègue de CM a perdu l'intervenant avec lequel elle avait construit un projet autour du 11 novembre et de la guerre. Il a été recruté pendant les dernières vacances par la mairie dans le cadre des TAP pour faire le même projet! Notons que normalement, pour les TAP, ils avaient défini un thème général sur l'année : les cinq continents. Je présume qu'ils vont parler du 11 novembre en Asie!? - le matériel de sport (qui est devenu commun sans la moindre concertation) orne de plus en plus les toits et arbres de l'école. Cela a son charme, ces cerceaux colorés qui pendent ici est là, nous dirons que c'est un projet d'art moderne! - la circulation de personnes étrangères à l'école est maintenant courante (dans le même temps, elles ont les clés!(contrairement à certains collègues)). Ce qui contraste avec la demande d'indiquer systématiquement à la directrice lorsqu'un parent vient dans la classe pour un projet (vigipirate oblige). - L'inspectrice a rendu visite à une collègue, elle lui a dit qu'il fallait que le mercredi matin soit un temps plus calme avec des activités différentes afin d'alléger la semaine. Que dire? - Enfin et l'essentiel, les tensions dans l'école augmentent entre collègues, avec les parents, avec les intervenants, avec la mairie Pourquoi? Les réunions deviennent de plus en plus lourdes (et pour la plupart sont pour parler des attentes administratives de l'inspection) et chaque problème devient une montagne. Les parents qui étaient souvent visibles à 16h30, ne le sont plus à 15h45 et lorsqu'ils viennent c'est pour un problème. Les intervenants TAP, lorsqu'on les croise, c'est aussi pour évoquer des problèmes, et la mairie aussi. Donc, tout devient difficultés. Personne n'est serein et satisfait, cela se ressent sur l'attitude de chacun et sur les élèves. Maintenant, il reste le temps de classe et heureusement que ce temps est positif (du moins pour moi (pour combien de temps encore?)). Mais je comprends parfaitement l'envie d'aller voir ailleurs car de nombreux points deviennent absolument insupportables.
jeanounette Posté(e) 8 novembre 2014 Posté(e) 8 novembre 2014 Voici la suite d'un message débuté sur la partie réussite. La réussite étant que J'ai une journée plus courte. Une réussite toute relative, certes et qui n'est partagé que par 20% de mes élèves. Les évolutions chez nous sont intéressantes à regarder: - le PEDT a été refusé : les TAP sont donc hors cadre ce qui implique qu'aucun nombre d'élèves maximum par adultes n'est à respecter. Maintenant tous mes élèves inscrits en TAP sont réunis dans un même groupe : hier ils étaient 22 encadrés par une dame de ménage. - une collègue de CM a perdu l'intervenant avec lequel elle avait construit un projet autour du 11 novembre et de la guerre. Il a été recruté pendant les dernières vacances par la mairie dans le cadre des TAP pour faire le même projet! Notons que normalement, pour les TAP, ils avaient défini un thème général sur l'année : les cinq continents. Je présume qu'ils vont parler du 11 novembre en Asie!? - le matériel de sport (qui est devenu commun sans la moindre concertation) orne de plus en plus les toits et arbres de l'école. Cela a son charme, ces cerceaux colorés qui pendent ici est là, nous dirons que c'est un projet d'art moderne! - la circulation de personnes étrangères à l'école est maintenant courante (dans le même temps, elles ont les clés!(contrairement à certains collègues)). Ce qui contraste avec la demande d'indiquer systématiquement à la directrice lorsqu'un parent vient dans la classe pour un projet (vigipirate oblige). - L'inspectrice a rendu visite à une collègue, elle lui a dit qu'il fallait que le mercredi matin soit un temps plus calme avec des activités différentes afin d'alléger la semaine. Que dire? - Enfin et l'essentiel, les tensions dans l'école augmentent entre collègues, avec les parents, avec les intervenants, avec la mairie Pourquoi? Les réunions deviennent de plus en plus lourdes (et pour la plupart sont pour parler des attentes administratives de l'inspection) et chaque problème devient une montagne. Les parents qui étaient souvent visibles à 16h30, ne le sont plus à 15h45 et lorsqu'ils viennent c'est pour un problème. Les intervenants TAP, lorsqu'on les croise, c'est aussi pour évoquer des problèmes, et la mairie aussi. Donc, tout devient difficultés. Personne n'est serein et satisfait, cela se ressent sur l'attitude de chacun et sur les élèves. Maintenant, il reste le temps de classe et heureusement que ce temps est positif (du moins pour moi (pour combien de temps encore?)). Mais je comprends parfaitement l'envie d'aller voir ailleurs car de nombreux points deviennent absolument insupportables. Chez nous l'inspectrice a dit l'inverse , il faut alléger le vendredi après midi ... on se fout vraiment de nous ! De toute manière ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent on est encore libres d'adapter nos emplois du temps comme bon nous semble et en fonction de nos élèves ! peut-être plus pour longtemps mais bon ... Sinon nous hier une collègue en stage à Poitiers sur le numérique nous a clairement fait comprendre que m^me sans moyens on doit foncer et grosso modo accepter les offres de Microsoft (ou autres entreprises) pour des expériences de classes avec les nouvelles technologies . La marchandisation de l'éducation c'est bien parti ! http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/27/l-ecole-face-au-fleau-de-la-marchandisation_1403313_3232.html http://www.sudeducation.org/Nico-Hirtt-sur-La-marchandisation.html http://sud-arl.org/Promouvoir-l-esprit-d-entreprise.html
nonau Posté(e) 8 novembre 2014 Posté(e) 8 novembre 2014 Les problèmes entre élèves qui ont lieu dans le périscolaire et qui ont des répercussions sur le scolaire!! Car dans mon école, périscolaire="club med" avec des règles bien moins rigides...Du coup quasiment chaque semaine des parents viennent se plaindre auprès de nous pour des faits qui se passent hors temps scolaire!! Les jeudis et vendredis les enfants sont carbonisés, j'ai l'impression que les vacances de Toussaint n'ont pas eu lieu...Mais entendez la 3 eme période...Surtout pour la zone qui aura 8 semaines d'affilées (entre Noel et vacances d'hiver) cela risque d'être très très dur...
Polythene Pam Posté(e) 8 novembre 2014 Posté(e) 8 novembre 2014 Un orthophoniste m'a confié avant les vacances qu'il n'arrivait plus à travailler avec les élèves qu'il suit le soir, après la classe, car ils sont très fatigués. Et comme en plus, il ne peut plus les prendre le mercredi matin ... Ben quel est le problème vu qu'ils sortent sur le temps scolaire ?... Mais sinon, l'école n'est absolument pas un moulin Cette année, notre IEN y a mis le Ola. Il n'y a que pour les CLIS et le CMPP que les sorties sont autorisées ! Je ne vois pas bien comment un IEN peut autoriser ou pas ce genre de sorties.... Les professionnels du soin sont débordés, les listes d'attente s'allongent, et l'IEN du quartier voudrait y mettre son grain de sel ???? Quant aux recommandations contradictoires, l'un voulant des activtés calmes le mercredi matin, l'autre le vendredi après-midi, cela montre bien à quel point ces gens-là sont complètement à côté de la plaque. Chez nous, notre IEN n'envoie plus de remplaçants lorsque les EE sont faites sur le temps scolaire. "Vous n'avez qu'à les organiser à un autre moment, vous finissez plus tôt certains jours". Les contraintes extérieures, visiblement, elle ne les connait pas. Je me ferai un plaisir de lui rappeler cela, entre autres, par écrit, précisant par ailleurs que, à ce rythme-là, avec nos 60 EE à l'école par an, les 108 heures seront faites en janvier pour ma part, en février ou au mieux en mars, pour mes collègues. On n'a vraiment pas besoin de gens toxiques en plus, comme si il fallait absolument nous mettre des batons dans les roues de manière systématique, avec des injonctions de plus en plus débilitantes et une infantilisation permanente. 1
thalie83 Posté(e) 8 novembre 2014 Posté(e) 8 novembre 2014 Chez nous mail reçu pour demander comment se passe les NAP! Pour remplir un truc qui fait le point. Deux questions!!! Est ce que c'est gratuit? Y'a t il une délégation de service??? Voilà comment est évaluée la qualité du service!!!! Hallucinant!
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